Scolarité des filles, bombe démographique, mariage forcés: le président français Emmanuel Macron, intervenant ce dimanche devant 400 Tchadiennes engagées pour la cause féminine, a promis de soutenir l'émancipation des femmes au Tchad et en Afrique à travers plusieurs aides.
Au Tchad, 78% des femmes sont illettrées (contre 50% des hommes) et 70% mariées avant 18 ans, souvent par des mariages forcés, pourtant interdits. L'objectif du gouvernement est d'abaisser le taux de fécondité de 6, 4 à 3 enfants par femme en 12 ans, a expliqué Mariam Mahamat Nour, ministre chargée des Réformes, en recevant le chef de l'Etat français dans la Maison de la femme à N'Djamena où M. Macron est venu réveillonner avec les soldats français la veille.
«L'avenir africain se construira par l'autonomisation des femmes», a déclaré M. Macron, qui avait déjà plaidé pour cette cause il y a un an à Ouagadougou, au Burkina Faso. «J'ai beaucoup choqué au début de mon mandat en disant qu'il existe une bombe démographique en Afrique car la démographie progresse plus vite que l'économie. Derrière, il y a une déscolarisation des jeunes filles et des mariages forcés», a-t-il averti.
«Dans un pays qui compte encore sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider d’y dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien», avait déclaré Emmanuel Macron le 8 juillet, en conférence de presse lors du G20 à Hambourg, estimant que la fécondité serait donc un facteur essentiel du sous-développement du continent africain.
Selon une étude de l'ONG Population Reference Bureau datée de 2016, le taux de fécondité en Afrique s'élèvait à 4,7 enfants par femme contre 2,5 en moyenne dans le monde. En 1950, il était de 6,5.
Seul un pays affiche un taux de fécondité proche de celui évoqué par le président : le Niger avec 7,6 enfants. "Les propos d’Emmanuel Macron ne tiennent pas compte de l’aspect très composite du continent africain", commente Youssef Courbage, démographe à l’Institut national d'études démographiques (INED).
Une gynécologue a raconté à Emmanuel Macron les décès évitables des accouchements. «J'ai parfois dû attendre deux ou trois heures l'autorisation du mari pour pouvoir faire une césarienne», a-t-elle déploré. «C'est d'abord un changement culturel. Si les mamans ne sont pas convaincues que l'avenir de leur fille est dans l'éducation, c'est fichu. C'est à vous de leur dire», a estimé le président français.
Il a promis que la France poursuivrait sa contribution aux programme de bourses pour les jeunes filles démunies, aiderait le gouvernement tchadien à ouvrir des écoles et former les maîtres, financerait des programmes pour les sage-femmes et infirmières et soutiendrait des campagnes contre les violences faites aux femmes.
Pour développer l'entrepreneuriat féminin, qui lui tient très à coeur, M. Macron a suggéré de créer une banque pour les entrepreneuses africaines pour laquelle il veut mobiliser l'Agence française de développement (AFD), les banques françaises et les pays du G7 dont la France accueille le sommet en 2019. Il a aussi promis 10 millions d'euros supplémentaires pour soutenir la Maison de la Petite Entreprise, incubateur qui soutient des projets dont les deux-tiers sont menés par des femmes.
La France aidera en outre le président tchadien Idriss Déby à organiser les élections municipales et législatives qui, prévues fin 2018, ont été reportées faute de financement suffisant, selon M. Macron.
Otric N.
Un peu plus d’un mois après sa dernière visite au Centre Hospitalier de Recherche et d’Application en Chirurgie Endoscopique et de Reproduction Humaine (CHRACERH), le 5 novembre dernier, où elle est allée partager avec une grande émotion, le bonheur d’une dame de 62 ans qui venait de mettre au monde, pour la première fois de sa vie, une petite fille, grâce à la fécondation in vitro, Madame Chantal BIYA, est retournée, ce 22 décembre 2018, dans ce centre à l’occasion de la cérémonie de l’arbre de Noël 2018.
