Qu'on soit à l'Eglise Évangélique du Cameroun (EEC) ou à l'Eglise Presbyterienne du Cameroun (EPC), les fidèles sont fatigués de vivre les guéguerres perpétuels qui animent les colonnes des chroniques mondaines.
Les responsables de l'Eglise Presbyterienne du Cameroun sont en conclaves à Ebolowa dans la région du Sud Cameroun. C'est à la faveur de la 62e Assemblée générale de la congrégation. Le principal défi au regard des points à l'ordre du jour, le retour de l'ordre et de la discipline dans les rangs de l'église.
Il faut le dire, l'EPC a servi à la chronique mondaine de nombreux faits divers ces nombreuses années. Depuis sa division entre EPC et EPCO (Église Presbyterienne du Cameroun Orthodoxe), il ne se passe pas un mois sans qu'on assiste à des affrontements ouverts entre différents pasteurs de cette partie de l'église protestante.
A cette même époque il y a quelques années, précisément le lundi 20 février 2017, l'EPC avait littéralement implosé. Une opposition farouche entre les représentants du consistoire Ntem à l'Assemblée générale d'Elat, ont fait l'objet de railleries par les autres pasteurs et participants représentant les autres paroisses urbaines du Consistoire. Au point où le Révérend Jean Émile Song (le modérateur de la 60e Assemblée générale), n'avait pas pu terminer dans de bonnes conditions la prédication d'ouverture des travaux. Nul été la présence du préfet de la Mvila, Marcel Victor Nguangué, les débordements auraient été bien plus sévères.
La 62e Assemblée générale se tient au sein de la paroisse Adoum Evina Mendomo, Consistoire Ntem, Synode Municam. Les pasteurs et les représentants présents devront absolument faire preuve d'élévation d'esprit pour sortir enfin l'église presbytérienne camerounaise de ce marasme.
Tenter de faire un hold up sur la Modération de la 62e AG EPC, trahit la volonté des auteurs de cacher des "affaires" qui les concernent et qui ne peuvent être que de "sales affaires".
Il faut dire que les assemblées générales se succèdent, les modérateurs aussi, mais certaines têtes ne veulent pas disparaitre des "postes" à Djoungolo, le siège national de l'église. Ces professionnels de la survie aux affaires, qui se targuent d'être des "faiseurs" de Modérateurs, ont fait de l'EPC, leur portemonnaie et se servent sans scrupules des biens de l’Eglise, en toute impunité. En général, le Modérateur élu est juste heureux d'avoir été "soutenu" et en retour, confie les Comités "clefs" (Correspondance, finances, nominations, Minutes, Commissions juridiques) à ceux qui l'ont porté au "pouvoir". Le reste, on le vit, c'est la casse des textes constitutionnels, le contournement des procédures, le soutien aux "potes" en difficultés dans leurs Synodes et/ou Consistoires, les cooptations à des postes et des nominations absurdes, bref, un clientélisme sans nom avec l'opprobre organisé en direction de ceux ou celles qui ont tenté de dire NON ! et qui finissent pendus haut et court par des commissions d'exécutions appelées injustement Commissions juridiques". Une situation de crise aux conséquences incalculables.
La première conséquence c'est l'affaiblissement de l'institution ecclésiastique. Étant entendu que les principes enseignés par ce types de communauté de foi ne sont pas visiblement respectés par ses leaders, il est évident que les fidèles n'accorderons pas un intérêt certains à tout ce qui pourrait être dit par des pasteurs qui se bagarrent tous les jours. Par effet de domino c'est la moralité des adeptes qui prend un coup et la société s'en trouve plus perverti chaque jour. La paix doit revenir.
Stéphane Nzesseu