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Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed l’a indiqué mardi, à l'issue d'un entretien avec son homologue italien Giuseppe Conte qui a appelé à une solution politique au conflit libyen.

 

« Nous craignons que l'expérience de 2011, avec l'arrivée de réfugiés vers la Tunisie, se renouvelle. On craint aussi le terrorisme», a souligné M. Chahed, lors d'une conférence de presse conjointe, à l'occasion d'un sommet inédit en présence des principaux membres du gouvernement italien.

Alors que l’on parlait d’une nette amélioration de la situation sécuritaire en Tunisie, le pays reste sous état d'urgence depuis la série d'attaques en 2015 contre les forces de sécurité et les touristes, en partie organisées depuis la Libye. Les autorités, avaient alors résolu de déployer des renforts et de renforcer les contrôles à sa frontière avec la Libye dès le début de l'offensive du maréchal Khalifa Haftar.

« La situation en matière de sécurité en Libye est très préoccupante, nous restons extrêmement prudents. La Tunisie et l'Italie s'accordent sur la nécessité d'un cessez-le-feu et d'un retour au processus politique en cours sous les auspices de l'ONU », affirme M. Chahed.

Les deux pays ont signé plusieurs protocoles d'accord sur l'énergie, les collectivités locales, ou encore la conversion en investissements de 25 millions d'euros de dettes mardi, à l'occasion du premier conseil stratégique de coopération tuniso-italien.

M. Chahed a exprimé sa satisfaction pour les progrès réalisés dans les négociations sur un accord dans le domaine de la migration conformément à une approche de sécurité et de développement dans les zones internes de la Tunisie, sans plus de détails sur cet accord.

Les deux ministres ont aussi évoqué l'opération maritime européenne en Méditerranée Sophia, lancée en 2015 après une série de naufrages pour lutter contre les réseaux de passeurs en Méditerranée.

Prolongée jusqu'au 30 septembre 2019 sans aucun moyen naval, elle est partiellement suspendue en raison de la difficulté à faire accueillir les migrants secourus en mer et M. Conte a réitéré son refus de relancer l'opération à défaut d'une meilleure répartition des migrants : « L'Italie a une position très claire. Elle est honorée d'avoir le commandement de la mission Sophia mais c'est une opération qui est née d'un contexte différent, dans lequel il n'y avait pas beaucoup d'attention aux perspectives de redistribution des migrants récupérés en mer qui doivent être redistribués par des mécanismes de solidarité dans toute l'Europe », a-t-il souligné.

Mi-avril, la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini avait réclamé aux Etats de l'Union européenne de renvoyer des navires de guerre en Méditerranée notamment pour permettre à l'opération militaire Sophia de lutter contre les trafics d'armes et de pétrole en Libye.

 

Nicole Ricci Minyem

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Ce vendredi 05 avril, Donald Trump se rend à Calexico une ville frontière avec le Mexique. Il entend se rendre compte par lui-même de la situation sur place, qu’il qualifie de « crise majeure ». Mais à la veille de ce déplacement, le président américain a reculé sur sa menace de fermer la frontière. Donald Trump évoque maintenant l’idée de taxer les voitures mexicaines si le pays ne fait pas plus pour empêcher l’arrivée de migrants.

 

Le président américain Donald Trump a abandonné jeudi sa menace de fermer la frontière avec le Mexique, jugeant que son voisin du sud avait fait des efforts ces derniers jours contre l’immigration clandestine.

Tout en éloignant le spectre d’une décision aux conséquences économiques potentiellement désastreuses pour les deux pays, le milliardaire américain a ouvert un nouveau front en menaçant d’utiliser l’arme commerciale pour forcer la main de Mexico. « Nous avons besoin du mur, mais nous avons besoin de beaucoup d’autres choses », a mis en garde Trump à la veille de son déplacement à Calexico, petite ville frontalière située à quelque 300 km au sud-est de Los Angeles.

« Si le Mexique ne veut pas aider, pas de problème, nous imposerons des tarifs douaniers sur leurs voitures qui arrivent aux États-Unis », a-t-il ajouté. Cette annonce a provoqué une vive réaction de Mexico, qui a déploré que Washington mêle les deux sujets. « Pour le gouvernement mexicain, il est très important de maintenir séparés les thèmes migratoires et commerciaux », a déclaré la ministre mexicaine de l’Économie Graciela Marquez Colin lors d’une conférence de presse.

Pour rappel, Donald Trump a fait de la lutte contre l’immigration clandestine l’un des sujets centraux de son mandat. Il appelle régulièrement le Mexique à interpeller les migrants originaires d’Amérique centrale (essentiellement du Honduras, du Guatemala et du Salvador) qui transitent sur son sol.

