Les violences à l'égard des femmes sont à l'origine de multiples conséquences néfastes parmi lesquelles, la réduction des victimes au silence. C'est le cas dans plusieurs sociétés où certaines pratiques culturelles semblent peser sur la gent féminine qui n'ose pas aborder la question des violences qu'elle subit, parfois sous le regard complice des autres maillons.
Quelles soient d'ordres physique, sexuelle ou psychologique, les violences à l'égard des femmes entraînent pour la victime, une modification de son comportement. Dans une interview accordée à nos confrères de la station régionale Crtv-Nord, le Dr Serge André Batikalak, sociologue explique : " La femme va se sentir de plus en plus isolée et elle n'aura pas effectivement la possibilité de s'exprimer et de révéler les violences qu'elle endure au sein de sa société comme une perte de parole parce que frustrée constamment. La perte de l'estime de soi lorsqu'elle est dominée constamment au quotidien, elle ne se sent pas comme une actrice à part entière de la société, mais comme quelqu'un à qui effectivement on doit toujours suggérer des choses avant d'agir ".
Parmi ces conséquences, il ne faut surtout pas oublier la réduction de la femme violentée au silence. Du fait de certaines considérations culturelles, elle n'ose pas dénoncer plus haut les actes de violence subie. Pour rompre avec le statut quo, le sociologue propose avant tout un retour au respect de la valeur humaine. " Il y a d'abord les normes sociales c'est-à-dire considérer la femme comme étant une dignité humaine et non un objet. Aujourd'hui, on tend de plus en plus à la chosifier. La femme est une dignité humaine au même titre que l'homme parce que c'est une création humaine ", ajoute le sociologue.
Outre cette mesure, le renforcement et l'application de la loi en faveur de la protection des droits de la femme sont souhaités. C'est ainsi que le Dr Serge André Batikalak plaide : " La loi, elle peut exister, mais si elle n'est pas suffisamment appliquée, elle devient fragile et laisse libre court à l'homme de disposer de la femme comme il veut ".
Le spécialiste appelle également les structures de socialisation telles que les églises, mosquées et associations à jouer plus que jamais leurs rôles.
Innocent D H
Tel est le thème retenu cette année, pour commémorer la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes car, les statistiques sont claires: Près d’une femme sur trois a subi des mauvais traitements au cours de sa vie.
Pour le Système des Nations Unies,
“En période de crise, les chiffres augmentent, comme on a pu le constater pendant la pandémie de Covid -19 et les récents conflits, crises humanitaires et catastrophes climatiques.
Un nouveau rapport d’ONU Femmes, basé sur des données provenant de 13 pays depuis l’apparition de la pandémie, montre que deux femmes sur trois ont déclaré qu’elles, ou une femme qu’elles connaissaient, avaient subi une forme de violence et qu’elles étaient plus susceptibles de faire face à l’insécurité alimentaire. Seulement une femme sur dix a indiqué que les survivantes s’adresseraient à la police pour obtenir de l’aide.
Bien qu’elle soit omniprésente, la violence basée sur le genre n’est pas inévitable. Elle peut et doit être évitée. Pour mettre fin à cette violence, il faut commencer par accorder foi aux récits des survivantes, adopter des approches globales et inclusives s’attaquant aux causes profondes, transformer les normes sociales préjudiciables et autonomiser les femmes et les filles.
Avec des services essentiels axés sur les survivantes dans les domaines de la police, de la justice, de la santé et des services sociaux, ainsi qu’un financement suffisant pour le programme des droits des femmes, nous pouvons mettre fin à la violence basée sur le genre.
L'ONU promeut cette Journée avec le thème « Oranger le monde : mettre fin dès maintenant à la violence à l’égard des femmes ! ». Comme chaque année, l'orange sera la couleur choisie pour représenter un avenir meilleur sans violence contre les femmes et les filles. #Orangezlemonde !
Pourquoi devons-nous mettre fin à la violence contre les femmes et les filles ?
Aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde.
Elle demeure également l'une des moins signalées en raison de l'impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui l'entourent.
