En ouvrant la session parlementaire de Juin, le président du Sénat a pris le temps pour dénoncer les appels entre autres à la division, à la haine.
Le discours de Marcel Niat Njifenji le président de la chambre haute du Parlement a porté essentiellement sur un message: l’unité et l’image du Cameroun d’abord. En s’adressant aux Sénateurs et aux membres du gouvernement qui ont assisté à la rentrée de cette chambre hier 10 juin 2019, Niat Njifenji a vivement dénoncé les appels à la division, à la haine et au repli identitaire. Il a également dénoncé les actes de violence devenus récurrents dans les deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. « Le Président de la République et le gouvernement travaillent inlassablement pour le retour à la paix et à la sécurité dans toutes les régions et particulièrement, dans celles où elles sont menacées », a-t-il déclaré.
En parlant toujours des mesures prises par le Chef de l’Etat et le gouvernement pour résoudre la crise dans les régions anglophones, le président du Sénat a cité la récente descente de travail de Joseph Dion Ngute le Premier Ministre au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Pour lui, ladite descente traduit la volonté de dialogue des autorités dirigeantes. Le dialogue dont le souhait du Sénat est qu’il « conduise rapidement vers un retour au calme total et à la sérénité ». Aussi comme on pouvait s’y attendre, Niat Njifenji a invité les Sénateurs à apporter leur appui à toute initiative visant la cohésion et l’unité nationales. Il a indiqué qu’il revient à ces derniers de porter la responsabilité et le devoir de réconcilier et de rassembler l’ensemble des camerounais.
Le président du Sénat dans son discours d’ouverture a également évoqué le rôle de relance sociale des médias. « Ils doivent prendre leurs responsabilités en se détournant de leur addiction à relayer des fausses nouvelles », a déclaré Niat Njifenji pour qui cette façon de faire est favorable aux projets et aux programmes politiques des personnes qui ne cherchent qu’à déstabiliser le Cameroun. C’est donc un discours qui a été au gout de certains Sénateurs qui n’ont pas manqué de l’indiquer au terme de cette cérémonie de rentrée parlementaire.
« C’était un discours intense. Ce que j’en retiens, c’est que le président du Sénat a fustigé le tribalisme, le retour sur les considérations primaires. Il a dit que nous avons une nation à bâtir, la nation camerounaise. Ce message est très important en cette période. Il a demandé à la presse de ne pas être des relais naïfs de certaines personnes qui veulent déstabiliser le pays », a déclaré Samuel Obam Assam, Sénateur du Rassemblement démocratique du peuple camerounais.
Liliane N.