Les cris de détresse de la maman de Melanie vont au delà de cette humble demeure, dane le Quartier Eyebe située dans une banlieue de Yaoundé. La fillette, âgée d’à peine dix ans, a été retrouvée morte dans un fossé, alors que les recherches se poursuivent pour Jessica et Audrey, les compagnes de jeu de l’enfant décédé.
Les trois fillettes, de même que beaucoup d’autres enfants se sont rendus ce soir du 4 octobre, à la place retenue pour le déroulement du meeting organisé par les représentants d’un parti politique. Malheureusement, elles ne sont pas revenues dans les domiciles familiaux. Les parents inquiets, ont organisé les recherches afin de mettre la main sur les enfants qu’on croyait emportées par l’ambiance festive et carnavalesque de ces moments de quête d’électeurs. Hélas, c’est aux premières heures de l’aube de ce 5 octobre que l’on a finalement mis la main sur le corps sans vie de la fillette.
La présence de jeunes enfants dans les meetings politique
La disparition de ces trois enfants, vient mettre en lumière un phénomène vécu durant la campagne électorale. A côté des adultes, l’on a fréquemment vu des mineurs qui venaient gonfler les foules. Ils n’hésitaient pas à se joindre aux caravanes qui sillonnaient les artères des villes choisies pour conquérir les électeurs. La présence de ces écoliers, élèves et peut être aussi enfants de la rue scandant à tue tête, les slogans de campagne ou alors, reprenant les couplets des hymnes conçus pour la gloire du candidat du choix parental n’a jamais inquiété personne.
A aucun moment, les représentants des formations politiques battant campagne parfois très tard dans la nuit, n’ont semblé s’émouvoir de la présence de ces êtres fragiles, au milieu d’une foule dans laquelle pouvait se cacher, des individus à la moralité douteuse. D’ailleurs, la présence des artistes musiciens lors des meetings constituait un élément attractif pour ces petits innocents.
Autre chose, certains parents dont la présence en politique semble se limiter au manger, au boire et à la petite enveloppe offerte sous n’importe quel prétexte à la fin des rassemblements, ont quelquefois utilisé leurs progénitures pour revendiquer et obtenir ce qu’ils convoitaient. Aucun remords n’a semblé les habiter, lorsqu’il fallait se servir des enfants pour exercer un chantage aux personnes accréditées pour les mobiliser. Certains ont même entrainé les leurs dans les débits de boissons, parce qu’il fallait prendre la“ séparante” avec les camarades du parti.
Ce n’est peut être pas le cas des parents dont on déplore la perte des enfants mais, il n’en demeure pas moins qu’on a constaté comme une inconscience collective qui semble habiter ceux et celles qui se sont lancés en politique. Durant les deux dernières semaines, l’ordre des priorités a paru renversé. L’enfant, le jeune, l’avenir a été utilisé comme un pion qui a permis aux uns et aux autres, d’atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés. Il leur fallait absolument mettre le paquet, parce que sept autres années à attendre, c’est long.
Rien ne justifie en outre qu’un établissement scolaire serve de bureau de vote et qu’il faille le fermer en avançant l’argument des réfections à faire parce qu’un candidat, qui dit prendre à coeur le devenir de la jeune génération, doit y exercer son droit et son devoir citoyen.
Il est peut être important de créer des lois ou alors, si elles existent, d’insister sur leur mise en application, afin de préserver ces mineurs qui se retrouvent engager dans un contexte qui ne leur sied pas.
Nicole Ricci Minyem
Le club vient de remporter le procès qui l'opposait à la FIFA devant le Tribunal Arbitral du Sport. La FECAFOOT n'a d'autre choix que de restituer à Bamboutos sa place de 3e au championnat avec tous ses effets sportifs.
Condamné par la FIFA pour avoir abusivement licencié l'entraineur belge Johan Buyle, Bamboutos avait fait appel au TAS. Le TAS a donc donne raison au club de Mbouda en reconnaissant que le coach belge n'avait pas les compétences nécessaires pour entrainer une équipe d'Elite One.