En effet, le 5 novembre dernier, l’épouse du Chef de l’État s’est entretenue avec chaque mère et a câliné les bébés. Parmi les mamans, une dame de 62 ans, enceinte pour la première fois de sa vie, qui a accouché avec succès quelques jours plus tôt. Une grande première en Afrique.
La prouesse médicale a été rendue possible grâce à la fécondation in-vitro des équipes du docteur Jean Marie Kassia, directeur général du Chracerh. Au total quatre bébés sont nés récemment. Ils sont nés des femmes de 62, 53, 46 et 37 ans. Mme Chantal BIYA a également félicité le personnel du CHRACERH pour son engagement exceptionnel.
Cette fois, la Première Dame a eu la joie de voir, de câliner et de porter dans ses bras, la centaine d’enfants nés au CHRACERH depuis son inauguration en mai 2016, souvent de manière inespérée au sein des familles désespérées.
Des moments agréables et émouvants pour les parents et les nombreux invités. Dans une chaleur maternelle inégalable, Madame Chantal BIYA a distribué des cadeaux aux nourrissons de trois ans dans l’amphithéâtre de l’institution, puis elle a effectué le tour des salles d’hospitalisation pour déposer personnellement les cadeaux au chevet des nouveau-nés, avec des mots de félicitations pour les mamans. Les enfants du personnel du Centre, deux cent au total, ont aussi reçu des cadeaux des mains de la Première Dame.
Cette cérémonie de l’arbre de Noël a été une fois de plus l’occasion pour la Première Dame du Cameroun de communier avec les populations dans une ambiance bon enfant.
Créé par décret présidentiel en 2011, cette institution sanitaire est officiellement chargée «de mener des activités de recherche en matière d'endoscopie et de reproduction humaine et de dispenser les soins de santé de haut niveau dans les domaines suivants: chirurgie endoscopique (coelioscopie et hystéroscopie opératoire); reproduction humaine, notamment assistance médicale à la procréation FIV (Fecondation In Vitro), ICSI (Injection intra Cytoplasme du spermatozoïde) et toute autre technique équivalente; sénologie plastique et reconstructive; diagnostic anténatal; prise en charge des grossesses à très haut risque…».
Fonctionnel depuis l’année 2015, le Centre hospitalier de recherche et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine de Yaoundé est le premier hôpital de ce type en Afrique centrale. Les premières interventions y ont été pratiquées le 14 avril 2015, apprend-on. C’est un établissement public administratif de type particulier.
Il est doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Il est placé sous la tutelle technique du Ministre chargé de la Santé Publique et sous la tutelle financière du Ministère chargé des Finances.
Le CHRACERH peut également mener des activités d’enseignement spécifique, en relation avec les administrations concernées, et former des équipes spécialisées dans le cadre de ses missions, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.
Otric N.
«La CAF considère que la violence des mots ne saura la dévier de son objectif majeur de faire rayonner une nouvelle CAF, éprise d’équité, de justice et de vérité».
Après avoir multiplié les sorties hasardeuses sur le pays organisateur de la Coupe d’Afrique des nations 2021, l’instance confédérale du football africain a finalement publié sur son site officiel « qu’à la demande de la CAF, le Cameroun a officiellement accepté d’abriter l’édition 2021 à travers un courrier adressé à la CAF et signé par le Chef de l’Etat camerounais M. Paul Biya ». Ci-dessous le communiqué sur le site de la Caf.
Le communiqué de la CAF:
«Depuis deux semaines au moins, une vive campagne de désinformation et de dénigrement de la Confédération africaine de football (Caf) est orchestrée et tend à faire croire que les décisions prises lors du dernier Comité Exécutif du 30 Novembre 2018 à Accra (Ghana) ne procèdent pas d’une ligne basée sur la stricte application des textes et règlements en vigueur.
La CAF, n’entend guère s’immiscer dans ce débat qui ne reflète absolument pas la vérité et encore moins s’engager dans des polémiques stériles. Ainsi le Président de la CAF ne se reconnaît pas dans les propos qu’une certaine presse lui prête depuis un moment à propos de la CAN 2021.
