Ce mercredi soir dans un discours à la Nation, le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a annoncé un plan d’aide social visant à alléger les effets attendus du Covid-19. Ce plan a pour socle, la création d’un fonds spécial de solidarité sociale et de lutte contre le coronavirus.
Le fonds spécial de solidarité sociale et de lutte contre le Covid-19 qui vient d’être créé en Mauritanie, est doté d’une contribution de l’Etat de 25 milliards d’ouguiyas MRO, soit 66 millions de dollars US. Il est ouvert devant la participation des acteurs économiques mauritaniens et partenaires internationaux, selon le discours diffusé par les médias publics.
L’application de ce plan d’aide social comprend entre autres, l’allocation d’un montant de 5 milliards d’ouguiyas MRO (13 millions de dollars US). Un montant qui sera utilisé pour appuyer quelque 30.000 familles nécessiteuses, ménages pris en charge par des femmes et personnes vulnérables ou handicapées.
Dans le même sillage, l’Etat Mauritanien annonce qu’il procédera à l’exonération des taxes et des droits de douane sur les produits comme le blé, l’huile de table, le lait en poudre, les légumes, et les fruits tout au long des mois restants. Il est question à travers ces exonérations douanières, de contribuer à faire baisser les prix de ces produits de grande consommation dans le pays.
Le trésor public mauritanien prendra aussi en charge les factures de l’eau et de l’électricité des familles pauvres pendant 2 mois. Cette prise en charge concernera l’eau dans tous les villages du pays pendant le reste de l’année.
Le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani précise que les ressources mobilisées par le pays pour ce fonds spécial n’affecteront en rien les projets sociaux et de développement programmés pour l’exercice 2020.
Il faut savoir que, la Mauritanie n’a jusque là enregistré deux cas de coronavirus sur deux étrangers arrivés récemment au pays.
Innocent D H
Des images fortes, choquantes, insupportables, des corps de ces hommes, femmes et enfants, passagers d’un bateau parti en dérive et qui ont été repêché par les Forces armées et de sécurité de ce pays
L’annonce a été faite en cette mi journée par le ministère mauritanien de l’Intérieur et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) : « C’est avec une incommensurable tristesse que nous annonçons que lors de l’une de leurs patrouilles visant à sécuriser le territoire national, nos forces armées et de sécurité ont découvert avec émoi les rescapés du naufrage d’une embarcation de fortune qui a visiblement chaviré… ».
« Il s’agissait pour l’essentiel d’immigrants irréguliers qui tentaient de rejoindre l’Espagne en provenance de Banjul en Gambie, selon les premières informations recueillies auprès de la majorité des rescapés », peut – on encore lire dans le communiqué.
Le naufrage s’est produit mercredi à quelque 25 km au nord de la ville de Nouadhibou, à proximité de la frontière avec le Sahara occidental, a précisé à l’AFP une source sécuritaire mauritanienne : « L’embarcation a heurté un rocher en pleine mer, elle a commencé à prendre l’eau et le moteur s’est désagrégé. Ils n‘étaient pas très loin du rivage, mais une forte houle les a empêchés d’atteindre la côte en bateau… Ils n’avaient plus de vivres à bord, ils avaient faim, ils avaient froid, donc ils ont quitté l’embarcation à la nage… ».
Selon un communiqué de l’OIM, 83 passagers ont réussi à rejoindre la côte à la nage. Le bateau était parti de Gambie le 27 novembre et, les survivants ont en outre révélé qu’au moins 150 personnes, dont des femmes et des enfants, étaient à bord.
Tragédie de l’immigration clandestine
« Malheureusement, on dénombre 58 morts et 10 rescapés dans une situation qui demande l’hospitalisation en urgence. Au total, 85 rescapés ont été recueillis et accueillis suivant les règles d’hospitalité qu’exigent la solidarité humaine, la fraternité et l’hospitalité africaines », ajoute le communiqué publié à Nouakchott.
« Les autorités mauritaniennes coopèrent de façon efficace avec les agences présentes à Nouadhibou. Notre priorité est de prendre soin des survivants et de l’apporter l’aide nécessaire. Les blessés ont été transportés à l’hôpital de la ville… », a déclaré Laura Lungarotti, cheffe de mission de l’OIM en Mauritanie.
Les autorités mauritaniennes ont pris contact avec les services consulaires de Gambie et l’ambassadeur gambien est attendu sur place : « Cette situation rappelle, s’il en est besoin, la tragédie que cause le phénomène de l’immigration clandestine, qui décime la jeunesse africaine. Elle interpelle sur la nécessité de conjuguer les efforts pour endiguer cette spirale mortifère », relève le ministère mauritanien de l’Intérieur.
N.R.M
Cette élection "s'est déroulée dans des conditions satisfaisantes où le calme et la sérénité ont régné tout au long du processus électoral, notamment le jour du scrutin", déclare le Camerounais Philémon Yang, chef de la Mission de l'UA, lors d'une conférence de Presse lundi soir à Nouakchott. Le Camerounais souligne en plus, que la Mission a relevé quelques petites insuffisances dues à des retards de vote ou l'absence des facilités pour les personnes handicapées ou âgées et les femmes enceintes.
Quelques recommandations de la Mission de l'UA
La Mission présente comme recommandation au Gouvernement Mauritanien, l'approfondissement du dialogue entre les différents acteurs politiques afin de mettre en place un climat de confiance pour la consolidation de la démocratie.
Une plus grande ouverture de la Commission électorale nationale et indépendante (Ceni) est aussi attendue par les observateurs de l'UA, afin que les différentes sensibilités politiques y soient respectées.
Pour les candidats malheureux à cette présidentielle, la Ceni qui a assuré la supervision du processus électoral était composée uniquement des membres favorables au vainqueur de l'élection, le candidat du pouvoir Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouany.
Des résultats provisoires de la Céni annoncés dimanche soir, Mohamed Cheikh a remporté le scrutin dès le premier tour avec 52,01% des suffrages.
Innocent D H