Ils ont été piégés entre Beni et Komanda. Un affrontement a eu lieu entre les rebelles des forces démocratiques alliés, constitués par un groupe ougandais assez actifs sur le territoire congolais et, les casques bleus qui accompagnaient le convoi, ce 17 Décembre. Ledit convoi a été obligé de faire demi - tour pour revenir à son point de départ.
Les experts des questions sanitaires de l'Organisation Mondiale de la Santé et du ministère se trouvaient sur place afin d'observer l'épidémie d'Ebola, qui touche la région de Béni. Des cas ont également été signalés à Komanda où les voitures se rendaient au moment de l'embuscade.
Alors que le dernier bilan fait état de 186 morts, le directeur général adjoint de l'OMS et le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, au mois de novembre dernier se sont rendus dans ce pays pour faire le point sur les effets déployés par les autorités de ce pays.
A ce moment, les autorités sanitaires avaient annoncé un total de 186 décès imputables à l'épidémie d'Ebola qui touche l'Est de la République Démocratique du Congo. Chaque jour, on déclarait de nouveaux cas et, même les nouveaux nés n'étaient pas épargnés. Certains malades ont pu retrouver la santé et, parmi les personnes malades certaines souffraient de fièvres hémorragiques.
En octobre 2018, le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies a adopté à l'unanimité une résolution appelant tous les acteurs sur place à intensifier la lutte contre cette maladie, dont le virus se propage très vite et pousse à la prise des mesures drastiques, dès l'apparition des premiers symptômes. L'isolement des malades combiné à la vaccination.
Au courant du mois sus cités, les autorités congolaises avaient déclaré faire face à une deuxième vague épidémique. La première avait été signalée en 1976 dans la ville de Yambuku dans le Nord - Est de la RDC. On comptait par dizaines, le nombre de personnes décédées.
Le virus Ebola vient de la famille des filovirodés qui provoque une fièvre hémorragique virale particulièrement virulent. Il peut provoquer la mort entre 25 et 90% de mortalité selon les experts.
La fièvre est une maladie très grave, contagieuse et potentiellement mortelle. L'Organisation Mondiale de la Santé la considère comme l'une des maladies les plus virulentes au monde.
Aujourd'hui, il n'existe ni traitement qui puisse guérir la fièvre Ebola, ni vaccin homologué pour prévenir cette fièvre hémorragique. Les soins dispensés ont pour but de lutter contre les symptômes provoqués par cette maladie et, d'aider la personne souffrante à survivre à l'infection. Il existe néanmoins quelques cas de guérison, suite à l'administration d'un traitement non autorisé, ce qui soulève beaucoup d'espoir. Les chercheurs travaillent aussi à l'élaboration d'un virus pour lutter contre cette maladie grave.
L'attaque de ce lundi fait suite à une succession d'actes commis depuis quelques semaines par les terroristes qui profitent par ailleurs de la situation sécuritaire inquiétante que l'ont vit depuis quelques semaines et ce, à la veille d'une élection présidentielle.
Nicole Ricci Minyem
Dans une déclaration jeudi dernier à Douala, la métropole économique, à l’occasion de son assemblée générale mixte, le groupement inter-patronal (Le Gicam) a indiqué que l’économie camerounaise est présentée comme à la croisée des chemins, nourrissant au niveau de ses membres et des entreprises «des craintes, des peurs, ou des espoirs, des attentes».
Se fondant sur les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), prévoyant un taux de croissance de 3,8% en 2018 contre 3,5% un an auparavant, le patronat constate qu’il se situe bien en deçà de la prévision de 5,5% en moyenne annuelle sur la période 2010-2020 fixée dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), qui, du coup, a perdu de sa pertinence et doit être revisité.
Les piliers de la croissance du Cameroun mettent une fois de plus en exergue la fragilité de son modèle économique, affirme le président du Gicam, décrivant par ailleurs un moral en berne des chefs d’entreprises au cours du premier semestre 2018 «du fait de la pression fiscale toujours aussi pesante et répressive, l’asthénie de la demande solvable, la concurrence déloyale du fait de certains délinquants fiscaux ainsi que de la contrebande», a indiqué Célestin Tawamba, président du Gicam.
Célestin Tawamba déplore également le climat d’insécurité dans certaines régions du pays, l’insuffisance de l’offre d’énergie, les difficultés de recouvrement de créances sur l’État ainsi que les impasses de trésorerie nées de l’accumulation des crédits de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) non remboursés.
Selon lui, la Loi de finances 2019, tout en donnant quelques motifs de satisfaction, suscite de fortes inquiétudes liées à la hausse de la pression fiscale, du fait de l’instauration de multiples autres taxes, notamment dans les secteurs brassicoles, des tabacs et sur toutes les importations, à quoi s’ajoutent d’autres mesures qui ne garantissent pas les droits des contribuables, à l’instar des modalités de délivrance de l’attestation de non-redevance.
