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Mfoungo

Mfoungo

 

 

Lors de sa prestation de serment le 6 novembre 2018 et,  quelques mois auparavant, le Président de la République a promis des actes forts pour que les camerounais connaissent un mieux être

 

Au ministère de l’Agriculture, l’offre politique de Paul Biya à la veille des élections du 7 octobre dernier,  stipulait que le gouvernement allait réaliser une véritable révolution agricole, grâce à la modernisation des moyens de production ainsi que la transformation des produits agricoles. Des dispositions qui vont de pair avec la mise à disposition mise à disposition de nouveaux équipements, des magasins de stockage et routes d’accès qui vont faciliter l’écoulement des produits vers des marchés et autres.

 

Ce sont les principaux défis qui interpellent Bairobe Gabriel, le tout nouveau ministre de l’Agriculture et du Développement Rural. Le nouveau membre du gouvernement qui remplace à ce poste, le ministre Henri Eyebe Ayissi qui a changé de porte feuille, va en outre s’atteler à mettre en place une politique d’avènement d’une agriculture de seconde génération, développer des chaînes de valeur agricole, protéger l’agriculture de subsistance. Le plus important pourtant, serait de faciliter l’accès au crédit aux producteurs agricoles qui en font la demande.

 

La Place de l’Agriculture au Cameroun

 

Au Cameroun, on observe de plus en plus un retour des jeunes à la terre, une tendance étroitement liée au lancement par le gouvernement, du projet d’amélioration de la compétitivité agricole, (PACA).

 

Financé par la Banque mondiale, ce projet d’un montant de 60 millions de dollars et qui s’inscrit sur une durée de sept ans, a pour objectif de booster la productivité agricole du pays en développant les infrastructures rurales, en investissant dans les filières porteuses comme la culture du riz et du maïs, ainsi que la production de poulet de chair et de porc charcutier.

 

«Le PACA a changé les mentalités sur l’agriculture qui n’est plus considérée aujourd’hui comme un sous-métier », assure Félix Nkapemin, spécialiste des filières végétales du PACA. « Aujourd’hui, les candidats au financement PACA se recrutent essentiellement parmi les jeunes camerounais qui ont décidé, une fois leur diplôme en poche, de devenir  agriculteurs, d’acquérir des terres, de produire de manière professionnelle le maïs pour la commercialisation, et de gérer leur entreprise afin de gagner leur vie », explique-t-il.

 

L’Agriculture, option d’avenir pour booster l’Economie

 

Au Cameroun, l'agriculture représente plus de la moitié des recettes d'exportation non pétrolières et emploie presque 60 % de la population active. Quatre-vingt-dix pour cent des ménages ruraux sont, d’une façon ou d’une autre, employés dans l'agriculture et, environ un tiers d'entre eux gagnent leur vie grâce aux cultures d'exportation. Selon les chiffres du projet d’amélioration de la compétitivité agricole,  plus de la moitié des bénéficiaires de ce projet sont des jeunes.

 

Le PACA n’est pas l’unique projet auquel s’intéresse les jeunes camerounais, on peut également parler des autres projets et programmes qui sont crées au sein du ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, pour accompagner les jeunes qui ont décidé de devenir les professionnels des métiers agricoles et, les écoles ne manquent pas.

 

Un autre exemple de programme agricole, c’est le Projet d’Appui à la Production du Matériel Végétal de Qualité dont l’objectif premier est l’amélioration durable de la disponibilité en matériel végétal de qualité. La liste est loin d’être exhaustive.  

 

Bairobe Gabriel, prend la tête d’un département ministériel qui détient les clés pour que les camerounais vivent les grandes opportunités dont parlait le Président de la République, lors de son discours d’investiture en novembre dernier. Le Cameroun a de nombreuses filières, notamment les cultures vivrières, portées par la demande – la filière riz – la filière oignon…

 

Et, comme culture de rente, il y’a du coton qui est fait au Cameroun de la matière première au produit fini – Le Cacao – Café qui nécessitent un effort de qualité – l’huile de palme qui connait une forte demande intérieure – la filière caoutchouc – le sucre à canne – la Banane qui depuis quelques années, prospecte de nouveaux marchés.