Il rappelle qu’à la demande de la CAF, le Cameroun a officiellement accepté d’abriter l’édition de 2021 à travers un courrier adressé à la CAF et signé par le Chef de l’Etat camerounais, Monsieur Paul Biya. Le Président de la CAF exprime sa gratitude au Président Biya pour sa grande compréhension.
La Confédération Africaine de Football souligne également le caractère injuste et dénué de fondements de nombreuses interprétations diverses et variées.
Elle rappelle, qu’en la circonstance, elle a siégé comme prévu le 30 Novembre 2018 et statué de façon libre, indépendante, respectueuse des principes statutaires et règlementaires.
La CAF a étudié dans leurs moindres détails les rapports des multiples missions, les films réalisés sur la réalité des chantiers dans les pays candidats à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations.
La CAF ne se reconnaît pas dans certaines interprétations de textes et articles tels qu’ils ont circulé ou circulent encore dans la sphère des réseaux digitaux ou sociaux et regrette que l’on jette le trouble et le discrédit sur ses structures et le fonctionnement de son organe exécutif.
La CAF espère enfin que la raison et le bon sens finiront par l’emporter et que les valeurs qu’elle véhicule depuis le 17 Mars 2017, les nombreuses mesures stratégiques prises, les innovations opérées avec succès sur les zones, les formats de compétitions et sur le renforcement des structures des associations nationales, ainsi que sur la qualité de ses encadrements techniques et tant d’autres chantiers novateurs en cours en faveur du développement du football africain, seront les fondements puissants de sa profonde restructuration.
La CAF considère que la violence des mots ne saura la dévier de son objectif majeur de faire rayonner une nouvelle CAF, éprise d’équité, de justice et de vérité.
Le Secrétaire Général par Intérim Essadik Alaoui».
Otric N.
Le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu a promis samedi à Tripoli, qu’une enquête sera menée et, des mesures fermes seront prises, après la saisie cette semaine dans un port libyen de deux conteneurs d'armes et de munitions en provenance de Turquie.
Selon les autorités libyennes, ces armes et munitions ont transité dans des conteneurs censés être chargés de matériaux de construction : « Nous commençons une enquête pour déterminer comment les armes ont été chargées dans les conteneurs et comment elles sont entrées en Libye », a déclaré le ministre turc.
« Nous allons prendre des mesures fermes à ce sujet », a ajouté M. Cavusoglu dont les propos étaient traduits en arabe au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue libyen Mohamad Siala.
Le chef du Gouvernement d'union nationale (GNA) libyen, reconnu par la communauté internationale, Fayez al-Sarraj, a exprimé de son côté « sa profonde préoccupation », au sujet de la cargaison d'armes saisie, en recevant M. Cavusoglu, selon un communiqué du GNA.
Le ministre turc a assuré de son côté que son gouvernement refuse ces actes qui ne représentent pas la politique de l'Etat turc, selon le communiqué. Au cours de cette entrevue, Tripoli et Ankara ont convenu d'ouvrir une enquête commune, a-t-on ajouté de même source.
Plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est dirigée par deux entités rivales: le GNA, basé à Tripoli, et un cabinet parallèle installé dans l'Est et soutenu par le maréchal Khalifa Haftar. L’armée nationale libyenne (ANL), autoproclamée et dirigée par M. Haftar, a appelé jeudi les Nation unies à "ouvrir immédiatement une enquête" au sujet des cargaisons d'armes saisies.
Après la chute du régime de Kadhafi et en raison du chaos qui a suivi, l'ONU impose depuis 2011 un embargo sur les armes à destination de la Libye, mais ses experts ont malgré tout signalé de nombreuses livraisons d'armes à des factions libyennes, venant du Soudan, d'Egypte, de Turquie ou des Emirats arabes unis.
L'ANL accuse régulièrement le Qatar, la Turquie et le Soudan de fournir des armes à ses rivaux, en particulier islamistes, tandis que l'autre camp accuse les Emirats arabes unis et l'Egypte d'appuyer militairement le maréchal Haftar.