Commentant le retrait au pays, par la Confédération africaine de football (CAF), de l’organisation en 2019 de la Coupe continentale de la discipline (CAN), Célestin Tawamba affirme qu’il rend potentiellement vains les nombreux efforts d’innovation et investissements, annihile les espoirs de retombées positives, tant des pouvoirs publics que du secteur privé et même des ménages, et porte un coup au moral des investisseurs et des ménages, qui pourrait s’avérer dévastateur.
Les secteurs les plus négativement impactés par cette mesure sont le bâtiment et les travaux publics (BTP), le tourisme et les secteurs connexes à l’industrie touristique.
Au-delà des conséquences économiques et financières, le président du Gicam estime que ce retrait pourrait contribuer à détériorer le climat des affaires et saper la confiance que les investisseurs auraient pu placer sur le Cameroun, avec une aggravation du risque-pays qui s’ensuivrait, se traduisant par ailleurs par un relèvement du taux des d’emprunts du Cameroun sur les marchés financiers.
Le patronat lance ainsi «un appel pressant» au gouvernement pour la prise urgente de mesures fortes, permettant de tirer toutes les conséquences de l’ensemble des dysfonctionnements à l’origine de ce regrettable échec.
Entre autres axes d’action préconisés, le Gicam demande de donner plus de lisibilité et de cohérence à l’action gouvernementale, d’engager une baisse drastique du train de vie de l’État, notamment par la formation d’un gouvernement plus resserré et une meilleure rationalisation des dépenses publiques, préalables à la baisse de la pression fiscale, mais aussi de «mettre l’entreprise au cœur des politiques économiques».
Otric N.
Yaoundé, la capitale politique du Cameroun, a vibré au rythme de l'art du spectacle: théâtre, danses, chants, art culinaire, dessins, peinture, décoration, du 11 au 14 décembre 2018 au cours de la sixième édition du festival universitaire des arts et de la culture (Unifac) organisé sur le campus de l’Ecole nationale supérieure des travaux publics de Yaoundé (Enstp).
La compétition s’est déroulée sans incident, reconnait le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), Chancelier des Ordres académiques, Jacques Fame Ndongo, dans les colonnes de Repères de ce lundi. «Je remercie et félicite le Professeur Georges Nkeng Elambo, opiniâtre Directeur de cette institution, qui avec abnégation et pugnacité, n’a ménagé aucun effort pour que ce grand rendez-vous culturel de la communauté universitaire se tienne dans ce magnifique campus», a-t-il déclaré.
L’Enstp a en effet réussi à abriter dans des délais aussi réduits «la présente de l’éclosion et de la détection des génies culturels et artistiques, futurs acteurs de notre pluralisme culturel et de notre volonté de vivre ensemble dans un Cameroun un et indivisible», soutient le Pr Jacques Fame Ndongo.
La 6è édition de l’Unifac, qui avait pour thème central «L’Emergence culturelle en milieu universitaire», a permis une fois de plus aux étudiants de donner à voir et faire valoir le large éventail de leurs très nombreux talents et compétence. «Les activités culturelles, artistiques et ludiques constituent, par excellence, des moments forts du vécu quotidien de l’Afrique millénaire», explique Jacques Fame Ndongo qui se félicite de la professionnalisation des enseignements avec la création des instituts des Beaux-Arts à Foumban et Nkongsamba qui offrent aux étudiants artistes, des conditions d’un épanouissement individuel, à travers l’exploitation du riche patrimoine culturel.
Le Minesup n’oublie pas de citer l’ouverture des départements des beaux-arts dans les universités de Buea, Bamenda et Maroua. Dans le même ordre d’idées, il milite en faveur d’une subvention des meilleurs oeuvres réalisées par les étudiants. Le festival universitaire des arts et de la culture dont la première édition a été organisée en 1999 à Ngaoundéré a regroupé, pour sa sixième séquence du 11 au 14 décembre 2018, plus de 1200 étudiants, encadreurs, membres des jurys de concours à l’Ecole nationale supérieure des travaux publics (Enstp).
Yaoundé I glane au total, 9 épis (7 en or, 1 en argent et 1 en bronze). La mère des universités du Cameroun est suivie par l’Institut national de la jeunesse et des Sports et l’université de Maroua, qui totalisent chacun 4 épis dont 2 en or et 2 en argent. Buea (2 épis d’or et un bronze), Douala (1 or, 5 argents et 3 bronzes) et Dschang (1 or, 2 argents et 3 bronzes) suivent. Ces institutions se positionnent devant celle de Bamenda (1 or, 1 argent et 2 bronzes), l’Institut universitaire du Golfe de Guinée qui a remporté 2 épis en argent et 2 en bronze, l’Université de Ngaoundéré avec 2 argents et 1 bronze, l’Enstp qui a obtenu un épi en argent, Yaoundé II (3 bronzes) contre un pour l’Institut Siantou supérieur.
Otric N.
