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Voici presque un an que le journaliste Paul CHOUTA est écroué à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé. Interpellé le 28 mai 2019, jusqu’à ce jour, le juge n’a pas encore tranché pour savoir si Paul CHOUTA est coupable ou innocent. Un an plus tard, sa culpabilité n’est pas encore établie pour un délit dont la peine maximale est de six (06) mois.

 

Ce lundi 27 avril 2020, l’affaire Paul CHOUTA a connu un nouveau rebondissement. En l’absence de l’accusé, le juge de la Cour d’Appel du Centre a rejeté l’appel interjeté par Me PONDI PONDI, l’avocat de Dame Ngo Hega Mispa. Il s’agit de la directrice de l’école « Paradis des anges », la promotrice de l’école primaire devant laquelle la scène présentée dans la vidéo est tournée.

Son dossier avait été joint à celui de Paul CHOUTA. Le juge a estimé que celle-ci n’avait pas d’intérêt au dossier. Rappelons que ce dossier a atterri dans les bureaux de la Cour d’Appel à l’insu de l’avocat de la partie défenderesse. Seulement, il faut dire qu’il s’agissait ici de questions de formes. Avec cette décision du juge d’Appel, l’affaire est renvoyée en instance. Ce qui permet qu’on puisse enfin, un an après son arrestation, ouvrir le dossier pour connaître l’affaire dans le fond. Jusqu’à la publication de cet article, la date de la prochaine audience n’est pas encore communiquée à l’accusé.

Une décision qui ne met pas l’accusé en sécurité quand on sait toutes les manœuvres mises en œuvre par la plaignante et son équipe qui ont eu pour conséquence de faire traîner en longueur le procès. En effet, au cours de cette première année de procédure, il est arrivé, et ce à plusieurs reprises, que la tenue du procès soit impossible du fait de l’absence de la plaignante ou de sa défense. Accusé pour diffamation, Paul CHOUTA encoure en principe six mois d’emprisonnement au maximum si l’on s’en tient à la législation camerounaise.

En effet le code pénal du Cameroun stipule à son article 305 : « Puni d'un emprisonnement de six jours à six mois et d'une amende de 5.000 à 2 millions de francs ou de l'une de ces deux peines seulement celui qui, par l'un des moyens prévus à l'article 152, porte atteinte à l'honneur ou à la considération d'une personne en lui imputant directement ou on des faits dont il ne peut rapporter la preuve. ». Cet article précise aussi que « (2) Ces peines s'appliquent également aux auteurs de diffamation commise par voie de presse écrite, de radio ou de télévision, sans préjudice du droit de réponse ou du devoir de rectification ».

Un an en prison sans être jugé. Un an en prison pour une infraction qui est sanctionnée par le code Pénal à pas plus de six (06) mois. Paul CHOUTA souffre des réalités de l’appareil judiciaire du Cameroun. Après plus de huit renvois pour indisponibilité de la partie plaignante, il reste à espérer que la prochaine audience sera favorable à Paul CHOUTA qui, même s’il était coupable, a déjà purgé la peine prévue pour cette infraction.

 

Stéphane NZESSEU

 

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L’ex commis de l’Etat, privé de liberté depuis un peu plus de sept ans laisse entendre, dans une lettre ouverte adressée au chef de l'Etat, que les décisions présidentielles prises le 15 Avril dernier, portant commutations et remises de peines à certains détenus dans le but de désengorger les prisons restent insuffisantes pour barrer la voie au Covid 19.

 

« Une stricte application du décret du 15 avril 2020 qui ne s’adresse qu’aux détenus définitivement condamnés exclut d’office 80% des détenus qui sont prévenus, appelants ou cassationnaires… La prison centrale de Kondengui compte près de 4000 détenus pour 1500 places environ ».

Ses propositions

Tout en remerciant le Chef de l’Etat pour les efforts déjà entrepris, celui qui a été surnommé « l’Homme en blanc » fait quelques suggestions : 

1) Procéder à la libération provisoire ou définitive de tous les détenus âgés d’au moins 60 ans.

2) Procéder à la libération provisoire ou définitive de tous les malades présentant des pathologies à risque et autres comorbidités : diabète, hypertension, immunodéficience, maladies respiratoires et cardiaques, obésité grave, femmes enceintes…

3) Procéder à la libération de tous les handicapés physiques et mentaux et de tous les mineurs tel que recommandé récemment par la section sociale du Barreau du Cameroun

4) Procéder à la libération de tous les délinquants condamnés à deux ans de prison maximum ou à qui il reste moins de deux ans à purger sous réserve des travaux d’intérêt communs tels que, l’assainissement des voiries, des lieux et édifices publics pendant la durée du confinement avec tous les équipements de protection individuelle adéquats (masques, gants, casques, combinaisons…)

5) Procéder à la libération définitive de tous les détenus ayant totalisé 10 ans de détention pour les crimes économiques et autres et 15 ans pour les crimes de sang.