La violence à l'égard des femmes s'entend comme englobant, sans y être limitée, les formes de violences physiques, sexuelles et psychologiques, telles que :
la violence d'un partenaire intime (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide) ;
la violence sexuelle et le harcèlement (viol, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyber-harcèlement) ;
le trafic d'êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle) ;
la mutilation génitale féminine ;
le mariage précoce.
La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1993, définit la violence à l'égard des femmes comme tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée.
Les conséquences néfastes de la violence à l'égard des femmes sur le plan psychologique, sexuel et génésique affectent les femmes à tous les stades de leur vie.
Par exemple, les désavantages éducatifs précoces constituent non seulement le principal obstacle à la scolarisation universelle et au droit à l'éducation des filles, mais ils sont également responsables de la limitation de l'accès à l'enseignement supérieur et se traduisent par des opportunités limitées pour les femmes sur le marché du travail.
Bien que la violence sexiste puisse toucher n'importe qui, n'importe où, certaines caractéristiques des femmes, telles que leurs préférences sexuelles, la présence d’un handicap ou leur origine ethnique, ainsi que certains facteurs contextuels, par exemple les crises humanitaires, dont les situations de conflit et d’après-conflit, peuvent accroître la vulnérabilité des femmes face à la violence.
La violence à l’égard des femmes continue d’être un obstacle à la réalisation de l’égalité, au développement, à la paix et à la réalisation des droits fondamentaux des femmes et des filles. Au total, la promesse des objectifs de développement durable (ODD) - ne laisser personne de côté - ne peut être remplie sans mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles.
N.R.M
Les enfants proposent entre autres qu’il y ait un renforcement du cadre juridique de la protection contre la violence, dont ils ont droit.
180 enfants parlementaires ont participé à la 22e session du Parlement des enfants à l’Assemblée nationale le samedi 26 juin 2021. Ils ont porté le plaidoyer contre la violence qu’ils subissent au quotidien. Pauline Irène Nguene la ministre des Affaires sociales étant présente lors de cette session, les enfants ont interrogé les membres du gouvernement sur les actions posées par les autorités pour mettre fin aux violences dont ils sont victimes. Ainsi, Jaques Brian Ayuk de la région du Sud-Ouest s’est demandé quels efforts significatifs sont faits pour lutter contre les violences faites aux jeunes filles. A ce niveau, Marie Thérèse Abena Ondoa la ministre de la Promotion des femmes et de la famille a déclaré que son département ministériel sensibilise les parents et la communauté éducative, afin d’éduquer les enfants à un niveau précoce sur les dangers de la violence. Elle a ajouté qu’ils appellent toutes les jeunes filles à dénoncer et à s’exprimer contre toute forme de violence à leur encontre.
Pour ce qui est de la baisse du taux d’éducation des enfants dans les groupes minoritaires des régions du Nord tels que les mbororo, le ministère de l’Education de base a déclaré qu’il mettait en œuvre des programmes éducatifs pour sensibiliser à l’importance de l’éducation dans ces communautés. Asheri Kilo, s’exprimant au nom du ministère, a également déclaré qu’il s’associait à des ONG pour mieux promouvoir l’éducation dans ces régions.
Ci-dessous les recommandations du parlement des enfants
A la fin de la 22ème session du Parlement des enfants, les recommandations suivantes ont été faites ;
L’utilisation des médias sociaux et l’utilisation restrictive Nous recommandons : des stratégies des jeunes aux responsables de la protection des enfants contre la violence des mécanismes institutionnels qui prennent en charge
-Le renforcement du cadre juridique de la protection des enfants contre la violence.
-L’enregistrement systématique et obligatoire de chaque enfant à la naissance.
-L’organisation de campagnes nationales, régionales et locales pour la prévention et la lutte contre la toxicomanie chez les jeunes.
-le soutien psychosocial et la réinsertion des enfants soupçonnés d’être associés à des groupes et forces armés.
Le Parlement des Enfants s’est également engagé à promouvoir les droits de l’enfant, tant dans le milieu scolaire que dans les activités extra-scolaires, et à devenir des artisans de la paix dans leurs communautés respectives.
