La hausse généralisée des prix qui persiste dans le pays, est liée à la situation des entreprises confrontées au surenchérissement des prix, à l’annulation des commandes, à la baisse des stocks et à la rupture des approvisionnements. Ainsi, expliquait Célestin Tawamba, président du Groupement inter patronal du Cameroun lors d’une rencontre entre le Gicam et le Ministre du commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, le 1er octobre dernier à Douala, tout en proposant des pistes de solutions au groupement.
Selon le diagnostic sans complaisance que pose le plus important syndicat des patrons du Cameroun, à cause des mesures de protection imposées par la pandémie de Covid-19 qui grèvent les coûts de production, le surenchérissement atteint plus de 80% pour le clinker, plus de 40% pour le blé dur, plus de 65% pour l’huile de palme, plus de 72% pour les engrais et le maïs entre autres. Une situation qui inquiète le président Célestin Tawamba qui déplore : « La situation est devenue incontrôlable et les entreprises camerounaises sont à bout de souffle ». Il note tout de même : « La tendance haussière va persister jusqu’en 2022 sous l’effet de la poursuite post-Covid 19 ».
Ces recettes magiques du Gicam
A en croire le Gicam, une telle problématique, impose des ajustements afin de « préserver la paix et de maintenir le fragile équilibre industriel du Cameroun ». Pour éviter l’aggravation de la situation, le groupement prévoit soit une « répercussion intégrale de la hausse des coûts de production sur les prix de vente », soit « le partage des charges entre l’Etat, les entreprises et les consommateurs », tout en étant bien conscient du fait que les patrons admettent que le pouvoir d’achat des Camerounais est faible et qu’une répercussion du renchérissement des prix ne doit intervenir qu’en dernier ressort.
Autres propositions du Gicam : des subventions partielles, des allègements fiscaux, la suspension des taxes parafiscales et de certaines taxes portuaires, la réadaptation des appuis Covid au secteur stratégique, la réactivation et/ou le maintien en 2022 des mesures exceptionnelles instaurées en 2021.
En retour, le Ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana a suggéré : « Le Cameroun est un pays qui importe massivement. Les préoccupations du secteur privé sont justifiées par les circonstances exceptionnelles sur le plan mondial. Nous allons trouver les solutions appropriées pour éviter une flambée des prix et des tensions sociales. Faites-moi des propositions précises que je répercuterai à qui de droit ».
Le Gouvernement camerounais par le truchement du Ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt) vient de réadmettre l’embouteilleur d’eau « Sano » sur le marché. L’information est contenue dans un communiqué signé de Gabriel Dodo Ndoke le 13 juillet dernier, et prévoit aussi des conditions restrictives.
« Est levé pour compter de la date de signature du présent arrêté, la suspension des activités d’exploitation et de conditionnement de l’eau Sano par la société Sano SA », écrit le Ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, Gabriel Dodo Ndoke.
Cependant, le membre du Gouvernement prévoit un certain nombre de restrictions à cette réadmission de Sano sur le marché de l’eau minérale au Cameroun. « Le conditionnement des gammes de 5 et 10 litres demeure interdit jusqu’à acquisition d’une chaîne complète automatique desdites gammes », précise le ministre. Aussi, la levée de la suspension est soumise à la modification de la modification de la dénomination « eau minérale naturelle » en « Eau minérale Sano ». Cette dernière devra être dorénavant portée sur les nouvelles étiquettes après écoulement des produits actuellement en stock., apprend-on.
Selon les indications faites par le Minmidt le 4 mars dernier, était à la base de la suspension : « le non-respect des normes d’exploitation et de conditionnement des bouteilles et des bonbonnes d’eau destinées à la consommation du public ». En effet, sur des vidéos, l’on voyait des agents de cette entreprise en train de manipuler à mains nues, dans un espace insalubre et à même le sol, de l’eau pompée dans des bonbonnes.
Rappelons qu’au Cameroun, après le Minmidt, son homologue du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana avait prescrit de sortir ce produit du marché de l’eau. Le Gabon avait lui aussi pris le relais en interdisant la commercialisation de cette eau minérale.
A en croire les dernières données produites par les Brasseries du Cameroun, Sano occupait en 2018, la troisième position de ce segment avec 75 % des parts du marché.