 

Nicole Ricci Minyen

vendredi, 04 janvier 2019 22:05

Paul Biya opère un remaniement ministériel

Quelques heures après  la nomination du Premier ministre, chef du gouvernement, le président de la République, Paul Biya, vient de procéder ce vendredi 4 janvier 2019 au réaménagement du gouvernement.

Réaménagement du Gouvernement:

- Ministre de la Communication: René Sadi

- Ministre du Domaine et Affaires foncières: Eyebe Ayissi

- Ministre de l'Education de base: Laurent Serge Etoundi Ngoa

- Ministre de l'emploi et de la Formation professionnelle: Issa Tchiroma Bakary

Ministre des Mines et du Développement technologique: DODO NDONKE Gabriel

- Ministre des Petites et Moyennes entreprises: BASSILEKIN 3 Achille

- Minsitre de la Santé publique: MANAOUDA Malachie

Ministre des Arts et de la Culture : Bidoung MPKWATT

Ministre d'Etat, Ministre de l'Enseignement supérieur: Jacques FAME NDONGO

Ministre de l’Agriculture et du Développement rural : MBAIROBE Gabriel

- Ministre délégué auprès du Minjustice : MOMO Jean de Dieu

Ministre délégué auprès du Ministre des Transports: NJOYA Zakariaou

- Ministres chargés de mission à la Présidence de la République:

GHOGOMU Paul MINGO; NDONG SOUMHET Benoît

Ministre des Marchés publics: Ibrahim TALBA MALLA

- Ministre délégué à la Présidence chargé des Relations avec les Assemblées: Bolvine WAKATA

Ministre de l'Habitat et du Développement urbain: Célestine KETCHA COURTES

- Ministre sports et Education  physique : N. MOUELLE KOMBI

Ministre Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Education de base : KILO Viviane ASHERI

Le reste san changement.

- Secrétaire Général de la Présidence de la République: NGOH NGIH Ferdinand

- Secrétaires généraux adjoints de la Présidence de la république : ELUNG Paul CHE ; MOHAMADOU Moustapha

 

Otric N.

vendredi, 04 janvier 2019 22:03

Paul Biya nomme un nouveau Premier ministre

Le président camerounais Paul Biya a nommé ce vendredi 4 janvier, Joseph Dion Ngute au poste de Premier ministre. Jusque-là ministre en charge des affaires spéciales à la présidence, le nouveau chef du gouvernement remplace Philemon Yang à la primature.

Le Cameroun a un nouveau Chef du gouvernement. Il s'agit de Joseph Dion Ngute qui a été nommé Premier ministre ce vendredi 4 janvier par le président Paul Biya en remplacement de Philemon Yang. Le nouveau premier ministre était depuis mars 2018 et jusqu'à sa nomination à la primature, ministre en charge des Affaires spéciales au Palais d'Etoudi, la présidence camerounaise. C'est donc à un proche que Paul Biya a fait appel pour relever les défis de son nouveau septennat.

Ce professeur de droit est né le 12 mars au village Bogogo Barombi (département du Ndian, région du Sud-Ouest). De 1966 à 1971, il étudie au Lycée Bilingue de Buéa, où il obtient le GCE Advanced Level. De 1973 à 1977, il suit les études supérieures à l’Université de Yaoundé et obtient la Licence en Droit. Puis de 1977 à 1978, il est inscrit à Queen Mary College de l’Université de Londres, où il obtient le Master’s degree en Droit. Et, de 1978 à 1982, il suit le programme de Ph.D. en Droit à l’Université de Warwick en Grande-Bretagne.