L’ONG internationale qui se donne comme missions la défense des droits de l'Homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l'Homme accuse le gouvernement de ne pas avoir puni les auteurs de ces violences.
Dans un rapport intitulé «Récolter les morts: trois années d'affrontements sanglants entre agriculteurs et éleveurs», l'organisation de défense des droits humains estime que 2.000 personnes ont été tuées cette année seulement, et que des milliers d'autres ont dû quitter leur foyer.
«L'incapacité des autorités nigérianes à enquêter sur les affrontements et à traduire leurs auteurs en justice a alimenté l'escalade sanglante du conflit entre agriculteurs et éleveurs, qui a fait 3.641 morts au cours des trois dernières années», affirme Amnesty dans un communiqué relayé par l’AFP.
Selon l'ONG, les attaques ont été les plus fréquentes dans l'Etat d'Adamawa, de Benue, de Kaduna, de Taraba et du Plateau, qui représentent la «ceinture fertile et centrale» du Nigeria. Amnesty a également accusé les forces de sécurité nigérianes de ne pas en faire assez pour mettre fin aux massacres, aux pillages ou en incendies de villages.
«Les forces de sécurité sont souvent positionnées à proximité des attaques, qui peuvent parfois durer plusieurs jours, mais sont trop lentes à réagir», assure le rapport. «Le gouvernement nigérian a affiché une incompétence flagrante et manque à son devoir de protéger la vie de sa population», dénonce Osai Ojigho, directeur du programme nigérian d'Amnesty International. «Nos recherches montrent que ces attaques étaient bien planifiées et coordonnées, avec l'utilisation d'armes telles que des mitraillettes et des fusils AK-47», ajoute-t-il.
Les éleveurs nomades, musulmans, et les agriculteurs sédentaires chrétiens sont en conflit depuis des années pour l'accès aux terres, mais les violences se sont largement aggravées ces dernières années, en raison de la poussée démographique, de la multiplication des conflits et de l'insécurité croissante dans le Nord, qui ont bloqué de nombreuses routes traditionnelles de pâturage.
«Le conflit a été dangereusement politisé par des responsables du gouvernement de l'État qui ont exacerbé les tensions en se lançant dans un jeu d'accusations», dénonce le rapport d'Amnesty. La situation sécuritaire est particulièrement préoccupante au Nigeria, alors que le président Muhammadu Buhari, ancien général de 76 ans, est en lice pour sa propre succession lors des élections générales de février.
En réaction, l'armée nigériane a appelé lundi à «fermer les bureaux d'Amnesty International» à Abuja, après la publication de son rapport dénonçant l'inaction des autorités dans le conflit entre agriculteurs et éleveurs, qui a fait 3.600 depuis 2016.
«Amnesty International déploie de grands efforts pour déstabiliser le Nigeria», a répondu aussitôt Sani Usman, porte-parole de l'armée, dans un communiqué. «Nous remarquons cela à travers la fabrication d'accusations fictives contre nos forces de sécurité et leur prétendu abus des droits humains», a-t-il indiqué, accusant également l'ONG de «sponsoriser» des groupes dissidents. «L'armée nigériane n'a d'autre choix que d'appeler à la fermeture des bureaux d'Amnesty International au Nigeria», écrit M. Usman.
Amnesty International a subi de lourdes pressions, dont des manifestations devant ses locaux d'Abuja, et de précédents appels à sa fermeture, et dénonce régulièrement les abus de droits humains, notamment dans le nord-est, région touchée par le groupe jihadiste de Boko Haram, et dans le sud-est, où des groupes armées menacent les installations pétrolières.
La semaine dernière, l'armée a également suspendu les opérations de l'Unicef auprès des centaines de milliers de déplacés du conflit de Boko Haram, accusant l'organisation onusienne «d'espionnage» et «pratiques pernicieuses, susceptibles de nuire à la lutte contre le terrorisme».
Quelques heures plus tard, ils les ont autorisé à reprendre leurs opérations, alors que l'ONU estime que 11 millions de Nigérians ont un besoin urgent d'aide humanitaire, notamment dans la région du lac Tchad.
Otric N.
L'audience spéciale en cinq rôles a évacué ces cas, qui pour certains «étaient passibles de peine de mort», comme le dira le Colonel Pauline Ambani, la présidente du tribunal militaire de Douala.
Les concernés sont Bisseme Ekani, Nghang Frederick Chumold, Ayuk Etah Ambas, Ale Clovis, Roland Azongwe, Ngwa Elvis, Wilson Usate, Awah Gerald Tizie, Kometa Ruben, Aten Roland, Lembunui Clovis, Joseph Konboue, Mbong Wilson Nsioh, Kudi Nerick. Ils bénéficient de la décision du président de la République N°186575/DM/Mindef/01 du 13 décembre 2018 ordonnant l'arrêt des poursuites, et exécutée par Joseph Beti Assomo, le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, en application de l'instruction présidentielle.