Tout commence en Décembre 2015 lorsque le président Justin Tagouh déniche un expatrié pour diriger le banc de touche des "Mangwa boys". Seulement, alors que son recrutement est en cours, la FECAFOOT va saisir le club aux millions de supporters pour lui signifier que Johan Buyle ne réunit pas toutes les conditions pour officier comme coach principal dans le championnat de ligue professionnel du Cameroun. Prenant acte de ce fait, l'équipe de Mbouda décide de se séparer de l'entraineur Belge. Chose qu'il ne va pas digérer. Il porte plainte contre Bamboutos auprès de la FIFA pour licenciement abusif.
Après deux ans de procès la FIFA va rendre la décision de rétrograder Bamboutos de Mbouda en Elite Two et condamné à verser 16 millions de nos francs à Johan Buyle. Le 08 Août 2018 le club est notifié de la décision et quelques jours plus tard il interjette appel au TAS.
C'est donc le dernier acte de ce feuilleton que vient de poser le Tribunal Arbitral du Sport. Il reste à la FECAFOOT de respecter cette décision et de réintégrer Bamboutos dans sa 3e place du championnat Elite One avec la conséquence de sa participation en coupe africaine.
Stéphane Nzesseu
The soldiers of the FDS (Defense and Security Forces) and the BIR are doing their utmost to give all Cameroonians the right to vote!
The People's Army helps these citizens to exercise their constitutional right to choose their next president, in many areas including the Northwest and South West. They are building polling stations with the sole objective of giving all citizens, both English and French, the opportunity to vote on the day of the presidential election, this Sunday, October 7th. The situation in these areas is at risk, preventing residents from going to vote because of the secessionist threat that is all working to destabilize this part of the country. That is why the Rapid Intervention Battalion (BIR) and the Defense and Security Forces (FDS) will be present to ensure the safety of Cameroonian citizens during this election period.
Elecam was able to provide the necessary equipment for the smooth running of elections in the English-speaking region
Maurice Kamto, the leader of the MRC party and presidential candidate, to meet several people including Serge Espoir, we do not know the reason for this meeting, Just that at the end of it, he sits in his car with several tens of francs CFA.
The images are shocking;
A man dressed in a white shirt, handed to Maurice Kamto not far from a few million in 10,000 FCFA bill
Le journaliste Alex Devechio à publier un article ce matin sur MediaPart
La vidéo, de plusieurs minutes, montre Maurice Kamto, ancien ministre de Paul Biya et aujourd'hui principal challenger, en plein acte sexuel. La vidéo est certes de mauvaise qualité, mais elle a troublé de nombreux camerounais, dans un pays où l'homosexualité n'est pas libérée comme en Occident. Très rapidement, la vidéo a été mise hors-ligne et condamnée par les supporters de M. Kamto, mais sa propagation sur WhatsApp n'a pas pu être empêchée. Et s'il est impossible de vérifier la véracité de la vidéo, ses conséquences ont été désastreuses pour la nouvelle coalition des challengers.
Car après une campagne électorale où chacun des 9 candidats a essayé de montrer ses muscles et a refusé toute coalition, vendredi vers 22h, soit à moins de quarante huit heures du scrutin, Akere Muna - opposant historique à Paul Biya - a annoncé son désistement au profite de Maurice Kamto. Une annonce beaucoup trop tardive pour que l'information puisse circuler dans cet immense pays où le taux de pénétration de l'Internet n'est pas tellement élevé dès que l'on sort des grandes villes. D'ailleurs, dans les bureaux de vote, le bulletin "Akere Muna" sera disposé sur la table normalement. Le retirer pour forcer ses supporters à choisir Maurice Kamto serait illégal et frauduleux.