Devant la presse, M. Cavusoglu a accusé des pays arabes et occidentaux qu'il n'a pas nommés d'envoyer des chars, des missiles et des drones en Libye, en allusion semble-t-il au soutien militaire dont bénéficie le maréchal Haftar.
Après la chute de Mouammar Kadhafi, ses réserves d’armes sont devenues des stocks en libre accès. Plongée dans une crise, la Libye est peu à peu devenue le paradis des trafiquants d’armes. Aujourd’hui l’export aussi bien que l’import ont créés une économie des armes.
Le rapport sur la circulation illégale des armes en Afrique du Nord, publié en avril 2018, par le Flemish Peace Institute, accorde naturellement une place de choix au cas libyen et éclaire l’évolution du trafic. Le Guide, selon ce qu’on peut y lire, avait amassé dans ses dépôts l’un des arsenaux de guerre les plus importants d’Afrique.
Toutefois, pendant qu’il était encore de ce monde, la circulation d’armes était strictement contrôlée, seuls quelques groupes proches de lui étaient autorisés à en détenir et à en faire illégalement commerce avec les pays de la région.
Malheureusement, grâce aux pays occidentaux, responsables de la révolution en Libye en 2011, les règles ont été redéfinies. Les chefs de milices et les trafiquants se servent depuis lors, dans les stocks de l’ancien et, alimentent à la fois les conflits intra libyens et régionaux.
Nicole Ricci Minyem
Arrêté par la police Djiboutienne le 16 décembre dernier, Peter Cherif est notamment soupçonné d’être le possible commanditaire des attentats survenus à Paris en janvier 2015.
L’information est parue dans « Jeune Afrique ». Peter Cherif, encore appelé Abou Hamza, a foulé le sol français ce 23 décembre, après une cavale de près de neuf ans. C’est ce qu’assure une source sécuritaire Djiboutienne. Le jihadiste français a embarqué dans la soirée sur le vol Air France AF 669 au départ de Djibouti.
Présenté comme un possible commanditaire des attentats de janvier 2015 à Paris, du fait de ses liens avec les frères Kouachi, cet homme de 36 ans ne fait toutefois l’objet, selon une source judiciaire, d’aucun mandat d’arrêt dans ce dossier où le parquet de Paris vient de requérir un renvoi aux assises pour 14 suspects.
En fuite depuis mars 2011, alors qu’il venait d’être condamné en France à 5 ans de prison pour sa participation à la filière des Buttes-Chaumont, celui qui était considéré comme l’un des jihadistes les plus recherchés au monde avait, depuis, trouvé refuge au Yémen.
Entré dans le pays le 9 septembre 2018, en provenance du Yémen, avec des papiers yéménites, sous la fausse identité de Mohamed Bamakhrama (un nom typique de l’Hadramaout, province de l’est du Yémen où le groupe terroriste Al - Qaîda est très présent), il était accompagné de son épouse, une Franco-Algérienne, et de leurs deux enfants.
Le couple s’était rapidement fondu dans la masse en s’installant dans le quartier populaire de Balbala, où il vivait de petits boulots. Peter Cherif et sa famille avaient déposé une demande de visa au consulat d’Algérie. Malgré leur discrétion, ils ont été repérés par la police djiboutienne, qui les a placés sous surveillance avant d’informer les Français et les Américains.
Peter Cherif est notamment dans le viseur des États-Unis, qui l’ont inscrit en septembre 2015 sur la liste noire des combattants terroristes étrangers. Au milieu de la semaine qui s’achève, Christophe Guilhou, l’ambassadeur de France à Djibouti, a officiellement demandé son extradition.
Cela a été souligné plus haut, c’est au regard de ses liens avec les frères Kouachi, que Peter Cherif a été présenté par certains médias comme l’une des têtes pensante des attentats de janvier 2015, une hypothèse reprise vendredi par la ministre de la Défense Florence Parly. L’enquête sur les attaques de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l’Hyper Cacher, qui ont fait 17 morts en janvier 2015, a été close récemment.