Les chefs d'accusation retenus contre ces derniers étaient en effet de divers degrés, cumulativement ou alternativement: défaut de carte nationale d'identité, apologie de terrorisme, acte de terrorisme, hostilité contre la patrie, port d'armes et munitions, conspiration d'acte de terrorisme etc.
En rappel, conformément aux articles 13 al. 14 du code de procédure pénale et 14 al. 1 et 2 de la loi portant code de justice militaire, prescrivant la possibilité pour le président de la République d'ordonner «un arrêt des poursuites à tout moment avant l'intervention d'une décision au fond».
L’arrêt des poursuites ordonné intervient après la création d’un Comité national de désarmement, démobilisation et réinsertion (CNDDR) qui devait œuvrer auprès des combattants sécessionnistes du Sud-Ouest, du Nord-Ouest et des repentis de Boko Haram.
«Cette décision du chef de l’Etat procède de sa volonté de permettre à ceux de nos jeunes compatriotes de ces deux régions désireux de renoncer à la violence et de revenir dans le droit chemin de pouvoir nouveau participer à la grande œuvre de construction nationale», indique Ferdinand Ngoh Noph dans un communiqué rendu public jeudi, 13 décembre 2018.
Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense précise que cette mesure concerne uniquement les personnes dont l’examen approfondi des dossiers pendants devant des juridictions militaires et les dossiers d’enquêtes en cours ont fait ressortir à leur encontre des charges d’une amplitude de gravité relative.
Elle ne concerne donc pas les criminels, assassins et autres dangereux terroristes, ainsi que les commanditaires et planificateurs de la pernicieuse crise sécuritaire en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La justice poursuit sereinement son cours pour le cas de ces derniers.
Cette décision ne concerne donc pas Julius Ayuk Tabe et ses neuf compagnons. Le président autoproclamé de l’Ambazonie et les autres dignitaires de son gouvernement fictif sont jugés au Tribunal militaire de Yaoundé depuis une semaine pour des faits de « financement des actes de terrorisme », révolution, « insurrection », « bande armée », « atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat », entre autres.
Des chefs d’accusation qui sont suffisamment graves dans le système pénal camerounais pour être sanctionnés d’une peine de mort. Ce qui, de ce fait, les exempte de tout arrêt des poursuites.
Rappelons que Deux cent quatre-vingt neufs détenus vont bénéficier de l’acte présidentiel se rapportant à l’arrêt des poursuites contre des activistes anglophones. Il s’agit de 16 personnes à la prison centrale de Bafoussam, 49 à la prison centrale de Bamenda, 99 à la prison centrale de Buea, 14 à la prison centrale de Douala, 85 à la prison centrale de Yaoundé, 33 dans les locaux de la Gendarmerie nationale et deux à la police judiciaire.
Otric N.
Ils sont exactement 17 conseillers municipaux, sur les 41 que compte la commune de Batouri, réunis dans «un collectif de conseillers municipaux» à avoir saisi le ministre de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel) pour dénoncer «des pratiques de mauvaise gestion du maire».
Selon certains d’entre eux ayant fait défection depuis lors, «c’est le conseiller Barthélémy Mandoh, qui passait dans nos domiciles pour qu’on signe ce qu’il présentait comme un document (dont Repères a pu obtenir copie, ndlr) pour préparer le prochain conseil municipal», rapporte Repères ce lundi.
Dans ce pamphlet, apprend-on, le «collectif» évoque «l’attribution puis l’exploitation unilatérales de la forêt communale en violation des procédures en la matière». Il déplore qu’«à ce jour, la gestion des retombées est opaque». «Le club des 17» soulève le fait que, «depuis quatre exercices, le maire ne tient pas de sessions du conseil municipal consacré à l’examen et l’adoption des comptes administratifs malgré les injonctions de la tutelle».
Les conseillers municipaux frondeurs indiquent par ailleurs que «le projet de transformation du manioc, porté par une société coopérative soutenue par la commune, n’a jamais produit les résultats escomptés. Les engins acquis sont tous en panne et le camion de la coopérative est devenu la propriété du maire».
Pour ce qui est du projet de développement des villes inclusives (PDVI) financé par la Banque mondiale, la bande à Barthélémy Mandoh note que «sa réalisation est bloquée par l’absence des fonds de contrepartie de la commune».
Pour clore le chapelet des récriminations contre Pierre Gombo Dimba, ils révèlent que «les salaires des personnels ne sont plus payés depuis plus de six mois tout comme les cotisations sociales ne sont plus reversées». «Le collectif des conseillers municipaux» sollicite alors du Minddevel «l’envoi d’une mission de contrôle pour auditer notre commune».
Approché par Repères, le maire Pierre Gombo Dimba se dispose à apporter des éclairages pour la bonne compréhension de la situation de la commune de Batouri. Sur la forêt communale, il précise que, «depuis le 21 décembre 2012, une délibération existe autorisant le maire à obtenir de la société Dino et Fils Sarl un préfinancement de 36 650 000 FCFA pour la réalisation des travaux d’aménagement et d’exploitation de notre forêt communale».