Juriste de profession, Joseph Dion Ngute a été professeur de droit à l'université de Yaoundé II dans les années 80. Il occupa par la suite plusieurs postes de responsabilité notamment comme directeur général adjoint du Centre national d'administration et de magistrature, en juin 1986, puis directeur général de l'Ecole nationale d'administration et de magistrature en 1991. En 1997, il intégra le ministère de Relations extérieures où il a été notamment chargé des relations avec le Commonwealth.

Otric N.

vendredi, 04 janvier 2019 22:01

Cyber criminalité–Allemagne

 

Les données personnelles de centaines de responsables parmi lesquelles  Angela Merkel ont été  piratées et divulguées

 

Même si le gouvernement allemand n’est pas encore en mesure de savoir s’il s’agit d’une cyber attaque ou non, il a annoncé ce vendredi que les données personnelles de centaines de personnalités politiques allemandes, dont la chancelière Angela Merkel, avaient été publiées sur Internet.

 

Selon la porte-parole du gouvernement, Martina Fietz, fort heureusement, aucune donnée sensible  émanant de la chancellerie n’a toutefois été rendu publique à cette occasion, confirmant qu’Angela Merkel était aussi visée par ces publications. « Il est maintenant établi que les données et des documents de centaines de responsables politiques et de personnalités publiques ont été publiées sur Internet », a-t-elle indiqué, suite à des informations de presse en ce sens.

 

Une attaque commanditée par ceux « qui veulent saboter la confiance en la démocratie et ses institutions »

 

Elles l’ont été via un compte Twitter déjà vers Noël mais, le gouvernement n’en a fait état que ce vendredi. Selon l’un des documents postés en ligne, deux adresses e-mails de la chancelière apparaissent, ainsi qu’un numéro de fax et l’intitulé d’une lettre qui lui a été adressée. Le gouvernement ne « peut ni confirmer ni démentir à ce stade, qu’il s’agit d’une cyber attaque comme l’Allemagne en a déjà connu », a précisé le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Sören Schmidt.

 

L’Office pour la sécurité informatique (BSI) a jugé sur Twitter qu’il s’agissait d'« une cyber attaque contre des politiques » et expliqué « étudier intensivement » l’affaire « en coordination étroite avec les autorités » concernées. La ministre allemande de la Justice, Katarina Barley, a dénoncé « une attaque grave  commanditée par ceux qui veulent saboter la confiance en la démocratie et ses institutions », selon l’agence allemande dpa.

 

Contacts, numéros de téléphone, tchat, données bancaires et adresses

 

Plusieurs médias, dont la chaîne publique régionale RBB, avaient révélé un peu plus tôt que des centaines de personnalités politiques, mais aussi des journalistes du service public, des animateurs et des vedettes avaient été victimes d’une attaque informatique. Tous les grands partis politiques, de la CDU de la chancelière aux Verts, ont été victimes de cette attaque de hackers, qui visent aussi bien des députés que des élus régionaux et même municipaux.

 

Ce sont avant tout des listes de contacts avec des centaines de numéros de téléphone portables et d’adresses qui ont été diffusées, ainsi que des documents internes aux partis comme des listes d’adhérents. Certains de ces documents datent toutefois d’il y a plusieurs années, poursuit RBB. Des conversations par tchat, des documents d’identité, des lettres mais aussi des coordonnées de cartes bancaires ont été rendues public.

 

Qui peut se cacher derrière ces attaques ?

 

L’agence Deutsche Presse – Agentur les attribuent à un groupe de hackers russe. Ils pensent fortement à Fancy Bears, soupçonné d’être à la base d’une attaque médiatique contre un média français en 2015. Il serait aussi soupçonné d’être impliqué dans l’ingérence Russe, au cours de la campagne présidentielle américaine, ou encore le piratage du site d’En Marche, pendant la campagne française en 2017.  

 

Le journal allemand Der Spiegel quant à lui penche plutôt pour la piste d’un autre groupe Russe, Snake, par ailleurs appelé Turla ou encore Uruburos. Toutes ces pistes mènent vers le pouvoir de Vladimir Poutine mais, du côté du Kremlin, on dément toute implication.  