Ces derniers jours, de plus en plus, le président américain agitait la menace de fermer la frontière. Mais cette hypothèse avait été vivement critiquée au sein même de son camp, tant son impact économique serait dévastateur. « Cela aurait un impact catastrophique sur l’économie du pays j’espère que cela n’arrivera pas », a déclaré mardi le chef de la majorité au Sénat, Mitch Mc Connell.

Jeudi 04 avril, l’hôte de la Maison Blanche a opéré un revirement. Il donne finalement un an au Mexique pour freiner le flux de migrants. Et parle de taxer les voitures. « Franchement c’est mieux et moins drastique de taxer les voitures que de fermer la frontière. Et je le ferai, vous savez que je le ferai, je ne plaisante pas. Donc on va leur donner un an pour stopper les migrants et on taxera leurs voitures. Et si cela ne suffit pas, on fermera la frontière. » A-t-il déclaré.

Selon RFI, chaque jour, 1,7 milliards de dollars de produits transitent par la frontière entre les deux pays. Le Mexique est la première source de produits agricoles importés aux États-Unis. La fermeture de la frontière aurait un effet immédiat sur les prix des fruits et légumes que consomment les Américains. 

 

Danielle Ngono Efondo

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L’Office des étrangers de Bruxelles a lancé une campagne d’information sur les conséquences des séjours irréguliers des étudiants en Belgique.

 

En Belgique, le Cameroun occupe la première place du classement des nationalités introduisant le plus grand nombre de demandes de visa pour études. De par le monde, une demande de visa pour études en Belgique sur 5 est introduite par un ressortissant camerounais.

La Belgique encourage l’arrivée d’étudiants étrangers sur son territoire. Ces échanges permettent à une partie de la jeunesse camerounaise de suivre des spécialisations n’existant pas dans leur pays et contribuent à la vitalité des relations belgo-camerounaises.

Les autorités belges tiennent néanmoins à éviter que ne se développent des filières d’immigration irrégulière. L’accès et le séjour sur le territoire belge sont conditionnés au respect des procédures légales, de la transparence et de la sincérité. Les autorités belges sont particulièrement attentives à ce que de faux documents ne soient produits à l’appui des demandes de visa d’études.

Etre proactif. C’était le but visé par l’Office des étrangers de Bruxelles, à travers sa séance d’informations sur l’immigration clandestine, le 15 mars dernier à l’Institut français du Cameroun, antenne de Douala. «Une session qui, comme l’a rappelé Vincent Bodson, consul du Royaume de Belgique au Cameroun, s’adressait en général à toutes les personnes souhaitant migrer Outre-Quiévrain, mais de façon particulière, aux étudiants », rapporte Cameroon Tribune. Cette session  s’inscrit dans le cadre d’une campagne d’information et de prévention lancée dans plusieurs pays par cet Office, service fédéral belge chargé de la gestion de la population immigrée et dépendant du ministère de l’Intérieur.

Proactif, c’est le terme utilisé par Marlies Elebaut, fonctionnaire à l’immigration à l’Office, qui a reconnu que le problème d’immigration clandestine des Camerounais «n’est pas grave », même s’il est «très difficile de donner des statistiques correctes » sur le phénomène. Les chiffres disponibles sont plutôt ceux des arrestations des Camerounais en situation irrégulière: autour de 200 individus en 2018.

Toutefois, la présence du service fédéral belge au Cameroun se justifie par un fait: «On s’est aperçus qu’il y a beaucoup d’étudiants qui utilisent des documents frauduleux, ce qui montre le désir de vouloir entrer ou rester de façon irrégulière en Belgique. Et nous aimerions les prévenir des conséquences », a expliqué Dame Elebaut.

Ces conséquences, c’est bien entendu une interdiction d’entrée sur le territoire belge, qui peut aller au-delà de trois ans. Mais en plus, une fois qu’on est à nouveau autorisé en Belgique, il faudra rembourser les frais de son rapatriement et de son séjour en centre de rétention. « Ce sont des coûts énormes », prévient Marlies Elebaut.

Autre coût important: celui de la vie dans ce pays. Pour les étudiants par exemple, le coût moyen par mois se situe dans une fourchette de 450 000 à 500 000 FCFA, entre nourriture, hébergement et matériel. Vaut mieux donc être parfaitement préparé. Pour cela, les candidats aux études supérieures dans le Royaume doivent se diriger vers « Campus Belgique », où ils recevront toutes les informations correctes dont ils ont besoin.

 

Otric N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01