6) Il va de soi que l’Etat à travers les commissariats de quartiers et le personnel pénitentiaire peut s’assurer de la surveillance judiciaire de tous ceux qui présentent des domiciles connus ou des garants et qui pourraient être mis en liberté provisoire si leur libération définitive n’est pas encore envisageable, compte tenu de leur dossier judiciaire.

L’Ingénieur Pétrochimiste et Docteur d'Etat ès sciences physiques conclut sa correspondance en ces termes : « telle est donc notre modeste contribution que nous voulons soumettre à votre haute expérience judiciaire et pour la très haute sollicitude et magnanimité du Chef de l’Etat».

Une démarche dont le retour est attendue, au moment où des voix s’élèvent de plus en plus, afin de décrier la gestion de cette crise sanitaire dans le milieu carcéral, mais de manière plus particulière au niveau de la maison d’arrêt de la capitale politique Camerounaise.

 

Inquiétude

L’Ingénieur Pétrochimiste et Docteur d'Etat ès sciences physiques n’a toutefois pas pensé à ce que la mise en œuvre de ses propositions peuvent entraîner dans la vie des autres Camerounais, notamment par rapport à leur sécurité.

Dimanche dernier par exemple, un jeune homme a perdu la vie à Douala et, vrai ou faux, le crime est imputé à un repris de justice, ayant bénéficié de la grâce présidentielle.

Cette histoire met en lumière les réalités qui semblent avoir échappé à Jean-Baptiste Nguini Effa, qui, à travers ses propositions, n’a par exemple pas répondu à ces quelques questions et à de nombreuses autres :

Quels sont les risques liés à une éventuelle application d'une telle théorie dans toutes les prisons ? 

L'insécurité ne gagnerait-elle pas les rues et les populations si les malfrats sont tous relâchés d'un coup ? 

Les Forces de Défense et de Sécurité sont-elles en mesure de veiller ou suivre tous ces prévenus comme il l'indique ? 

 

Nicole Ricci Minyem 

 

Published in Tribune Libre

L’épouse de l’ancien Ministre de la Défense incarcéré à Kondengui se trouve actuellement au Centre des urgences de l'hôpital central de Yaoundé.

 

C’est une information relayée par le journal Info Matin dans son édition de ce 27 avril 2020. Bernadette Mebe Ngo’o la femme d’Edgar Alain Mebe Ngo’o ancien Ministre de la Défense et des Transports a été hospitalisé samedi dernier. Selon le journal, elle a été internée au Centre des urgences de l'hôpital central de Yaoundé, dans un état jugé inquiétant.

“Son état ne cessant de susciter des inquiétudes auprès de ses geôliers, l'épouse de l'ancien ministre délégué de la Défense (lui aussi incarcéré) a été extraite de sa cellule, sise au quartier 5 de la prison centrale de Yaoundé-Kondengui”, rapporte Info Matin.

Pour ce qui est de la maladie qui a conduit l’épouse de l’ancien Mindef à l’hôpital, l’information reste cachée. Il y a que des indiscrétions qui selon Info Matin parlent d’une contamination au Covid-19. “Même si beaucoup soupçonnent le Covid-19 du fait des conditions difficiles d'incarcération qui font son quotidien, rien n'a jusqu'à présent filtré sur les causes de sa maladie.

L'on se souvient néanmoins que la concernée aura, à plusieurs reprises ces derniers mois, essuyé plusieurs malaises cardiaques. Ce fut déjà déjà le cas quelques jours avant son interpellation, où Bernadette Minja Nkoulou, de son patronyme, fut internée dans une clinique de la capitale. Elle eut également un autre malaise, quelques mois seulement après son internement à la prison centrale de Yaoundé et fut conduite, comme c'est à nouveau le cas en ce moment, à l'Hôpital central.

« Le médecin de la prison la suit et, s'il y a nécessité d'un examen approfondi, il avisera », avait expliqué, dans les colonnes de Cameroon Tribune, le régisseur Fredy Armand Medjo”, peut-on lire dans Info Matin.

A titre de rappel Bernadette Mebe Ngo’o est poursuivie dans le cadre de l’Opération Epervier, tout comme son époux l’ancien Mindef. Elle est écrouée à Kondengui depuis le 11 mars 2019. Elle doit répondre pour des faits présumés de complicité de détournement de fonds publics.

 

Liliane N.

