Selon Jules Doret Ndongo, les titres d’exploitation forestière et les parcs de rupture validés au titre de l’exercice 2021 devant expirer le 31 décembre seront prorogés du 1er janvier au 28 février 2022. La mesure exceptionnelle du Ministre des Forêts et de la Faune (Minfof) se justifie par les perturbations qu’ont connues les forestières du fait de la pandémie de Covid-19, et de la prolongation des intempéries, apprend-on.
Le document rendu public par le Ministre Jules Doret Ndongo le 8 décembre 2021, précise à l’intention des opérateurs économiques de la filière bois, que cette prorogation se fera uniquement sur leur demande dans l’optique, « d’assurer un meilleur encadrement des activités forestières pendant la période de transition 2021 à 2022 ».
Par ailleurs, le membre du Gouvernement indique que, pour bénéficier de cette dérogation, il faut au préalable produire les justificatifs du retour des souches de tous les documents sécurisés retirés au cours de l’exercice 2021. Est par ailleurs recommandé aux bénéficiaires, une attestation de non redevance valide et/ou les justificatifs de paiement des taxes d’abattage dans le cas spécifique des forêts communales et communautaires notamment.
Innocent D H
C’est le retrait du précieux document qui a longtemps mobilisé l’attention des uns et autres, mais très peu de personnes ont pensé à ce que vivent au quotidien, ceux qui sont détenteurs des récépissés et souhaitent proroger la date
Lever dès l’aurore
Parce qu’il faut absolument prendre un ticket, car c’est ce dernier qui constitue la première assurance qu’on sera servi. Selon les témoignages recueillis dans quelques commissariats de la ville de Yaoundé, c’est à cet exercice que sont désormais astreints les usagers qui sont en quête d’une carte nationale d’identité :
« Vous savez, nous ne suivons que les consignes qui viennent de la hiérarchie. Ceux qui veulent qu’on prolonge la date sur les récépissés doivent arriver très tôt. D’aucuns sont là dès 4 heures du matin, parce qu’ils veulent se rassurer d’être parmi les premiers qu’on va servir. Le matériel mis à disposition pour la prorogation des dates est limité alors, il faut se rassurer d’être là à temps… ».
Certains font plusieurs tours avant de trouver satisfaction
Léonie Samnick – Usager : « J’ai dû marcher pendant pratiquement trois semaines et c’est finalement ce matin que l’on a prolongé, une fois de plus la date. Je réside dans un quartier dans lequel règne l’insécurité et, je vous le dis, la femme que je suis ne pouvait pas s’hasarder à mettre le nez dehors.
Je suis venue ici le Lundi, Mercredi et Vendredi mais, parfois j’arrivais vers 7h30 – 8h et chaque fois, je trouvais que ceux qui m’ont précédés ont pris les numéros, j’étais dont obligée de rentrer.
Profitant de la présence de mon frère, je l’ai supplié pour qu’il vienne m’accompagner et, ce matin, nous sommes arrivés vers 5h30. Ils ont ajouté six mois pour une carte qui a été établie en Août 2020 ».
Au-delà de l’insécurité que craignent quelques personnes, il faut ajouter que tous ceux qui pensent effectuer un voyage doivent revoir leur programme. S’il arrive brusquement, dans le cadre d’un travail à effectuer, il faut préconiser d’autres solutions ou alors ajourner, malgré les conséquences qui en découlent.
C’est quasiment le même calvaire que vivent ceux qui, pour une raison ou une autre, ont perdu le récépissé de leur carte nationale d’identité ou l’ont détérioré.
Lorsqu’ils sont fatigués de se faire établir les déclarations de perte qui leur prennent aussi beaucoup d’argent, ils doivent recommencer le même processus, priant Dieu qu’un jour, ils aient la chance de trouver eux aussi leur nom inscrit dans le babillard, signe qu’ils sont finalement parvenus au bout de leur chemin de croix.
Nicole Ricci Minyem
Dans un communiqué officiel, le ministre camerounais des Finances (Minfi), annonce la prorogation des délais de paiement des soldes des impôts pour le compte de l’année budgétaire 2020.
Dans le communiqué, le Ministre Louis Paul Motaze précise que cette prorogation vise à « accompagner les contribuables dans le contexte de crise sanitaire persistante (Covid-19, Ndlr) et de dématérialisation des procédures fiscales ». Ainsi, au lieu du 15 mars 2021, les contribuables relevant de la division des grandes entreprises de la direction générale des impôts ont désormais jusqu’au 31 mars 2021, pour solder leur ardoise auprès du fisc, en ce qui concerne l’exercice 2020.
Pour ce qui est des contribuables relevant des centres des impôts des moyennes entreprises, la date limite retenue est le 15 avril 2021 au lieu du 15 mars de l’année en cours, soit une prorogation d’un mois.
A l’analyse, les plus grands bénéficiaires de cette mesure gouvernementale sont les contribuables des centres divisionnaires des impôts. Ceux-ci constituent dans le même temps, le plus gros contingent des contribuables au Cameroun. Ils bénéficient d’une prorogation d’un mois et demi et ont désormais jusqu’au 30 avril 2021 pour solder les impôts de l’année 2020 au lieu de ce 15 mars 2020 initialement prévu.
De manière globale, cette mesure de prorogation décidée par le Minfi, devrait permettre entre autres, de réduire la pression autour des opérateurs économiques. Ces derniers qui, après les dégâts de l’année 2020, redoutent encore les ravages que pourrait causer sur le tissu économique du pays, la deuxième vague du coronavirus qui reste d’actualité.
Innocent D H