Alors que les autres candidats en course pour le fauteuil présidentiel, ont travaillé durant deux semaines, à convaincre un électorat à nouveau intéressé par la politique, l’Union Démocratique du Cameroun était aux abonnés absents
La question est revenue de façon récurrente, lancinante, durant les quatorze derniers jours et, la réponse a toujours été la même: le docteur Adamou Ndam Njoya se porte très bien. Il s’agit simplement, d’après Soptieu Jean Claude, l’un des responsables de ce parti et président de l’antenne régionale du Centre, et de Patricia Ndam Njoya, épouse du candidat, d’un choix communicationnel, de marketing politique qui fait intervenir une approche basée sur le be to be.
Cela permet de mieux expliquer le programme aux populations camerounaises, recrutées dans toutes les couches de la société.
Lorsqu’on évoque l’état de santé du candidat, tous rétorquent qu’il s’agit d’une manœuvre manipulatrice du gouvernement actuel et des adversaires politiques, visant à semer le doute, dans l’esprit des militants et des sympathisants de ce parti qui prône l’avènement d’une nation camerounaise véritablement démocratique, une nation où chaque citoyen a une place et participe à la vie sociale, politique, économique et culturelle du pays.
Après la marche organisée par l’antenne régionale du Centre de l’Union Démocratique du Cameroun, dans les principales artères de la ville aux sept collines, quelques dizaines de sympathisants se sont réunis à la place du cinquantenaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme pour écouter une déclaration qui avait pour point essentiel: Biya doit partir. Bienvenue Adamou Ndam Njoya. Une rengaine reprise en choeur, par les militants de cette formation politique.
Lorsqu’il leur était demandé d’énumérer quelques points du programme de leur leader ayant retenu leur attention, tous ou presque renvoyaient le reporter vers le président de l’antenne régionale de l’UDC dans la région du Centre.
Malgré les divergences des opinions, malgré les imperfections que l’on a noté chez tel ou tel autre candidat, l’on a été obligé de constater que les sorties des représentants de l’Union Démocratique du Cameroun, n’ont pas drainé beaucoup de monde. Patricia Ndam Njoya, elles non plus,n’a pu susciter la passion des électeurs d’autant plus qu’elle s’est pratiquement limité à présenter le bilan du Président de la République, Paul Biya tout en surfant avec sa casquette de député de la nation.
En célébrant il y’à deux ans, le 25 ème anniversaire de la formation politique qu’il a créé en 1991, et qui n’a pas connu un bouleversement majeur, le Docteur Adamou Ndam Njoya a reconnu que le bilan est mitigé et que son parti, malgré quelques faits d’armes est considéré par certains comme un regroupement familial et peut être même départemental. Sollicité pour la rédaction de certains projets de grande envergure au Cameroun, l’homme qui a amorcé la 80 ème année de son existence a décidé de laisser à la postérité, une oeuvre républicaine, telle qu’il l’a définie lui même.
Le siège de l’UDC abrite chaque mois, une conférence thématique sur un sujet qui influence la vie de la nation, notamment l’éducation, l’économie, la santé, la diplomatie, la gouvernance, l’éthique sociale, l’environnement, la culture, la justice, les affrontements sociales.
Mais, combien seront ils, parmi les 6 598 553 électeurs qui vont exercer dans moins de 24 heures maintenant, leur devoir et leur droit citoyen à introduire le bulletin du candidat de l’UDC dans l’urne?
C’est la quintessence de la conférence de presse donnée par le ministre de la communication et son homologue de l’administration territoriale à 48h du scrutin électoral au Cameroun
La mise en garde a préalablement été adressée à l’International crisis group, ong qui dit prévenir et résoudre les conflits meurtriers, grâce à une analyse de la situation sur le terrain des recommandations indépendantes. Cette ong a commis un rapport il y’à peu, dans lequel ses responsables remettent en question, la crédibilité du processus électoral, dans son ensemble. Ils présentent des cas de fraudes ayant émaillé le scrutin du 7 octobre prochain. En bonne place figure par ailleurs, la proximité entre certaines entités, notamment l’organe en charge de l’organisation des élections: Élections Cameroon, le conseil constitutionnel qui proclame les résultats et le Chef de l’État, candidat à sa propre succession. L’attitude questionnable des leaders de certains partis politiques de l’opposition qui ont promis de mettre ce pays et à sang, si les résultats, à l’issue du vote n’étaient pas en leur faveur, a longuement fait l’objet d’un rappel à l’ordre de la part des deux membres du gouvernement. Il s’agit, selon eux d’une manœuvre déloyale visant à semer le doute dans l’esprit des camerounais, alors que la campagne électorale se poursuit.
