Il est question de redorer les lettres de créances de ce secteur, afin qu’il intègre le processus de développement souhaité par le Président de la République mais qui malheureusement, tarde à se faire ressentir dans le quotidien des usagers
Et pour donner un cachet peut être plus solennel à ces assises, c’est le premier ministre, chef du gouvernement, qui a ouvert les travaux ce Lundi dans la salle des conférences de l’hôtel de ville de Yaoundé.
« Modernisation de la Fonction Publique Camerounaise : Etat des lieux, défis et perspectives » est le thème central retenu pour encadrer le rendez vous de Yaoundé et, les participants, venus de différents points du triangle national, ont été invités à réfléchir sur les problématiques telles que :
- Fonction Publique : Historique, règles et principes »
- Quelles ressources humaines pour l’atteinte des ODD et de l’émergence : le nouvel agent public camerounais »
- Quels outils pour la modernisation de la Fonction Publique»
- Fonction Publique : logiques de déconcentration et de décentralisation
Contexte
Dans une interview accordée à nos confrères de la presse gouvernementale, Joseph Le, interrogé sur l’importance du colloque de Yaoundé ainsi que sur le choix de ce thème, a affirmé qu’« Il est question de matérialiser la promesse faite par le Président de la République en Novembre 2018, en relevant que l’objectif de l’émergence doit être érigé en grande cause nationale, qui mobilise l’ensemble des Camerounais afin de faire du Cameroun, un pays moderne et socialement avancé… ».
Les agents du service public comme ceux du secteur privé ont un rôle important à jouer
Jusqu'à ce jour, les employés de la Fonction Publique Camerounaise du moins dans leur grande majorité ont semblé faire preuve d’attentisme, d’inertie, d’immobilisme. Ils sont devenus des grands (es) hommes /femmes d’affaires, tournant le dos au fil des années à l’éthique de même qu’aux valeurs qui encadrent les fonctions qui leurs incombent.
Au-delà de l’indisponibilité de ces fonctionnaires, les dessous de table pour l’avancement des dossiers apparaissent comme le moindre mal, sans compter du chantage, de l’extorsion dont certains sont passés maîtres dans l’art. Les malversations sont incomptables sans oublier la condescendance et le mépris que certains affichent, faisant passer l’usager comme un être inférieur…Installés derrière les bureaux, ils ont tôt fait d’oublier qu’ils ne sont que des serviteurs/servantes de leur pays et de leurs concitoyens.
La marche de la fonction publique au Cameroun aujourd'hui remet en mémoire, les chansons de l’un des titres à succès de Ndedi Eyango : « Chez nous tout le monde est patron, qui est donc planton ? Chacun se dit grand, qui est donc petit ? Chacun arrive à son heure et fait ce qu’il veut, menace à son tour… ».
Un colloque pour résorber tous ces problèmes ?
Les assises de Yaoundé, qui vont très certainement s’achever par la présentation des vœux au ministre de la Fonction Publique, pourront – elles au-delà des discours, permettre que les agents publics et privés renouent avec l’éthique qui sou tend le soubassement de leur métier, afin de hisser les fondements de la Fonction Publique Camerounaise, et inciter les agents à se tourner résolument vers la recherche et la satisfaction de l’intérêt général ?
Objectif visé par le colloque de Yaoundé
De manière générale, Joseph Le, a entre autres affirmé que les participants sont invités à « opérer une lecture critique des textes, des formalités et procédures en vigueur au sein de la Fonction Publique Camerounaise, dans une perspective de gestion harmonieuse et rationnalisée des ressources humaines de l’Etat. Il est par ailleurs important pour chacun, de valoriser la contribution du secteur public au processus de développement…
Nicole Ricci Minyem