Afin d’apporter une ébauche de réponse, un atelier s’ouvre ce mardi Yaoundé, à l’intention des Hommes de média. Il sera question, pendant cinq jours, de réfléchir au renforcement de la liberté d'expression au Cameroun, tout en consolidant le rôle de la presse en tant que force pour le bien social au sein de la société.
Le Réseau pour la solidarité, l'épanouissement et la transformation pour tous (NewSETA), en partenariat avec le National Endowment for Democracy (NED, États-Unis) et l'Open Society Initiative for West Africa, entendent:
- Approfondir les connaissances des professionnels de l’information, par rapport au cadre juridique gouvernant des médias et des élections au Cameroun. Une exigence dans un climat où les attentes de performance des journalistes sont plus élevées que jamais.
- Renforcer les capacités des journalistes dans le développement des rapports équilibré et constructif dans un climat de crise sociale et les élections
- Renforcer le rôle des médias en tant que partenaires essentiels dans la promotion de la paix au Cameroun…
Afin de parvenir aux résultants escomptés, plusieurs thèmes sont proposés, notamment: Le cadre juridique gouvernant les élections et la liberté d'expression au Cameroun - Journalisme constructif - le rôle du « le journaliste de la paix » dans la construction de sociétés stables -Enjeux et défis de la couverture des élections- Nouvelles voix et énergie - Les espaces en ligne comme instrument de journalisme constructif - La fusion de la théorie à la pratique, les principes cardinaux pour un journaliste (Assurer l'équité journalistique, la justice sociale, de dire la vérité, le respect de la vie privée et la concordance des sources)- La liberté d'expression gage du progrès démocratique en Afrique - La corruption dans l’espace médiatique…
À l'heure où le public s’interroge sur des notions d'équilibre et d'objectivité de la presse, il a paru important d’établir le distinguo entre les différentes pratiques qui caractérisent le domaine journalistique. Il s’agit d’équité entre les « diffuseurs », qui favorisent l’impartialité et l'objectivité, et ceux qui préfèrent une approche «interprétative», prônant la participation et le plaidoyer (on constate un déséquilibre entre l'objectivité et la défense).
Une approche qui marque la différence entre les «antagonistes», qui font preuve d'une attitude plus combative envers le gouvernement et entreprises, et les mobilisateurs « populistes », qui reflètent un mouvement vers le journalisme civique, qui vise en premier lieu à permettre aux citoyens de s'exprimer.
Dans un contexte de conflit social et des élections partisanes, ces enjeux devraient amener le journaliste à un constant ré-étalonnage de son message - comment être témoigne, tout en utilisant le journalisme comme un atout pour le bien.
Au-delà des préoccupations méthodologiques mentionnées ci-dessus, la presse est modelée par le contexte et structures dans lequel elle s’opère. Des facteurs tels que le soutien pour la diversité d'opinion, l'indépendance des médias, la censure, le cadre législatif, la transparence et la qualité de l'infrastructure qui soutient la production de nouvelles et d'information, sont des facteurs déterminants de la qualité et de la perception de la presse partout dans le monde. Par conséquent, il est essentiel de comprendre et de répondre à ce milieu.
Outre la manière dont un journaliste peut choisir de procéder dans le contexte et structures données, il est également important de réfléchir toujours en se basant sur la théorie et la pratique, d'explorer de nouveaux domaines de la technologie face à un ensemble de compétence et, de développer de nouvelles compétences qui s’avèrent nécessaires dans un environnement médiatique en constante évolution.
Il est aussi attend que les journalistes, au lendemain de cet atelier, soient capables de construire une perspective plus large et intellectuelle pour guider leurs pratiques journalistiques et la prise de décisions. Cela inclut la possibilité d'appliquer un raisonnement critique à l'évaluation des sources d'information, l'information et les intentions des gens…
Nicole Ricci Minyem
L'Ambassadeur du Sénégal, M. Khare Diouf, a remis la lettre d'invitation du Ministre Mbella Mbella Mbella au cours d’une audience le 17 octobre 2019 au Ministère des relations extérieures.
Le Cameroun a été officiellement invité à participer aux délibérations de la sixième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité qui se tiendra les 18 et 19 novembre 2019. Le Ministre des Relations Extérieures, Lejeune Mbella Mbella a été officiellement invité au forum suite à une lettre d'invitation qui lui a été remise le 17 octobre 2019 par l'Ambassadeur du Sénégal au Cameroun, Khare Diouf.