Ceux des partis politiques de l’opposition ayant choisi de mettre le gouvernement en garde, en prenant à témoin, l’opinion nationale et internationale s’appuient sur les témoignages de leurs militants à la base ainsi que sur quelques images qui circulent dans les réseaux sociaux, à l’instar de celles dans laquelle on voit clairement un militant, arborant les couleurs de son parti politique mettre de l’argent dans des enveloppes, en échange de la carte d’électeur de quelques citoyens.
L’une des formations politique, le mrc a nommément été citée, après la sortie médiatique du directeur de campagne de Maurice Kamto de même que le député qui a promis que son parti allait plonger le payer dans un chaos indescriptible, si les résultats étaient contraires à ce qu’ils avaient prévu.
Des positions qui ont fait dire aux deux membres du gouvernement, qu’il s’agit d’une machination ourdie contre le Cameroun et les institutions qui l’incarnent. Ils ont même établi un lien très étroit entre ces leaders de l’opposition et l’ong International crisis group.
D’après Issa Tchiroma Bakary et Paul Atanga Ndi, il s’agit de la pure sorcellerie, au regard des pourcentages envoyés par les responsables de l’administration publique sur l’ensemble du territoire national.
Le Cameroun compte 360 arrondissements et, selon le ministre de l’administration territoriale, seuls 345 ont connu l’organisation des meetings par le rassemblement démocratique du peuple camerounais. Pour être plus précis, le patron de ce département ministériel s’est appuyé sur les chiffres pris dans trois régions parmi les dix que comptent notre pays: L’Extrême Nord a connu 45 meetings, organisés par le parti des flammes, contre 7 pour le deuxième dont on ignore le nom; dans l’Adamaoua, 21 meetings du rdpc, contre 6 par le parti qui occupe la seconde place et, dans la région du Centre, le parti proche du pouvoir a organisé 70 meetings, contre 20 par son principal challenger.
C’est sur la base de ces chiffres et de ceux qui sont à la disposition des membres du gouvernement, qu’ils ont promis que des mesures prévues par la loi seront appliquées, sans aucun état d’âme contre ceux qui entendent oeuvrer pour que le Cameroun tombe sous une conspiration apocalyptique. Rien ne sera laissé au hasard lorsque le moment venu, les institutions républicaines vont prendre les mesures qui s’imposent, contre les commanditaires internationaux et leurs complices locaux.
Regard des analystes politiques:
D’après certains analystes de la scène politique camerounaise, les chiffres avancés par le ministre Atanga Ndi peuvent être fiables mais, les populations qui vivent dans les arrondissements sont en mesure de se déplacer vers les chefs lieux de leurs unités administratives, afin d’écouter le message de celui qui incarne le mieux, leurs aspirations. Les leaders des partis politiques,n’ont donc pas besoin d’organiser plusieurs meetings. Ils pensent aussi que les voies légales existent et sont mises à la disposition de ceux qui auront des revendications à faire à l’issue du scrutin. Mais, ils se montrent inquiets, au regard de la position des membres du gouvernement, qui certes avaient l’obligation de communiquer pour faire le bilan du processus électoral lancé depuis le 21 septembre dernier; il n’en demeure pas moins que l’on est en droit de s’interroger sur la crédibilité d’un parti dont le candidat n’à été vu qu’une seule fois, alors que toute l’administration utilise les moyens de l’État, pour lui assurer une victoire écrasante. Ces analystes n’hésitent pas à parler du vote qui se fait avant le jour des élections et qui vise à bourrer les urnes.
La démocratie ne se limite pas au nombre des partis politiques qui se lancent dans la course vers la magistrature suprême, dans le strict respect des règles établies. Cette démocratie impose aussi de prendre en compte, la volonté du peuple, sans l’achat de conscience avec les gadgets, les promesses d’emplois ou encore les menaces d’imposition des taxes et des impôts, si on ne faisait pas le choix des élites. La démocratie c’est le respect et l’acceptation du résultat des urnes, c’est de se plier en acceptant de céder la place à quelqu’un d’autre. Ce sont des facteurs qui indiquent que quelque soit la place que l’on occupe, on est partisan de la paix et de l’intégrité pour un Cameroun debout.