Innocent D H
Le Gouvernement camerounais veut faire cette évaluation dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt international. Et ce sont entre autres, plusieurs déterminants qui motivent cette volonté d'évaluation des impacts socioéconomiques du Projet hydroélectrique de Lom-Pangar (Phlp).
Parmi les motivations du gouvernement, il y a principalement le caractère stratégique du Projet hydroélectrique de Lom-Pangar. En effet, il est question d’atteindre les objectifs de développement contenus dans la stratégie nationale de Développement 2020-2030 du Cameroun ; de l’achèvement et de la mise en service de la composante 1 du projet, d’une part, et d’autre part, du démarrage des travaux relatifs à la composante 2. Pour gouvernement justifie cette évaluation par le fait qu’« il serait important et primordiale d’évaluer à mi-parcours ses effet/impacts, afin de capitaliser les gains et enseignements qui en sont issus, ainsi que d’améliorer sa mise en œuvre et celle des projets similaires », indique le communiqué du Ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat).
Contraintes pour les adjudicataires
De ce document, l'on apprend que sur le plan institutionnel et juridique, les adjudicataires doivent : identifier tous les acteurs institutionnels et analyser leurs rôles et responsabilités ainsi que leur performance dans la réalisation du projet. Elles doivent également identifier, écrire et analyser tous les instruments juridiques en rapport avec ledit projet.
Quant au volet socioéconomique, il est question pour ces adjudicataires, d’analyser les forces et faiblesses du projet, d'apprécier les effets et impacts du Phlp sur les entreprises, et aussi sur les activités de pêches entre autres.
S'agissant du volet financier, les cabinets retenus devront apprécier les coûts et les modes de financements du Phlp et aussi évaluer les contributions du projet au remboursement de la dette.
Concernant enfin, la passation des marchés, l’évaluation devra analyser les procédures de passation des marchés utilisées. L’étude d’évaluation est financée par le Budget d’investissement public de l’Etat du Cameroun, exercice 2021 global. Plusieurs bailleurs de fonds appuient l'Etat du Cameroun dans la mise en œuvre du Phlp. Il s'agit notamment de la Banque mondiale, le Banque Européen d’investissement, la Banque africaine de développement, l’Agence française de développement.
Innocent D H
Le Premier ministre Joseph Dion Ngute et plusieurs membres du Gouvernement ont reçu leur première dose de vaccin contre la pandémie du coronavirus. C’était ce mercredi, 21 avril 2021 à Yaoundé, siège des institutions républicaines.
Le Gouvernement camerounais prêche par le bon exemple dans la réceptivité du vaccin anti-covid-19 dont les premières doses sont administrées aux cibles prioritaires depuis plusieurs jours. En effet, ce mardi, plusieurs autorités de la République notamment les membres du Gouvernement se sont faits vacciner contre le virus mortel. Il s’agit entre autres, du Premier ministre, Chef du Gouvernent Joseh Dion Ngute, du Ministre de la Défense Joseph Beti Assomo, du Ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, du Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Joseh Lé, du Ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo.
Il faut rappeler que le Ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie quant à lui, s’était déjà fait vacciner une semaine avant. Après avoir reçu sa première dose de vaccin Sinopharm, le Minsanté avait rassuré : « Je me sens très bien après avoir reçu le vaccin ». Manaouda Malachie indiquait par ailleurs, « nous tenons à remercier le président de la République qui a permis que tout ceci arrive. L’objectif premier, c’est la prévention et la préservation du personnel de santé qui est au front depuis bientôt déjà un an. Imaginez-vous quelqu’un qui vient comme moi, d’avoir sa carte de vaccination après la prise de sa première dose, nous pensons que nous sommes davantage prémuni contre ce virus ».
Cette réception du vaccin anti-covid par plusieurs autorités camerounaises va certainement contribuer à mieux convaincre les sceptiques qui jusque-là ont du mal à accepter le vaccin depuis l’arrivée des premières doses dans le pays, s’appuyant sur les controverses en cours concernant les effets secondaires du vaccin.