 

Nicole Ricci Minyem

 

Ministre des finances dans son pays, Manuel Chang a été inculpé jeudi dernier à New York. Il est accusé d’avoir garanti, au nom de son pays, deux milliards de dollars d'emprunts en échange de pots-de-vin, opération qui a fait basculer son pays dans une grave crise financière.

 

Interpellé samedi en Afrique du Sud, Manuel Chang, 63 ans, est actuellement en détention provisoire dans l'attente de l'examen d'une demande d'extradition présentée par les autorités américaines.

 

Ministre des Finances de 2005 à 2015, il a apporté une garantie publique à des prêts visant, officiellement à financer trois projets maritimes, qui ne verront finalement jamais le jour. La découverte de cette escroquerie au mois d’avril 2016, avait fait exploser la dette de ce pays qui est passée de 86% du produit intérieur brut en 2015 à 130% en 2016.

 

En vertu d'un montage coordonné par l'homme d'affaires libanais Jean Boustani, lui-aussi inculpé, les fonds ont notamment servi à rémunérer plusieurs intermédiaires, dont M. Chang, qui aurait perçu au moins sept millions de dollars de pots-de-vin, selon le document de l'inculpation publié jeudi.

 

Les trois entités qui avaient bénéficié de ces prêts ont tous fait défaut, plongeant le Mozambique dans la pire crise financière de l'histoire de cet Etat devenu indépendant en 1975.

 

Plusieurs donateurs majeurs, dont le Fonds monétaire international (FMI), ont suspendu leur aide au Mozambique après la reconnaissance de ces emprunts.

 

Le montage a également impliqué la participation de trois banquiers d'affaires de Crédit Suisse, qui ont eux aussi, été inculpés. Ils ont tous les trois été interpellés à Londres jeudi, avant d'être remis en liberté sous caution. Ils auraient tous également perçu des pots-de-vin pour avoir facilité les prêts, et ont depuis quitté Crédit Suisse.

 

Jean Boustani a lui été interpellé mercredi à l'aéroport John F. Kennedy de New York et placé en détention provisoire, a indiqué jeudi un porte-parole du procureur fédéral de Brooklyn, Richard Donoghue.

 

Manuel Chang a été inculpé, tout comme Jean Boustani et les trois banquiers, d'abus de confiance et de transferts de fonds utilisés pour corrompre des officiels.

 

Les fonds ont transité par les Etats-Unis, ce qui donne juridiction aux Etats-Unis pour poursuivre les cinq hommes, dont aucun ne travaillait ou ne résidait dans ce pays.

 

Le Mozambique, qui a fait défaut sur le paiement des intérêts de son euro bond en 2016, est parvenu au début du mois de novembre de la même année, à conclure un accord de principe, avec une partie de ses créanciers. Celui-ci stipule qu’il est possible de faire une renégociation des  termes de son emprunt. Même si l’euro bond en cause (5% du produit intérieur brut, reste marginal, en comparaison des 113% du PIB que représentait l’ensemble de la dette du pays, en 2017. Cette amorce a clairement laissé entrevoir à Maputo, un éclaircissement de la situation financière du pays.

 

En plus, deux missions du Fond Monétaire International, en août 2018, avaient permis de lancer des discussions avec les autorités, pour un possible engagement de l’organisation financière en 2019.

 

Nicole Ricci Minyem

Les plaintes fusent de toute part

 

A l’issue de la réunion convoquée par le ministre du Commerce Luc Magloire Atangana Mbarga, il s’avère que le riz proposé par les marques Broli et Armanti, n’est pas en plastiques et, il n’est pas impropre à la consommation.

 

Les consommateurs de ces différentes marques de riz, vont peut être pousser un ouf de soulagement. La quintessence de la réunion de ce 03 Janvier dans la salle des conférences du ministère du commerce est claire : Il n’existe aucun danger à consommer le riz des marques Bröli et Armanti. Rencontre initiée par le ministre du commerce, à laquelle ont pris part, les responsables des marques du riz incriminé, les représentants de l’Agence des Normes et de la Qualité, ceux de la Ligue des consommateurs et, bien d’autres acteurs de la société civile.