Le candidat investit par le Front populaire pour le développement (FPD) a annoncé son retrait de la course à la présidence de la République vendredi. Me Akéré Muna, ancien bâtonnier du Cameroun va désormais soutenir la candidature de Maurice Kamto, candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).
Les tractations pour une coalition complète des huit candidats de l’opposition ayant visiblement échouées, c’est à des ententes entre candidat que l’on assiste désormais. Dans un communiqué de presse signé de l’équipe de communication de la campagne, Me Akéré Muna lance un appel solennel à tous les camerounais et à tous ses partisans politiques pour qu’ils apportent leur soutien massif au candidat Maurice Kamto et qu’ils votent en sa faveur le 7 octobre 2018.
Me Akéré Muna réitère son appel aux candidats qui s’opposent à Paul Biya lors de la prochaine élection présidentielle «afin que ceux-ci placent notre nation et le peuple camerounais en premier et leurs ambitions personnelles et partisanes en second, et retirent leurs candidatures à la présidence camerounaise pour jeter tout leur poids et leur soutien au candidat Maurice Kamto».
Cette décision de l’avocat et homme politique est guidée par le fait que ce dernier considère l'importance de la présidentielle 2018 pour le peuple camerounais, dirigé depuis 35 ans par Paul Biya, âgé de 86 ans, en qualité de président de la République. Il constate également qu'une vaste majorité de la population camerounaise souhaite élire un nouveau président qui mettra un terme à leurs souffrances et à leurs misères.
Me Akéré reconnait qu'une coalition est nécessaire pour sauver ce pays et que sans une coalition des principaux candidats qui s'opposent au maintien au pouvoir de Paul Biya, il ne peut avoir de changement dans la gouvernance du Cameroun.
Il reconnait en outre que seule une union des forces des principaux candidats contre Paul Biya peut susciter l'espoir d'une vaste majorité de camerounais qui souhaitent un meilleur avenir pour notre pays et pour notre peuple.
Investi le 25 août dernier par le Front populaire pour le Développement (FDP), Me Akéré Muna, qui n'a pas vraiment de parti à lui (et c'est sans doute là son principal point faible) a cependant reçu le soutien appréciable de l'Union des Populations du Cameroun (UPC), du Manidem, de l'Union des Forces Démocratiques du Cameroun (UFDC) et – bien entendu – de quelques personnalités influentes dans le pays à commencer par son frère aîné Bernard Muna, qui s'était lui-même porté candidat lors de la dernière présidentielle de 2011.
Son premier objectif est de proposer un changement systématique de gouvernance à travers une forme fédérale de l'Etat et une alternance culturelle.
Maurice Kamto a toujours argué être ouvert à une coalition de l’opposition. «Tous les observateurs de la scène politique camerounaise savent que non seulement j’ai été le premier à tendre la main aux autres formations politiques de l’opposition, je ne me suis pas contenté de dire qu’une coalition était nécessaire». Avec le ralliement de Me Akéré Muna, le candidat du MRC reçoit un soutien de poids pour l’échéance du 7 octobre 2018.
Otric N.
L’issue de toute élection présidentielle comme de toute élection d’ailleurs est double : soit l’on gagne, soit l’on perd. Lorsque l’on se veut d’être Démocrate, Républicain et Patriote, qui plus est, ayant accepté les règles du jeu électorales avant de se lancer à la conquête des suffrages des Camerounais, il est de mauvais ton d’adopter des positions maximalistes de nature à écorner la stabilité du pays, stabilité déjà mise à mal par la secte islamiste Boko Haram au Nord et les velléités sécessionnistes dans les régions sœurs du Nord et du Sud-ouest. Des propos prêtés à un certain candidat font état de ce que, ce dernier n’envisage pas autre issue que la victoire au soir du 07 octobre prochain, faisant ainsi fi du truisme utilisé en entrée. En vue de préserver cette dernière, le candidat dont il est question ici s’est adjoint les services d’un groupe de jeunes, les Enfants de la révolution se nomment-ils, une milice de fait, chargées de semer le trouble au cas où le résultat de l’élection n’est pas celui-ci escompté. Avant de chercher à cerner ce qui pourrait sous-tendre une telle posture, les velléités autocratiques qui semblent poindre ici laissent plutôt interrogateur. À la tête de l’État, perdront-ils un jour une élection? Pourrions-nous avoir des avis contraires aux leurs ? …
Nous l’évoquions déjà, et cela semble être une l’évidence, être allé à cette élection suppose avoir validé les règles du jeu électoral, l’instance de gestion, l’arbitrage etc. Dès lors, pourquoi exercer une pression négative sur ces instances ? sur un tout autre plan, nous observons un parti politique au maillage territorial quasi complet se déployer sur le terrain sollicitant ici et là, même dans les coins les plus reculés du pays, les suffrages des camerounais en faveur de leur candidat. Comment se fait-il qu’un parti embryonnaire ayant atteint, pendant cette campagne, à peine plus d’une centaine de communes sur les 360 que compte le pays puisse envisager pour elle qu’une seule issue à l’élection ? Faut-il encore évoquer ici les moyens de certification des résultats ? Ce parti peut-il nous assurer qu’il pourra mobiliser les 360000 scrutateurs nécessaires pour protéger dans le moindre bureau de vote ses voix ? Et pour finir, que dire des sondages . La quasi-majorité de ces derniers donne pour vainqueur le président sortant avec des scores particulièrement élevés pour ceux réalisés par des instituts de sondage étrangers.
