Le 18ème acte des contestations a laissé à voir un bilan inquiétant selon les faits sur le terrain.
De très nombreuses boutiques et restaurants des Champs-Elysées ont été saccagés, incendiés et pillés dont le Fouquet. Un incendie s’était d’abord déclaré dans un immeuble non loin des Champs-Elysées où l’on a enregistré onze blessés légers. Une autre scène peu ordinaire, une femme et son bébé ont été « coincés au deuxième étage ». Heureusement, ils ont été sauvés de cet incendie qui serait parti d’une banque au rez-de-chaussée, ont indiqué les pompiers à l’AFP. Les gilets jaunes ont cette fois-ci fait rassembler 32.000 personnes contre 28.600 le samedi dernier. Soit une augmentation de 3.400 participants. A Paris, il y a eu 10.000, un chiffre croissant qui a entraîné le regain des violences perpétré par des partisans du mouvement.
Les enseignes saccagées sur les Champs-Elysées sont nombreuses. On évoque les cas suivants : Fouquet, Bulgari, Hugo Boss, Lacoste, Long champ et bien d’autres. Au regard des effets produits, l’acte 18 du mouvement des gilets jaunes apparaît comme l’acte inédit depuis le début du mouvement en novembre 2018. Les 5.000 forces de l’ordre déployées n’ont pas pu contenir les manifestants. Néanmoins, des sources proches de la Police française indiquent plus de 237 personnes interpellées.
La réaction immédiate du Gouvernement
Dans une interview accordée au journal Le Parisien, Benjamin Griveaux, le Porte-parole du Gouvernement, par ailleurs aspirant à la mairie de Paris, a déclaré : « la France n’en peut plus. Nous faisons face à une minorité d’enragées. J’ai aussi vu ce samedi dans les rues des gens qui ont calmement manifesté pour le climat, notamment des jeunes, mais aussi des français qui ont débattu dans les conférences citoyennes régionales du Grand débat. Pour moi, ça c’est la France. Une France républicaine, démocrate, qui aime le débat. Ce qu’on a vu sur les Champs-Elysées, ce n’est pas la France. Il n’y a pas d’excuses à chercher quand on participe, encourage, ou qu’on applaudit des violences, des incendies et pillages ».
Le Président Emmanuel Macron pour sa part, a dû écourter son séjour au Ski pour revenir à Paris suites aux violences. Il a présidé la cellule de crise au ministère de l’intérieur à 22 heures 30.
Les gilets jaunes viennent donc de frapper fort et l’Etat Français doit désormais prendre ses responsabilités pour résoudre le problème qui est passe de devenir une crise plus complexe.