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Présidentielle au Sénégal: Dix neuf candidats de l’opposition ont été écartés de la course

vendredi, 04 janvier 2019 21:33 Mfoungo

Le Conseil constitutionnel sénégalais a rejeté 19 des 27 dossiers de parrainage déposés en vue de la présidentielle de février prochain. L’opposition y voit une volonté d’éliminer les challengers qui devaient faire face au président sortant, Macky Sall…

 

De mémoire de Sénégalais, on n’aura jamais vu aussi peu de candidats à une élection présidentielle depuis 1988, où seuls quatre concurrents s’étaient affrontés. Le 2 janvier, le Conseil constitutionnel a délivré les derniers procès-verbaux relatifs à la validation des dossiers de parrainage des aspirants candidats à ces élections. Cinq seulement ont été validés : ceux de Macky Sall, Issa Sall, Ousmane Sonko, Karim Wade et Khalifa Sall. Tandis que trois d’entre eux ont été temporairement recalés au motif de doublons ou d’un problème de répartition des signatures en régions.

 

Les trois candidats en sursis sont Malick Gakou, Idrissa Seck et Madické Niang,  qui ont jusqu’au 4 janvier pour prétendre à un repêchage. En cas de validation de leur candidature par les Sages, l’élection se jouerait donc à huit, tout au plus. Mais ce nombre pourrait être ramené à six, en raison de probable mise hors course de Karim Wade et de Khalifa Sall pour des motifs judiciaires. La Cour suprême a en effet confirmé ce 3 janvier sa condamnation à cinq ans de prison, notamment pour escroquerie.

 

Le scrutin pourrait donc réunir moins de huit candidats.

 

Le scénario serait surprenant, dans un pays qui comptait 14 candidats en 2012, 15 en 2007 et 8 en 1993 et en 2000. « Inédit, mais pas surprenant », selon Thierno Bocoum – ancien lieutenant d’Idrissa Seck –, qui a décidé de retirer sa candidature au profit de la mutualisation des forces de l’opposition.

 

Un  procédé d’élimination

 

Prise au dépourvu, l’opposition à Macky Sall a fusionné dans un nouveau collectif de 23 candidats, lesquels se sont réunis en conférence de presse mercredi 2 décembre. Selon le C23, « le système de parrainages apparaît clairement, aux yeux de tous, comme un procédé d’élimination des candidats en compétition ».

 

De son côté, le Conseil constitutionnel a rappelé, dans un communiqué, les motifs de rejet insusceptibles de régularisation : en l’occurrence, un numéro de carte d’identité de la Cedeao non conforme, des doublons internes à la liste de parrainages déposée par chaque candidat, un problème de conformité dans le nombre de parrains par région ou encore des parrains non inscrits sur le fichier électoral servant de référence au Conseil.

 

Faute de frappe

 

Parmi les problèmes que pointent collectivement les candidats écartés : le logiciel, utilisé par le Conseil constitutionnel, sur lequel se base la vérification. « Comment fonctionne-t-il ? Et dans les mains de qui est-il ? Les juges constitutionnels ne sont pas des informaticiens ! », S’insurge l’ex – Premier ministre Abdoul Mbaye dont les parrainages ont été rejetés et qui est l’un des porte-paroles du collectif de l’opposition.

 

« Le dossier de parrainage de Moustapha Mamba Guirassy a été rejeté définitivement du fait d’une faute de frappe sur le fichier électronique, que le logiciel ne pouvait dès lors plus lire. Le président du Conseil constitutionnel a donc décidé d’arrêter la vérification ! », raconte Mamadou Kaw Cissokho, mandataire de l’ex-ministre Moustapha Mamba Guirassy, qui a assisté à la vérification des parrainages de son candidat au Conseil constitutionnel.

 

Une procédure d’arbitrage qui va à l’encontre des règles édictées, selon Abdoul Mbaye : « La loi nous réclame deux formulaires : l’un sur papier, l’autre électronique. On ne peut pas exclure une erreur de saisie sur ce dernier, mais la loi prévoit qu’en cas de litige on se tourne vers la fiche sur papier. Or l’on privilégie aujourd’hui la fiche électronique. C’est incroyable qu’on invalide une candidature à cause d’erreurs.

 

Fichier électoral

 

Si le logiciel et son utilisation sont pointés du doigt, le fichier électoral est au cœur de la contestation. Le document, qui est remis à jour avant chaque élection, n’a en effet pu être consulté par aucun des candidats de l’opposition. « Nous ne savons pas quel est le fichier qui figure aujourd’hui dans le circuit. Ni celui-ci ni le logiciel dont dispose le Conseil constitutionnel n’ont été validés par les candidats de l’opposition comme le prévoit le code électoral », peste Thierno Bocoum.

 

Si certains évoquent prudemment une défaillance possible du système, d’autres crient à la « fraude organisée ». C’est le cas de Babacar Ba, représentant de la maire de Podor, Aïssata Tall Sall, dont 46 009 des 56 138 parrainages ont été rejetés. « Certains de ses parrains qui ont été invalidés sont des conseillers municipaux qui ont été élus et figurent nécessairement sur le fichier électoral. Ils disposent d’une carte d’identité Cedeao conforme », garantit-il. « Nous sommes convaincus que le Conseil Constitutionnel ne dispose pas du bon fichier électoral », renchérit Thierno Bocoum. Contacté par Jeune Afrique, le Conseil constitutionnel n’a pas répondu à nos sollicitations.

 

S’ils sont aujourd’hui privés de recours, les candidats écartés appartenant au collectif de 23 candidats de l’opposition affichent leurs revendications communes au travers d’un communiqué. Ils exigent notamment « la suppression des modifications de la Constitution et du code électoral » relatives aux parrainages et « l’accès immédiat des partis et candidats au fichier électoral ». Certains entendent également faire appel à des juridictions supranationales. D’autres, comme Abdoul Mbaye, rassemblent les éléments nécessaires et menacent de porter plainte pour falsification.

 

Nicole Ricci Minyem

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