Le Cameroun a-t-il vraiment besoin, en l’état actuel des choses d’un autre front? Ne tangue-t-il pas suffisamment pour certains ? La violence n’a pas sa place dans cette élection et ce ni pendant, ni après. Cette élection passera et le Cameroun demeurera. Aux enfants de la révolution, nous disons considérez la patrie d’abord. Peut-être certains d’entre vous n’ont plus rien à perdre dans la vie mais nous en sommes certains, c’est loin d’être le cas pour vous tous.
C'est dans la nuit de jeudi à vendredi qu'une forte explosion a été entendu vers l'entreprise de Cam Rail à Douala
!Une fuite de gaz pourrait être à l'origine de l'incident, mais rien de concret pour le moment.
Nous vous tiendrons informés de l'avancement de l'enquête
Des messages de paix ont été vu dans les rues et reçus par téléphone pour diminuer les tensions causées par l'élection présidentielle et les incitations a la violence.
Ces incitations proviennent, des candidats, de leurs partis, et aussi des artistes camerounais.
Des bannières ont été érigées en français et en anglais
Des slogans comme:
"il est illégal pour un candidat de s'autoproclamer vainqueur des élections présidentielles de 2018" ou encore "la loi camerounaise interdit la publication des tendances électorales avant la proclamation par le conseil constitutionnel"
Des SMS on était envoyé;
ou encore par vidéo sur Youtube
De très nombreux Camerounais, issus de la société civile, et du monde du spectacle et des arts, s'engagent pour la paix au Cameroun. Peu importe le résultat de l'élection présidentielle, seul la paix, la stabilité et la sérénité doivent prévaloir!
Le collectif 237 a publié une nouvelle vidéo aujourd'hui sur Youtube demandant au camerounais de promouvoir la paix et la sérénité peu importe les résultats du scrutin de l'élection du Cameroun 2018.
La vidéo ci-dessous vous en dira plus a ce sujet:
A 48h du scrutin pour l’élection du futur président de la République du Cameroun, Des discours de haine et d’appel à la violence post-électorale si certains des candidats ne sont pas élus laissent perplexe et témoignent d’un manque de maturité et d’une méprise du jeu politique.
Les plus de six millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales iront aux urnes pour voter le candidat de leur choix et espérer sa victoire au soir du 7 octobre. Mais il y a une certitude, dans la bataille électorale qui a lieu dans deux jours, il n’y aura qu’un seul vainqueur. Les règles du jeu électoral veulent que les perdants s’inclinent ou félicitent le vainqueur comme cela se fait dans les pays de tradition démocratique.
Par contre, il est important de dire que personne ne sortira vainqueur d’une explosion de violence qui va entrainer la destruction des biens et l’arrêt de toutes les activités socio-économiques.
Pour le politologue Pr Eric Mathias Owona Nguini, cette attitude qu’ont certains candidats de s’autoproclamer vainqueur de la prochaine consultation électorale est une démarche qui manque de fair-play et d’élégance parce qu’en s’engageant dans le processus de cette élection présidentielle, les candidats en ont accepté les règles du jeu.
