Il s'agit d'un projet dont la phase pilote va permettre de construire 200 premiers logements en briques de terre stabilisées au ciment à Pitoa, dans la région du Nord. L'on apprend également dans le même sillage, que 200 logements de mêmes caractéristiques sortiront de terre dans chacune des neuf autres régions du Cameroun.
La filiale au Cameroun du groupe LafargeHolcim Maroc Afrique (LHMA), vient de conclure avec le ministère de l’Habitat et du Développement urbain (Mindhu), la Société immobilière du Cameroun (SIC) et la Mission de promotion de matériaux locaux (Mipromalo), un accord pour la promotion des matériaux locaux dans un projet de construction de 2 000 logements dans le pays.
Une convention de partenariat qui reçoit l'assentiment de la Mindhu, Célestine Ketcha Courtes. « Avec cette nouvelle technologie de Cimencam, nous partons de 17 millions de FCFA pour la construction d’un T3, à 10 millions de FCFA, et nous mettons ainsi en valeur nos produits locaux », se réjouit-elle.
Globalement, la matérialisation du projet va permettre non seulement de doper le parc de logements sociaux du pays avec de nouvelles constructions, mais aussi, et surtout réduire les coûts de ces infrastructures immobilières. Ces coûts souvent très élevés sont généralement un facteur dissuasif pour nombre de Camerounais désirant se procurer un logement, relèvent plusieurs experts.
Innocent D H
Financé à hauteur d’un demi-million de dollars, soit plus de 250 millions de francs CFA par la Banque islamique de développement (BID), les travaux de construction de ces logements sociaux évoluent de façon soutenable. C’est le constat fait par un groupe d’experts de cette organisation non gouvernementale du groupe Al-Khuraiji en Arabie Saoudite, au cours d’une descente effectuée sur le site en présence de l’inspecteur général des services régionaux du Nord, Simon Sombé.
A Pitoa, sur le site où sortent progressivement de terre les 100 appartements, dotation de l’ONG Islamic Help en partenariat avec le gouvernement camerounais, les ouvriers ont le cœur à l’ouvrage, et les travaux évoluent à rythme normal. Selon le cahier de charges du projet, chaque appartement est composé de trois chambres, deux toilettes, une cuisine et un salon. Le chantier doit être livré au plus tard en juin 2021. Des infrastructures qui, une fois achevées vont à coup sûr améliorer l’accès des populations démunies aux logements sociaux dans cette partie du pays. « Je dois indiquer afin nul n’en ignore. Ces logements sont destinés aux pauvres, c’est-à-dire aux démunies de l’arrondissement de Pitoa qui ont déjà été recensés. Nous attendons seulement la finition des travaux pour loger ces couches sociales », précise Bouhari Ibrahima, 1er adjoint au maire de la commune de Pitoa.
Et pour que ces logements sociaux en construction soient livrés dans les délais, l’inspecteur général des services régionaux du Nord, Simon Sombé a invité le chef du chantier, ainsi que l’ensemble des maillons du projet à être méticuleux et à travailler en collaboration avec les autorités locales. « Sur une trentaine de blocs, 18 sont déjà implantés et sur le site les manœuvres et autres techniciens sont à pied d’œuvre. Nous pensons qu’avec les moyens qu’ils vont doter et mettre à la disposition des conducteurs des travaux, nous arriverons à terme dans la limite de la date impartie », constate Simon Sombé.
Plus de 250 millions de francs CFA, c’est le montant de l’enveloppe mise à disposition par la Banque islamique de développement pour la réalisation de ce projet.
Innocent D H
L’annonce est du Directeur général (DG) de Cimenterie du Cameroun (Cimencam), Benoît Galichet. Le coût des travaux est compris entre 7 et 10 millions de FCFA et le lancement de la construction de ces logements sociaux se situe dans le cadre du prolongement de la Journée mondiale de l’Habitat.
