Roger Milla l’Ambassadeur itinérant pense qu’il revient à chaque génération des Lions indomptables de faire sa demande, par rapport à ses prouesses.
C’est en quelque sorte une réplique que Roger Milla fait, par rapport à la demande des Lions indomptables champions des Jeux Olympiques de Sydney 2000 qui réclament eux aussi, une récompense au Chef de l’Etat. On sait depuis deux ou trois jours, que le Président de la République a décidé de l’octroi de maisons aux 22 Lions indomptables de l’épopée de 90. Une génération de Lions à laquelle appartient l’Ambassadeur itinérant. La révélation de cette information a suscité d’autre demande, notamment celle des champions de Sydney de 2000. Pour Roger Milla, il revient à chaque génération de Lions de faire sa demande. La sienne a réclamé une maison. Que celle de Sydney 2000 fasse aussi la leur.
Aussi, pour Roger Milla, s’il faut regarder de plus près les prouesses des Lions indomptables, il devrait donc avoir un minimum de 3 maisons. «Tous les anciens Lions Indomptables n’ont pas réalisé le même exploit. S’il fallait seulement parler de ceux qui ont gagné les Coupes d’Afrique, ça veut dire que j’aurais trois maisons. Ceux des Jeux Olympiques ont eu ce que l’Etat leur a donné. Ils n’avaient qu’à demander des maisons. C’est chaque génération qui fait sa demande. Nous, on a fait la nôtre depuis 30 ans. Ils peuvent faire la leur maintenant. Mais ils ne doivent pas profiter de l’aboutissement de notre demande pour poser leurs revendications. En plus, je ne suis pas leur porte-voix. Ils doivent d’abord arrêter de m’insulter. Et il faut savoir que c’est le CALIF (Collectif des Anciens Lions Indomptables, NDLR) qui a écrit au Chef de l’Etat et non Roger Milla», a déclaré l’Ambassadeur itinérant, au micro du journaliste Boney Philippe ce 7 août 2020.
Liliane N.
Ces Lions indomptables champions olympiques 2000 estiment avoir connu le plus grand succès de l’histoire du football camerounais sur le plan mondial.
Si on s’en tient aux déclarations de certains Lions indomptables champions olympiques 2000, il n’y a pas que la génération 90, qui mérite d’être récompensée. Leurs prouesses démontrées lors des Jeux olympiques de l’an 2000 méritent aussi d’être récompensées. Ces anciens Lions indomptables se sont réunis le 6 août 2020, pour mieux peaufiner leur revendication. Ils ont mandaté Gérémi Sorele Njitap pour porter haut leur demande auprès de Paul Biya le Président de la République.
«Nous, les champions olympiques, après discussions entre nous, voudrons que notre capitaine ( Geremi Sorele Njitap) écrive au Chef de l’Etat, son excellence Paul BIYA, pour une récompense à la hauteur de notre performance il y’a 20 ans car nous estimons avoir remporté le plus grand succès de l’histoire du football camerounais sur le plan mondial » explique Serge Branco Namekong l’un des médaillés d’or des Jeux olympiques de Sydney 2000, dans une correspondance adressée aux confrères de Cameroon-Info.net.
Cette demande des Lions indomptables champions olympiques 2000 peut trouver un écho favorable auprès du Chef de l’Etat. Etant donné que Françoise Mbango qui était aussi médaillée d’or en athlétisme lors des Jeux olympiques de Sydney, avait été récompensée par le Président de la République. Elle avait reçu une importante somme d’argent et une maison. Aussi, tout récemment le journaliste sportif Boney Philippe a rendu public l’information selon laquelle, le Président de la République a décidé de l’octroi des maisons aux 22 joueurs de l’épopée de 90.
