Le président camerounais Paul Biya, âgé de 86 ans, a félicité le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed pour avoir remporté le prix Nobel de la paix 2019.
Dans une dépêche datée du mercredi 16 octobre 2019, le président Biya déclare que ce prix prestigieux honore les peuples de la République fédérale démocratique d'Ethiopie et d'Afrique.
« Le Comité du Prix Nobel Alfred a récompensé votre travail remarquable pour la réconciliation, l'harmonie et la paix en Ethiopie, ainsi que votre implication personnelle dans la résolution de certains conflits armés qui déstabilisent notre continent », indique le télégramme officiel du Président Biya au Premier ministre Abiy.
Le télégramme du Président Paul Biya au dirigeant éthiopien intervient au moment où le Cameroun est aux prises avec une crise dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du pays depuis 2016. Les revendications corporatistes formulées par les enseignants anglophones et les avocats de common law en octobre et novembre 2016 se sont depuis transformées en conflit armé lorsque les manifestants ont rencontré le bras lourd de l'État.
Depuis, les soldats ont mené des batailles avec des hommes armés qui cherchent à faire des deux régions en conflit un État indépendant qu'ils appellent Ambazonie. Le Président Paul Biya s'est adressé à la nation le 10 septembre dernier et a ensuite convoqué un grand dialogue national de cinq jours qui s'est terminé le 4 octobre à Yaoundé. La nation retient maintenant son souffle sur ce que l'avenir lui réserve.
Paul Biya est le cinquième plus âgé des chefs d'État actuellement en fonction - 86 ans, 243 jours. Il dirige la nation camerounaise depuis le 6 novembre 1982.
Abiy Ahmed d'Ethiopie est devenu le premier dirigeant noir africain en exercice à remporter le prix Nobel de la paix le vendredi 11 octobre 2019. Un prix qui va stimuler l'un des rares véritables réformateurs du continent contre ses puissants ennemis nationaux.
Passant au-dessus de Greta Thunberg, l'écologiste adolescente qui avait été la favorite par excellence pour obtenir le prix, le Comité Nobel a plutôt choisi de décerner sa plus haute distinction à un pacificateur d'un moule plus traditionnel.
Le plus jeune dirigeant africain a été nommé lauréat de cette année en reconnaissance de « son initiative décisive pour résoudre le conflit frontalier avec l'Érythrée voisine », a déclaré Berit Reiss-Andersen, qui préside le Comité Nobel.
Quelques mois après être devenu Premier ministre en avril de l'année dernière, M. Abiy, âgé de 43 ans, a abandonné une revendication éthiopienne de longue date de territoire frontalier contesté et s'est rendu en territoire ennemi pour faire d'Isaias Afwerki, le dirigeant fort de l'Érythrée, une offre inconditionnelle de paix permanente.
Le traité de paix qui a suivi a mis fin à un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts dans des guerres de tranchées brutales pendant la phase active des hostilités de 1998 à 2000, a pris de l'ampleur périodiquement par la suite et a propagé l'instabilité dans la Corne de l'Afrique.
L'accord a suscité la jubilation dans les deux pays, les familles longtemps séparées ayant été réunies après la réouverture de la frontière, le rétablissement des liaisons téléphoniques et aériennes et le rétablissement des relations diplomatiques.
Le Comité Nobel a méprisé le président Isaias, refusant de lui offrir une part du butin. Contrairement à M. Abiy, qui a libéré des milliers de prisonniers politiques et levé l'interdiction des partis d'opposition, le président érythréen reste l'un des dirigeants africains les plus autocratiques.
Nelson Mandela est le seul autre dirigeant noir africain à avoir reçu le prix Nobel de la paix, mais il l'a obtenu un an avant d'entrer en fonction en 1994. Il l'a partagé avec F.W. de Klerk, le président blanc de l'Afrique du Sud à l'époque.
Otric N.
Les Nations Unies ont félicité vendredi, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, lauréat du prix Nobel de la paix 2019. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a salué son rôle dans le rapprochement entre l’Ethiopie et l’Erythrée.
Les efforts d’Abiy Ahmed pour mettre fin au conflit entre son pays et l’Érythrée, quelques mois après son élection comme premier ministre en avril 2018, ont été reconnus. En effet, il a reçu la semaine dernière, le Prix Nobel de la paix 2019.
La présidente de la commission norvégienne qui décerne le Nobel de la paix, Berit Reiss-Andersen, a affirmé que certaines personnes pourraient penser qu’il est trop tôt pour lui remettre le prix, mais que « c’est maintenant que les efforts d’Abiy Ahmed ont besoin de reconnaissance et qu’ils méritent d’être encouragés ».