Arrêté une première fois à Falloujah, en Irak, fin 2004, alors qu’il combattait dans les rangs d’Al-Qaïda, Peter Cherif, avait été condamné à quinze ans de prison à Bagdad. Il a réussi à s’évader d’une prison irakienne en mars 2007, avant de rejoindre la Syrie. Extradé par la suite en France, il y fut incarcéré pendant dix-huit mois. Porté disparu en mars 2011, au dernier jour de son procès à Paris, il avait pris la fuite vers le Yémen.
Nicole Ricci Minyem
Ce samedi 22 décembre 2018, des manifestants s'en sont durement pris à des policiers sur les Champs-Elysées, en marge du mouvement des gilets jaunes. Selon les images diffusées par les chaînes de télévision locale, à l’instar de BFMTV, il s’agit de trois motards de la police.
L’une des victimes, a été jetée à terre avec sa moto, et, sur les images capturées par les journalistes présents sur place, on voit clairement ses deux collègues venus à la rescousse être à leur tour visés par des projectiles, parfois lourds (pierre, amas de terre, sapin de noël, pots de fleurs, etc.).
Face à cette agression et réagissant promptement, l’un des policiers réussit à rejoindre sa moto et s’écarte non sans avoir su esquiver un lancer de trottinette. Son collègue, quelques instants plus tôt, avait pu extraire son arme et à la pointer brièvement en direction des dizaines de manifestants qui lui faisait face, pour tenter de les faire reculer. L’un des deux policiers restant essuie alors des coups de pied. Une autre trottinette est lancée, les insultes fusent tout comme les pavés, les coups de matraque ou les bombes lacrymogènes.
C’est à ce moment que les policiers choisissent de reculer, pressés par les manifestants qui veulent en découdre. Le trio fuit et échappe alors à ce que nombre d’internautes et médias ont appelé lynchage. Juste avant que les policiers ne partent à moto et que les dizaines de manifestants ne leur courent après, on entend la journaliste qui filme la scène lancer à leur adresse « mais barrez-vous ».
Cette scène, d'une durée de moins d'une minute, s'est déroulée au croisement de l'avenue George V et des Champs-Elysées, alors que les forces de l'ordre évacuaient progressivement l'avenue. Selon la préfecture de Paris, le policier jeté à terre est un motard de la police Compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI). Sur d’autres vidéos postées plus tard sur Twitter, on le voit venir récupérer sa moto.
Une situation qui a provoqué de vives réactions au sein de l’administration française. Laurent Nunez, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur : « Ce matin à Montmartre, ce soir sur les Champs-Élysées, nos forces de l’ordre ont été odieusement prises pour cible par des individus face auxquels elles ont réagi avec sans froid et professionnalisme.
Respect et soutien ».
Pour Christophe Castaner, le ministre de l’intérieur, il est important de respecter cette période : « A l’heure où nos compatriotes se rassemblent pour les fêtes de fin d’année, notre pays a besoin d’ordre, de calme, de pais. J’en appelle à la responsabilité de chacun… ».
Malgré les mesures prises et, le vote des parlementaires français, certains manifestants ont choisi de rester camper dans leur position. Ils n’entendent pas abandonner ce qu’ils appellent leurs revendications, jusqu’à ce qu’ils obtiennent des réponses positives. Pourtant, à l’analyse des actes que les gilets jaunes posent, depuis le début de la crise sociale en France : Destruction des biens, agressions verbales et même physique, on croirait plus tôt avoir à faire à des hors la loi.
Nicole Ricci Minyem
On déplore en plus la destruction des dizaines de bâtiments, emportés par le raz-de-marée qui a frappé les plages du sud de Sumatra et de l’extrémité ouest de Java...
C’est le bilan provisoire qui a été communiqué aux médias. Au moins 222personnes ont été tuées et près de 600 blessées par un tsunami en Indonésie ce 22 Décembre. Le même communiqué indique que le séisme pourrait avoir été provoqué par un glissement de terrain sous-marin dû à l’éruption du volcan Anak Krakatoa, dans le détroit de la Sonde entre les îles de Java et Sumatra.
