Ils pensaient réaliser un chiffre d’affaires considérable en cette période électorale.
On sait que campagne électorale rythme avec production de gadgets, d’affiches mini et grand format. Cette période électorale rythme aussi avec estampillage entre autres des tee-shirts, des caquettes. Cependant il n’y a pas affluence chez les sérigraphes encore moins chez les imprimeurs. Dans l’édition du 5 octobre 2018 du quotidien Le Jour, un responsable de l’imprimerie Cotic Sarl déclare «personne n’a rien eu, ni en commande directe, ni en sous-traitance. En 2011 nous avons eu une commande en sous-traitance de 10 000 affiches du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Soit 5000 exemplaires en format A3 et 5000 en A2». Ils sont nombreux qui affirment que leurs services n’ont pas été demandés au cours de cette campagne électorale contre toute attente. Pourtant lors de la dernière élection présidentielle, les choses s’étaient différemment passées.
Si on s’en tient juste à la production des affiches grand ou mini format, on constate que des neuf partis politiques en lice pour cette élection, seul le Rassemblement démocratique du peuple camerounais en a fait en quantité considérable. Dans les deux métropoles du pays à savoir Yaoundé et Douala, lesdites affiches du RDPC sont visibles. On les retrouve aussi dans les autres villes du pays comme Maroua et Garoua pour ne citer qu’elles. Placées en affichage sauvage ou sur les panneaux publicitaires, le parti politique au pouvoir est visible. Tout le contraire des autres partis en lice pour l’élection du prochain Président du Cameroun. Hormis Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun et Serge Espoir Matomba du Peuple uni pour la rénovation sociale qui se sont battus à faire un nombre assez réduit d’affiches grand format, les autres passent inaperçus. «Quand on a des affiches, on n’a pas la possibilité de les placarder un peu partout parce que le candidat en face a déjà tout rallié. Le pouvoir multiplie les tricheries, les combines. Au Sud, il n’y a aucune affiche des huit autres candidats. Tous les panneaux sont occupés», se défend dans les colonnes de notre confrère Sam Sévérin Ango porte-parole et responsable de la communication du candidat Frankline Ndifor du Mouvement citoyen national du Cameroun.
A titre de rappel, il faut dire qu’avant la période de campagne qui a débuté le 22 septembre 2018 et qui prend fin ce jour à minuit, le marché pour la production du matériel de cette élection à savoir bulletins de vote et de campagne a été uniquement donné à la Société de Presse et d’Editions du Cameroun (Sopecam). Cette dernière avait à produire 81 899 000 bulletins de vote dans un délai de quinze jours. Et un peu près de 8,2 millions de bulletins de campagne. Même l’imprimerie nationale n’a pas été sollicitée. Pourtant on sait que celle-ci a de gros soucis financiers qui ont conduit ces derniers temps à des grèves de ses employés.
Liliane N.