 

Bien que d’un ton policé, on peut dire que les débats ont été assez houleux, entre les différents acteurs même si, après l’appel lancé dans les réseaux sociaux, les responsables de la ligue des consommateurs sont revenus sur leurs propos, en s’appuyant sur une autre vidéo, elle aussi mise à la disposition du grand public par le même mode de communication, en plus d’un reportage réalisé par un média étranger. Une démonstration physique a même été faite par les responsables de l’importation de ce riz, pour prouver que ce qu’ils mettent sur les étals des supermarchés, n’est pas nocif pour la santé des populations.

 

Qu’est ce qui justifie la présence du riz de qualité douteuse dans les marchés camerounais ?

 

L’on est sorti de la rencontre organisée par Luc Magloire Mbarga Atangana ce jeudi, sans que les responsabilités des uns et des autres ne soient véritablement établies sur la présence de ce riz « tisse », dans certains ménages. Comment a t- il fait pour se retrouver dans les marchés ? Qui de l’Anor, du ministère de l’agriculture et du développement rural, ou alors du ministère du commerce ou de tout autre département ministériel doit prendre des dispositions pour que ne soit proposé aux consommateurs que des produits de qualité ? Malheureusement, La  question demeure jusqu’à présent, sans réponse.

 

Les différentes parties ont résolu de faire intervenir la justice

 

L’une des suites que les différents protagonistes ont décidé de donner à cette actualité, est le recours à la loi. L'entreprise Africa Food Distribution, importatrice des riz BROLI et ARMANTI a porté plainte contre Delor Magellan Kamseu KAMGAING et Jean Marc NGOSS. Le premier est le président de la League camerounaise des Consommateurs (LCC) et le second est homme politique. La société accuse les deux personnalités de propagation de fausses nouvelles et diffamation. Concrètement, AFD leur reproche d'avoir déconseillé aux consommateurs à travers les réseaux sociaux les riz BROLI et ARMANTI. Nouveau développement apparu hier lors de la réunion entre Africa Food Distribution et Le Ministre du commerce. On en retient que les riz incriminés sont de bonne qualité.

 

Les mis en cause ne veulent eux non plus en rester là. C’est le cas de Jean Marc Ngoss.  Certain d’être dans son droit, l’homme politique quant à lui, menace de porter également plainte. Il dit n'avoir pas eu l'intention de nuire à l'image d’Africa Food Distribution à travers sa vidéo mais de défendre ses droits en tant que Consommateur.

 

Que l’on se situe d’un bord comme dans l’autre, on peut dire que le mal a été fait. Il va falloir beaucoup de temps aux consommateurs de renouer avec les produits Bröli et Armanti, d’autant plus que les producteurs du riz local, font feu de tout bois, pour les inciter à se tourner vers le made in Cameroun.

 

Nicole Ricci Minyem

 

«Nous ne dormons pas. Nous faisons de notre mieux pour qu'on publie les résultats le 6 janvier. Mais si on n'y arrive pas, à l'impossible nul n'est tenu», a déclaré Corneille Nangaa, président de la Céni. La Céni avait affirmé mardi que les résultats provisoires seraient proclamés au plus tard dimanche.

«A ce jour, au niveau des centres locaux de compilation des résultats (CLCR) (...), on est donc à 20% de ce qui doit être collecté», a-t-il précisé lors d'un point de presse peu après. «Tous les 73.000 bureaux de vote doivent être consolidés avant d'annoncer les résultats», a-t-il ajouté.

«On pensait qu'on pouvait transmettre les résultats à partir de la machine à voter pour nous aider à publier rapidement les résultats, personne n'avait voulu de cette procédure», a dit M. Nangaa à l'AFP. «Le ramassage (des procès-verbaux) ne peut pas se faire en deux jours».