Innocent D H
Financé à hauteur d’un demi-million de dollars, soit plus de 250 millions de francs CFA par la Banque islamique de développement (BID), les travaux de construction de ces logements sociaux évoluent de façon soutenable. C’est le constat fait par un groupe d’experts de cette organisation non gouvernementale du groupe Al-Khuraiji en Arabie Saoudite, au cours d’une descente effectuée sur le site en présence de l’inspecteur général des services régionaux du Nord, Simon Sombé.
A Pitoa, sur le site où sortent progressivement de terre les 100 appartements, dotation de l’ONG Islamic Help en partenariat avec le gouvernement camerounais, les ouvriers ont le cœur à l’ouvrage, et les travaux évoluent à rythme normal. Selon le cahier de charges du projet, chaque appartement est composé de trois chambres, deux toilettes, une cuisine et un salon. Le chantier doit être livré au plus tard en juin 2021. Des infrastructures qui, une fois achevées vont à coup sûr améliorer l’accès des populations démunies aux logements sociaux dans cette partie du pays. « Je dois indiquer afin nul n’en ignore. Ces logements sont destinés aux pauvres, c’est-à-dire aux démunies de l’arrondissement de Pitoa qui ont déjà été recensés. Nous attendons seulement la finition des travaux pour loger ces couches sociales », précise Bouhari Ibrahima, 1er adjoint au maire de la commune de Pitoa.
Et pour que ces logements sociaux en construction soient livrés dans les délais, l’inspecteur général des services régionaux du Nord, Simon Sombé a invité le chef du chantier, ainsi que l’ensemble des maillons du projet à être méticuleux et à travailler en collaboration avec les autorités locales. « Sur une trentaine de blocs, 18 sont déjà implantés et sur le site les manœuvres et autres techniciens sont à pied d’œuvre. Nous pensons qu’avec les moyens qu’ils vont doter et mettre à la disposition des conducteurs des travaux, nous arriverons à terme dans la limite de la date impartie », constate Simon Sombé.
Plus de 250 millions de francs CFA, c’est le montant de l’enveloppe mise à disposition par la Banque islamique de développement pour la réalisation de ce projet.
Innocent D H
Le ministre camerounais de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie affirme que la contribution de la médecine traditionnelle a permis d’atténuer et d’amoindrir le pourcentage de malades présentant des formes graves. Les valeurs des plantes médicinales mises en exergue alors que les effets secondaires du vaccin Astra Zeneca continuent d’alimenter les polémiques à travers le monde.
Au Cameroun, l’apport de la médecine traditionnelle dans la lutte contre la pandémie du coronavirus est reconnu par le Gouvernement. Elle qui a d’ailleurs permis à plusieurs patient de recouvrer la santé depuis la survenue de la maladie dans le pays en mars 2020. Et à ce niveau personne ne peut ignorer les bienfaits du protocole anti-Covid mis sur pied par l’archevêque métropolitain de Douala, Mgr Samuel Kleda qui a fait ses preuves.
Jeudi dernier, 18 mars 2021 dans la salle des conférences du ministère de la Santé publique a eu lieu une concertation entre le Dr Manaouda Malachie, les promoteurs et acteurs de la médecine traditionnelle. Dans son propos introductif, le Minsanté a souligné que depuis le début de la riposte, la contribution de la médecine traditionnelle a permis d’atténuer et d’amoindrir le pourcentage de malades présentant des formes graves. Le membre du gouvernement a aussi reconnu que la maîtrise de la pandémie dans sa première phase est la résultante de la conjugaison des efforts de la médecine traditionnelle et de la médecine conventionnelle.
Une intervention saluée par les promoteurs et acteurs de la médecine traditionnelle. Ceux-ci par la même occasion accordent un intérêt particulier à la démarche du patron de la santé publique au Cameroun. Ils ont souhaité que leurs rendements soient appréciés à sa juste mesure, mais aussi, que des appuis financiers leurs soient accordés pour pouvoir mener à bien leurs recherches et la production de leurs médicaments pour le bien des populations.
Au terme des échanges francs, modérés par le secrétaire général du Minsanté, les participants ont formulé plusieurs propositions aux rangs desquels : la référence systématique des urgences de Covid-19 dans les formations sanitaires par les acteurs de la médecine traditionnelle, l’autorisation de l’admission dans les formations, sous leur forme première des recettes et médicaments de la médecine traditionnelle pour la réalisation des essais cliniques, l’accompagnement des acteurs de la médecine traditionnelle sous la forme d’un soutien budgétaire etc.