Le 21 octobre 2019, en Ouganda 16 militants LGBT ont été arrêtés et soumis à des actes de torture par la police. Une situation qui incite à la violence contre les homosexuels, selon les alertes faites par plusieurs ONG.
Plus d’une semaine écoulée après l’arrestation de 16 militants de la LGBT, puis soumis par la suite à des tests anaux forcés par la police ougandaise. La division LGBT de l’ONG Human Rights Watch s’alarme de la recrudescence des actes de violence à l’égard des personnes appartenant à la minorité que constitue la population LGBT d’Ouganda où l’homosexualité est passible de la prison à vie.
Une situation inquiétante
Neela Ghoshal précise à France 24 que les seize hommes interpellés ont été certes relâchés le jeudi d’après, mais leur dossier judiciaire reste ouvert pour infraction à la loi anti-homosexuels. Une situation qui inquiète HRW qui fait savoir que ces militants sont convoqués dans deux semaines et leurs avocats n’ont pas accès à leur dossier.
L’ONG Human Rights Watch demande dans le même temps que les auteurs des tests anaux effectués soient punis pour torture. En effet, le Comité des Nations unies contre la torture considère l’utilisation d’examens anaux forcés destinés à trouver des « preuves » contre des personnes accusées d’homosexualité comme un « acte de torture ».
L’augmentation des attaques
L’organisation Sexual minorities Uganda(SMUG) explique que les attaques contre les personnes LGBT ont fortement augmenté au cours des dernières semaines, et ce depuis les déclarations du ministre ougandais de l’Ethique, Simon Lokodo, souhaite un durcissement de la législation contre les homosexuels. En début du mois d’octobre, le ministre a demandé un réexamen de la loi de façon à imposer aux personnes homosexuelles, la peine de mort. Pour l’instant, il faut indiquer que la législation ougandaise, déjà durcie en 2014, punit l’homosexualité d’une peine de perpétuité. Neela Ghoshal, alerte d’ailleurs, « Depuis 2014, il n’y avait pas encore eu de condamnation. Juste des arrestations ici et là, et souvent les personnes ont été libérées. Mais seize personnes arrêtées d’un coup, ça fait beaucoup ».
Pour la police ougandaise, les seize hommes arrêtés lundi l’ont été pour qu’ils soient protégés d’une foule homophobe qui avait encerclé la maison dans laquelle ils se trouvaient. Neela Ghoshal, souligne : « Non seulement la foule n’a pas été sanctionnée, mais ces hommes sont poursuivis et ont subi des actes de torture. Le message envoyé à la population est que l’on peut menacer et battre des homosexuels sans conséquence de la part de l’Etat ».
Précisons que depuis août 2019, quatre meurtres de personnes LGBT ont été recensés par le SMUG. Le dernier cas date du 05 octobre et il s’agit de Brian Wassa, un assistant juridique gay qui a succombé à une hémorragie cérébrale à la suite des coups que lui avaient assénés à la tête, la veille, des personnes non identifiées, à son domicile à Kampala, rapporte Amnesty international.
Innocent D H
La lettre de félicitations écrite par Paul Biya a été remise à l’écrivaine originaire de l’Extrême-Nord, vendredi dernier dans la ville de Maroua.
C’était une cérémonie riche en émotions. Elle s’est déroulée le 27 septembre 2019, à l'esplanade des services du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord. Cette cérémonie a coïncidé avec la clôture de la quatrième édition de la rentrée culturelle et artistique. Son éclat a été rehaussé par la remise solennelle de la lettre de félicitations du Président de la République à l'écrivaine Djaili Amadou Amal. Celle-ci vient d’être distinguée à l'échelle internationale pour sa lutte contre les violences faites aux femmes et les mariages forcés. Elle a remporté le prix panafricain 2019 au salon du livre de Paris. Ce prix, elle le doit à son ouvrage «Mu-nyal, les larmes de la patience ».
Dans la lettre qu’il a écrite, le Président de la République indique combien cette récompense de l’écrivaine, honore l’ensemble de ses concitoyens. « Cette distinction qui vous honore vient récompenser votre talent d'écrivaine et fait la fierté des auteurs camerounais. Puissent vos prochaines œuvres littéraires connaître toujours du succès », peut-on lire dans la lettre du Chef de l’Etat.