Enfin, cette coalition, est d'autant plus déconsidérée par les camerounais, qu'un article publié hier dans la presse camerounaise et française, dénonce une sale affaire de corruption impliquant Maurice Kamto (de l'époque où il était ministre).
De son côté, le jeune et dynamique Cabral Libii, grand espoir de la politique Camerounaise, ferait son possible pour se coaliser avec un autre candidat perçu comme intègre : Joshua Osih. Et bien que seuls ou ensemble, ils n'ont quasiment aucune chance d'être élus, ils pourraient très bien représenter l'avenir du pays, l'espoir d'une génération politique nouvelle pour le Cameroun de demain.
En attendant, sur le terrain, des centaines d'observateurs ont été disséminés. Ils viennent de l'Union Africaine et du Commonwealth. D'autres arrivent des Etats-Unis ou d'Europe. Et si l'Union Européenne a annoncé ne pas avoir les fonds nécessaires pour venir surveiller les élections (c'est tellement mieux de garder de l'argent pour sur-payer les indemnités kilométriques des députés européens...), cela n'a pas décourager de nombreuses organisations à venir sur le terrain.
Ainsi, sous la supervision de l'ONG Transparency Internationale (importée au Cameroun par l'opposant Maurice Kamto), des centaines d'observateurs feront remonter leurs observations directement par téléphone ou sur Internet. Une formation a d'ailleurs été organisée ce matin, dans le centre de Yaoundé, pour 6 observateurs internationaux. La plupart d'entre eux a déjà été observateur lors d'élections en Afrique et dans le Caucase mais la présence de l'application téléphonique de Transparency est nouvelle.
Ces observateurs, qui promettent l'intransigeance, seront disséminés sur tout le territoire camerounais, en compagnie de leurs collègues de l'Union Africaine.
A présent, la question est de savoir ce qu'il en sera demain soir, à la fermeture des bureaux de vote. Certains craignent des débordements dans au moins deux régions (Nord-Ouest et Sud-Ouest). D'ailleurs, de nombreux artistes ont déjà mis sur Internet des messages, en photo et vidéo, appelant à voter "pour qui vous le voulez" mais "respectez la paix et la stabilité. N'envoyez pas nos enfants à la mort !"
Espérons que les appels au calme soient entendus par tous et qu'aucun candidat ne s'auto-proclame vainqueur dès dimanche soir, alors que les résultats de l'élection sont attendus pour la semaine du 15 au 22 octobre.
Alex Devechio de MediaPart
https://blogs.mediapart.fr/alex-devechio/blog/061018/presidentielle-au-cameroun-sextape-coalitions-et-observateurs-internationaux
Pourtant les prévisions en termes de dépenses budgétaires totales bases ordonnancements étaient de 2 344,2 milliards de FCFA à fin juin 2018.
Pour les six premiers mois de cette année, l’Etat du Cameroun enregistre des dépenses estimées à 2000 milliards de FCFA. Comparé à l’année dernière, il y a une augmentation de 72,5 milliards de FCFA. Toutefois on note qu’il y a un gap compris entre le montant réel des dépenses et les prévisions portées à 2 344,2 milliards de FCFA. Ledit gap est donc de 344,2 millions de FCFA. Première grille de lecture à faire sur cet état de choses, l’Etat du Cameroun a réussi à dépenser moins que prévu. Dans une récente note de Louis Paul motaze, le Ministre des Finances, il indique que cette tendance baissière se voit sur les principaux segments qui structurent les dépenses budgétaires effectuées lors de ces six premiers mois de l’année 2018. Lesdits segments sont des dépenses courantes, l’investissement et le service de la dette publique.