« Dans le détroit de la Sonde, 222 personnes sont mortes, 584 ont été blessées et deux personnes sont portées disparues », a indiqué Sutopo Purwo Nugroho, le porte-parole de l’agence de gestion des catastrophes. Trois autres personnes sont mortes dans la zone de Serang, a-t-il ajouté.
Des dizaines de bâtiments ont été détruits par le raz-de-marée qui a frappé les plages du sud de Sumatra et de l’extrémité ouest de Java samedi soir vers 21H30 locales. L’agence géologique indonésienne mène une enquête, a précisé le porte-parole ajoutant que le bilan devrait s’alourdir.
Après l’accident de ce samedi, les secouristes parviennent peu à peu sur le site, allant même dans les villages les plus reculés, où on pense que le séisme a fait d’autres victimes. Il faut y arriver très tôt, parce que les survivants doivent affronter la faim et la soif. Vivres et eau potable sont rares. Les hôpitaux également doivent submergés par le nombre de blessés. Les secours manquent d’équipements lourds. Ils peinent également du fait de la coupure des routes et de l’ampleur même des dégâts.
Des ONG internationales ont également dépêché des équipes sur le terrain, tandis que les services d'urgence tentent de rendre de nouveau praticables, des routes jonchées de gravats et de troncs d'arbres. Des images aériennes diffusées par les chaînes de télévision locales montrent des habitants perchés sur le toit de leur maison pour échapper à la montée d'une eau boueuse.
Anak Krakatoa est une petite île volcanique qui a émergé des eaux un demi-siècle après l’éruption meurtrière du Krakatoa en 1883. Il est un des 127 volcans en activité en Indonésie. Un pays construit par des archipels de 17.000 îles et îlots, formés par la convergence de trois grandes plaques tectoniques (indo-pacifique, australienne, eurasienne). C’est là que se trouve la ceinture de feu du Pacifique, zone de forte activité sismique.
Le 28 septembre dernier par exemple, un tremblement de terre d’une magnitude de 7,5 et le raz-de-marée qui a suivi avait dévasté la ville de Palu, située sur la côte ouest des Célèbes, et ses environs, faisant au moins 2.073 morts. Mais 5.000 autres personnes sont toujours disparues, la plupart enterrées sous les décombres de bâtiments détruits.
L’accident de ce week end, est une nouvelle illustration de la vulnérabilité tectonique de l’Indonésie, le pays, depuis le début de l’année, a subi une série de secousses, qui se sont produites parfois, à des centaines de kilomètres de Palu.
Nicole Ricci Minyem
Au moins sept personnes ont été tuées samedi à proximité du palais présidentiel de Mogadiscio dans un double attentat à la voiture piégée revendiqué par les islamistes somaliens shebab, rapporte l’AFP qui cite une source policière.
«Nous avons confirmé la mort de sept personnes dans les deux explosions et au moins dix autres personnes ont été blessées», a déclaré à l'AFP Ibrahim Mohamed, un responsable de la police locale. «Les forces de sécurité ont bouclé la zone et une enquête est en cours». La télévision somalienne Universal TV, basée à Londres, a indiqué que trois de ses collaborateurs sont morts dans le double attentat, dont un journaliste possédant les nationalités somalienne et britannique, Awil Dahir.
La première explosion a eu lieu à un point de contrôle à côté du théâtre national, lui-même situé à quelque 500 mètres du palais présidentiel. La deuxième explosion, plus puissante selon des témoins, a frappé un carrefour situé à proximité, quelques minutes plus tard. «La deuxième explosion était très forte», a déclaré à l'AFP Idil Hassan, un témoin. «J'ai vu plusieurs cadavres, dont des membres des forces de sécurité».