«C’est sur la base de ces règles du jeu que leurs candidatures ont été validées pendant que certains prétendants n’ont pas vu les leurs autorisées par les instances compétentes, d’abord Elections Cameroon qui étudiait les dossiers, puis le conseil constitutionnel. À partir du moment où ils acceptent les règles du jeu, les candidats retenus acceptent l’autorité des instances compétentes pour l’organisation et la gestion de l’ensemble du processus électoral dans tous ses volets», explique-t-il.
«La logique dans ce cas veut que les candidats ou les partis politiques engagés acceptent ces règles jusqu’au bout. Le seul élément, c’est qu’ils peuvent demander que ces règles soient appliquées de manière sérieuse et loyale. Mais indiquer avant l’élection qu’on va aller protester dans la rue en cas de controverse sur telle ou telle partie du processus électoral, c’est une manœuvre complètement déloyale et hors-la-loi», poursuit-il.
Au Cameroun, le processus qui conduit à la proclamation des résultats des élections est connu à travers les dispositions législatives qui règlent l’élection présidentielle, à travers les dispositions constitutionnelles qui précisent le rôle de certaines instances fortement impliquées dans la validation juridique du processus. Il s’agit de manière spécifique du Conseil constitutionnel qui est juge de l’élection présidentielle et qui est chargé de proclamer les résultats officiels de cette élection.
C’est à cette institution que revient, de manière exclusive, le droit de dire légitimement qui a gagné l’élection présidentielle au Cameroun. Aucune autre instance, qu’elle soit attachée aux formations politiques, aux candidats en compétition ou qu’elle ne le soit pas, ne peut de manière légitime donner les résultats de cette élection.
Et lorsque l’on conteste les résultats d’une élection, il y’a des procédures qui sont expressément prévues. C’est le contentieux post-électoral qui peut être mobilisé. Il s’agit pour ceux qui contestent, tout ou une partie des résultats, de formuler une requête pour obtenir éventuellement l’invalidation des résultats querellés. En dehors de ces procédures légales, toute contestation du processus électoral s’expose à la rigueur de la loi, notamment quand on choisit de le faire de manière violente.
Otric N.
A 48h du scrutin en vue de l’élection du futur président de la République du Cameroun, les leaders de l’opposition poursuivent des échanges entre eux pour éventuellement mutualiser leurs forces pour «renverser» Paul Biya, 85 ans dont 36 ans au pouvoir.
Selon les récentes informations parvenues à notre rédaction, l'hon. Joshua Osih du Social Democratic Front (SDF) s’est entretenu avec Serge Espoire Matomba du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS) pour discuter de la manière de former la coalition tant attendue. La concertation a eu lieu à Yaoundé jeudi en présence de l'acteur de la société civile, Barrister Agbor Balla.
Après avoir démenti il y a quelques jours une coalition avec le MRC de Maurice Kamto, c’est finalement avec le SDF que Serges Espoir Matomba, le premier secrétaire du parti Peuple unis pour la rénovation sociale (PURS) pourrait conclure un arrangement.
«Nous pensons sincèrement que le fait d’unir les forces de l’opposition est une très bonne chose pour une élection à un seul tour, mais nous ne pensons pas que c’est une disposition indispensable pour la victoire. Les portes du SDF sont grandes ouvertes pour tous ceux qui pensent qu’ils peuvent contribuer à nous conduire vers cette victoire-là», a pour sa part déclaré Joshua Oshi il y a peu, au sujet d’une coalition de l’opposition. Toute chose qui porte à croire que ce sera lui le porte flambeau de cette coalition en vue avec le PURS.
Une éventuelle coalition entre le professeur Maurice Kamto et l'avocat Akere Muna a également été annoncée pour ce vendredi. Me Akéré Muna a toujours indiqué qu’il y aura bel et bien une coalition de l’opposition contre le candidat du RDPC. «La candidature unique je pense qu’on va finalement y arriver. (…) Maurice [Kamto] et moi on en a discuté, Joshua [Osih] c’est quelqu’un que je connais beaucoup, j’ai même été son avocat dans plusieurs dossiers. (…) Que les Camerounais se calment, je pense que le moment venu on va trouver une solution», a déclaré Me Akéré Muna.
Maurice Kamto argue également être ouvert à une coalition de l’opposition. «Tous les observateurs de la scène politique camerounaise savent que non seulement j’ai été le premier à tendre la main aux autres formations politiques de l’opposition, je ne me suis pas contenté de dire qu’une coalition était nécessaire, je me suis engagé dans mon message de fin d’année 2017 à aller à la rencontre des dirigeants des partis politiques de oppositions et les leaders de la société civile et je suis allé à leur rencontres y compris le candidat du SDF, et le leader de Now.