Si on s’en tient à la note du MINFI les dépenses courantes ont connu une baisse de deux milliards de FCFA, au cours des 12 derniers mois pour être à 957 milliards de FCFA. Les dépenses des biens et des services ont aussi baissé de 20,8 milliards de FCFA à la période suscitée. Présentement elles s’élèvent à 305 1 milliards de FCFA. Les dépenses de personnel ont augmenté de 8% et s’établissent à 489 5 milliards à fin juin 2018. Les dépenses de transferts et pensions se chiffrent à 162 4 milliards. Pour ce qui est des dépenses d’investissement, il faut savoir que celles qui ont été effectuées par le gouvernement au cours des six premiers de l’année s’estiment à 741,9 milliards FCFA contre 803,1 de FCFA en 2017. A ce niveau on note une baisse de 61,2 milliards de FCFA entre 2017 et 2018. Il faut toutefois préciser que les dépenses de cette année sont en dépassement de 96,3 milliards de FCFA soit un taux d’exécution de 114,9%.
Parlons à présent des dépenses d’investissement sur ressources propres. La note du MINFI rapporte qu’elles sont à 345,6 milliards de FCFA avec une baisse de 154,2 milliards de FCFA en rythme annuel. Et les dépenses d’investissement sur financement sont 376,2 milliards de FCFA à fin juin 2018. Les dépenses de restructuration sont à 20,1 milliards de FCFA au cours de la période sous revue. Pour ce qui est du segment de la dette publique, rendu au 30 juin 2018 les dépenses étaient à 301,1 milliards de FCFA. Au premier semestre de l’année 2017 elles étaient à 165,5 milliards de FCFA. Il y a donc une hausse de 135,7 milliards de FCFA en glissement annuel. Pour ce qui est de la dette extérieure, les dépenses enregistrées sont de 170,8 milliards de FCFA à fin juin 2018 contre 88,9 milliards de FCFA en fin juin 2017. Pour ce qui est des paiements au titre de la dette intérieure, ils évoluent en passant de 76,5 milliards de FCFA à fin juin 2017 à 130,2 milliards de FCFA.
De façon globale, on constate que l’Etat a fait des efforts pour réduire ses dépenses publiques. Il convient peut-être de rappeler qu’il s’agit de l’application d’un des engagements que le Cameroun a pris au travers du Programme Economique et Financier. Ledit engagement a été signé avec le Fonds Monétaire International. Une source d’Agence Cameroun Presse qui requiert l’anonymat que ce n’est pas un fait surprenant. Car Cyrille Edou Alo’o, le directeur général du budget au Ministère des Finances avait déjà indiqué que la rationalisation des dépenses de l’Etat camerounais va revêtir plusieurs formes, au cours de l’année budgétaire 2018. «La réduction du train de vie de l’Etat va se poursuivre. Il y a quelques actions phares, parmi lesquelles le comptage physique du personnel de l’Etat, qui permettra de ramener la masse salariale au niveau où elle doit être réellement».
Liliane N.
Les travaux dans le domaine mécanique ont un pourcentage de 10%.
Le chantier a été visité par Ernest Gbwaboubou le Ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique. De la dite visite effectuée précisément sur le chantier de construction de la 3ème usine des Cimenteries du Cameroun (Cimencam) logée dans la localité de Nomayos, une banlieue de la capitale, on a appris que le taux de réalisation est de 73% pour ce qui est du génie civil et de 10% côté mécanique. Rappelons que cette usine apparaît comme la plus importante de la filiale camerounaise du groupe Lafarge. Cimencam compte en fait sur ladite usine pour s’imposer comme le plus grand producteur de ciment au Cameroun. A la cérémonie de passation de service entre lui et Benoît Galichet le 9 juillet 2018, Pierre Damnon, ex-directeur général des Cimenteries du Cameroun, filiale locale du groupe Lafarge-Holcim avait déclaré «en matière d’investissements, je crois que c’est Nomayos qui est le plus important. Lorsqu’on va à Nomayos aujourd’hui, il y a pratiquement 200 personnes qui travaillent, quelques Chinois et beaucoup de Camerounais. Le génie-civil est bien avancé, un nouveau broyeur est sur le site. Dans moins d’un an, Nomayos produira».
