Les travaux dans le domaine mécanique ont un pourcentage de 10%.
Le chantier a été visité par Ernest Gbwaboubou le Ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique. De la dite visite effectuée précisément sur le chantier de construction de la 3ème usine des Cimenteries du Cameroun (Cimencam) logée dans la localité de Nomayos, une banlieue de la capitale, on a appris que le taux de réalisation est de 73% pour ce qui est du génie civil et de 10% côté mécanique. Rappelons que cette usine apparaît comme la plus importante de la filiale camerounaise du groupe Lafarge. Cimencam compte en fait sur ladite usine pour s’imposer comme le plus grand producteur de ciment au Cameroun. A la cérémonie de passation de service entre lui et Benoît Galichet le 9 juillet 2018, Pierre Damnon, ex-directeur général des Cimenteries du Cameroun, filiale locale du groupe Lafarge-Holcim avait déclaré «en matière d’investissements, je crois que c’est Nomayos qui est le plus important. Lorsqu’on va à Nomayos aujourd’hui, il y a pratiquement 200 personnes qui travaillent, quelques Chinois et beaucoup de Camerounais. Le génie-civil est bien avancé, un nouveau broyeur est sur le site. Dans moins d’un an, Nomayos produira».
Peut-être faut-il parler des prévisions faites sur la production de l’usine Cimencam de Nomayos. Elle doit avoir une capacité de production de 500 000 tonnes par an. Ce qui doit porter à 2 millions de tonnes, la capacité de production globale de Cimencam. Cette entreprise après 48 années de monopole, a perdu le leadership sur le marché camerounais du ciment, moins de 2 ans seulement après l’ouverture de l’usine Dangote Cement dans le pays, en 2015. Le coût de construction de cette unité de broyage est estimé à 23 milliards FCFA. L’investissement a finalement bénéficié des dispositions de la loi de 2013 (révisée en 2017) «portant incitations à l’investissement privé en République du Cameroun». Laquelle loi octroie d’importantes exonérations fiscalo-douanières (5 à 10 ans) aux opérateurs économiques, aussi bien pendant les phases d’installation que de production de leurs entreprises.
Le côté social de ce projet est qu’il y est attendu la naissance de 200 emplois directs et indirects au moment de la mise en service de l’usine. Notre confrère Défis Actuels dans son édition du 4 au 7 octobre 2018 faisait remarquer que les autorités camerounaises ont une confiance pour la qualité du ciment de Cimencam. «Ses ciments dit-on, répondent à plusieurs types d’applications, et son béton prêt à l’emploi séduit plus d’un», peut-on lire dans le journal. Ils sont utilisés dans les projets tels que la construction des logements sociaux, des stades à Yaoundé et à Garoua, le barrage hydroélectrique de Lom Pangar, le second pont sur le Wouri, les autoroutes de Yaoundé-Nsimalen et Yaoundé-Douala. A titre de rappel c’est en mai 2016 que l’Etat du Cameroun et Lafarge-Holcim ont signé la convention d’investissement sur ce projet. La cérémonie de pose de la première pierre avait déjà eu lieu sur le site de construction de l’usine, en septembre 2011, quelques jours seulement après le lancement des travaux de construction de la cimenterie Dangote de Douala.
Selon les prévisions, la nouvelle usine de Cimencam pourrait être achevée en 2019.
Liliane N.