Depuis plusieurs années, le Gouvernement camerounais est engagé dans la mise en œuvre des politiques visant à combler l’énorme déficit en logements sociaux dans le pays, estimé à 2,5 millions d’unités aujourd’hui. C’est sans doute dans ce cadre que s’inscrit le programme gouvernemental de construction de 10 000 logements sociaux qui pour sa matérialisation bénéficie d’une coopération avec la Cimencam dont les travaux de construction viennent d’être lancés. A en croire le DG de Cimencam : « Dans le prolongement de la journée mondiale de l’Habitat, nous venons de démarrer la construction de nos maisons pilotes terre-ciment en coopération avec la SIC et le Mindhu ». Il assure en outre : « Tout sera prêt avant la fin de l’année 2020 ».
Les coûts de ces logements qui sont des villas simples constitués de trois chambres, deux terrasses entre autres, vont varier entre 07 et 10 millions de FCFA, selon le DG de la filiale camerounaise de LafargeHolcin Maroc. Le coût initialement annoncé des 1675 premiers logements était de 67,5 milliards de FCFA, soit plus de 40 millions de FCFA l’unité.
Après des discussions avec le Gouvernement camerounais, la filiale de LafargeHolcin Maroc s’est positionnée sur le segment de la construction de ces logements sociaux. Benoît Galichet et la Ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Mindhu), Célestine Ketcha Courtès, ont signé à Yaoundé le 18 février 2019, une convention pour la construction à coût réduit de l’habitat social.
Le DG de Cimencam a engagé l’entreprise dont il dirige à appuyer le Gouvernement camerounais dans l’identification et la conclusion de partenariats moins onéreux avec des entreprises en charge de la construction des premiers 1675 logements sociaux en cours à Olembé (Yaoundé), et à Mbanga-Bakoko (Douala).
Innocent D H
La ministre du Développement urbain et de l’Habitat, Célestine Ketcha Courtès, a inauguré une cinquantaine de maison, insistant sur le fait que les logements sont destinés à la classe moyenne et non aux riches ou hauts fonctionnaires.
Elle a conclu une visite de travail de deux jours à Douala le samedi 3 août 2019, où elle a inspecté quelques projets de route/drainage et des chantiers de construction de certains projets relevant de son département ministériel.
Accompagnée du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, le Dr Fritz Ntone Ntone Ntone, elle a fait son premier arrêt à Sandaga, où elle a inspecté les travaux en cours à l'assainissement du marché. Avec son équipe, ils se sont également rendus au chantier Arab 3 la pasta Bonaberi, école publique Bonateke, Rond-Point Dakar et COMAR safana, hôtel Bocom Brazzaville.
Célestine Ketcha Courtès s'est déclarée satisfaite et a encouragé les entrepreneurs qui avaient dépassé la date limite à continuer à travailler avant la fin de l'année sous peine de sanctions lourdes.
“Je suis très heureuse. Ces 02 jours ont été merveilleux parce que nous avons pu voir toutes les nouvelles maisons de Mbanga Bekoko, obtenir les clés et entrer dans les maisons, parce que le chef de l'Etat a promis et maintenant nous leur donnons leurs clés et nous allons continuer à leur donner les clés pour ces nouveaux bâtiments et soutenir le développement durable de Douala", a dit le ministre Ketcha.
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Ces premiers occupants ne sont que le début d’une longue suite, 340 appartements ayant déjà été achevés et réceptionnés, selon le ministre, qui a par ailleurs pris l’engagement de continuer à donner des clés aux propriétaires chaque mois. Et 1175 habitations en tout sont prévues pour Douala dans le cadre de la première phase assurée par les Pme locales du programme national de construction de 10 000 logements sociaux et d’aménagement de 50 000 parcelles constructibles lancé en 2010.
La cité économique est également concernée par la deuxième phase du projet, avec la coopération chinoise, qui devra porter l’ensemble à 1835 logements. « Nous aurons donc presque une ville nouvelle ici… avec un habitat décent et offrant aux résidents l’essentiel des services urbains : connectivité, mobilité, eau, électricité, téléphone et assainissement », a assuré Célestine Ketcha Courtès.
Le délégué du gouvernement à la Mairie de Douala, le Dr Fritz Ntone Ntone Ntone, pour sa part, a exprimé une immense gratitude et a remercié le ministre du Développement urbain et de l’Habitat ainsi que le chef de l'Etat, pour tous ces projets qui vont donner à la ville de Douala une nouvelle image.