Depuis le 3 décembre 2018, sur les 84 millions FCFA attendus pour la première tranche, Dino et Fils Sarl a tiré un chèque certifié de 31 millions au profit de la commune de Batouri. «Cet argent est logé dans un compte spécial en attendant d’être complété et réparti selon les clés fournies par les textes en vigueur. Des conseillers municipaux au fait de cette transaction ont signé la correspondance envoyée au Minddevel».
Au sujet du projet de transformation du manioc, le directeur général de la coopérative Apmab, Mbouombouo Amidou rassure : «Il est sur de bons rails avec la procédure de passation des marchés en cours pour l’acquisition des engins pour le démarrage des activités dès janvier 2019». Quant au camion, le maire indique que «n’en ayant que les certificats de vente, de dédouanement et d’assurance de deux mois fournis par le concessionnaire pour le ramener jusqu’ici, je ne pouvais pas le mettre en circulation. La décision de le mettre en sécurité à ma résidence est collégiale».
C’est Arsène Pekabot Nguélé, le point focal Banque mondiale pour le PDVI et chef de service technique à la commune de Batouri, qui révèle que «tout est prêt pour que le projet démarre mais le ministère de l’Habitat et du Développement urbain a mis un bémol pour cause de CAN 2019. Maintenant que le Cameroun ne l’organise plus, on espère que le mois d’octobre 2019 convenu pour lancer les travaux va être ramené. Il n’y a aucun blocage lié à la contrepartie de la commune qui est libérée depuis longtemps».
Evoquant les retards de paiement des salaires et des cotisations sociales, Pierre Gombo Dimba nous renvoie au personnel qui affirme «avoir été payé jusqu’en octobre 2018». Seulement, le maire tient à préciser que «nous avons subi une taxation d’office qui gonfle notre dette vis-à-vis du fisc. Nous avons adressé une requête aux responsables en charge et tout va rentrer dans l’ordre dès janvier 2019».
Otric N.
Deux semaines après ce qui est apparu aux yeux des camerounais comme une bombe, Jean Emmanuel Pondi, vice recteur chargé de la recherche, de la coopération et des relations avec le monde des entreprises de l’université de Yaoundé I sort de son silence.
Bien que conscient que cela a été un déshonneur pour tous mais, peut être plus pour le Président de la République qui avait pris des engagements fermes devant ses concitoyens, Jean Emmanuel Pondi se penche sur les conséquences de la décision de la Confédération Africaine de Football sur les plans sportif – économique – diplomatique – financier mais aussi patriotique.
Conséquences sportives
Au regard de l’incontestable stature internationale acquise par les lions indomptables du Cameroun au cours des trente six dernières années, à partir notamment de leur première participation à la Coupe du Monde d’Espagne en 1982, il ne fait aucun doute qu’une médiatisation exceptionnelle exceptionnelle allait être assurée à cette compétition footballistique, 46 ans après la tenue de la 8ème Coupe d’Afrique des Nations dans cette contrée d’Afrique Centrale.
D’abord, parce qu’il s’agit d’un CAN qui aurait dû se dérouler dans e pays d’une équipe championne d’Afrique en titre, cinq fois détentrice de ce trophée continental, six fois mondialiste, une fois finaliste de la coupe intercontinentale disputée entre champions de chacun des cinq continents.
Avec un tel palmarès, inégalé en Afrique au Nord et au Sud du Sahara, il ne fait guère de doute que les droits de retransmission des masses média auraient atteint des records insoupçonnés, jamais égalés en Afrique. Cette affirmation n’est que le corolaire d’un simple constat : celui du nombre cumulé de milliards de téléspectateurs et d’auditeurs de radio comptabilisés à la faveur des retransmissions en mondovision des rencontres des lions indomptables en Coupe du Monde ( 1982, 1990, 1998, 2002, 2014), Coupe des Confédérations, Coupe d’Afrique des Nations ( 1984, 1988, 2000, 2002, 2017), Journée FIFA et Jeux Olympiques (2002).
En outre, tous les trophées camerounais ayant été glanés à l’extérieur du triangle national, l’on comprend aisément l’envie de chacune des formations ayant succombé aux assauts des fauves de la forêt dans leurs installations nationales de rendre la monnaie de la pièce à ces arrogants lions dans l’antre de leur domicile, au Cameroun.
Il n’est peut être pas superflu de rappeler que le village des lions indomptables était souvent l’un des plus fréquentés dans es Coupes du Monde auxquelles nous prenions part. La décision de la CAF a hélas, mis un terme à toutes ces joyeuses rivalités sportives au Cameroun et contre le Cameroun.