Étant donné que «les machines à voter sont coupées de toute connexion», le travail de collecte des résultats électoraux se fait manuellement, a expliqué M. Nangaa. «Par moment nous payons nos propres turpitudes. Nous avions proposé une solution, on l'a refusée, maintenant il faut assumer», a-t-il conclu.

La RDC, immense territoire grand comme quatre fois la France, est dépourvue d'infrastructures routières pouvant faciliter le transfert des procès-verbaux et des bulletins des bureaux de vote jusqu'aux centres de centralisation des résultats. La veille, un responsable de la Céni avait déclaré à l'AFP qu' «en raison du comptage manuel des bulletins», l'échéance du 6 janvier pourrait être retardée, indiquant que la réflexion était engagée à l'interne.

Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a estimé vendredi crucial que les résultats de l'élection présidentielle du 30 décembre en République démocratique du Congo (RDC) soient respectés par les autorités.

«Le respect des résultats de l'élection est crucial», a twitté M. Faki, après avoir rencontré à Addis Abeba le chef de la Mission d'observation électorale de l'Union africaine en RDC (MOEUA), l'ancien président malien par interim Dioncounda Traoré. Ce dernier avait déjà prévenu mercredi que l'UA, qui a mobilisé 80 observateurs pour suivre et évaluer le processus électoral, escomptait que les résultats officiels soient «conformes au vote» des Congolais.

Les États-Unis ont aussi appelé jeudi les autorités électorales de RDC à respecter le choix des Congolais en publiant des résultats exacts, avec des menaces de sanctions. Et la puissante Église catholique, en affirmant connaître le nom du vainqueur de l'élection présidentielle, a demandé jeudi à la commission électorale de proclamer les résultats «dans le respect de la vérité et la justice».

Les élections générales ont été trois fois repoussées en RDC depuis la fin du second mandat constitutionnel de Joseph Kabila fin 2016: de décembre 2016 à décembre 2017, de décembre 2017 au 23 décembre 2018, puis du 23 au 30 décembre 2018. La RDC n'a jamais connu de passation pacifique de pouvoir depuis son indépendance de la Belgique en 1960.

Otric N.

En visite de travail en RCA le 31 décembre 2018, le ministre de la Défense Joseph Beti Assomo, a pu se rendre compte du satisfecit autour du contingent camerounais au sein des Casques Bleus.

Accompagné du général de corps d’armée René Claude Meka, Chef d’état-major des armées et du général de brigade Daniel Elokobi Njock, directeur centrale de la Coordination au Secrétariat d’Etat à la Défense, le ministre délégué à la Présidence en charge de la Défense a choisi de se rendre auprès des éléments du 5è contingent camerounais de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).

Ledit contingent camerounais, composé de 1100 éléments repartis en un bataillon et deux unités de police constituée, est basé à Bossangoa, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham, située dans le Nord-Ouest de la RCA, à environ 300 km de la capitale Bangui. Une localité de 300 000 âmes théâtre en 2013, de violents affrontements entre les forces de la séléka et les combattants anti-balaka.

Sous le commandement du colonel Martin Prosper Bayemi, le contingent camerounais au sein des Casques Bleus en RCA, veille à la sécurité et facilite le retour des déplacés qui avaient fui leurs domiciles en raison des combats. C’est ce rôle qui a été salué par le Président de la RCA, Faustin-Archange Touadera, au cours de l’audience qu’il a accordée à Beti Assomo. 

Satisfaction aussi du côté des Nations Unies. «Nous sommes très reconnaissants de tous les efforts du contingent militaire camerounais et de la force de police constituée qui travaillent en étroite collaboration avec les frères Centrafricains pour assurer la stabilisation de la situation. Ils ont réussi à stabiliser la situation dans une grande partie de l’Ouest du pays. Aujourd’hui, les préfectures de Ouham-Pendé, Nana-Mambéré et Mambéré-Kadaï, sont devenues les plus stables de toute la Centrafrique», a déclaré Kenneth Gluck, Représentant spécial adjoint du SG de l’ONU en RCA.