J’ai convenu d’un rendez-vous avec le jeune leader apprécié du 11 millions que j’ai attendu tout un après-midi et jusqu’en début de soirée mais il n’est pas venu à notre rendez-vous et n’a donné suite à ce jours, pourtant je reste ouvert à une coalition.
Dans les concertations et discussion avec les uns et les autres, certaines formations politiques ont déjà accepté de former avec nous une synergie de forces de l’alternance dans la paix et par les urnes. Nous avons maintenu les contacts avec les autres et continuons d’examiner comment trouver un terrain d’entente», indiquait-il début août lors d’une conférence de presse au siège de son parti à Yaoundé.
Les attentes sont donc grandes alors que les habitants attendent ce qu’ils réclament depuis la période précédant la campagne. Les candidats ont moins de 48 heures pour le faire avant l’ouverture des bureaux de vote dimanche prochain.
Otric N.
Le ministère des Finances (Minfi) du Cameroun vient de rendre publics les résultats de son enquête sur l’offre et la demande des services financiers au Cameroun, baptisée Finscope. Ce travail a été réalisé au cours de l’année 2017, sur un échantillon de 6826 individus, à travers les 10 régions du pays.
Dans la perspective d’un renforcement des politiques et interventions pouvant générer une croissance inclusive et un développement durable, le gouvernement, à travers la cellule d’exécution du Programme d’appui à la mise en œuvre de la stratégie de finance inclusive (SNFI), a initié l’enquête de base FinScope.
Cette étude révèle entre autres que 48% des camerounais n’épargnent pas. 12% d’entre eux conservent leurs économies à la maison -- c’est-à-dire qu’ils n’ont pas et/ou n’utilisent pas de mécanismes d’épargne formels ou informels. 21% comptent sur les mécanismes informels tels que l’épargne de groupes (tontines). Environ 14% ont/utilisent les mécanismes d’épargne formels non bancaire et seulement 5% ont et/ou utilisent des produits d’épargne d’une banque commerciale.
Le rapport des camerounais avec le crédit est tout aussi important, selon la même enquête. 78% ont affirmé ne pas emprunter au moment de l’enquête ni auprès des amis, de la famille, ni auprès des fournisseurs des produits financiers formels ou informels. 11% comptent sur les mécanismes informels tels que les prêteurs d’argent (ils n’ont aucun crédit/prêt formel, mais ils pourraient aussi emprunter à des amis et à la famille).
8% comptent sur le crédit venant de la famille et des amis alors 1% ont/utilise des produits de crédit/prêt des autres institutions formelles (non-bancaire), mais ne reçoivent pas des produits de crédit/prêt des banques (il se pourrait qu’ils utilisent également des produits informels de crédit/prêt et/ou empruntent à des amis et à la famille).
Seul 2% des adultes ont/utilisent des produits de crédit/prêt des banques commerciales, les consommateurs utilisant généralement une combinaison de produits et de services financiers pour répondre à leurs besoins financiers.
En outre, toujours selon l’étude, 1% des adultes comptent exclusivement sur les services bancaires et 23% comptent exclusivement sur d’autres mécanismes formels. 26% utilisent une combinaison de mécanismes bancaires et/ou d’autres mécanismes formels et/ou informels pour gérer leurs besoins financiers, indiquant ainsi que leurs besoins ne sont pas entièrement satisfaits par le seul secteur formel.
15% de la population adulte compte uniquement sur les mécanismes informels tels que l’épargne informel et les groupes de crédit pour épargner ou emprunter de l’argent ou couvrir les risques.
L’enquête FinScope est censée fournir des repères crédibles sur le niveau d’inclusion financière et guider les stratégies d’inclusion financière ciblées et focalisées utilisant des données empiriques probantes. Le cadre d’échantillonnage et la pondération des données de l’enquête ont été réalisés par l’Institut national de la statistique (INS).
6.826 entretiens ont été menés par l’INS entre octobre et décembre 2017. Les objectifs de l’enquête FinScope Cameroun 2017 étaient d’appréhender les populations adultes en termes de leurs moyens de subsistance et comment elles gèrent leurs revenus, leurs besoins et demandes financiers, leurs perceptions, leurs attitudes, leurs comportements financiers, leurs répartition démographique et géographique, les niveaux actuels d’accès et d’utilisation des services et produits financiers.
Otric N.