Peut-être faut-il parler des prévisions faites sur la production de l’usine Cimencam de Nomayos. Elle doit avoir une capacité de production de 500 000 tonnes par an. Ce qui doit porter à 2 millions de tonnes, la capacité de production globale de Cimencam. Cette entreprise après 48 années de monopole, a perdu le leadership sur le marché camerounais du ciment, moins de 2 ans seulement après l’ouverture de l’usine Dangote Cement dans le pays, en 2015. Le coût de construction de cette unité de broyage est estimé à 23 milliards FCFA. L’investissement a finalement bénéficié des dispositions de la loi de 2013 (révisée en 2017) «portant incitations à l’investissement privé en République du Cameroun». Laquelle loi octroie d’importantes exonérations fiscalo-douanières (5 à 10 ans) aux opérateurs économiques, aussi bien pendant les phases d’installation que de production de leurs entreprises.
Le côté social de ce projet est qu’il y est attendu la naissance de 200 emplois directs et indirects au moment de la mise en service de l’usine. Notre confrère Défis Actuels dans son édition du 4 au 7 octobre 2018 faisait remarquer que les autorités camerounaises ont une confiance pour la qualité du ciment de Cimencam. «Ses ciments dit-on, répondent à plusieurs types d’applications, et son béton prêt à l’emploi séduit plus d’un», peut-on lire dans le journal. Ils sont utilisés dans les projets tels que la construction des logements sociaux, des stades à Yaoundé et à Garoua, le barrage hydroélectrique de Lom Pangar, le second pont sur le Wouri, les autoroutes de Yaoundé-Nsimalen et Yaoundé-Douala. A titre de rappel c’est en mai 2016 que l’Etat du Cameroun et Lafarge-Holcim ont signé la convention d’investissement sur ce projet. La cérémonie de pose de la première pierre avait déjà eu lieu sur le site de construction de l’usine, en septembre 2011, quelques jours seulement après le lancement des travaux de construction de la cimenterie Dangote de Douala.
Selon les prévisions, la nouvelle usine de Cimencam pourrait être achevée en 2019.
Liliane N.
Ils pensaient réaliser un chiffre d’affaires considérable en cette période électorale.
On sait que campagne électorale rythme avec production de gadgets, d’affiches mini et grand format. Cette période électorale rythme aussi avec estampillage entre autres des tee-shirts, des caquettes. Cependant il n’y a pas affluence chez les sérigraphes encore moins chez les imprimeurs. Dans l’édition du 5 octobre 2018 du quotidien Le Jour, un responsable de l’imprimerie Cotic Sarl déclare «personne n’a rien eu, ni en commande directe, ni en sous-traitance. En 2011 nous avons eu une commande en sous-traitance de 10 000 affiches du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Soit 5000 exemplaires en format A3 et 5000 en A2». Ils sont nombreux qui affirment que leurs services n’ont pas été demandés au cours de cette campagne électorale contre toute attente. Pourtant lors de la dernière élection présidentielle, les choses s’étaient différemment passées.
Si on s’en tient juste à la production des affiches grand ou mini format, on constate que des neuf partis politiques en lice pour cette élection, seul le Rassemblement démocratique du peuple camerounais en a fait en quantité considérable. Dans les deux métropoles du pays à savoir Yaoundé et Douala, lesdites affiches du RDPC sont visibles. On les retrouve aussi dans les autres villes du pays comme Maroua et Garoua pour ne citer qu’elles. Placées en affichage sauvage ou sur les panneaux publicitaires, le parti politique au pouvoir est visible. Tout le contraire des autres partis en lice pour l’élection du prochain Président du Cameroun. Hormis Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun et Serge Espoir Matomba du Peuple uni pour la rénovation sociale qui se sont battus à faire un nombre assez réduit d’affiches grand format, les autres passent inaperçus. «Quand on a des affiches, on n’a pas la possibilité de les placarder un peu partout parce que le candidat en face a déjà tout rallié. Le pouvoir multiplie les tricheries, les combines. Au Sud, il n’y a aucune affiche des huit autres candidats. Tous les panneaux sont occupés», se défend dans les colonnes de notre confrère Sam Sévérin Ango porte-parole et responsable de la communication du candidat Frankline Ndifor du Mouvement citoyen national du Cameroun.