Conséquences Économiques, financières et budgétaires
En raison de cette même décision, le Cameroun se retrouve désormais et, du jour au lendemain, redevable d’une dette de plus de 100 milliards de FCFA à rembourser, assortie d’une nécessité de reconfiguration de son budget 2019, toutes affaires cessantes.
D’après une étude publiée par un média de la place, les instances nationales d’organisation de la CAN 2019 avaient eu recours à des emprunts bancaires pour construire ou réhabiliter un nombre important d’infrastructures sportives selon la répartition indicative suivante :
- 140 milliards pour le nouveau stade de Japoma près de Douala
- 60 milliards pour la rénovation des stades tels que ceux de la Réunification ou Mbappé Leppé
- 163 milliards pour le complexe sportif d’Olembe à Yaoundé
- 66 milliards pour la construction des stades annexes du complexe sportif du Coton Sport de Garoua, pour la réhabilitation du stade Roumde –Adja ainsi que pour la construction d’un hôtel quatre étoiles
- 37 milliards pour l‘autoroute Yaoundé – Nsimalen
- 200 milliards d’emprunt obligataire souscrit par le gouvernement du Cameroun pour divers besoins de la CAN 2019 (construction de stades annexes de Kouékong à Mbouda, Bafoussam et Bandjoun).
Le plan de remboursement de ces emprunt était bel et bien mis en place mais, reposait exclusivement sur les rentrées financières suivantes : - 75 milliards de FCFA de frais de visas – 10 milliards de frais de timbres d’aéroport – 120 milliards de taxes liées aux dépenses des touristes pour une recette cumulée de 1000 milliards de FCFA.
L’annulation définitive de cette compétition met fin à toute application de cette stratégie de remboursement, sans néanmoins rendre caduque la réalité du remboursement des fonds déjà décaissés et utilisés par les acteurs concernés. Les emprunteurs, les bailleurs de fonds nationaux et internationaux sont dès lors plongés dans le tourment.
Il faut de surcroît adjoindre une complication d’ordre budgétaire. Il faut aujourd’hui, procéder à une importante retouche du budget 2019, dont la colonne vertébrale était bâtie autour de la mise à disposition des moyens pour a réalisation effective de la CAN.
La dimension diplomatique
C’est finalement en faveur de l’argument d’une insécurité grandissante qui aurait très vite rendu la destination Cameroun dangereuse que les autorités de la CAF ont fini par trouver la faille nécessaire pour retirer l’organisation de ce tournoi au Cameroun. Mais, dans la réalité des faits, notre pays est – il plus une terre d’insécurité que le Maroc qui a connu deux attentats en 2003 et 2011, lesquels ont causé la mort de 33 et 17 personnes respectivement ? Chacun pourrait répondre à cette interrogation.
Il semble cependant clair que l’absence totale de ressortissants camerounais à des postes stratégiques de décision au sein des hautes instances de la CAF soit l’une des conséquences de l’usage d’une diplomatie par embuscade contre le Cameroun, sans possibilité de connaître des dossiers camerounais discutés dans les conclaves où sont arrêtées les décisions sans appel contre nous.
Le volet patriotique
S’il est un volet qui a été crûment dévoilé au grand jour, c’est le comportement de certains membres de la société camerounaise qui étalaient un déficit criard de patriotisme. Ce dernier est révélé en deux dimensions :
- Manque de patriotisme d’abord par celles et ceux en chargés de gérer les fonds et le chronogramme de la mise en œuvre de la préparation des jeux et, sur qui pèsent actuellement de lourds soupçons de détournements de deniers publics. Un record même pour un pays qui fût à deux reprises classé au firmament des champions de la corruption.
- Manque de patriotisme ensuite de la part de certains de nos compatriotes qui, oubliant de faire la différence entre patrimoine et infrastructures de l’Etat et aversion pour certains de ses indignes serviteurs, vont jusqu’à célébrer le retrait de la CAN à la contrée qui les a vu naître…
Nicole Ricci Minyem
Des accrocs se sont produits dimanche 16 décembre lors des élections municipales à Port-Bouët, l’une des communes d'Abidjan et, à Grand-Bassam, tandis que tout se déroulait dans le calme dans les quatre autres communes et deux régions de Côte d'Ivoire où les scrutins locaux avaient été annulés après le vote du 13 octobre.
À Port-Bouët, où des incidents violents avaient éclaté en octobre, de nouvelles violences ont eu lieu dimanche. Des individus ont détruit une fenêtre du siège électoral du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire, la formation de l’ancien président Henri Konan Bédié. Selon des membres du parti, plusieurs personnes ont été agressées devant le siège.
Sylvestre Emmou, candidat du PDCI, l’un des deux favoris affirme que : « Depuis 72h, Port-Bouët a été infesté de loubards, de microbes. On sait qui fait ces opérations, ce sont les mêmes qui ont fait invalider le scrutin. Plus de 10 000 cartes d’électeurs ont disparu (…). Rien n’est normal. On essaie de tricher, on essaie de braquer un scrutin, une sorte d’intimidation envers les électeurs… ».