Des témoins ont assuré qu'un haut responsable du gouvernement de la région de Banadir, qui englobe Mogadiscio, a été blessé dans la seconde explosion. «Il a été légèrement blessé, mais plusieurs de ses gardes de sécurité sont morts», a soutenu un témoin, Osman Fahiye. Le double attentat a été revendiqué par les islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda, qui ont indiqué dans un communiqué avoir visé «un point de contrôle sécuritaire qui protégeait le palais présidentiel».
Chassés de Mogadiscio en 2011, les shebab ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils. Ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20.000 hommes de l'Amisom.
L'attentat le plus meurtrier de l'histoire de la Somalie avait été perpétré le 14 octobre 2017 et avait fait avec 512 morts dans le district de Hodan, un quartier commerçant très animé de Mogadiscio. Cet attentat n'avait pas été revendiqué, mais les autorités n'ont aucun doute que les shebab sont derrière cette attaque.
Directeur de recherches à l’Institut de recherche pour le développement, Marc-Antoine Pérouse de Montclos rappelle que, contrairement à une idée reçue sur les groupes jihadistes, les shebab jouissent d’une «certaine popularité» en Somalie, grâce à un «ancrage territorial et social très fort».
«La grande force des shebab, par rapport à d’autres groupes jihadistes africains, est qu’ils sont profondément enracinés dans la population somalienne. En Occident, on imagine parfois que ces groupes terroristes sont composés de petites cellules extrêmement nocives, très mobiles, et qui seraient coupées de la société dans laquelle elles évoluent. Cela correspond peu aux réalités africaines. Les shebab ont toujours eu un ancrage territorial et social très fort, qui explique leur résilience», explique-t-il dans une récente interview accordée au journal français Libération.
Otric N.
Selon les premières informations relayées par plusieurs médias, Marc Ateba Ombala est décédé aux premières heures de la matinée de vendredi, à son domicile situé au quartier Emana à Yaoundé.
Le président de la Chambre spécialisée des comptes de la Cour suprême a été emporté par un malaise qui l’a frappé hier soir. Il faisait partie des hauts magistrats les plus influents du pays. Normal, dans sa position de président de la Chambre des comptes, il menait une activité de contrôleur de la gestion des finances publiques. Les rapports que publie l’institution qu’il dirigeait, sont redoutés par la majorité des gestionnaires de la fortune publique.
L’ancien président de la Cour d’appel de Maroua avait également travaillé à la Cour de justice de la CEMAC à N’Djamena. Certains le présentaient comme un proche du président Paul Biya.
En rappel, La loi n° 2003/005 du 21 avril 2003 fixe les attributions, l’organisation et le fonctionnement de la Chambre des Comptes de la Cour Suprême. Ses attributions sont précisées dans les articles 2, 3, 7, 8, 9 et 10. Il ressort de ces articles que la Chambre des comptes: contrôle et juge les comptes ou les documents en tenant lieu des comptables publics patents ou de fait.
De l’Etat et de ses établissements publics; Des collectivités territoriales décentralisées et de leurs établissements publics; Des entreprises du secteur public et parapublic...; produit annuellement au Président de la République, au Président de l’Assemblée Nationale et au Président du Sénat, un rapport exposant le résultat de ses travaux et les observations qu’elle estime devoir formuler en vue de la tenue des comptes et de la discipline des comptables. Ce rapport est publié au journal officiel de la République; déclare et apure les comptabilités de fait, prononce les condamnations d’amende dans les conditions fixées par la présente loi; statue souverainement en cassation sur les recours formés contre les jugements définitifs des juridictions inférieures des comptes; lorsqu’elle est saisie, donne son avis sur toute question relative au contrôle et au jugement des comptes.
La loi de 2003 a une compréhension restrictive, voire en recul ou en contradiction avec la Constitution. Elle réduit la compétence de la Chambre des Comptes aux comptes des comptables publics patents ou de fait. Cette malencontreuse écriture a amené certaines entreprises publiques et parapubliques ainsi que certaines sociétés d’économie mixte qui n’ont pas de comptable public à estimer qu’elles ne rentrent pas dans le champ de compétence de la Chambre des Comptes. Ce problème est aujourd’hui résolu pour la plupart des entreprises, grâce à une sensibilisation de la Chambre de Comptes auprès des organes de gestion.