A titre de rappel, il faut dire qu’avant la période de campagne qui a débuté le 22 septembre 2018 et qui prend fin ce jour à minuit, le marché pour la production du matériel de cette élection à savoir bulletins de vote et de campagne a été uniquement donné à la Société de Presse et d’Editions du Cameroun (Sopecam). Cette dernière avait à produire 81 899 000 bulletins de vote dans un délai de quinze jours. Et un peu près de 8,2 millions de bulletins de campagne. Même l’imprimerie nationale n’a pas été sollicitée. Pourtant on sait que celle-ci a de gros soucis financiers qui ont conduit ces derniers temps à des grèves de ses employés.
Liliane N.
C’est dans le cadre de la seconde phase du Projet de Développement Rural Intégré qu’ une enveloppe de 21,3 milliards a été mise à la disposition des victimes de boko haram vivant dans le département du Logone et Chari.
La première phase du don octroyé aux populations camerounaises de même qu’aux réfugiés ayant subi les affres des terroristes date de 2015. Elle avait posé les jalons d’un partenariat que le Cameroun, à travers le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire a mis sur pied avec l’appui de la Banque Islamique de Développement et le Projet de Développement Rural Intégré Chari Logins. Ce projet vise à pérenniser ainsi qu’à renforcer les systèmes de production, de transformation des produits agropastoraux et halieutiques.
La deuxième phase qui coure jusqu’en 2021, comporte:
Le développement des infrastructures rurales, l’agriculture et l’élevage. L’on a recensé jusqu’à ce jour la réhabilitation de 450 km de pistes rurales et un pont sur le Taf Taf, de même que des infrastructures socio économiques ( salles de classes, magasins, forages et bien d’autres).
Dans le volet appui à l’Agriculture et à l’Élevage, le gouvernement et ses partenaires envisagent d’aménager 1450 hectares de terres agricoles dotés d’un système d’irrigation économe en eau ainsi que des spéculations à fort potentiel. L’on parle également de la production de fourrage, de la disponibilité et de l’amélioration de la race bovine et avicole, avec le renforcement des capacités de la ressource humaine dans le domaine de formation à la base.
La vulgarisation agricole intègre la diffusion, auprès des producteurs (agriculteurs, éleveurs) des nouvelles variétés ou encore de races ainsi que des techniques de production adaptées. Cela implique l’utilisation des nouvelles variétés. On parle ici du type, de la qualité ainsi que de la dose nécessaire, de la production des cultures fourragères conduite d’un élevage productif et rentable…Des fertilisants, des herbicides, des produits phytosanitaires, des fumures organiques
C’est Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire qui est allé porter ce don à ces personnes qui vivent et travaillent à retrouver leur dignité grâce à la contribution de l’État du Cameroun. En plus Des nouvelles politiques énumérées plus haut, les personnalités qui ont fait le déplacement du département du Logone et Chari ont remis des motocyclettes et autres accessoires à plusieurs agents de vulgarisation. Ce package, de manière spécifique a été prévu pour les groupements de producteurs qu’ils soient réunis au sein d’une association ou non. Cela va leur permettre de s’engager dans la culture du riz, des produits maraîchers, d’embouches diverses, de l’aviculture, de la pisciculture …
Les responsables en charge des centres ruraux de gestion des matériels et de crédits de campagne ont pris l’engagement de fournir en intrants tous ceux qui en auront besoin. Ils peuvent aussi solliciter des prestations dans les différents domaines.