Découvrez ci-dessous les noms des Lions champions 2000
1.Daniel N’Dene Bekono
2.Albert Meyong Zé
3.Pierre Nlend Womé
4.Serge Mimpo-Tsintsémé
5.Patrice Abanda Etong
6.Clement Beaud
7.Alnoudji Nicolas
8.Geremi Sorel Fotso Njitap
9.Samuel Eto’o Fils
10.Patrick Henri Mboma Dem
11.Daniel Ngom Kome
12.Laureano Bisan Etame Mayer
13.Aaron Nguimbat
14.Patrick Suffo Kegne
15.Newaka joel Epalle Dieudonne
16.Mbami Modeste
17.Namekong Serge Branco
18.Carlos Idriss kameni.
Liliane N.
C’est à la faveur de la deuxième édition de la Semaine de l’Innovation numérique (SIN) qui aura lieu à Yaoundé, siège des institutions camerounaises. Organisée par le Ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) sous le parrainage du Président Paul Biya, l’évènement a pour ambition d’encourager les porteurs de projets pour un programme numérique émergent.
Cette deuxième édition de la Semaine de l’Innovation numérique est placée sous le thème : « Jeunesse camerounaise face au défi de l’innovation numérique, en contexte de crise sanitaire ». Dans le cadre des activités liées à cet évènement, un concours d’appel à projets innovants dénommé « concours national du meilleur projet TIC », est organisé du 28 juillet au 28 août 2020. Il est question de détecter, primer et accompagner les meilleures innovations numériques de l’année en cours au Cameroun.
L’on apprend que dans le sillage de ce concours, près de 272 jeunes camerounais porteurs de projets ont postulé au départ et seuls 15 projets ont été présélectionnés, pour 03 places au final. L’initiative portée par le Président de la République, Paul Biya à travers le Minpostel le 28 août 2019, permettra donc de dévoiler cette dernière brochette de startuppeurs.
Plusieurs critères sont mis en exergue dans la sélection des meilleurs projets et les candidats devront s’inscrire dans l’une des 07 thématiques applicatives du concours à savoir : l’e-Santé, l’e-éducation, l’e-Fin Tech, la robotique, la cyber-sécurité, l’e-services et bien d’autres.
Pour encourager la créativité camerounaise et locale, il sera question de cumuler la nationalité camerounaise à la domiciliation permanente du projet sur le sol camerounais. Pour cette compétition, le jury est constitué de de neuf experts. Elle ambitionne de détecter, primer et accompagner les meilleures innovations numériques de l’année au Cameroun présentés par les jeunes afin de stimuler la créativité et la saine émulation dans le domaine du numérique.
En rappel, lors de la dernière édition tous les 11 autres présélectionnés du concours ont été récompensés. Ils ont reçu au moins un chèque de 300 000 FCFA, un ordinateur portable plus un modem et une formation accélérée soit à l’IUT de Genève en Suisse, soit un stage à Orange Cameroun et une incubation à la Sup’PTIC Business Académy.
Innocent D H
Maurice Kamto affirme qu’il est urgent de renforcer la sécurité des personnes et des biens dans les zones en crise. Le Pr Jacques Fame Ndongo lui fait savoir que le régime légitime de Paul Biya en modernisant les paradigmes entre autres diplomatiques, sociaux et culturels a toujours gardé la détermination de préserver l’unité du Cameroun, la sécurité des personnes et des biens.
La guéguerre épistolaire observée depuis un temps entre Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) et le Pr Jacques Fame Ndongo le Ministre d’Etat, Ministre de l’enseignement supérieur (Minesup) se poursuit. Le leader du Mrc farouche opposant au régime en place, a fait une publication en rapport avec l’attaque de Boko Haram à Ngwetchewe, localité de la région de l’Extrême-Nord. En condamnant cette attaque de la secte terroriste qui a coûté la vie à 19 personnes parmi lesquelles 2 kamikazes, l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 a noté que le Cameroun se meurt du fait de l’incompétence du régime en place.