Le ministre Lejeune Mbella Mbella conduira la délégation camerounaise à la rencontre pour tous les acteurs concernés par la paix et la sécurité sur le continent africain. Soulignant la raison de sa visite au Ministère des relations extérieures, l'Ambassadeur Khare Diouf a également évoqué les relations bilatérales entre le Cameroun et le Sénégal.
« J'ai été reçu par le ministre des Relations extérieures à ma demande. Nous avons discuté de l'importance des relations diplomatiques entre le Cameroun et le Sénégal, qui sont historiques et profondes depuis notre indépendance. Je suis également venu présenter la lettre d'invitation au Ministre des Relations Extérieures pour la sixième édition du Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité qui se tiendra à Dakar les 18 et 19 novembre 2019 et dont le Cameroun sera l'un des principaux pays invités », a déclaré l'Ambassadeur Khare Diouf.
Le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité réunit chaque année des dirigeants africains, des partenaires internationaux et de multiples acteurs impliqués dans les questions de paix et de sécurité. Lancé lors du Sommet de l'Elysée 2013 en France, le premier Forum de Dakar a eu lieu en décembre 2014 sous le patronage du Président de la République du Sénégal, Macky Sall.
Les cinq premières éditions ont connu un succès international significatif et ont rassemblé quelque 500 participants de haut niveau venus du monde entier. De nombreux échanges fructueux ont contribué à mieux cerner les nouveaux enjeux sécuritaires et stratégiques auxquels fait face le continent. Ils ont permis de faire émerger de nouvelles approches dans les politiques de défense, de sécurité et de développement, et de renforcer les partenariats africains avec les instances internationales.
La cinquième édition du Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique s’est tenue à Dakar les 5 et 6 novembre 2018 et a été consacrée aux nouveaux enjeux stratégiques du continent, avec pour thème « Paix et Sécurité en Afrique : enjeux de stabilité et de développement durables ».
Otric N.
Les assises se tiennent les 23 et 24 Octobre prochain au club presse de la Suisse à Genève, à l’initiative des membres de l’association « Utopie Nord – Sud » et de quelques partenaires
Il sera principalement question, selon les organisateurs de faire un état des lieux de la situation publique sur le Tchad. Mais plus encore de Partager entre différents acteurs, les spécificités liées à la situation sociale, sécuritaire et politique marquée par des tensions et, enfin élaborer les propositions.
Pour parvenir à des résultats probants, les organisateurs, notamment les Hommes des médias venus du Tchad, vont apporter leur contribution, dans le cadre des ateliers aux thématiques diverses :
Promouvoir la stabilité et la sécurité
Il s’agit d’un processus qui se maintient par le moyen d’assurer aux populations un minimum de bien – être social, économique et, politique tout en améliorant le contrôle de leur vie. La stratégie principale est de renforcer et d’entretenir la cohésion sociale. Quels sont les éléments qui paraissent réalisables ? Et, qu’est ce qui constitue une entrave ?
S’organiser pour éviter une nouvelle escalade de la violence
Le contexte actuel de crise, notamment les tensions militaires aux frontières, les contestations internes, la rupture de dialogue politique, les grèves à répétition constituent un problème majeur de bonne gouvernance. Ce contexte participe à l’augmentation de la violence, il est donc essentiel de trouver des stratégies de prévention et d’intervention efficaces.
L’Association Utopie Nord – Sud, concepteur de ces assises, croit savoir que face au durcissement du gouvernement tchadien actuel et, tenant compte des conditions de vie des populations, il est important d’émettre des propositions afin d’inverser la tendance, des idées également pour atteindre cet objectif.
Imaginer une collaboration étroite pour maintenir et développer le vivre ensemble
La mise en place de la cohésion sociale notamment le bouleversement des strates des couches socio communautaires et le harcèlement moral, politique et religieux constituent un problème de vivre ensemble au Tchad. Ils participent de la mauvaise gestion de la cohésion sociale. L’une des stratégies est de renforcer l’action socio communautaire. En d’autres termes, éviter les replis au sein des communautés.