Innocent D H
C’est à la faveur du Conseil de cabinet présidé par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Joseph Dion Ngute ce mardi, 03 novembre 2020. Le Gouvernement camerounais s’inquiète de la résurgence de la pandémie dans plusieurs pays occidentaux. Au cours de Conseil, le Ministre de la Santé publique (Minsante), Dr. Manaouda Malachie a présenté les statistiques de l’évolution de la maladie au Cameroun.
Les statistiques présentées par le Minsante au Conseil de cabinet font état de 21 103 cas enregistrés à date sur l’étendue du territorial avec 429 décès. Elles portent sur l’évolution de la pandémie de coronavirus sur le territoire national depuis la confirmation d’un premier cas au Cameroun le 06 mars 2020. A en croire ces statistiques, en début novembre, les services du Ministère en charge de la Santé, comptabilisent un taux de guérison de 96% et un taux de mortalité de 1,9%.
Dans le communiqué ayant sanctionné le Conseil de cabinet de ce 03 novembre, l’on peut lire : « Le Premier ministre instruit le ministre de la Santé publique de redoubler d’efforts, afin de renforcer la sécurité sanitaire du Cameroun face à la résurgence de la pandémie du coronavirus dans plusieurs pays (occidentaux) ».
Le Gouvernement camerounais a choisi de continuer la sensibilisation des populations sur l’impérieuse nécessité de poursuivre le respect des mesures barrières. Il s’agit notamment du port du masque dans les lieux publics, du lavage des mains, entre autres.
Selon le communiqué signé du Secrétaire général des Services du Premier ministre, Séraphin Magloire Fouda, les pouvoirs publics ont décidé de « renforcer » les contrôles sanitaires au niveau des frontières aériennes, maritimes et terrestres.
Innocent D H
L’information a été révélée à l’issue de la 11ème édition du Cameroon Business Forum (CBF) tenu ce 22 septembre 2020 à Yaoundé sous la présidence du Premier ministre, Chef du Gouvernement, Joseph Dion Ngute.
L’une des principales réformes envisagées, à retenir de cette plateforme de dialogue public-privé, c’est que le Gouvernement camerounais compte réduire le capital de 100 000 FCFA à 5 000 FCFA le capital minimum pour les Sociétés à Responsabilité limitée (SARL) par un acte notarié. Autrement dit, l’application de cette mesure implique une réduction de 95 000 FCFA pour la création d’une telle société.
Selon les informations glanées à bonnes sources, le ministère de la Justice, celui en charge des Petites et Moyennes entreprises (PME) et du Centre des Formalités de création d’entreprises, doivent s’atteler à la mise en œuvre de la mesure d’ici mars 2020.
L’édition du CBF 2020 a également encouragé l’utilisation d’actes privés dans la création des sociétés à responsabilité limitée. Cela permettrait entre autres, d’améliorer le classement du Cameroun dans le rapport Doing Business de la Banque mondiale (BM).
Il s’agit ainsi d’un grand pas que le Cameroun s’apprête à franchir dans l’amélioration du climat des affaires entre le public et le privé. Il y a quelques années, le capital requis pour la création d’une SARL était de 1 million de FCFA, mais il a été ramené à 100 000 francs CFA par la suite. C’était alors grâce à la simplification des formalités de constitution au travers des innovations apportées par la loi n° 2016/014 du 14 décembre 2016 fixant le capital minimum et les modalités de recours aux services du notaire dans le cadre de la création d’une société à responsabilité limité.
Inocent D H
L’annonce est du Directeur général (DG) de Cimenterie du Cameroun (Cimencam), Benoît Galichet. Le coût des travaux est compris entre 7 et 10 millions de FCFA et le lancement de la construction de ces logements sociaux se situe dans le cadre du prolongement de la Journée mondiale de l’Habitat.