«Le peuple Camerounais assiste, impuissant, à la mise à mal de la paix et de la sûreté sous le régime illégitime et incompétent en place. Nous lui disons qu’il est possible de restaurer la paix et la stabilité dont notre pays pouvait s’enorgueillir naguère. L'avènement de l’Etat de droit et d’une gouvernance dévouée à la protection et à l'épanouissement de tous les citoyens Camerounais sans discrimination aucune nous y mèneront. Restons confiants, mais toujours alertés !», a écrit Maurice Kamto sur sa page Facebook, qui suggère au régime Biya, de procéder urgemment au renforcement de la sécurité des personnes et des biens dans les zones exposées.
Réaction du Pr Jacques Fame Ndongo
Cette autre publication de Maurice Kamto n’est pas passée inaperçue aux yeux du Ministre d’Etat, Minesup. Il a noté quatre contradictions dans la déclaration du leader du Mrc. L’une de ces quatre contradictions est que Maurice Kamto «transgresse le principe aristotélicien du tiers-exclu (A ne peut pas être égal à non A). Un régime légal et légitime ne peut pas être illégitime» : le Chef de l’Etat a été élu puis réélu dans la transparence, au suffrage universel direct par le peuple camerounais, maître de son destin».
Découvrez ci-dessous la réplique du Pr Fame Ndongo
Liliane N.
Le Conseil supérieur de la magistrature se réunira plutôt le 10 août prochain.
Le communiqué signé par Ferdinand Ngoh Ngoh le Ministre d’Etat, Secrétaire général à la Présidence de la République ne donne pas les raisons du report de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature, prévue initialement pour le 6 août 2020. Le document informe juste que ladite réunion aura plutôt lieu le 10 août prochain.
Il convient de noter que cette réunion du Conseil supérieur de la magistrature reste très attendue. Elle est importante dans ce sens qu’elle devrait permettre un nouveau déploiement au sein de la magistrature avec des magistrats sanctionnés et d'autres promus. En parlant des magistrats sanctionnés par exemple, on se rappelle que le 27 juillet 2020, Paul Biya le Président de la République a décidé de révoquer le dénommé Chi Valentine Bumah du corps de la magistrature au motif, d’abandon de poste. Le Conseil supérieur de la magistrature aura donc à actualiser certainement ses données.
Ce sera aussi sans nul doute l’occasion pour les nouveaux promus de se familiariser avec l’institution. A titre de rappel, le 15 juin dernier, Paul Biya a nommé comme membre de ce Conseil, l’Honorable Ngo Issi Rolande Adèle Député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale. Le magistrat Abel Minko Minko a été porté par le Chef de l’Etat à occuper le poste de Secrétaire permanent, en remplacement de Foumane Akame décédé en janvier 2019.
Liliane N.
La semaine dernière, des officiels camerounais ont fait l’annonce à des investisseurs internationaux. La nouvelle monnaie serait liée à l’euro sur la base d’une parité fixe, mais les Français ne figureraient plus dans les instances sous-régionales de gestion de la monnaie comme c’est le cas dans la zone de l’Uemoa.
Selon l’annonce des officiels camerounais aux investisseurs internationaux, « la Cemac et la France ont conclu un accord pour passer du franc CFA à l’éco ». A la différence de l’Uemoa, le rapatriement des réserves hors du compte des opérations du trésor public français ne serait pas acté. Ainsi, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ne sera plus tenue d’effectuer cette consolidation des réserves d’échanges.
A en croire une source ayant requis l’anonymat, « à nos demandes de précisions, les autorités camerounaises ont nuancé leurs propos en déclarant que c’était une option, et que pour le moment, c’est le statu quo qui prévalait en matière de la coopération monétaire ». Des sources proches de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) indiquaient à juste titre que le dossier confié à la Banque centrale de la Cemac sous la supervision de l’Union monétaire d’Afrique centrale (Umac) en novembre 2019, serait déjà bouclé et n’attend plus que l’annonce du président en exercice de la Cemac, le Président Paul Biya du Cameroun.
Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac lors d’une visite effectuée en début février 2020 au Président gabonais Ali Bongo à Libreville confirmait déjà l’existence des tractations effectives autour du franc CFA dans la sous-région : « nos amis de l’Uemoa ont pris la décision de créer l’éco. Mais naturellement l’éco fait écho en Afrique centrale. Nous sommes en train de négocier (…). Donc ce dossier est en cours ».
Prudence
Les leaders de la Cemac restent prudents quant à l’annonce du plan de réforme de la coopération monétaire au grand public. Une prudence qui trouverait son fondement dans le fait que le processus dans la zone de l’Uemoa connait des difficultés car tiraillé entre plusieurs intérêts. L’on note d’abord, la pression des opinions publiques africaines pour que soit arrêtée cette coopération monétaire, comprise comme une « servitude monétaire ». Il y a ensuite, la volonté affichée de la France de Garder l’initiative sur la question monétaire dans ses ex-colonies d’Afrique subsaharienne, raison pour laquelle le processus prend à son niveau la forme d’un passage en force.
Enfin, l’on note que le Nigéria en tant que puissance pétrolière et économique d’Afrique à travers son Président, Muhammadu Buhari ne souhaiterait pas voir le processus de la création de l’éco comme monnaie commune de la Cedeao envahie par des parties prenantes étrangères.
Innocent D H
L’ancien Secrétaire Général à la présidence de la République et élite du grand Nord, du fond de sa cellule a décidé d’accorder son pardon à tous ceux qui lui ont causé du tort. Dont le Chef de l’Etat qui a décidé de son incarcération à la prison du SED.
Incarcéré dans les geôles du SED depuis le 16 avril 2012, celui que tout le monde considérait comme le faiseur de rois au sein de l’administration camerounaise a été abattu en plein vol par son « créateur ». Une privation de liberté qu’il a considérée en 2017 (à la faveur d’une sortie épistolaire) comme « le prix fort » de son conseil donné à son patron de ne pas se représenter à la tête de l’Etat. Alors que le Cameroun est comme dans un virage irréversible de transition politique déjà amorcé, MARAFA HAMIDOU YAYA brandit le drapeau blanc et décide d’accorder son pardon.
Dans un courrier rendu public ce jour, rédigé depuis sa cellule au SED le Haut Commis de l’Etat fait savoir « Aujourd'hui, de ma cellule, je vous demande pardon pour les torts que j'aurais pu involontairement vous causer, et je donne mon pardon pour les torts qui m'ont été causés. » Impossible de dire a priori s’il s’agit d’une simple formule de piété à la faveur de cette célébration de la fête de l’Aïd, ou alors d’une déclaration sincère. Auquel cas, on pourrait raisonnablement intégré tous ceux qui à un moment ou à in autre lui ont causé du tort. Dont le Chef de l’Etat Paul BIYA.
Toutefois, il faut rappeler que le contexte de cette lettre, c’est également le sentiment généralisé de haine tribale qui fait de plus en plus son nid au cœur de la société camerounaise. Et dans ce sens, MARAFA HAMIDOU YAYA précise « notre pays est divisé, c'est peu de le dire. Mais la réconciliation est possible. L'avènement d'une société fondée sur la confiance et la justice est possible. Il est possible si chacun, à sa mesure, choisit dès aujourd'hui de passer outre les différences pour traiter ses prochains en frère et en sœur. De ne pas voir dans les différences de tout ordre -linguistique, tribal, politique- une raison d'attenter à la dignité et à l'égalité de tous. » Là-dessus, on peut se rendre compte que des camerounais gravissent chaque jour l’échelle de la haine pour aller jusqu’à souhaiter l’assassinat d’autres camerounais en raison de leur appartenance tribale. Et de ce côté aussi, MARAFA invite au pardon « Le pardon qu'on demande, le pardon qu'on accorde. Le pardon qui pacifie la discorde au sein des familles, entre les amis, entre les enfants d'une même nation. » Vivement que ce discours touche également le Chef de l’Etat pour qu’il pose des actes forts de pardon, pour la réconciliation nationale.