Dialoguer pour envisager une transition sans effusion de sang
Les migrations des jeunes qui alimentent les poches de rebellions sont renforcées par la situation économique, politique et les tensions inter ethniques. Le processus de la démocratisation en cours montre combien il est difficile pour un tchadien d’observer un recul par rapport au repli identitaire.
Certaines de problématiques exposées au sein de chacun de ces ateliers vont se greffer à bien d’autres axes de réflexion, à l’instar de
- l’Actualité Politique et Développement de l’Insécurité
– L’Action de la France au Tchad : Exemples d’interventions et explications des instruments et stratégies utilisés.
Nicole Ricci Minyem
L'Association Internationale Kofi Annan vient de présenter le projet à la presse à Bafoussam. Ceci à la faveur d’une activité qui sera lancée dans les tous prochains jours.
En effet, le Projet “237- Peace and Good
Selon le Dr Serges Mboumegne, président de ladite association, à l’occasion d'une rencontre avec les médias à Bafoussam, le projet qui devra s’étendre sur 12 mois comporte deux composantes : l’appui à la contribution des ménages à la construction des foyers de paix durable au Cameroun, et le renforcement des capacités des élus locaux et populations locales pour une participation effective à la gouvernance locale.
Avec l'appui du Réseau droits civils et politiques-Cameroun, le programme sera exécuté dans les régions de l’Ouest, Nord-Ouest et Sud-
Pour rappel, l'Association Internationale Kofi Annan a pour mission d’œuvrer à la promotion et la protection des droits de l’homme et la paix en vue de contribuer à la construction d’un Etat de droit durable et soucieuse du respect intégral des valeurs humaines.
• SUR LE PLAN NATIONAL
Contribuer à l’éradication des violences à l’égard des enfants et la femme ;
Vulgariser les instruments internationaux et nationaux en matière de Droits de l’Homme et la paix ;
Réduire les cas de violations des Droits de l’Homme ;
Contribuer au respect des droits des personnes du 3e âge et à l’insertion des personnes handicapées ;
Favoriser la culture de la paix ;
Faire un plaidoyer pour la participation des jeunes à l’élaboration des politiques publiques ;
Réduire les conflits individuels et collectifs de travail ;
Contribuer à l’amélioration de la situation des personnes détenues ;
Soutenir les politiques de développement durable ;
Dénoncer les cas de violations flagrantes des droits de l’Homme ;
Faire des consultations juridiques et assistance judiciaire ;
Contribuer à la lutte contre la corruption ;
Contribuer à la promotion des pratiques démocratiques.
• SUR LE PLAN INTERNATIONAL
Soutenir les initiatives de paix
Encourager les actions en faveur de l’intégration
Encourager la médiation
Appeler au respect des engagements internationaux relatifs aux Droits de l’Homme et la Paix.
Marcel Ndi
L’objectif recherché par ces artistes du hip-hop, est celui d’apporter leur part contributive pour la stabilité du Cameroun. Ils sont réunis à travers l’initiative « We stand for peace » dont Georges Williams Betoka en est le Président.
La crise qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest fragilise le Cameroun depuis plusieurs années déjà. En dépit des initiatives visant à permettre la résolution pacifique du problème, malheureusement la situation reste préoccupante. Du 30 septembre au 04 octobre pourtant, un Grand Dialogue National (GDN) a eu lieu sur convocation du chef de l’Etat Paul Biya. Il était question principalement de trouver des voies et moyens pour un retour rapide à la stabilité dans les deux régions anglophones du Cameroun. Aujourd’hui, quelques semaines après la tenue du dialogue la crise fait de la résistance. Ce qui fait penser à Georges Williams Betoka : « c’est maintenant que le travail commence ».
Selon lui, « il y a des gens dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest qui portent les séquelles de cette crise dans leurs âmes. Imaginez-vous les soldats qui ont été tués ou encore qui ont vu leurs classes mourir, imaginez-vous des enfants qui ont vu leurs parents égorgés, des enfants qui ont passé près de trois ans sans se rendre à l’école, des gens qui ont tout perdu, etc, ils ont besoin de chacun de nous ».