Notons que, depuis son arrivée au pouvoir, en avril 2018, Abiy Ahmed a mis en œuvre un rapprochement avec l’Erythrée, ancienne province éthiopienne. A l’issue d’une rencontre historique, en juillet 2018, à Asmara, la capitale de L’Erythrée, le Président érythréen, Isaias Afwerki, et lui-même ont mis fin à 20 ans d’état de guerre entre les deux pays ennemis. L’un des conflits les plus anciens de l'Afrique qui a fait 80 000 morts de 1998 à 2000.
Lire aussi : Le Prix Nobel de la paix 2019 décerné au Premier ministre Ethiopien Abiy Ahmed
« J'ai souvent dit que des vents d'espoir soufflaient de plus en plus fort en Afrique. Le Premier ministre Abiy Ahmed en est l’une des principales raisons », a souligné le chef de l’ONU dans une déclaration à la presse. « Sa vision a aidé l’Éthiopie et l’Érythrée à réaliser un rapprochement historique et j’ai eu l’honneur d’assister à la signature de l’accord de paix de l’année dernière. Ce tournant a ouvert de nouvelles possibilités de sécurité et de stabilité pour la région. Le leadership du Premier ministre Ahmed a donné un formidable exemple aux autres pays d’Afrique et au-delà cherchant à vaincre les résistances du passé et à accorder la priorité aux populations. » A-t-il ajouté.
La Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Audrey Azoulay, a également adressé des félicitations chaleureuses au Premier ministre éthiopien. Elle a noté, dans un message sur son compte Twitter, que son engagement décisif pour la paix et le dialogue avait déjà été reconnu il y a cinq mois par le Prix Félix-Houphouët-Boigny, plus haute distinction de l’UNESCO pour la paix.
De même, le chef de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a salué aussi « une reconnaissance bien méritée pour ses efforts visant à apporter la paix dans sa région et au-delà ». Il s’est dit fier de le compter parmi les organisateurs du prochain Forum mondial sur les réfugiés.
Une fois de plus félicitations à Abiy Ahmed !
Danielle Ngono Efondo
Il est l'artisan de la réconciliation avec l’Érythrée. Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed est le lauréat du Nobel de la paix 2019. Un prix dont l'Éthiopie se dit « fière en tant que pays », indique le bureau du Premier ministre.
« Nous sommes fiers en tant que nation », s'est réjoui le bureau de M. Abiy sur Twitter, publiant sur le réseau social un communiqué estimant que ce prix est la « reconnaissance » du travail du Premier ministre pour « l'unité, la coopération et la co-existence ».
« Depuis que le Premier ministre Abiy Ahmed a pris le leadership politique en avril 2018, il a fait de la paix, du pardon et de la réconciliation des éléments clés de sa politique et de son administration », a ajouté la même source.
Abiy est récompensé « pour ses efforts en vue d’arriver à la paix et en faveur de la coopération internationale, en particulier pour son initiative déterminante visant à résoudre le conflit frontalier avec l’Erythrée », a déclaré la présidente du comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Andersen. Le prix vise également à « reconnaître tous les acteurs œuvrant à la paix et la réconciliation en Ethiopie et dans les régions d’Afrique de l’Est et du Nord-Est », a-t-elle ajouté.
Le comité norvégien souligne en particulier le rôle du président érythréen, Isaias Afwerki. « La paix ne découle pas des actions d’un seul acteur. Lorsque le premier ministre Abiy a tendu sa main, le président Afwerki l’a saisie et a contribué à formaliser le processus de paix entre les deux pays », dit-il.
Depuis son arrivée au pouvoir en avril 2018, après plusieurs années de protestations anti-gouvernementales ayant mené à la démission de son prédécesseur, Abiy Ahmed a de fait initié un rapprochement au pas de charge avec l'Érythrée, ancienne province éthiopienne.
Lire aussi : Prix Nobel de la paix : Trois personnalités africaines nominées (PRIO)
A l’issue d’une rencontre historique, le 09 juillet 2018, à Asmara, la capitale érythréenne, le président érythréen, Isaias Afwerki, et lui-même ont mis fin à vingt ans d’état de guerre entre les deux frères ennemis. Réouverture d’ambassades et de postes-frontières, rétablissement des liaisons aériennes, multiplication des rencontres… : la réconciliation a été menée tambour battant.
Sur le plan intérieur, il a rompu avec l'autoritarisme de ses prédécesseurs, libéré des milliers de prisonniers politiques, créé une commission de réconciliation nationale et levé l'interdiction pesant sur certains partis politiques.