Il est à noter qu'avant sa visite le vendredi 02 août, la ministre Célestine Ketcha Courtes s'est rendue au stade Japoma, à Yassa, pour évaluer le niveau de travail effectué jusqu'ici sur le complexe sportif.
Otric N.
Six ans après avoir payé les frais d’acquisition, 32 appartements sis en plein cœur des logements sociaux d’Olembe à Yaoundé ont été officiellement rétrocédés à leurs propriétaires. Une cérémonie de remise des clés à 32 propriétaires (sur les 205 enregistrés) qui a été présidée mercredi dernier par le ministre de l'Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Célestine Ketcha Courtes. « Il s’agissait de 32 appartements figurant dans un lot de 60 acquisitions compris dans 3 bâtiments », précise Cameroon Tribune.
Des premiers acquéreurs qui ont poussé un vrai ouf de soulagement. « Au-delà du désespoir dû à la longue attente, ces logements vont enfin nous permettre d’avoir un appartement respectable », déclare l’un d’eux dans les colonnes du journal en kiosque ce vendredi.
Le Minhdu a alors prescrit aux nouveaux propriétaires de « s'approprier le cahier des charges qui les renseigne suffisamment sur tous les aspects essentiels de la vie commune et en matière de copropriété afin de le respecter ».
Tout en leur souhaitant une vie paisible dans cette cité, apprend-on, le ministre leur a demandé de « garder jalousement cet investissement et d'en prendre le plus grand soin ». Des propos également corroborés par Louis Roger Manga, directeur général de la Mission d’Aménagement et d’équipement des terrains urbains et ruraux (Maetur).
Ces logements rétrocédés sont des bâtiments collectifs R+4 de type T3, T4 et T5. Entièrement équipés en eau, en électricité et en système d’assainissement des eaux usées, ces appartements offrent à leurs occupants toutes les commodités urbaines requises. Notamment : connectivité, mobilité, téléphone.
Ainsi, elles souscrivent au dessein des pouvoirs publics qui consiste à « construire des villes équitables qui offrent à toutes les populations les opportunités tout en évitant de produire, à grande échelle des laissés-pour-compte », a déclaré le Minhdu. Ces bâtiments ont été construits grâce au tryptique institutionnel Sic, Maetur et du Crédit foncier du Cameroun (Cfc).
Cette cérémonie sera suivie d'une autre ce vendredi à Douala. Toutes les deux rentrent dans le cadre d'un vaste projet de construction de 10 000 logements sociaux et d'aménagement de 50 000 parcelles constructibles sur toute l’étendue du territoire national initié par les pouvoirs publics. Lancé en 2010, ce projet concerne les 10 chefs-lieux de région du pays.
Rappelons que la Direction de la sécurité présidentielle a déjà acquis 120 logements sur ce site. La présidence de la République a déjà déboursé 1,30 milliard de FCFA pour l’acquisition définitive des 60 logements.
Otric N.
C’est depuis 2013 que quatre vingt (80) particuliers ont sollicité l’acquisition des logements sociaux à Olembe, banlieue de Yaoundé, dans le cadre d’un programme mis sur pied par le gouvernement.
Lors d’une cérémonie de rétrocession organisée ce mercredi, seuls 30 ont pu recevoir leur trousseau de clés. Célestine Ketcha Courtès, ministre de l'Habitat et du Développement urbain a donné les raisons pour lesquelles les autres preneurs sont obligés d’attendre : « Chaque acquéreur était affecté à un bâtiment et nombreux sont ceux qui sont dans des bâtiments inachevés et, la mutation sur le plan juridique est quasi impossible… ».
En prononçant son allocution de circonstance, madame la ministre a également donné des explications pour justifier le retard accusé dans la remise des logements sociaux aux ayants droits, qui ont été obligés d’attendre pendant six ans : « Nous sommes conscients que le temps a passé mais, les causes de ce retard sont fondamentalement liées à deux raisons : la défaillance des PME nationales, qui n’ont pas été à la hauteur des attentes du maître d’ouvrage, ainsi que de la confiance qui leur a été faite, la preuve, beaucoup de logements ne sont pas achevés. La deuxième raison c’est l’insuffisance des ressources financières… ».
Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir, au vu des statistiques affichés, de nombreuses années après le lancement de ce projet du gouvernement, qui est resté dans la phase de réalisation ou alors de finition : 500 logements à Olembe - 1175 0 Douala – Bakoko - 110 achevés et la rétrocession va se faire incessamment - 250 logements en cours de construction avec un taux d’exécution qui tourne autour de 60%... ».
Avec les partenaires comme la Chine, le membre du gouvernement a souligné que : « 1500 logements sont construits dans le cadre de la coopération Cameroun – Chine et les travaux sont achevés. Par ailleurs, il est simplement question de mettre sur pied une politique de commercialisation avec 650 logements à Yaoundé, 650 à Douala, 500 dans certaines autres villes du pays dont Bamenda, Sangmélima, à Bafoussam, à Limbé…100 logements par capitale régionale », en plus des travaux de bitumage et de drainage en eau sont en cours d’exécution.
Le droit à la ville commence par le droit à un logement décent et, c’est l’un des engagements pris par le gouvernement camerounais qui ambitionne de donner des logements décents aux populations, afin de réduire le gap des inégalités, éviter des soulèvements au sein des habitants d’une même ville, leur offrir des opportunités…
Malheureusement, les programmes immobiliers pour promouvoir l’inclusion, donner vie à un nouveau pôle urbain, construire des villes qui offrent l’essentiel des services urbains, notamment la connectivité, la mobilité, l’eau, l’électricité, les espaces ouverts pour les enfants, tardent à prendre corps.
Les populations sont obligées de se caser dans des quartiers précaires, là où on ne tient pas compte des services d’hygiène et de salubrité, dans lesquels le droit à l’assainissement relève d’une gageure et au sein desquels nul ne tient compte de la biodiversité.
Nicole Ricci Minyem
Les Députés se sont montrés préoccupés par les problèmes relatifs aux différents projets de construction des logements sociaux qui ont cours au Cameroun. C’est l’Honorable Dzite Thérèse epse Ngassam qui est montée au créneau pour en parler. Dans la liste des observations qu’elle a dressée, elle évoque par exemple, le fait que des bâtiments existants depuis plus de dix années et qui ne sont toujours pas viabilisés à cause d’un manque d’eau et d’électricité. La conséquence à cet état de chose étant que les propriétaires ne peuvent toujours pas avoir accès à ces espaces. L’Honorable a aussi mentionné le fait que certains sont même tenus de rembourser des prêts contractés auprès des banques. Et ils doivent le faire en même temps qu’ils sont appelés à payer un loyer.
La plénière étant meublée par la phase des questions orales, l’interrogation adressée à Joseph Dion Ngute le Premier Ministre a été sur ce qu’entend le gouvernement pour pallier déjà au problème d’eau et d’électricité dans ces logements qui visiblement semblent prêts du point de vue de la construction. L’occasion s’est révélée idoine pour Joseph Dion Ngute qui dans sa réponse, a fait un tour des différents problèmes qui minent les projets de construction de logements sociaux au Cameroun. De sa réponse, on retient en ce qui concerne la connexion de ces logements aux réseaux d’eau et d’électricité que, cela a été inscrit dans le Budget d’investissement public du Ministère de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu). Il y a déjà eu signature de contrats avec les entreprises Eneo et Camwater.
Pour le domaine de l’électricité, trois contrats ont été signés. Ces contrats portent sur la fourniture du courant électrique à 1 175 logements sociaux sur le site de Mbanga Bakoko à Douala. Le coût est de 809 millions de F. Pour 500 logements sociaux situés à Olembe à Yaoundé, le coût retenu est de 832 millions de F. Il y a également un contrat qui a été évalué à 295 millions de F, signé pour la construction d’une ligne moyenne tension pour protéger les logements d’Olembe à Yaoundé.
Parlant de la fourniture en eau, le Premier Ministre a indiqué que les contrats ont été aussi signés avec Camwater notamment pour les sites de Yaoundé et de Douala. Et les travaux relatifs auxdits contrats sont en cours.
Liliane N.