La missive a été remise à Djaili Amadou Amal par Oumar Bichaïr, l'inspecteur général des services régionaux. Celui-ci a invité la lauréate à continuer dans la voie qu’il a choisie et bien tracée. « Grâce à votre plume, vous avez hissé très haut le drapeau camerounais », a-t-il déclaré devant un parterre de personnalités de tout bord.
A titre de rappel, la camerounaise Djaili Amadou Amal est la deuxième camerounaise originaire de la région de l’Extrême-Nord à être honorée à l’international, pour la lutte contre les violences faites aux femmes. Avant elle, c’était Aïssatou Doumara Ngatansou. Elle est première lauréate du prix de l’égalité femmes-hommes. Elle se bat depuis plus de vingt ans contre les violences faites aux filles dans la région de l’Extrême-Nord.
Liliane N.
« La paix soit avec vous ». C’est en ces termes que le célébrant, Mgr Jean Mbarga, archevêque métropolitain de Yaoundé, a débuté son homélie dimanche dernier en la cathédrale Notre Dame-des-Victoires. La dizaine de prêtres autour de l’autel est venue magnifier la royauté du Christ.
Selon Cameroon Tribune, c’est devant une immense assemblée venue célébrer la victoire de la résurrection sur la mort, que l’archevêque a voulu commémorer l’apparition de Jésus-Christ au milieu de ses apôtres. Cette paix, selon l’archevêque métropolitain, devrait se répandre dans les cœurs de tous les chrétiens et dans le monde. « La paix entre nous ».
C’est également avec cette expression que Mgr Jean Mbarga a poursuivi son homélie. Selon ce dernier, la paix devrait être une priorité pour tout chrétien. C’est donc sans complaisance qu’il a dénoncé les violences et les fauteurs de troubles qui déstabilisent le Cameroun. Il a demandé que la paix revienne, afin que tous les Camerounais regardent ensemble vers le futur.
« Nous pensons que ça suffit avec les problèmes de guerre et de conflits. Le Camerounais ordinaire veut la paix et nous voulons que les pays du monde entier le sachent. Nous croyons fondamentalement à la paix au Cameroun, au-delà de toute activité qu’elle soit politique, économique et autres. Si nous avons la paix, nous avons tout », a-t-il assuré.
Mgr Jean Mbarga a ensuite exhorté toutes les parties en conflit à cesser le feu et à prôner le dialogue. « Que tout le monde remette ses épées dans les fourreaux. Que se taisent les armes. Et qu’on entreprenne les discussions, les débats, les procès, pourvu que tout soit ramené au verbe. La palabre africaine signifie la réduction du conflit à la parole ».
Pour le prélat, en temps de conflit, il est nécessaire de se retourner vers le Christ. Afin de consolider cette paix, l’archevêque métropolitain a demandé à ce que tout soit réparti de façon équitable. « Comme on dit chez nous, le chien a mordu parce qu’il avait faim. Si tous les Camerounais mangent, ils ne vont mordre personne. Que le bien qui existe déjà soit redistribué et qu’on veille au bien des populations », a conclu Mgr Jean Mbarga.
Otric N.
La journée du 16 mars 2019, a été peu orthodoxe pour la France. Ce samedi, l’on a assisté à une montée en puissance des actions de violences engagées dans le cadre des manifestations des gilets jaunes. L’acte 18 qui renvoie à la 18ème journée de mobilisation à Paris, a débordé le seuil de la tolérance avec des casses inqualifiables, des incendies à ciel ouverts. Une situation qui ne pouvait laisser indifférente, le Chef de l’Etat. Il a frappé du point sur la table pour que l’ordre règne et que force revienne à la loi. C’était, lors d’une réunion de crise qui a eu lieu au ministère de l’intérieur dans la nuit du samedi.
Des prescriptions fortes du Chef de l’Etat
« Je veux qu’on analyse les choses, et que dans les meilleurs délais, on puisse prendre des décisions fortes, complémentaires, pour que cela n’advienne plus ». C’est en ces termes que Emmanuel Macron s’exprimait face à ses collaborateurs pour trouver une réponse urgente devant permettre de juguler les débordements observés ce samedi dans le cadre des manifestations instaurées par les gilets jaunes.
