A l’occasion de la plénière de clôture de la session parlementaire de Juin 2019, Marcel Niat Njifenji a prononcé un discours de circonstance. Il est revenu sur les manifestations de la Brigade anti-sadinards (Bas) devant l’Hôtel Intercontinental de Genève en Suisse. « A ces agissements récurrents, le Sénat qui représente toute la nation, exprime par ma voix son indignation et dénonce fermement ces comportements inadmissibles, qui parce qu’ils ternissent l’image de notre pays, méritent l’opprobre de tous, sans considération de tribu, de religion ou de chapelle politique », a-t-il déclaré.
Tout en invitant tous les compatriotes à barrer la voie au vent antipatriotique, Marcel Niat Njifenji a demandé aux partis politiques qui le font déjà, de cesser d’apporter leur soutien aux membres de la brigade anti-sadinards. « Je rappelle à ces esprits égarés et manipulés que dans toute société civilisée, quelles que soient les convictions politiques, le respect des institutions et de ceux qui les représentent est une marque de civilité. Je demande aux acteurs politiques et sociaux qui les soutiennent, de cesser de le faire car, ils (membres de la Bas, Ndlr) encourent des foudres des forces du maintien de l’ordre et la rigueur de la loi. Nous ne cèderons pas à ceux-là qui, sans aucune légitimité prétendent agir au nom du peuple camerounais, alors qu’ils étaient leurs sentiments antipatriotiques et portent préjudice à l’image de (notre) pays », a déclaré le président du Sénat.
Marcel Niat Njifenji pense qu’en plus de ce qu’il a précédemment dit, le moment est mal choisi pour des agissements comme ceux de la Bas. Il indique que ce moment est important pour le Cameroun car, il s’est lancé sur la voie des Grandes opportunités. Pour lui, tout doit être fait pour préserver la stabilité du pays. Il faut au lieu de la violence, promouvoir le dialogue, la tolérance et la paix.
Liliane N.
Le projet de loi n° 127/PJL/SEN/2L portant création, organisation et fonctionnement de la Commission des droits de l'homme du Cameroun (CDHC) a été adopté le 05 juillet 2019 par le Sénat lors d'une séance plénière présidée par le Président de la Chambre, Marcel Niat Njifenji, en présence du ministre délégué auprès de la présidence de la République chargé des relations avec le Parlement, Bolvine Wakata. Le projet de loi adopté stipule que la Commission est une institution indépendante de consultation, de suivi, d'évaluation, de dialogue, de conciliation et de délibération pour la promotion et la protection des droits de l'homme dans le pays.
Si l'on en croit les explications données par le ministre délégué auprès du ministère de la Justice, Jean de Dieu Momo, qui a défendu le projet de loi devant le Comité des lois constitutionnelles avant son adoption en plénière, le projet de loi donne à la Commission la responsabilité de promouvoir la prévention de la torture en tous lieux de détention.
Des notes explicatives sur le projet de loi indiquent que la Commission, qui est une réforme de l'actuelle Commission nationale des droits de l'homme et des libertés (Cndhl), a notamment pour mission de sensibiliser le public à diverses questions relatives aux droits de l'homme, y compris les questions de genre et les droits des groupes vulnérables, de promouvoir l'amélioration du cadre juridique et institutionnel de la promotion des droits de l'homme et de faire connaître les instruments juridiques en la matière.
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En ce qui concerne la protection des droits de l'homme, la Commission contribue au renforcement de l'État de droit et à la lutte contre l'impunité dans le domaine des droits de l'homme en traitant les pétitions et les dénonciations de violations présumées des droits de l'homme, en suivant la situation des droits de l'homme et en fournissant à la population et aux autorités des conseils et des avis en la matière.
En ce qui concerne la prévention de la torture dans les lieux de détention, la Commission, conformément au projet de loi, effectue des visites régulières dans tous les lieux de détention tout en entamant un dialogue avec les autorités chargées de l'administration et de la gestion du lieu de détention ou toute autre autorité.
Otric N.
La chambre haute du parlement a adopté à l’unanimité lors de la séance plénière du 27 juin 2019, trois textes soumis à l’attention des sénateurs. Cette séance, faut-il le préciser était présidée par Marcel Niat Njifenji, le président de cette chambre. Les textes adoptés sont d’abord celui portant ratification de l'ordonnance N°2019/001 du 29 mai 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi de finances du Cameroun pour l'exercice 2019. Il y a ensuite celui autorisant le Président de la République à ratifier l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), signé à Kigali au Rwanda le 21 mars 2018. Enfin il y a le texte qui autorise le Chef de l’Etat à ratifier l'amendement au protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone, adopté à Kigali le 16 octobre 2016.