La caravane annoncée
Le 09 octobre 2019, le Syndicat national des acteurs des musiques urbaines du Cameroun (Sy-namurca), a fait l’annonce de la tenue d’une caravane pour la paix dans les dix régions du Cameroun en mois de février 2020. Ainsi, les artistes urbains souhaitent marquer leur solidarité envers les frères des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et accompagner les initiatives de paix du gouvernement. La finalité de la caravane en vue est de « sensibiliser les populations sur l’importance de l’unité dans la diversité et du vivre ensemble. L’importance de la paix pour la prospérité d’un pays ». « Nous irons dans chaque région, à la rencontre des artistes exerçant dans tous les métiers créatifs et culturels (la musique, la poésie, la peinture, la sculpture, la bibliographie, etc.) afin de mieux organiser l’événement », ajoute le Président de l’initiative « We stand for peace ».
Pour s’assurer que le projet se déroule dans la légalité et aussi pour assurer la sécurité de tous, les musiciens urbains entendent se rapprocher du gouvernement, afin de solliciter un accompagnement. La troupe va se séjourner dans les capitales régionales et ce, pour une durée de deux jours.
Innocent D H
Pour les populations de la région du Nord toute chapelle confondue, ce rendez-vous républicain dont les travaux viennent de prendre fin à Yaoundé avec à la clé d’importantes résolutions, va permettre d’assurer une cohésion sociale et une paix durable entre les peuples au Cameroun.
Dans une convergence d’esprit, les populations de la région du Nord saluent les résolutions du Grand dialogue national. Pour les uns et les autres, il s’agit d’une tribune qui va permettre d’apporter un nouveau souffle dans l’élan patriotique de promotion de la paix et de renforcement du vivre ensemble camerounais. Pour Oumarou Hamaselbé, militant Rdpc dans la Bénoué, c’est le pardon qui aura prévalu tout au long de ce Grand débat national. « Le plus important, c’est le pardon. On a tous eu les larmes aux yeux quand les anciens combattants des groupes les armés sont venus se repentir et ont décidé de déposer les armes. Toutes les régions ont tiré profit de ce dialogue national. La paix, c’est le socle de tout développement », déclare-t-il.
L’opinion publique dans le Nord observe qu’au-delà du retour à un climat de paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les résolutions du Grand dialogue sont annonciatrices d’une dynamique importante pour le développement local. « Il y a lieu d’être satisfait des résolutions. Les maires se sentent renforcés dans leur posture quant à l’approfondissement imminente de la décentralisation », exprime Hamadou Ayiwa, maire de la Commune de Ngong.
L’apaisement social
Dans le Nord, les mesures prises par le Chef de l’Etat Son Excellence Paul Biya jusqu’ici allant dans le sens de l’apaisement sont salutaires. « Le geste de Son Excellence Paul Biya, vient apaiser la situation socio-politique et décrisper tout le monde. C’est déjà un signe annonciateur d’une paix définitive », remarque une fois encore Oumarou Hamasselbé.
C’est donc une satisfaction d’ordre général qui prévaut dans le Nord à l’issue du Grand dialogue national. Un moment historique qui aura permis aux Camerounais dans leur immense majorité non seulement de trouver des voies et moyens d’une cohésion sociale pacifique, mais surtout de mettre au goût du jour les nobles questions de la République en vue d’un développement harmonieux.
Innocent D H
Les femmes d’affaire veulent avoir une part active dans le déroulement du dialogue national.
Les femmes d’affaire du Cameroun affirment faire partie des grandes victimes de la crise socio politique, qui sévit au Nord-Ouest et au Sud-Ouest depuis trois années déjà. Par la voix de Constance Owona, la vice- président du Groupement des femmes d'affaires du Cameroun, elles indiquent avoir perdu le lourd tribut dans cette crise baptisée crise anglophone.
A l’heure où les autorités s’activent pour l’organisation du grand dialogue national, convoqué par le Président de la République, le Groupement des femmes d'affaires du Cameroun indique qu’il peut être important durant ce grand rendez-vous. Les femmes veulent apporter leur sensibilité, surtout celle reconnue aux mamans.
«Ce sont nos enfants qui sont tués et qui tuent. Nous souhaitons que les femmes s'impliquent plus. En tant que femmes d'affaires, face à ce dialogue inclusif, nous avons fait le point des problèmes, qui entravent la bonne marche des investissements et donc, des affaires au Cameroun. Nous sommes vraiment disposées à contribuer de tout cœur au retour de la paix dans notre pays », déclare Constance Owona.