Le Président a tout de même reconnu que beaucoup de choses ont été faites depuis novembre. Mais très clairement, il pense que la journée de la plus récente manifestation montre que sur ce sujet-là, beaucoup restent encore à faire.
Ce qu’il faut faire dans l’avenir
L’objectif de cette réunion de crise était justement de trouver des solutions pour que dans l’avenir de telles exactions ne puissent plus advenir. C’est ce qui justifie aussi des propositions faites par les ministres et le Premier ministre. « Nous avons aujourd’hui des gens qui essayent par tous les moyens (…) d'abîmer la République pour casser, pour détruire au risque de tuer. On l’a encore vu avec l’incendie qui s’est produit ce matin », a souligné le Chef de l’Etat lors de la réunion.
Il convient de noter que le Président était à cette réunion entouré du Premier ministre Edouard Philippe, du ministre de l’intérieur Christophe Castner et de Nicole Belloubet, Ministre français en charge de la justice.
Cette réaction de l’appareil gouvernant, au regard des propositions met en avant des mesures d’ordre sécuritaire, celles politiques n’étant pas privilégiées. On n’oublie surtout pas que le président entrevoyait il y a quelques jours la saisine du Conseil constitutionnel sur la loi anti casseurs. Malgré ces mesures qui ont à priori une dimension répressive, rien a changé dans le concret, au contraire, l’on assiste à une escalade des violences.
Innocent D.H
Le 18ème acte des contestations a laissé à voir un bilan inquiétant selon les faits sur le terrain.
De très nombreuses boutiques et restaurants des Champs-Elysées ont été saccagés, incendiés et pillés dont le Fouquet. Un incendie s’était d’abord déclaré dans un immeuble non loin des Champs-Elysées où l’on a enregistré onze blessés légers. Une autre scène peu ordinaire, une femme et son bébé ont été « coincés au deuxième étage ». Heureusement, ils ont été sauvés de cet incendie qui serait parti d’une banque au rez-de-chaussée, ont indiqué les pompiers à l’AFP. Les gilets jaunes ont cette fois-ci fait rassembler 32.000 personnes contre 28.600 le samedi dernier. Soit une augmentation de 3.400 participants. A Paris, il y a eu 10.000, un chiffre croissant qui a entraîné le regain des violences perpétré par des partisans du mouvement.
Les enseignes saccagées sur les Champs-Elysées sont nombreuses. On évoque les cas suivants : Fouquet, Bulgari, Hugo Boss, Lacoste, Long champ et bien d’autres. Au regard des effets produits, l’acte 18 du mouvement des gilets jaunes apparaît comme l’acte inédit depuis le début du mouvement en novembre 2018. Les 5.000 forces de l’ordre déployées n’ont pas pu contenir les manifestants. Néanmoins, des sources proches de la Police française indiquent plus de 237 personnes interpellées.
La réaction immédiate du Gouvernement
Dans une interview accordée au journal Le Parisien, Benjamin Griveaux, le Porte-parole du Gouvernement, par ailleurs aspirant à la mairie de Paris, a déclaré : « la France n’en peut plus. Nous faisons face à une minorité d’enragées. J’ai aussi vu ce samedi dans les rues des gens qui ont calmement manifesté pour le climat, notamment des jeunes, mais aussi des français qui ont débattu dans les conférences citoyennes régionales du Grand débat. Pour moi, ça c’est la France. Une France républicaine, démocrate, qui aime le débat. Ce qu’on a vu sur les Champs-Elysées, ce n’est pas la France. Il n’y a pas d’excuses à chercher quand on participe, encourage, ou qu’on applaudit des violences, des incendies et pillages ».
Le Président Emmanuel Macron pour sa part, a dû écourter son séjour au Ski pour revenir à Paris suites aux violences. Il a présidé la cellule de crise au ministère de l’intérieur à 22 heures 30.
Les gilets jaunes viennent donc de frapper fort et l’Etat Français doit désormais prendre ses responsabilités pour résoudre le problème qui est passe de devenir une crise plus complexe.