 

Published in Société

Le président du Parti Républicain a fait un malaise en fin de journée de vendredi dernier. Il est dans un état critique au sein de la prison centrale de Kondengui. George Gilbert Baongla partage sa chambre avec Mamadou MOTA qui présentait quelques signes du Covid il y a quelques jours. Ce qui laisse craindre que le Fils de Paul BIYA soit lui aussi contaminé.

 

La prison centrale de Kondengui est le terreau du coronavirus depuis quelques semaines maintenant. Malheureusement, la réaction tardive et inadéquate du gouvernement camerounais a mis à mal un centre névralgique du risque de contagion du virus. Un terreau qui donnera au virus de mieux se mouvoir et commettre le maximum de dégâts sur la population carcérale.

Malgré la décision de libérer un certain type de tôlard, la grande majorité de prisonniers sont toujours entre les murs de Kondengui. De toute évidence, il y n’aura pas une décongestion réelle comme le souhaitait l’OMS aux Etats, et comme le visait la décision du Chef de l’Etat. Ils sont donc très nombreux qui seront condamnés à la contamination, voir à la mort.  

Il faut dire concernant Georges Gilbert Baongla que ce dernier se sentait tellement mal qu’il s’est écroulé vendredi dernier. Nous n’avons pas encore eu les détails sur les causes réelles de son malaise. Seulement, il n’est pas exclu que le Président du P.R. soit contaminé au coronavirus. Considérant les facteurs aggravant et accélérant la progression du virus au sein de la prison, il est fort possible que Georges Gilbert Baongla, soit lui aussi contaminé.

Sans parler de l’insalubrité et des conditions précaires d’hygiène. De plus, du fait de son âge, il serait une personne que la maladie peut emporter. Ce d’autant plus que le Président souffre d’autres pathologies qui fragilisent son immunité. Il faut rappeler que Georges Gilbert BAONGLA partage le même local au quartier 3 de cette prison avec MAMADOU MOTA, le Vice-Président du MRC qui présentait il y a encore quelques temps les symptômes du Covid19 et est pour sa part sous auto médication.

Cameroun – Covid 19 : On passe à la désinfection des prisons  

On n’est pas à l’abri de pas bonnes nouvelles venant de nos prisons et singulièrement de Kondengui. Au jour d’aujourd’hui, 8 personnes seraient déjà décédées dans ce pénitencier à cause du coronavirus et des dizaines de cas testés positifs sont enregistrés. En attendant une réelle décongestion, des mesures urgentes sont nécessaires pour traiter tous ceux qui seront contaminés à la prison, sans qu’ils n’aient besoin de sortir et d’être en contact avec plus de personnes.

Rappelons que Georges Gilbert BAONGLA avait été écroué à la prison centrale de Kondengui le 03 juin 2019 suite à la plainte du PDG du groupe Anecdote, Jean Pierre AMOUGOU BELINGA. Une affaire qui suit son court.

 

Stéphane NZESSEU

 

Published in Corona Virus

L’opération a commencé ce Jeudi par la maison d’arrêt de Yaoundé – Kondengui. L’information a été rendue publique par le site d'informations sur les questions de santé « l'Urgentiste.com »

 

« Les équipes spécialisées du ministère de la Santé publique ont entamé ce jeudi les opérations de désinfection des prisons centrale et principale de Yaoundé. La décision a été annoncée hier lors d'une réunion entre les responsables de ces pénitenciers. Réunion présidée par le Délégué régional de l'administration pénitentiaire, en présence des responsables des quartiers des détenus... ».

Au cours de ces assises, il a par ailleurs été décidé de faire des « tests généralisés de Covid 19 à tous les prisonniers ainsi qu’à tous les membres du personnel de l'administration pénitentiaire. Une décision de prophylaxie de 7 jours ».

Il est important de rappeler que cette décision intervient après la détection de plusieurs cas positifs de Coronavirus au sein de cette prison, construite pour moins de 1000 détenus et qui aujourd’hui accueille un peu plus de 4000 pensionnaires.

 

Une ordonnance qui vise à apaiser les inquiétudes

Même s’il faut reconnaître qu’avec la décongestion de cette maison d’arrêt survenue il y’a quelques jours, les « esprits » étaient un peu plus calme, cette opération de désinfection va participer à  conforter les uns et les autres que le «  bien être » des prisonniers reste dans une certaine mesure, une préoccupation de l’Etat.

D’autant plus que les images de ces prisonniers, prenant leur bain à quelques mètres des cadavres de leurs congénères,  décédés suite au coronavirus avait failli provoquer un tollé général.  

