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C’est la principale recommandation faite mardi dernier au cours d’une concertation co-présidée par les ministres de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, et du Développement local, à Yaoundé.

 

La police municipale va incessamment reprendre du service à Yaoundé. Sauf que cette fois, elle sera mieux encadrée par les différents maillons de la chaîne. A en croire Cameroon Tribune, c’est l’une des principales informations à retenir de la concertation organisée hier à Yaoundé entre le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et celui du Développement local, ainsi que les autorités administratives de la région du Centre.

Selon le ministre Paul Atanga Nji, cet appel à un encadrement des activités de la police municipale est une instruction du chef de l’Etat, Paul Biya.

A l’issue des travaux -tenus à huis clos-, apprend-on, le préfet du département du Mfoundi, Jean Claude Tsila, a indiqué à la presse que cette nécessité de recadrage intervient suite au désordre urbain observé dans la ville depuis la suspension des activités de ce bras séculier du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé.

Le 13 février 2019, le préfet du département du Mfoundi, Jean Claude Tsila, a signé un arrêté interdisant les activités de la police municipale à Yaoundé pour une période d’un mois. Durant cette période, l’autorité administrative a constaté une montée en puissance de l’incivisme dans la capitale.

« Le mois de suspension que nous avons servi a donné l’opportunité aux adeptes du désordre de reprendre du service. Nous avons procédé à une évaluation de la situation et elle a démontré à suffisance l’importance de cette police. Mais, elle doit être encadrée et elle le sera », a-t-il souligné.

Pour ce faire, une synergie d’actions impliquant les autorités administratives et les responsables des services de sécurité est prescrite. « Il sera par exemple possible de voir le préfet ou le délégué du gouvernement lors de certaines opérations de la police municipale », a indiqué Jean Claude Tsila.

Cette décision intervient un mois après l’arrêté du préfet du département du Mfoundi portant interdiction des activités de cette police municipale communément appelée « Awara ». C’était après un certain nombre de dérives observées.

 

Otric N.
Published in Société
Depuis la décision prise par le préfet du département du Mfoundi, interdisant pour 30 jours les activités de la police municipale sous les ordres de la communauté urbaine de Yaoundé, les rues de la capitale sont plus paisibles qu'à l'habitude.
 
 
Avenue Kennedy à Yaoundé, il est presque 11h, les "appacheurs" sont au taquet. C'est une heure de grande affluence. Les rues sont bondées de monde. A l'avenue Kennedy, on observe la même attitude que tous les jours, les jeunes qui grouillent dans cette avenue commerciale la plus courrue de Yaoundé. D'un côté les vendeurs de petits matériels électroniques appellent des clients, de l'autre, ce sont les vendeurs de costumes qui présentent les dernières coupes de leurs vêtements.
 
C'est dans cet ambiance que nous approchons un groupe de vendeurs de téléphones portables d'occasion. Le comptoir de fortune est constitué d'un contre-plaqué couvert d'un tissu rouge et soutenu tantôt par des cartons, tantôt en forme de petite table facile à plier et à emporter. Nous sommes devant l'ancienne BIAO, devenu le siège d'une grande société de téléphonie mobile. L'absence "d'awara" permet aux "attaquants" de vaquer à leurs occupations commerciales en toute quiétude et cela est perceptible par tous.
 
Le premier qui accepte de s'exprimer se fait appeler "El pacho". Un jeune garçon dans la trentaine environ. A la question de savoir comment ils vivent l'interdiction de la police municipale pour 30 jours, il répond : "Je ne sais pas pourquoi on n'a interdit que pour trente jours. Moi je veux qu'on la banisse une fois pour toute. Je ne sais pas à quoi ils servent ici, si ce n'est arracher les marchandises des pauvres camerounais pour se les partager entre eux". Avec un accent de colère, le jeune homme partage le mauvais souvenir qu'il a des sbires de la communauté urbaine. "Ça ne fait même pas deux semaines, les gros bras de Tsimi Evouna sont arrivés ici. Ils poursuivaient les gars avec leurs marchandises jusque dans les grandes boutiques. Une fois ils ont attrapés les vendeurs, au lieu de confisquer les téléphones pour qu'on aille récupérer à la voirie municipale, ces voleurs mettaient les téléphones dans leurs poches. Cette scène avait choqué tout le monde ici au marché." Le commerçant qui s'exprime à voix déployée attire vers nous plusieurs de ses compères qui souhaitent tous dire un mot amer sur "Awara". Au regard des injures et des paroles grossières que ces jeunes camerounais prononcent à l'endroit des sbires de la communauté urbaine, il va sans dire que c'est un bol de soulagement que ces trente jours sans avoir à craindre d'être happé par ces gros bras d'un autre genre. 
 
En rappel, le préfet du Mfoundi a suspendu pour 30 jours renouvelables, la police municipale de la communauté urbaine de Yaoundé suite à une altercation avec un moto taximan. Une altercation qui a conduit ce dernier à l'hôpital. Provocant ainsi le courroux des conducteurs de motos de toute la ville qui ont à leur tour essayer de paralyser la ville de Yaoundé. 
 
 
Stéphane Nzesseu
Published in Société






Sunday, 05 June 2022 11:01