Mais ses efforts se heurtent à de nombreux obstacles. La paix avec l'Erythrée peine à porter ses fruits tandis que l'Ethiopie est le théâtre de violences intercommunautaires.
Otric N.
Jeudi 26 septembre, le directeur de l’organisation « Peace Research Institute Oslo » (PRIO), Henrik Urdal, a publié la liste des candidats au Prix Nobel de la paix 2019. Trois personnalités africaines sont nominées cette année. Il s’agit de : les jeunes activistes Hajer Sharief (Lybie), Ilwad Elman (Somalie) et le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed.
Selon PRIO, 301 personnalités sont candidates au prix Nobel de la paix cette année, donc 223 individus et 78 organisations. Notons que, 301 est le quatrième plus grand nombre de candidats jamais enregistré. Le record actuel de 376 candidats a été atteint en 2016.
Dans la liste dévoilée par la « Peace Research Institute Oslo » figurent les noms de trois Africains :
La somalienne Ilwad Elman figure parmi les potentiels candidats susceptibles de remporter le Prix Nobel de la paix 2019. Née en Somalie, Ilwad Elman a passé son enfance au Canada avant de revenir en Somalie en 2010 alors qu’elle était âgée d’une vingtaine d’années. Avec sa mère, Fartuun Adan, elle a cofondé et dirige actuellement le centre « The Elman Peace and Human Rights Center » à Mogadiscio.
Le centre développe un certain nombre de programmes liés à la paix, allant du militantisme des jeunes et de l’éducation, à la paix à la formation, à la création d’emplois et à la lutte contre la violence sexiste. Lauréate de la personnalité africaine jeune de l’année aux Africa Youth Awards 2016, Ilwad Elman est membre du groupe consultatif du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix, ainsi que de nombreux autres groupes d’experts des Nations Unies. Elle est associée à l’initiative Extremely Together de la Fondation Kofi Annan.
Elle conduit également divers groupes de coordination en Somalie centrale et du Sud dont les membres sont des ONG locales et internationales, des agences des Nations Unies et des représentants du gouvernement et des chercheurs. Ilwad Elman a fait partie du programme de Barack Obama pour les jeunes leaders africains en 2014. Au cours de la même année, elle a été nommée ambassadrice en Somalie pour les jeunes afin de mettre fin à la violence sexuelle. En tant que militante sociale, Ilwad organise des événements TEDx en Somalie (Technology, Entertainment et Design).
Lauréate du « Student Peace Prize » en 2017, Hajer Sharief a co-fondé, à 19 ans, « Together We Build It », un réseau de la société civile œuvrant pour une transition pacifique et démocratique en Libye. En tant que membre de l’équipe de plaidoyer pour la jeunesse de « United Network of Young Peacebuilders », Hajer Sharief a fait campagne pour l’adoption et la mise en œuvre de la résolution 2250 du Conseil de sécurité.
Avec son organisation, Hajer Sharief travaille pour l’inclusion des femmes et des jeunes dans la paix en Libye. En 2013, elle a Co-créé le Réseau 1325 en Libye, un réseau d’organisations de la société civile encourageant les femmes à jouer un rôle actif dans la consolidation de la paix et la prévention des conflits. Dans le cadre de l’initiative « Extremely Together » de la fondation Kofi Annan, elle a également aidé à mettre au point la toute première boîte à outils utilisée dans la lutte contre l’extrémisme violent menée par les jeunes. « Une question particulièrement importante pour un prix de la paix destiné aux jeunes, compte tenu de l’importance des discussions en cours sur la radicalisation des jeunes », a fait savoir Henrik Urdal.
Hajer Sharief a été membre du groupe d’experts des Nations Unies pour l’étude sur la jeunesse, la paix et la sécurité. Elle est également une championne d’ONU femmes sur les femmes, la paix, la sécurité et les droits de l’homme. L’activiste libyenne serait donc particulièrement digne de remporter le prix Nobel de la paix, explique PRIO.
Selon PRIO, l’Éthiopie figure parmi les pays se situant près du bas de l’indice de développement humain et l’ambitieux programme de réformes économiques et sociales d’Abiy Ahmed représente sans doute un programme de prévention des conflits plus vaste et à long terme. De même, ses initiatives visant à renforcer la collaboration économique et le commerce dans la région, notamment des accords garantissant l’accès de l’Éthiopie aux ports de Djibouti, du Soudan, du Somaliland et du Kenya voisins, permettent d’espérer un développement plus stable et plus prospère dans toute la Corne de l’Afrique.