Il convient de souligner que des trois textes suscités, le premier qui a été soumis à l'approbation des sénateurs était celui lié à la ratification de l'amendement au protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone. C’est Hélé Pierre le Ministre de l'Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, qui l’a défendu. Après le rapport de la Commission des Affaires étrangères, les sénateurs ont interpellé le membre du gouvernement sur les véritables changements qu'apporte cette loi. Le Ministre Hélé Pierre a expliqué que cet outil juridique permettra « d’éliminer un produit qu'on appelle l'hydrofluorocarbure (HFC) ».
Un produit, qui a un potentiel global de 14800 fois plus puissant que le CO2. Ainsi, en l'éliminant, on rend un grand service à la lutte contre le changement climatique qui est dû à la conservation des gaz à effet de serre.
Pour ce qui est du texte relatif à la création de la Zone de libre-échange continentale africaine, c’est Paul Tasong le Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, chargé de la Planification, qui l’a défendu. Parlant de l’intérêt dudit texte, il a déclaré « il est dans l'intérêt du Cameroun de procéder à la ratification de cet Accord pour prétendre jouir des avantages qui en découlent et de pouvoir profiter du marché continental entier dont cet Accord jette les premières pierres pour la construction ».
En ce qui concerne le projet de loi relatif à la ratification de l'ordonnance N° 2019/001 du 29 mai 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la de finances du Cameroun pour l'exercice 2019, c’est Yaouba Abdoulaye le Ministre délégué auprès du Ministre des Finances qui l’a défendu devant les sénateurs.
Liliane N.
Le discours de Marcel Niat Njifenji le président de la chambre haute du Parlement a porté essentiellement sur un message: l’unité et l’image du Cameroun d’abord. En s’adressant aux Sénateurs et aux membres du gouvernement qui ont assisté à la rentrée de cette chambre hier 10 juin 2019, Niat Njifenji a vivement dénoncé les appels à la division, à la haine et au repli identitaire. Il a également dénoncé les actes de violence devenus récurrents dans les deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. « Le Président de la République et le gouvernement travaillent inlassablement pour le retour à la paix et à la sécurité dans toutes les régions et particulièrement, dans celles où elles sont menacées », a-t-il déclaré.
En parlant toujours des mesures prises par le Chef de l’Etat et le gouvernement pour résoudre la crise dans les régions anglophones, le président du Sénat a cité la récente descente de travail de Joseph Dion Ngute le Premier Ministre au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Pour lui, ladite descente traduit la volonté de dialogue des autorités dirigeantes. Le dialogue dont le souhait du Sénat est qu’il « conduise rapidement vers un retour au calme total et à la sérénité ». Aussi comme on pouvait s’y attendre, Niat Njifenji a invité les Sénateurs à apporter leur appui à toute initiative visant la cohésion et l’unité nationales. Il a indiqué qu’il revient à ces derniers de porter la responsabilité et le devoir de réconcilier et de rassembler l’ensemble des camerounais.
Le président du Sénat dans son discours d’ouverture a également évoqué le rôle de relance sociale des médias. « Ils doivent prendre leurs responsabilités en se détournant de leur addiction à relayer des fausses nouvelles », a déclaré Niat Njifenji pour qui cette façon de faire est favorable aux projets et aux programmes politiques des personnes qui ne cherchent qu’à déstabiliser le Cameroun. C’est donc un discours qui a été au gout de certains Sénateurs qui n’ont pas manqué de l’indiquer au terme de cette cérémonie de rentrée parlementaire.
« C’était un discours intense. Ce que j’en retiens, c’est que le président du Sénat a fustigé le tribalisme, le retour sur les considérations primaires. Il a dit que nous avons une nation à bâtir, la nation camerounaise. Ce message est très important en cette période. Il a demandé à la presse de ne pas être des relais naïfs de certaines personnes qui veulent déstabiliser le pays », a déclaré Samuel Obam Assam, Sénateur du Rassemblement démocratique du peuple camerounais.
Liliane N.
Comme cela est prévu par les textes de la République, Marcel Niat Njifenji le président de la chambre haute camerounaise a convoqué les sénateurs à la session ordinaire de juin 2019. Les sénateurs sont donc attendus le lundi 10 juin 2019 à 16 heures. Son homologue de la chambre basse a également fait pareil. Cavaye Yéguié Djibril le président de l’Assemblée nationale a lui aussi convoqué les députés. Ils sont attendus le lundi 10 juin 2019 mais à 11 heures de cette journée.