Depuis 2006, la Chambre des Comptes a produit sept(7) rapports annuels. Le huitième, déjà achevé, sera bientôt publié. Le rapport annuel de la Chambre des Comptes a d’abord été envoyé au Président de la République, au Président de l’Assemblée Nationale et au Sénat. Il est maintenant présent é à la Commission des finances et du budget de l’Assemblée Nationale et du Sénat, et peut être bientôt à la Chambre entière du Sénat puisque la demande a été faite. Il est publié au journal officiel et au site web de la Chambre des Comptes. Il fait enfin l’objet d’une présentation publique devant la presse et la société civile.
Ce n’est donc pas surprenant qu’il soit souvent cité par la presse, les universitaires et la société civile lorsqu’un problème lié aux finances publiques se pose.
Otric N.
Malgré un contexte marqué quelque peu par des tensions, la célébration de Noël est d’actualité pour les populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le vent de Noël souffle dans les grandes surfaces et principales artères de la ville de Buea. À trois jours de la fête de Nativité, les marchés grouillent de monde. Selon nos confrères de la CRTV, jeudi dernier par exemple, Buea Central Market connaissait une effervescence particulière. Les parents se bousculaient pour acheter les cadeaux de Noël à leurs enfants, mais aussi ce qui sera servi à table le jour de fête.
Approché par les équipes de Crtv Sud-Ouest, des parents relatent, jouets d’enfants en mains, que «Noël, c’est la joie d’oublier nos mauvais souvenirs. Donc, voir ses enfants contents, c’est le souci du papa que je suis. C’est pourquoi je suis venu leur acheter ce qu’ils aiment». La même atmosphère prévaut à Great Soppo Market. Et, les commerçants en profitent pour faire de bonnes affaires.
Dans la région du Nord-Ouest, la célébration est bien dans l’air du temps. A Bamenda, sous la surveillance des forces de l’ordre, les habitants font le plein des provisions pour les grands jours. Les parents vont et viennent pour faire le plein de cadeaux en cette veille de la naissance du Christ. Les forces de sécurité veillent au grain, les populations ont repris confiance. En couple ou seul, on se presse pour le bonheur des tout-petits.
Ce qui se frottent le plus les mains ce sont les commerçants périodiques. Présents partout où besoin se fait sentir, ils proposent aux ménagères jouets, décoration, sapins artificiels et autres. Il y en a pour toutes les bourses. Un jouet s’arrache facilement à 1000 FCFA et une décoration à 500 FCFA. L’essentiel étant de savoir «bien parler».
Aux côtés des commerçants, certaines coiffeuses regrettent la faible clientèle en cette dernière semaine de l’Avent. «Nous attendons encore les femmes, il y a à peine une ou deux clientes par jour», indique Ashley Ngoh, le visage pensif à Bamenda Main Market. Mais au regard de l’atmosphère observée dans l’une et l’autre de ces régions, l’on constate un retour progressif à la sérénité.
Contrairement à ce qui se dit, les zones d’expression anglophone du Cameroun auront leurs fêtes de la Nativité et du nouvel an. Mais, les forces de maintien de l’ordre continuent de veiller, tant ces régions ne sont pas à l’abri des exactions sécessionnistes.
En effet, selon plusieurs médias de la place, depuis quelques jours et cela toutes les nuits, des tracts sont déversés dans les grands carrefours et lieux les plus fréquentés afin de demander à la population de rester chez elle les 24 décembre et 1er janvier prochains.
Des tracts anonymes ont également été envoyés à certains conducteurs de Taxis et Moto pour avertissement. Sur ces bouts de papier, les auteurs menacent de «s'attaquer à leur domicile et famille s'ils ne respectent pas les mots d'ordre de boycott lancés».
Afin de prévenir tout débordement menant à une escalade des actes de violence et de vandalisme dans la ville, l'on aperçoit depuis plusieurs jours, le déploiement des forces de l'ordre sur les grands axes routiers de la ville.
Otric N.