Une enquête, menée par les experts du ministère de l’élevage, des pêches et des industries du Cameroun, chiffre à plus de 90 milliards, les pertes enregistrées dans les départements du Mayo Sava, Mayo Tsanaga et le Logone et Chari. Les pertes enregistrées depuis les attaques de la secte terroriste boko haram dans la région de l’Extrême Nord. Les experts précisent que c’est le secteur de l’élevage qui a payé le plus lourd ttibut. Un véritable désastre, lorsqu’on sait que les populations de ce côté tirent la quasi totalité de leurs revenus dans ces activités.
Jusqu’en 2021, les mécanismes mis en place vont peut être leur permettre de retrouver leur autonomie d’antan.
Nicole Ricci Minyem
Le coordinateur du «Mouvement Now» a appelé ses partisans à voter pour le professeur Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) lors du scrutin du 7 octobre en vue de l’élection du nouveau président de la République du Cameroun.
Lors d'une sortie sur les réseaux sociaux, le candidat investi par Front populaire pour le développement (FPD) a expliqué pourquoi il avait décidé de retirer sa candidature et de soutenir Maurice Kamto.
«Mes chers frères et sœurs du Cameroun, J'ai décidé de retirer ma candidature à l'élection présidentielle du 7 octobre au profit de M. Maurice Kamto, que j'appelle à soutenir.
Je crois fermement que l'avenir du Cameroun est la priorité absolue et mérite chaque sacrifice personnel. Nos ambitions personnelles viennent en second. Seule une union des forces des principaux candidats peut vaincre le régime de Biya.
J'invite tous mes partisans à voter pour M. KAMTO, dimanche prochain, afin que notre pays puisse enfin connaître un changement politique digne des personnes fières et intelligentes que nous sommes», a déclaré Me Akere Muna.
Akere Muna a décidé de se retirer de la course à la présidence de la République et d'apporter son soutien à un autre opposant, Maurice Kamto. «Akere Muna accepte de retirer sa candidature à la Présidence de la République (...) et de soutenir Maurice Kamto», déclare un communiqué publié vendredi soir, à moins de 48 heures du scrutin, et signé par le porte-parole d'Akere Muna, Paul Mahel.
Me Akéré Muna réitère son appel aux candidats qui s’opposent à Paul Biya lors de la prochaine élection présidentielle «afin que ceux-ci placent notre nation et le peuple camerounais en premier et leurs ambitions personnelles et partisanes en second, et retirent leurs candidatures à la présidence camerounaise pour jeter tout leur poids et leur soutien au candidat Maurice Kamto».
Cette décision de l’avocat et homme politique est guidée par le fait que ce dernier considère l'importance de la présidentielle 2018 pour le peuple camerounais, dirigé depuis 35 ans par Paul Biya, âgé de 86 ans, en qualité de président de la République. Il constate également qu'une vaste majorité de la population camerounaise souhaite élire un nouveau président qui mettra un terme à leurs souffrances et à leurs misères.
Me Akere Muna faisait partie des huit candidats qui affronteront dimanche le président sortant Paul Biya, 85 ans. C'est la première fois depuis l'élection présidentielle de 1992 que deux opposants se liguent contre Paul Biya. Ancien bâtonnier du Cameroun et fondateur de la branche camerounaise de l’ONG de lutte contre la corruption Transparency International, Akere Muna faisait aussi figure d’opposant de poids à Paul Biya, malgré une campagne plus timorée.
Maurice Kamto, ancien ministre délégué à la Justice entre 2004 et 2011, a fondé son parti politique en 2012. Il fait figure d’opposant de poids selon les analystes. Avocat au barreau de Paris, il a notamment négocié avec succès pour son pays le contentieux territorial avec le Nigeria sur la presqu‘île de Bakassi. Ses partisans estiment que son expérience au sein de l’appareil d’Etat est un atout quand ses détracteurs n’hésitent pas à critiquer son soutien passé à Paul Biya.
Otric N.