Du côté de la majorité présidentielle, Marcel Nguettia, le directeur de campagne de l’autre favori Siandou Fofana, fait les mêmes reproches au PDCI : « Nous connaissons les pratiques de monsieur Emmou Sylvestre. Chaque fois qu’il y des élections depuis 15 ans, il est toujours le premier à accuser les autres. Sans même que les résultats n’apparaissent, il dit toujours qu’il a gagné ». Un important dispositif des forces de l’ordre était visible à Port-Bouët, avec de nombreuses patrouilles et des forces de police armées dans les bureaux de vote.
Tentatives d’intimidation à Grand-Bassam
A Grand – Bassam, cité historique balnéaire à 30 km de Abidjan, où les troubles post – électoraux avaient duré plusieurs semaines, de nouveaux incidents sont venus perturber le scrutin, notamment dans des bureaux de vote traditionnellement favorables au PDCI. Au centre de vote du Collège moderne, une demi-douzaine de jeunes ont fait irruption dans la matinée, tentant de provoquer une bagarre et d’intimider les électeurs, selon plusieurs témoins.
Juste à côté, au centre Bassam 1, les files d’attente des électeurs s’allongeaient et la grogne est montée dans l’après-midi, du fait de dysfonctionnements des tablettes biométriques servant à vérifier l’identité des votants, stoppant le scrutin, suivant la consigne de la Commission électorale indépendante. Pourtant, selon un observateur de l’Union européenne, ce sont les listings papiers des électeurs qui font foi et non les tablettes, et le vote n’aurait pas dû être suspendu.
Enfin, une bagarre a éclaté dans la matinée dans un fief du PDCI, le village de Mondoukou, à une dizaine de kilomètres de Grand-Bassam, entre des partisans des deux principaux candidats, RHDP et PDCI, rapidement contenue par les forces de l’ordre, selon des habitants. À Lakota, où une personne avait été tuée le 13 octobre, les forces de sécurité étaient aussi très présentes dimanche, selon un observateur électoral, alors qu’une forte tension avait régné dans la ville les jours précédents. Un incident sérieux s’est produit samedi à Divo, où le responsable local de la jeunesse rurale du PDCI a été frappé et a dû être hospitalisé, selon la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme.
De son côté, la Plateforme des organisations de la société civile pour l’observation des élections en Côte d’Ivoire (POECI), qui avait déployé 84 observateurs à Grand-Bassam, Lakota et Port-Bouët, a dénoncé des actes de violence et des tensions dans de nombreux lieux de vote et en dehors, dans les communes de Grand-Bassam et de Port-Bouët. Par ailleurs, la POECI s’insurge contre les empêchements d’observer qui ont été́ opposés à certains de ses observateurs et observatrices, malgré́ la lettre d’accréditation en date du 13 décembre signée par le président de la CEI, M. Youssouf Bakayoko.
Nicole Ricci Minyem
Judith Yah Sunday épouse Achidi a été nommée au poste de directeur général de l’entreprise remplacement de David Nkoto Emane, titulaire du poste pendant 14 ans. Il avait en effet été désigné à cette fonction par décret présidentiel du 23 février 2005.
La nouvelle directrice générale sera secondée dans sa charge par Daniel Désiré Olle. Il est le nouveau directeur général-adjoint de l’entreprise publique. Il remplace Richard Maga qui, comme son ancien supérieur hiérarchique, est débarqué après plusieurs mois de soupçons de mauvaise gestion.
Le Contrôle supérieur de l’État et la commission anti-corruption ont enquêté dès 2016 au sein de Camtel et passé en revue la gestion de l’entreprise de 2010 à 2015. De Nombreuses irrégularités avaient été soulevées. Dès le 5 mars dernier, David Nkotto Emane, Richard Maga et plusieurs autres hauts cadres de la société télécoms avaient d’ailleurs été interdits de sortie du territoire national par la Délégation Générale de la Sûreté Nationale (DGSN).
En effet, la gestion de David Nkoto Emane avait été plusieurs fois remise en cause par certains Camerounais, par d’anciens collaborateurs et par certains partenaires étrangers. Ce qui l’a placé depuis 2016 dans le viseur de la justice ainsi que plusieurs de ses collaborateurs. De nombreux médias camerounais avaient indiqué que, sur instruction du chef de l’État, David Nkoto Emane avait été le lundi 5 mars 2018 interdit de sortie du territoire camerounais. Ce n’était pas la première fois que pareille annonce était faite. Mais, le DG n’avait jamais été inquiété par la justice. Serait-ce toujours le cas désormais qu’il n’est plus directeur général ?
Au-dessus de Judith Yah Sunday épouse Achidi, Mohamadou Saoudi occupera la fonction de président du Conseil d’administration. L’actuel secrétaire général du ministère des Postes et Télécommunications remplace Victor Mukete, démissionnaire en avril dernier.