A titre de rappel, il convient de noter que lorsque, la crise s’est enlisée, les femmes se sont mobilisées. La plus récente de leurs actions visant le retour de la paix, date du 13 avril 2019. Regroupée au Palais des congrès de Yaoundé, la gente féminine du Nord-Ouest vivant désormais dans la capitale, a organisé une marche. L’initiatrice de ladite marche était Mme Mbah Acha Rose Fomundam, le Ministre déléguée à la Présidence chargée du Contrôle supérieur de l’Etat.
Cette marche de la paix avait alors rassemblé sur les hauteurs du mont Nkol-Nyada, les femmes des sept départements de la Région du Nord-ouest résidant à Yaoundé. Le leitmotiv pour ces mères, sœurs, filles et épouses était prier et crier pour un retour de la paix dans les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.
Liliane N.
Placée sous le slogan de « l’action climatique, action pour la paix », la Journée internationale de la paix sera célébrée dans le monde entier ce samedi 21 septembre. L'Assemblée générale des Nations Unies, dans sa résolution 55/282, en date du 07 septembre 2001, a déclaré que cette journée serait consacrée au renforcement des idéaux de paix au sein de toutes les nations et dans tous les peuples.
Demain samedi 21 septembre, toutes les nations et tous les peuples sont invités à cesser les hostilités et à célébrer la paix. Le slogan de cette année souligne l'importance de lutter contre le changement climatique en tant que moyen de protéger et de promouvoir la paix dans le monde.
« Les changements climatiques constituent des menaces évidentes pour la paix et la sécurité internationales. Les catastrophes naturelles déplacent trois fois plus de personnes que les conflits, forçant des millions de gens à quitter leurs foyers et à rechercher la sécurité ailleurs. La salinisation de l'eau et des cultures met en danger la sécurité alimentaire et l'impact sur la santé publique s'accroît. Les tensions croissantes autour des ressources et des mouvements de population massifs affectent tous les pays sur tous les continents. » Relève l’ONU.
Ainsi, on ne peut atteindre la paix que si des mesures concrètes sont prises pour lutter contre le changement climatique. En mai dernier, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a déclaré aux jeunes Māoris et aux habitants des îles du Pacifique en Nouvelle-Zélande : « On ne négocie pas avec la nature » et a souligné quatre mesures clés que les gouvernements devraient privilégier pour atteindre la neutralité en carbone d'ici 2050 : « taxer la pollution et non les personnes ; cesser de subventionner les combustibles fossiles ; cesser de construire de nouvelles centrales au charbon d'ici 2020 ; se concentrer sur une économie verte et non grise. »
Les Nations Unies appellent donc tous les acteurs à agir pour lutter contre le changement climatique.
Notons aussi que, le 23 septembre, les Nations Unies organisent un Sommet pour l'action sur le climat dans lequel seront présentés des plans concrets et réalistes pour accélérer les mesures de mise en œuvre de l'Accord de Paris. Le Sommet se concentrera sur le cœur même du problème : les secteurs qui génèrent le plus d’émissions et les domaines dans lesquels le fait de développer la capacité de résilience peut avoir l'impact le plus important. Le Sommet permettra également aux dirigeants et partenaires de démontrer des mesures concrètes d'action pour le climat, ainsi que de présenter leurs ambitions dans ce domaine. Renseigne le site de l’ONU.
Danielle Ngono Efondo
La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. Dans celle-ci, on peut vivre en direct, le meurtre barbare et l’enterrement d’une femme dont l’oraison funèbre porte sur des accusations de traîtrise dont elle se serait rendue coupable, selon ses assassins.
Un acte d’une cruauté insoutenable Paul Atanga Nji attribue aux terroristes, comme le stipule un communiqué rédigé par ses soins, quelques heures après le drame : « Les terroristes ont torturé une dame, lui ont tiré une balle dans la tête et l’ont enterré vivante … ».
Et pourtant, quelques auparavant, le Président de la République, dans une posture humble lors de son adresse à la Nation, avait invité ses compatriotes des régions du Nord et du Sud Ouest, engagés sur le chemin de la destruction, qui assassinent, sèment la terreur à revenir à de meilleurs sentiments, en prenant part aux assises dont les préalables sont posés depuis quelques jours, à travers les audiences que le Premier ministre accorde aux différents acteurs de la scène socio politique camerounaise .