Stéphane NZESSEU
Si l’on s’en tient à une courte vidéo qui tourne en boucle sur les réseaux sociaux, publiée le 26 juillet dernier, la fille du Président de la République du Cameroun annonce son entrée dans le monde musical du rap. Dans la vidéo qui dure 15 secondes, Brenda Biya chante en l’une des langues officielles du Cameroun, principalement l’anglais.
Sur un beat du Hip-hop, la fille du Président accompagne sa vidéo d’un message sur Facebook : « quand je rappe, vous êtes prêts partageons. EP Track 1 EP est un format musical plus long que le single et comporte généralement 4 titres ». Des signes qui ne trompent pas, Brenda Biya produirait dans un futur proche un album de quatre titres. Il s’agit bien évidemment du Hip-hop, un genre musical propre à la jeunesse urbaine, principalement les groupes les plus défavorisés.
A en croire de nombreux observateurs, l’entrée de la fille de Paul et Chantal Biya dans le paysage de la chanson intervient après l’ouverture de son magasin de vente des perruques à Los Angeles, un quartier chic et de renom des Etats-Unis.
Sous un autre angle, certaines sources voient dans la sortie probable de cette chanson, un pied de nez aux détracteurs de Paul Biya qui ont par le passé pris le plaisir sur de nombreuses vidéos de Brenda qui laissaient croire que celle-ci souffre dans sa chair. Pour d’autres, il s’agit simplement des mises en scène savamment orchestrées pour distraire un peuple adepte de petite frasque en provenance d’Etoudi, le Palais du peuple camerounais.
En juin dernier, la fille du couple présidentiel était au centre des débats sur les réseaux sociaux. Certaines vidéos qui circulaient sur la toile la faisait découvrir dans postures inhabituelles accompagnées des discours curieux et parfois des scènes agitées. Un comportement nouveau à la suite d’une interdiction de sortir ou de se déplacer hors du Palais de l’Unité imposée à Brenda par sa maman. Une situation que la fille du Président n’arrivait plus à supporter, d’où son désir d’aller se faire soigner en Europe. Quelques semaines avant, la jeune demoiselle informait déjà ses followers via Instagram, qu’elle est atteinte de Basedow. Une maladie de thyroïde qui expose le patient à des dépressions plus ou moins longues, à la nervosité, à une fragilité cardio-vasculaires, et à une forte pression oculaire qui provoque un grossissement des yeux, a-t-on appris.
Innocent D H
Les médecins fonctionnaires du Cameroun viennent de saisir le Chef de l’Etat, Paul Biya à travers une correspondance. Dans leur note épistolaire publiée ce mardi, 28 juillet par nos confrères du journal Le Jour, ils dénoncent l’amputation de la prime de 2 400 FCFA dont ils jouissaient et réclament dans la foulée, la revalorisation des salaires.
Voilà une pilule qui semble très amère et difficile à avaler par les médecins fonctionnaires camerounais. Dans leurs bulletins de solde, ils disent être surpris de constater sans information préalable, l’amputation de 2 400 FCFA, une prime dont ils bénéficiaient par le passé. Un fait qu’il dénoncent tout en attirant l’attention de la plus haute autorité de la République, d’où la lettre adressée au Président Paul Biya. « Alors que nous sommes encore plongés dans la bataille contre la Covid-19 dans laquelle plusieurs de nos confrères ont perdu la vie, nous sommes stupéfaits par le moment choisi pour nous ponctionner notre salaire qui est l’un des plus faibles comparé aux autres pays africains de même niveau économique ». En clair, les médecins fonctionnaires revendiquent la restitution du montant emputé.