Au moment où Judith Yah Sunday prend les rênes de la Camtel, cette diplômée de la première promotion Banque, Monnaie et Finance de l’Institut des Relations internationales du Cameroun en 1994 a plusieurs dossiers chauds sur sa table. D’abord, l’amélioration de la qualité du service fourni par l’entreprise d’abord à ses clients (car tous les clients reconnaissent que l’un des points faibles de Camtel c’est sa relation avec la clientèle et le service après-vente) ainsi que ses rapports avec ses partenaires dont les opérateurs mobiles.
Aussi l’amélioration de la gestion au sein de l’entreprise ainsi que la construction d’un meilleur dialogue social, mais également la commercialisation des services de Camtel (moins de 500 000 abonnés depuis plus de 10 ans) et la commercialisation du SAIL qui jusqu’ici n’a pas véritablement suscité l’engouement des opérateurs.
Toutefois, analyse un spécialiste des télécommunications, pour réussir au bien ses missions, la nouvelle DG aura besoin de certaines conventions de concession (pour être opérateur de téléphonie mobile par exemple) délivrées par le président de la République, seul à délivrer les conventions de concession dans le secteur des communications électroniques d’après la loi. La dernière convention de concession officielle entre l’État du Cameroun et Camtel date en effet de 2005 et a expirée. C’était d’ailleurs le renouvellement de celle de 2003. Et depuis lors, le statut quo règne.
Otric N.
Les électeurs ont commencé à retourner aux urnes dans le calme ce dimanche dans six communes et deux régions de Côte d'Ivoire, où les scrutins locaux avaient été annulés après le vote du 13 octobre 2018.
Il s’agit principalement des localités de Grand-Bassam, Port-Bouët, Bingerville (banlieue d’Abidjan), Lakota (sud-ouest), Rubino (sud-est) et Booko (nord-ouest), et deux régions, le Lôh-Djiboua (sud-ouest) et le Guémon (ouest).
Selon l’AFP qui rapporte cette information, l'enjeu politique est faible pour ces scrutins partiels, qui ne modifieront pas l'équilibre issu du scrutin du 13 octobre, largement remporté par le parti présidentiel RHDP, mais où le principal parti d'opposition, le PDCI, avait néanmoins fait un bon score.
C'est surtout le bon déroulement du scrutin qui est au centre de l'attention, alors que les élections du 13 octobre avaient été marquées par des violences ayant fait au moins cinq morts et des accusations de fraudes dans une centaine de scrutins.
A Port Bouet, une des communes d'Abidjan, où des incidents avaient éclaté lors du précédent scrutin, la plupart des bureaux de vote étaient ouverts vers 09h00 (locales et GMT) selon des observateurs électoraux, soit avec un peu de retard sur l'horaire légal de 08h00.
«J'espère que tout va se passer dans le calme cette fois-ci», a confié à l'AFP Raïssa Kore, une habitante qui faisait la queue dans un bureau de vote de l'école Selmer Hopital, son bébé dans les bras, avant d'aller à l'église. «On veut que tout se passe bien, qu'il n'y ait pas de désordre», a renchéri Adjaratou Kantiono, une habitante qui venait de voter, après avoir fait vérifier son identité en posant son index sur une tablette biométrique.
De longues files d’attente étaient visibles devant les bureaux de vote, dimanche, dans la mi-journée, à Grand Bassam. La population est sortie nombreuse au point où les bureaux de vote ont été pris d’assaut dans la mi-journée, a-t-on constaté.
Le vote se déroule dans le calme et la discipline. La majorité des 104 bureaux de vote ont ouvert aux environs de 8 heures avec, cette fois-ci, le petit matériel de bureau de vote disponible, ainsi que les agents électoraux à savoir les présidents des bureaux de vote, les secrétaires et représentants des candidats.
D'après des observateurs électoraux, aucun incident n'était signalé vers 10h30 sur l'ensemble des scrutins. D'importantes forces de l'ordre étaient déployées à Grand-Bassam, la cité historique balnéaire à 30 km d'Abidjan qui avait été l'épicentre des troubles post-électoraux, avec plusieurs semaines d'incidents. Contrairement au scrutin du 13 octobre, les bureaux de vote y ont ouvert normalement, selon un observateur.
Un incident sérieux s'est produit samedi à Divo (sud), où le responsable local de la jeunesse rurale du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) a été frappé et a dû être hospitalisé, selon la Ligue ivoirienne des droits de l'Homme. Le climat politique est tendu en Côte d'Ivoire, à deux ans de la prochaine élection présidentielle, déjà dans toutes les têtes.
L'éclatement de la coalition au pouvoir, qui a rassemblé pendant 13 ans le RHDP du président Alassane Ouattara et le PDCI de l'ex-président Henri Konan Bédié, a rouvert le jeu politique du pays, mais cela entraîne aussi d'importantes tensions.
Otric N.