Un nouveau contingent de soldats camerounais est présent en Centrafrique depuis août 2018. Ce nouveau contingent est composé d’un bataillon de 750 militaires et de deux unités de police constituées de 350 gendarmes. Objectif du contingent camerounais de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en RCA, contribuer à l’instauration de la paix en Centrafrique. 

À la tête de ce nouveau contingent, le colonel Martin Prospère Bayemi a confié que ses troupes ont bénéficié d’un entrainement de qualité. De plus, pour mener cette mission, elles disposent des équipements adéquats.

En rappel, depuis la création de la MINUSCA en 2014, le Cameroun y joue un rôle majeur. Par exemple, une brillante illustration dans le rétablissement de la paix et de la sécurité. Un  soutien à la reconstruction et au fonctionnement des institutions de la RCA.

Parmi les 1 200 soldats des Nations-Unies présents dans le pays, l’on dénombre 1 100 Camerounais. Principale recommandation du ministre de la Défense à ces militaires, veiller au respect des droits de l’Homme. Une tolérance zéro en cas d’indiscipline. Et, rester toujours professionnels.

Otric N.

«Nous sommes déjà à plus de 6,6 millions d’électeurs inscrits sur les listes. Notre objectif est d’atteindre les 10 millions d’inscrits», a déclaré Erik Essousse, le directeur général des Elections d’Elections Cameroon (Elecam) lors du lancement de la nouvelle campagne de révision des listes électorales mercredi dernier.

A l’occasion, le DG des Elections a effectué une descente sur le terrain. A l’antenne ELECAM de Yaoundé IV au quartier Mimboman à Yaoundé et à Mfou dans le département de la Mefou-et-Afamba, région du Centre, Erik Essousse a pu jauger par lui-même l’engouement des électeurs.

Pour atteindre l’objectif fixé cette année, l’organe en charge des élections compte sur le concours des partis politiques. «Nous allons intensifier les inscriptions. Nous pensons à des méthodes novatrices à mettre sur pied. Mais il faut d’abord que les partis politiques qui sont les principaux bénéficiaires, s’impliquent davantage», lance M. Essousse. 

Il renseigne qu’ELECAM a acquis 1020 nouveaux kits de nouvelle génération. «Je suis moi-même impressionné par la fidélité de l’appareil parce que j’ai vu comment les empreintes sont bien prises et la photo est claire. Je pense que nous avons fait des progrès en termes de qualité et de fidélisation de l’inscription. Ce qui change dans l’enregistrement de l’électeur avec ce nouveau kit, c’est essentiellement la qualité.

Le nouvel appareil a un taux de pourcentage éliminatoire. Si la qualité de l’information n’est pas bonne, le kit n’accepte pas et demande de reprendre l’opération. Dès l’inscription, l’électeur sait quel est son centre de vote et par conséquent, le bureau dans lequel il va voter», ajoute le directeur général des Elections.

Les opérations de révision lancées mercredi, s’achèvent le 31 août 2019 au plus tard, ainsi que le dispose le Code électoral. Sauf convocation avant cette date, du corps électoral pour un scrutin. Une hypothèse à envisager cette année puisque les élections locales sont attendues. En effet, le calendrier électoral prévoit le double scrutin législatif et municipal cette année. Les élections régionales ne sont pas à exclure dans le cadre de la mise en oeuvre accélérée de la décentralisation.

L’article 74 en son alinéa 2 du Code électoral stipule que la révision des listes électorales commence le 1er janvier.  Et,  s’achève le 31 août de chaque année. Selon l’article 77 du Code électoral, pendant la période de révision, tout citoyen omis sur la liste électorale peut demander son insertion.

Quant à l’article 78, il renseigne qu’au plus tard le 5 septembre, le président de la Commission de révision des listes électorales adresse le procès-verbal des travaux de ladite Commission au démembrement départemental d’Elecam.

