Le parti de l’égalité des chances à tous y est poussé par les magistrats de la Chambre Administrative de la Cour Suprême.
La décision n’est pas encore actée. Les dirigeants du SDF attendent la décision définitive de la Chambre Administrative de la Cour Suprême qui devrait tomber au cours de cette journée de mardi 21 janvier 2020. Mais déjà, la tension est vive. Les responsables et les militants qui suivaient jusqu'à hier soir dans les travaux de la Cour Suprême sont outrés par ce qui se dessine sous leurs yeux. Une injustice à nul autre pareil.
Une injustice qui ne dit pas son nom…
A l’annonce des listes retenues par Elecam pour la compétition électorale de février 2020, le SDF avait vu sa liste de candidats pour la commune de Yaoundé 6e rejetée. Tout naturellement, le parti du 26 Mai 1990 a contesté la décision d’Elecam devant le tribunal administratif pour la région du Centre à Mendong à Yaoundé. Au cours du contentieux préélectoral, le tribunal administratif a rétabli le SDF dans ses droits. Tout était terminé puisque Elecam qui était fautif dans l’affaire n’a pas fait appel de la décision du Tribunal administratif. Seulement, à la surprise de tous, c’est le RDPC qui pour ce dossier relève appel de la décision du Tribunal Administratif du Centre.
Comment comprendre que le RDPC qui n’est pas cité dans le dossier, qui n’était pas partie au procès au niveau du Tribunal administratif se retrouve subitement à faire appel d’une décision qui par principe ne la concerne. De « Jure », cette décision devrait tout naturellement être déclarée irrecevable et l’affaire classée. Malheureusement, les juges de la Cour Suprême traînent à dire cette décision qui ne devrait même pas prendre 30 minutes de leur temps. L’hésitation curieuse du juge de la Chambre Administrative donne de s’interroger sur la justice qui sera rendue. Les juges ont tellement hésité qu’ils ont renvoyé leur décision, devant être rendue hier après-midi, à ce mardi.
Fort de ce qui se dessine, le SDF est clair, si la justice par cet acte d’injustice frustrait le parti de Ni John Fru Ndi, il n’aurait plus d’autres choix que de se retirer de cette compétition. De plus, cette décision de boycott qui ne concernera que la région du Centre peut être le prétexte pour un boycott national par le SDF. Une situation qui serait plutôt catastrophique pour la démocratie camerounaise.
Stéphane NZESSEU