Un point sur lequel le ministre de l’Administration Territoriale s’est appesanti : « Cet acte barbare intervient au moment où le Chef de l’Etat a convoqué un Grand dialogue national approuvé et salué par l’immense majorité des Camerounais… ».
Des mesures drastiques envisagées par le membre du gouvernement à travers des instructions fermes aux autorités administratives de cette localité
« Au regard de la gravité de cet acte odieux, perpétrés par des terroristes sans foi ni loi, je vous prescris d’engager immédiatement toutes les mesures visant à retrouver ce groupe de terroristes barbares, de les interpeller et de les mettre à la disposition de la justice… Je vous instruis, en liaison avec les chefs militaires de votre Région, à déployer un effectif conséquent des éléments des forces de défense et de sécurité dans cette localité que les terroristes veulent transformer en sanctuaire… ».
Offrir une sépulture digne à la victime
« Je vous demande de retrouver dans les plus brefs délais, le lieu où cette dame a été enterrée par ces terroristes, de l’exhumer afin de lui réserver des obsèques et une sépulture dignes… ».
L’engagement des populations pour un retour à la paix, à laquelle aspire la quasi majorité des camerounais reste d’actualité
« Dans la même veine, vous inviterez les populations de votre circonscription administrative de continuer à apporter leur collaboration honnête et sincère aux autorités administratives et aux forces de défense et de sécurité en vue de dénoncer et de traquer les terroristes dans leur dernier retranchement… ».
A la fin de cette lettre dont l’urgence a été signalée aux destinataires, le ministre de l’Administration Territorial n’a pas manqué de saluer l’action des comités de vigilance « qui, en relation avec les chefs traditionnels travaillent à assurer la sécurité et la propreté autour des établissements scolaires. Leur exemple devra se généraliser dans les villages et quartiers. L’objectif étant de mettre hors d’état de nuire, ces bandits qui désespérément, cherchent à perturber la quiétude des populations… ».
Nicole Ricci Minyem
Le groupe de travail des femmes du Sud-Ouest et du Nord-Ouest (SNWOT en anglais) demande au gouvernement d'inclure des représentantes des deux régions anglophones dans le dialogue national, appelé par le Président Paul Biya.
En réaction à l'appel au dialogue lancé par le chef de l'Etat à la fin du mois de septembre, les femmes des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest ont salué le discours du Président Paul Biya et le rôle que le gouvernement a joué pour calmer les esprits. Elles regrettent cependant que malgré tout cela, la guerre dure depuis trois ans, raison pour laquelle elles estiment que les femmes sont mieux placées pour trouver des solutions à l'escalade des problèmes.
“Pour atteindre cet objectif, le SNWOT plaide pour l'inclusion de toutes les parties prenantes, y compris les femmes de différents horizons et en particulier les organisations de base dirigées par des femmes qui travaillent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun", peut-on lire dans le document adressé au gouvernement.
L'année dernière, le groupe a organisé un processus pacifique à Bamenda et Buea, réunissant plus de 1000 femmes, qui se sont infiltrées et ont supplié les forces militaires et non étatiques de lâcher leurs armes et d'opter pour le dialogue. Il a également effectué des visites dans divers bureaux gouvernementaux, demandant l'inclusion des femmes dans les commissions créées par le Président Paul Biya, dans le cadre des solutions au conflit.
"Nous voulons rappeler à l'Etat que les femmes représentent plus de 50% de la population et qu'elles ont des compétences dans tous les domaines de la vie, de la base au niveau administratif supérieur. Nous tenons également à noter que bien qu'elles soient sous-représentées dans les partis politiques, les autorités traditionnelles ou les postes administratifs, les expériences et les besoins des femmes sont primordiaux pour un dialogue juste, efficace et durable", a déclaré le groupe.
Le SNWOT note que pour que le dialogue soit transparent, il doit être inclusif, se dérouler dans un environnement sûr et sécurisé et en présence d'observateurs internationaux. "La couverture médiatique en direct par le biais de différents médias et enfin des femmes, y compris des femmes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, représentées dans toutes les commissions et délibérations", a-t-il insisté.
Dans son discours le 10 septembre 2019, Paul Biya a indiqué que ce dialogue aura vocation à « réunir, sans exclusive, les filles et les fils de notre cher et beau pays, le Cameroun, autour de valeurs qui nous sont chères : la paix, la sécurité, la concorde nationale et le progrès ».
Otric N.