L’objectif recherché par ces artistes du hip-hop, est celui d’apporter leur part contributive pour la stabilité du Cameroun. Ils sont réunis à travers l’initiative « We stand for peace » dont Georges Williams Betoka en est le Président.
La crise qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest fragilise le Cameroun depuis plusieurs années déjà. En dépit des initiatives visant à permettre la résolution pacifique du problème, malheureusement la situation reste préoccupante. Du 30 septembre au 04 octobre pourtant, un Grand Dialogue National (GDN) a eu lieu sur convocation du chef de l’Etat Paul Biya. Il était question principalement de trouver des voies et moyens pour un retour rapide à la stabilité dans les deux régions anglophones du Cameroun. Aujourd’hui, quelques semaines après la tenue du dialogue la crise fait de la résistance. Ce qui fait penser à Georges Williams Betoka : « c’est maintenant que le travail commence ».
Selon lui, « il y a des gens dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest qui portent les séquelles de cette crise dans leurs âmes. Imaginez-vous les soldats qui ont été tués ou encore qui ont vu leurs classes mourir, imaginez-vous des enfants qui ont vu leurs parents égorgés, des enfants qui ont passé près de trois ans sans se rendre à l’école, des gens qui ont tout perdu, etc, ils ont besoin de chacun de nous ».
La caravane annoncée
Le 09 octobre 2019, le Syndicat national des acteurs des musiques urbaines du Cameroun (Sy-namurca), a fait l’annonce de la tenue d’une caravane pour la paix dans les dix régions du Cameroun en mois de février 2020. Ainsi, les artistes urbains souhaitent marquer leur solidarité envers les frères des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et accompagner les initiatives de paix du gouvernement. La finalité de la caravane en vue est de « sensibiliser les populations sur l’importance de l’unité dans la diversité et du vivre ensemble. L’importance de la paix pour la prospérité d’un pays ». « Nous irons dans chaque région, à la rencontre des artistes exerçant dans tous les métiers créatifs et culturels (la musique, la poésie, la peinture, la sculpture, la bibliographie, etc.) afin de mieux organiser l’événement », ajoute le Président de l’initiative « We stand for peace ».
Pour s’assurer que le projet se déroule dans la légalité et aussi pour assurer la sécurité de tous, les musiciens urbains entendent se rapprocher du gouvernement, afin de solliciter un accompagnement. La troupe va se séjourner dans les capitales régionales et ce, pour une durée de deux jours.
Innocent D H