D’aucuns attendent de voir si au cours de cette session parlementaire, les sénateurs et les députés vont parler de la crise qui sévit dans les régions anglophones. Il convient de rappeler qu’après la session ordinaire de mars, de nombreux élus de la nation de l’opposition avaient indiqué leur déception venant du fait que des sujets touchant les conditions de vie des camerounais n’ont pas été abordés.
« J’attendais à l’Union démocratique du Cameroun comme nous le demandons depuis, la révision de la Constitution, la révision du Code électoral pour des élections justes et transparentes, pour que nos institutions soient meilleures. Je pense que dans un pays, ce sont les lois fondamentales qui peuvent garantir l’épanouissement des citoyens, le respect des droits fondamentaux, des libertés fondamentales garanties par la déclaration universelle des droits de l’Homme. Malheureusement aucune de ces lois ne sera passée.
J’aurais bien voulu qu’il y ait l’adoption d’un code de la famille pour que les femmes de ce pays ne soient plus victimes de la discrimination. On aurait bien voulu qu’il y ait une loi pour la couverture santé universelle pour que nos compatriotes, nos enfants puissent mieux se soigner. Malheureusement on remarque qu’aucune des lois qui sont là pour apporter des solutions véritables aux Camerounais ne passent à l’Assemblée nationale », avait alors déclaré Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya, le Député de l’Union démocratique du Cameroun.
A titre de rappel, lors de la session de mars, huit lois ont été adoptées par le Parlement.
Liliane N.
Si de nombreux sujets de discussion étaient au menu de l’entretien accordé hier en fin de matinée par Marcel Niat Njifenji à l’ambassadeur de France au Cameroun, S.E. Gilles Thibault, une raison principale semblait justifier néanmoins la présence du diplomate français chez le président du Sénat : lui transmettre une invitation de son homologue français « je venais porter une invitation du président du Sénat français, M. Larcher (Gérard Larcher, Ndlr) au président du Sénat camerounais ».
Marcel Niat Njifenji est ainsi invité à se rendre à Paris en France en juin prochain dans le cadre d’une rencontre des présidents des Sénats d’Europe. « Le président du Sénat français a choisi d’associer des présidents d’autres Sénats, notamment ceux d’Afrique pour avoir une réflexion commune sur des sujets d’intérêt transversaux comme le développement, les problèmes d’immigration, les questions de développement durable », a précisé l’ambassadeur de France. S.E. Gilles Thibault s’est en outre félicité des échanges interparlementaires entre les deux pays, qui de son point de vue, sont continus, à l’instar des relations bilatérales anciennes.
Il a particulièrement souligné l’existence, au niveau de l’Assemblée nationale, d’un groupe d’amitié « très actif », mais aussi des échanges de visites entre les personnalités des différentes chambres des parlements des deux pays.
Marcel Niat Njifenji est le premier président du Sénat au Cameroun. Il est ingénieur et fut directeur de société publique, ministre, député, maire, agriculteur et promoteur de festival. Deuxième personnalité de la République, il dirigera le Cameroun en cas de vacance à la présidence, comme le prévoit la constitution.
Né le 26 octobre 1934 à Bangangté dans la région de l’Ouest, ses études supérieures en France sont sanctionnées par la Licence ès Sciences et le diplôme d’Ingénieur de l’École Supérieur d’ Électricité de Paris.
De retour au Cameroun, il est intégré dans la fonction publique le 31 décembre 1960, au grade d’ingénieur des ponts et chaussées et des services techniques de l’Etat. Détaché le 16 décembre 1962 à l’Enelcam en qualité d’ingénieur, il est nommé Chef du service d’études et travaux neufs à l’EDC, le 1er janvier 1965, puis Chef du Service d’études et programmation des équipements le 1er janvier 1970. Le 1er janvier 1973, il est promu Dg adjoint à l’EDC. Par la suite, il occupe le poste de DG de la Sonel. Puis après cinq années d’éclipse, il est rappelé à ce poste le 2 septembre 1989.
Le 7 septembre 1990, il fait son entrée dans le gouvernement en qualité de Ministre du Plan et de l’Aménagement du Territoire. Le 26 avril 1991, il quitte le gouvernement pour regagner la direction générale de la Sonel.ET entre le 9 avril 1992 et le 27 novembre 1992, il occupe le poste de Vice Premier Ministre chargé des Mines, de l’Eau et de l’Énergie, cumulativement avec ses fonctions de DG de la Sonel. Il quittera la direction générale de la Sonel en 2001, après la privatisation de cette société d’état. Ce membre du comité Central du Rdpc a été, par ailleurs, député du Rdpc dans le Ndé entre 1992et 1997.
Otric N.