L’occasion faisant le laron, ces praticiens de la médecine moderne réclament aussi une revalorisation salariale. Revalorisation qui devrait être selon eux, « à la hauteur de nos longues années d’étude, de la complexité de notre mission et des efforts parfois surhumains que nous réalisons pour tenir bon face à cette crise sanitaire sans précédent ».
Les professionnels de la santé attirent l’attention du Président sur le fait que leur traitement est l’un des plus faibles par rapport à ceux des pays au niveau de développement comparable. Ils indiquent par ailleurs que depuis le déclenchement de la pandémie de Covid-19, plusieurs pays du monde ont procédé à une revalorisation salariale pour encourager les professionnels de santé.
Les médecins fonctionnaires se demandent « pourquoi le Cameroun s’illustre plutôt par la persécution et la faible considération des soldats de la Santé ? ». De sources officielles, un médecin généraliste en début de carrière est classé en catégorie A2 indice 650 gagne 247 704 FCFA. Les médecins spécialistes quant à eux en fin de carrière perçoivent 250 000 FCFA de salaire.
Innocent D H
La thèse en question porte sur «la présentation des vœux au Chef de l'État du Cameroun, 1982-2018 ».
Selon le planning de l’Université de Douala, c’est le mercredi 29 juillet 2020 que l‘étudiant Nlep Biyiha Paul Eric va soutenir sur une thèse intitulée «la présentation des vœux au Chef de l'État du Cameroun, 1982-2018». L’intitulé de ce travail de recherche qui sera soumis à appréciation demain dans la salle des actes du Rectorat de l’Université suscite la polémique sur la toile.
Paul Mahel l’ancien Directeur de campagne d’Akere Muna s’étonne du choix porté sur ce thème pour un travail devant aboutir à l’obtention d’un Doctorat. «Hier c'étaient les silences présidentiels. Aujourd'hui c'est la présentation des vœux. Demain sans doute on aura le défilé du 20 mai et la réception au palais. À cette allure nous allons tous avoir le Doctorat ici au pays », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Sa publication ayant attiré l’attention de certains internautes. S’il y en a qui ne trouvent pas de problème sur le choix de ce thème, il y en a aussi qui partagent la position de l’ancien journaliste de la chaîne Vox africa. «Il y'a eu le doctorat sur les silences du président. Il y'aura un doctorat sur la présentation des voeux de et à Paul Biya ! Owéée! Tout va bien!», a écrit sur son compte Twitter, la journaliste Annie Payep.
La pertinence du sujet
Toutefois, d’autres internautes pensent que le sujet pourrait bien être pertinent tout dépend de la démarche adoptée par le candidat chercheur. «Ce n'est pas le titre qui valide où invalide une thèse, c'est la démarche scientifique qui y est utilisée. Donc sans en connaître le contenu, difficile de critiquer», affirme Paul Guerin Nguimouth Fils. «Je ne vois pas où est le problème. La présentation des vœux au chef de l'État peut bien faire l'objet d'étude scientifique. Il faut vraiment qu'on édifie la communauté scientifique sur cette pratique qu'elle plaise à certains ou pas. Le problème qui pourrait se poser sur son auteur se situerait sur sa partialité ou son impartialité ou sa neutralité afin d'édifier le public sur tous les contours de ce sujet», déclare l’internaute Nicos Nicos.
Rappel
Il faut rappeler que ce n’est pas la première fois où une thèse de soutenance de Doctorat porte sur le Président de la République. Avant Nlep Biyiha Paul Eric, il y a eu le journaliste en service à la Crtv François Marc Modzom qui a soutenu en 2015 sur «les silences présidentiels. Analyse des dispositifs et du traitement médiatique de la communication politique de Paul Biya, Président de la République du Cameroun ». On se rappelle que le journaliste s’en était sorti avec la mention Très honorable.
Liliane N.