Emmanuel Macron promet « des décisions fortes pour que cela n’advienne plus ». Il s’est exprimé après les violences survenues à Paris ce 17 mars.
La journée du 16 mars 2019, a été peu orthodoxe pour la France. Ce samedi, l’on a assisté à une montée en puissance des actions de violences engagées dans le cadre des manifestations des gilets jaunes. L’acte 18 qui renvoie à la 18ème journée de mobilisation à Paris, a débordé le seuil de la tolérance avec des casses inqualifiables, des incendies à ciel ouverts. Une situation qui ne pouvait laisser indifférente, le Chef de l’Etat. Il a frappé du point sur la table pour que l’ordre règne et que force revienne à la loi. C’était, lors d’une réunion de crise qui a eu lieu au ministère de l’intérieur dans la nuit du samedi.
Des prescriptions fortes du Chef de l’Etat
« Je veux qu’on analyse les choses, et que dans les meilleurs délais, on puisse prendre des décisions fortes, complémentaires, pour que cela n’advienne plus ». C’est en ces termes que Emmanuel Macron s’exprimait face à ses collaborateurs pour trouver une réponse urgente devant permettre de juguler les débordements observés ce samedi dans le cadre des manifestations instaurées par les gilets jaunes.
Le Président a tout de même reconnu que beaucoup de choses ont été faites depuis novembre. Mais très clairement, il pense que la journée de la plus récente manifestation montre que sur ce sujet-là, beaucoup restent encore à faire.
Ce qu’il faut faire dans l’avenir
L’objectif de cette réunion de crise était justement de trouver des solutions pour que dans l’avenir de telles exactions ne puissent plus advenir. C’est ce qui justifie aussi des propositions faites par les ministres et le Premier ministre. « Nous avons aujourd’hui des gens qui essayent par tous les moyens (…) d'abîmer la République pour casser, pour détruire au risque de tuer. On l’a encore vu avec l’incendie qui s’est produit ce matin », a souligné le Chef de l’Etat lors de la réunion.
Il convient de noter que le Président était à cette réunion entouré du Premier ministre Edouard Philippe, du ministre de l’intérieur Christophe Castner et de Nicole Belloubet, Ministre français en charge de la justice.
Cette réaction de l’appareil gouvernant, au regard des propositions met en avant des mesures d’ordre sécuritaire, celles politiques n’étant pas privilégiées. On n’oublie surtout pas que le président entrevoyait il y a quelques jours la saisine du Conseil constitutionnel sur la loi anti casseurs. Malgré ces mesures qui ont à priori une dimension répressive, rien a changé dans le concret, au contraire, l’on assiste à une escalade des violences.
Innocent D.H