Erik Essousse rappelle que «des cartes sont en souffrance, mais pas du fait d’Elecam. Beaucoup s’inscrivent, partent et ne reviennent pas. Ils attendent souvent la convocation du corps électoral pour se précipiter dans nos services. C’est pourquoi nous allons également intensifier la campagne de distribution des cartes électorales. Nos services sont disponibles pour le retrait. Nous aurons également des équipes itinérantes pour ce faire. Nos services sont ouverts de 7h30 jusqu’à 16h, voire au-delà pour le retrait des cartes d’électeur».

Otric N.

L’Eglise catholique a repris jeudi son rôle de contre-pouvoir en République démocratique du Congo en affirmant connaître le nom du vainqueur de l’élection présidentielle pour mieux demander à la commission électorale (Céni) de proclamer les résultats dans le respect de la vérité et la justice.

La puissante conférence épiscopale (Cenco) constate que «les données à sa disposition issues des procès-verbaux des bureaux de vote consacre le choix d’un candidat comme président de la République», a-t-elle indiqué en présentant le rapport préliminaire de ses observateurs électoraux.

«Il est important de souligner que les irrégularités observées n’ont pas pu entamer considérablement le choix que le peuple congolais a clairement exprimé dans les urnes», a ajouté le secrétaire général et porte-parole de la Cenco, l’abbé Donatien Nshole. «A cet effet, la Céni est appelée en tant qu’institution d’appui à la démocratie à publier en toute responsabilité les résultats des élections dans le respect de la vérité et de la justice», a-t-il conclu.

Mercredi, c’est le président de la mission d’observation de l’Union africaine, l’ex-président malien Diacounda Traoré, qui avait demandé à deux reprises que les futurs résultats proclamés soient conformes à la volonté des électeurs. De leur côté, les Etats-Unis ont appelé jeudi les autorités électorales de RDC à respecter le choix des Congolais en publiant des résultats exacts.

«Ceux qui sapent le processus électoral, menacent la paix, la sécurité ou la stabilité de la RDC, ou bénéficient de la corruption risquent de ne plus être les bienvenus aux Etats-Unis ou d’être interdits d’accès au système financier américain», a prévenu le département d’Etat américain.

«Arrêtez de nous intimider, arrêtez d’essayer d’influencer la décision de la Céni», a répondu son président, Corneille Nangaa. «Certains observateurs dans un excès de zèle vont au-delà de leurs prérogatives», a ajouté M. Nangaa.

Trois candidats sont en course pour la succession du président Joseph Kabila: son dauphin Emmanuel Ramazani Shadary et les deux opposants, Martin Fayulu et Félix Tshisekedi. Le pouvoir se déclare serein et l’opposition prévient qu’elle ne se laissera pas ravir la victoire.

Dans ce contexte explosif, le président de la Céni a préparé les esprits à un report de la proclamation des résultats provisoires originellement prévue au plus tard dimanche. «Nous ne dormons pas. Nous faisons de notre mieux pour qu’on publie les résultats le 6 janvier. Mais si on n’y arrive pas, à l’impossible nul n’est tenu», a-t-il d’abord déclaré à l’AFP. «A ce jour, au niveau des centres locaux de compilation des résultats (CLCR) (…), on est donc à 20% de ce qui doit être collecté», a-t-il dit à la presse peu après.

Seule la Céni «est habilitée à annoncer et publier les résultats des votes», a rappelé le ministre des Médias, Lambert Mende, dans une «communication à l’intention de la presse internationale». M. Mende avait convoqué les médias étrangers au lendemain de la coupure du signal de Radio France internationale (RFI) et du retrait de l’accréditation de sa correspondante. Egalement porte-parole du candidat du pouvoir Emmanuel Ramazani Shadary, M. Mende accuse RFI d'”annoncer, ou de faire annoncer par d’autres sources que la Céni, des résultats”.

Otric N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01