Depuis plusieurs années, le Gouvernement camerounais est engagé dans la mise en œuvre des politiques visant à combler l’énorme déficit en logements sociaux dans le pays, estimé à 2,5 millions d’unités aujourd’hui. C’est sans doute dans ce cadre que s’inscrit le programme gouvernemental de construction de 10 000 logements sociaux qui pour sa matérialisation bénéficie d’une coopération avec la Cimencam dont les travaux de construction viennent d’être lancés. A en croire le DG de Cimencam : « Dans le prolongement de la journée mondiale de l’Habitat, nous venons de démarrer la construction de nos maisons pilotes terre-ciment en coopération avec la SIC et le Mindhu ». Il assure en outre : « Tout sera prêt avant la fin de l’année 2020 ».
Les coûts de ces logements qui sont des villas simples constitués de trois chambres, deux terrasses entre autres, vont varier entre 07 et 10 millions de FCFA, selon le DG de la filiale camerounaise de LafargeHolcin Maroc. Le coût initialement annoncé des 1675 premiers logements était de 67,5 milliards de FCFA, soit plus de 40 millions de FCFA l’unité.
Après des discussions avec le Gouvernement camerounais, la filiale de LafargeHolcin Maroc s’est positionnée sur le segment de la construction de ces logements sociaux. Benoît Galichet et la Ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Mindhu), Célestine Ketcha Courtès, ont signé à Yaoundé le 18 février 2019, une convention pour la construction à coût réduit de l’habitat social.
Le DG de Cimencam a engagé l’entreprise dont il dirige à appuyer le Gouvernement camerounais dans l’identification et la conclusion de partenariats moins onéreux avec des entreprises en charge de la construction des premiers 1675 logements sociaux en cours à Olembé (Yaoundé), et à Mbanga-Bakoko (Douala).
Innocent D H
Dans la lettre circulaire en vue de la préparation du budget 2021 de l’Etat du Cameroun, le Président Paul Biya souhaite voir ce programme atteindre plus de ménages. Le Gouvernement camerounais compte ainsi maximiser la lutte contre la pauvreté à travers ce programme lancé en 2013.
Le Gouvernement camerounais n’entend pas accorder un état de grâce à la lutte contre la pauvreté. Le projet filets sociaux devra continuer dans les prochaines années à garantir le bien-être aux populations. « Dans le cadre du respect du plancher des dépenses sociales du gouvernement, une provision devra être constituée dans le budget de l’Etat à l’effet de prendre en compte la couverture d’au moins 22 500 ménages au niveau des filets sociaux », apprend-on de la lettre circulaire en vue de la préparation du budget de l’exercice 2021.
Lancé il y a quelques années par le gouvernement, les filets sociaux sont des programmes de transferts non contributifs ciblant les personnes en état de pauvreté chronique ou passagère et les groupes vulnérables, pour les aider à améliorer leurs conditions de vie et les protéger. De sources officielles, en moyenne 2000 familles ont été financées (de 2013 à 2016), et en 2019, un total de 4,5 milliards de FCFA a été dépensé dans le cadre de ce programme.
Evolution du programme au Cameroun
Le programme filets sociaux est appuyé par la Banque mondiale (BM). Pour permettre la mise en œuvre du système au Cameroun, grâce à l’apport de la BM, le Gouvernement a d’abord réalisé une étude relative au projet dont le rapport a été publié en juin 2012. Cette étape, qui était préalable aux autres étapes a permis de disposer d’une base analytique adéquate permettant de renforcer son système de filets sociaux et de développer un mécanisme de protection sociale ciblé aux populations vulnérables.
Il faut dire que le Cameroun n’avait pas un système coordonné de programmes de ce modèle axé sur une politique nationale de protection sociale, mais de quelques programmes spéciaux à couverture très limitée, et non adaptée pour s’attaquer aux problèmes de la pauvreté chronique. Aussi, l’enveloppe budgétaire allouée aux activités relatives à la protection sociale était très faible et largement dominée par les dépenses en matière de santé et d’éducation, pendant que les programmes relatifs aux subventions des prix du carburant étaient coûteux, et n’étaient pas orientés vers les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables.
Dans sa mise en œuvre, le projet bénéficie actuellement de l’appui financier de l’Assiociation internationale de Développement (IDA). Celle-ci est une institution de la Banque mondiale qui soutient les pays pauvres de la planète pour un montant de 50 000 000 dollars, soit près de 04 milliards de FCFA. Ce qui profite à 82 000 ménages camerounais dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua, de l’Est, du Nord-Ouest, sans oublier les villes de Douala et de Yaoundé.
Innocent D H