Les deux activistes africaines sont en tête de liste avec le jeune activiste de Hong-Kong Nathan Law Kwun-Chung, 26 ans. « L’importance de l’activisme des jeunes est devenue de plus en plus évidente ces dernières années. Les jeunes fixent l’ordre du jour sur des questions d’importance cruciale pour la paix et la sécurité aux niveaux local et mondial, remettant en question les récits établis et la dynamique du pouvoir générationnel. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a reconnu « la contribution importante et positive de la jeunesse dans les efforts en faveur du maintien et de la promotion de la paix et de la sécurité », a déclaré Henrik Urdal dans un communiqué publié par l’institution.
« Dans la résolution 2250 sur la jeunesse, la paix et la sécurité, adoptée en 2015. Ce thème n’est plus d’actualité depuis lors, et j’estime que les contributions des jeunes devraient être soulignées dans le Prix Nobel de la paix de cette année », a-t-il ajouté.
Pour rappel, le prix Nobel de la paix récompense « la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix » selon les volontés, définies par le testament, d'Alfred Nobel. Cela comprend la lutte pour la paix, les droits de l'homme, l'aide humanitaire et la liberté. Le prix de l'année peut être partagé entre deux, voire trois personnalités ou institutions ayant rendu de grands services à l'humanité par la voie diplomatique. Il a été attribué pour la première fois en 1901.
Danielle Ngono Efondo
Cela fait plusieurs jours que les rues de la capitale soudanaise ne vivent plus leur affluence d’antan, celle que l’on vit dans toutes les grandes métropoles du monde. Les habitants décrivent une situation de terreur, à cause de la présence des Forces de soutien rapide (RSF). Et, le premier ministre Ethiopien, lors de son passage, n’a vu que quelques magasins ouverts et peu de véhicules en circulation.
Son agenda prévoit une rencontre avec les dirigeants du Conseil militaire qui a pris le pouvoir après le renversement le 11 avril dernier, du président Omar el-Béchir, sous la pression d'une contestation inédite déclenchée en décembre 2018.
Une autre, avec les leaders de la contestation plus que jamais déterminés à obtenir un transfert du pouvoir aux civils : « Nous avons reçu une invitation de l'ambassade d'Ethiopie à rencontrer le Premier ministre éthiopien ce matin et nous y allons », a déclaré Omar al-Digeir, un dirigeant de la contestation.
Il est important de relever que la visite de Abiy Ahmed intervient au lendemain de la suspension de la participation du Soudan à l'Union africaine (UA) jusqu'à l'établissement effectif d'une autorité civile de transition".
Le nombre de victimes reste méconnu
c’est en début de semaine que le sit – in, organisé dans le prolongement du mouvement de contestation en place depuis le 6 avril devant le QG de l'armée à Khartoum a été interdit par les forces de sécurité.
Au moins 113 personnes sont mortes « dans la répression », la grande majorité au sit-in, d’après le dernier bilan des médecins proches de la contestation. Le gouvernement quant à lui fait état de 61 morts.
Les chefs de la contestation ont accusé les RSF, rattachées au puissant Service national de renseignements et de sécurité (NISS), d'avoir mené la répression et du climat de peur qui s'est emparé de Khartoum. Cela fait des jours qu’on les voit déambuler dans les rues de Khartoum, lourdement armés.
Des experts et des ONG les comparent aux milices Janjawid accusées d'atrocités dans la région soudanaise du Darfour en proie à un conflit sanglant pendant plusieurs années.
Par ailleurs, après cette répression, les leaders de la contestation ont annoncé rompre tout contact avec les généraux et rejeté tout dialogue avec un Conseil qui tue des gens. Ils ont appelé à une grève indéfinie et à la désobéissance civile jusqu'au renversement du régime.
Tout sera mis en œuvre pour un retour à la paix
Patrick Kapuwa, président en exercice du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, a déclaré que cette institution « imposera automatiquement des mesures punitives sur les individus et les entités qui ont empêché l'établissement d'une autorité civile ».
La position de l'UA a été saluée par l'Union européenne (UE) qui a aussi réclamé « la cessation immédiate de la violence et une enquête crédible sur les événements criminels ».
Les négociations avec l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC, fer de lance de la contestation) en vue de la mise en place d'une autorité de transition dirigée par des civils doivent reprendre, a ajouté l'UE.
Le Conseil militaire, qui avait rompu toutes actions menant aux pourparlers, se dit aujourd’hui ouvert à des négociations. Les soutiens des généraux au pouvoir, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et l'Egypte, qui n'ont pas explicitement condamné les violences, ont eux aussi appelé au dialogue entre les deux parties.
Nicole Ricci Minyem