 

La satisfaction des prisonniers

Une source à l’intérieur de la maison d’arrêt de Kondengui a affirmé que « C’est avec beaucoup de reconnaissance qu’ils ont accueilli les équipes chargés de la désinfection à l’intérieur des murs de la prison. Il faut avouer que malgré le départ d’une grande partie de prisonniers, cette maison carcérale a encore en son sein, des centaines de personnes et, il n’est pas évident de faire par exemple respecter les règles de distanciation sociale…Néanmoins, après la détection faite sur les uns et les autres, l’opération entamée ce jour (Jeudi) nous permet de nous sentir mieux dans notre peau et, même si nous restons dans nos cellules, nous nous lavons les mains au quotidien et quelques uns parmi nous, portent les masques apportés par les familles. Nous espérons que le Gouvernement va continuer dans cette lancée ».

Après Kondengui, les équipes spécialisées du ministère de la santé publique vont se rendre dans les autres prisons du Cameroun car, elles travaillent également à prévenir des éventuels cas de coronavirus.

 

Nicole Ricci Minyem 

 

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Le pays de Paul Biya occupe le 134ème rang au classement mondiale 2020 en matière de liberté de la presse. Dans son rapport, Reporter sans frontières (Rsf) cite le Cameroun comme un mauvais exemple dans le respect de cette liberté et indexe le Gouvernement sur l'arrestation arbitraire des journalistes. 

 

Dans ce classement 2020 de Rsf, le Cameroun perd trois places par rapport au rang qu'il a occupé en 2019 (131ème place). L'organisation non gouvernementale parlant du paysage médiatique camerounais, le qualifie de "pluralisme de façade". Pour elle, "le nombre pléthorique d'organes de presse souvent mis en avant par les autorités ne suffit pas à assurer un environnement favorable aux médias". 

Rsf dit constater qu'au Cameroun, les problèmes de connexion internet mettent à mal la pratique de la profession. L'organisation basée à Paris en France, écrit dans son rapport, "champion africain des coupures internet en 2017, le pays a de nouveau connu des perturbations de son réseau à la suite de la réélection de Paul Biya pour un septième mandat en octobre 2018".

Toujours à propos de la présidentielle de 2018 au Cameroun, l'Ong relève d'exactions contre les journalistes et les médias. "Menaces, agressions, intimidations et arrestations se sont multipliées en marge de l'élection et lors de la contestation des résultats qui a suivi. Les détentions arbitraires des journalistes et les poursuites, notamment devant les tribunaux militaires ou des juridictions spéciales", rapporte-t-elle tout en indiquant que le climat politique actuel n'est pas favorable à l'exercice du métier de journaliste.

L'association dont le journaliste Pierre Haski assure la présidence revient aussi sur la loi antiterroriste de 2014 qui a valu à Ahmed Abba, correspondant de Rfi, un emprisonnement de 02 ans et demi.Figure aussi dans ce document, le cas d'Amadou Vamoulké, l'ancien directeur général de la Crtv. Rsf estime que celui-ci est injustement détenu à la prison centrale de Yaoundé à Kondengui. 

 

Innocent D H

 

Published in Télécommunication

La prison de Kondengui fait peur. Qui sait avec exactitude, le stade de l’évolution des contaminations au sein de la prison centrale de Kondengui. Au jour d’aujourd’hui différentes sources donnent des chiffres divergents sur le nombre de personnes qui sont contaminés à ce jour.

 

La commission nationale des droits de l’homme et des libertés du Cameroun et la commission des droits de l’homme du barreau du Cameroun sont aux abois. Ils décrient la mauvaise gestion de la crise par les responsables du pénitencier. En effet, alors que la sonnette d’alarme était tirée et que tout le pays était sur le pied de guerre contre le virus, à la prison principale de Kondengui, aucune mesure particulière n’avait été prise. Tant pour les visites des particuliers qui viennent rencontrer les leurs, que pour les prisonniers qui viennent des autres cellules de commissariat ou de gendarmeries pour la prison centrale. Aucune mesure de mise en quarantaine n’a été observée s’agissant de ces personnes. Et bonjour la catastrophe.

Le fruit de la négligence des geôliers de la prison de Kondengui, c’est 50 prisonniers contaminés. Ces 50 contaminés sont ceux répertoriés parmi la centaine qui a été libéré samedi dernier. Or au même moment, les gardiens de la prison de Kondengui laissent circuler une information qui dit qu’il y a eu un test au sein de la prison et que seul 13 bagnards seulement ont été testés positifs.

Un compte rendu qui est très loin de la réalité. Puisque si on constate plus de 50 cas sur une centaine libérée, c’est fort possible que le taux de contamination au sein de la prison soit déjà à 40% de contamination. Ce qui serait catastrophique quand on sait la précarité et l’insalubrité dans laquelle gît la prison, on peut s’attendre au pire dans les jours à venir. Rappelons que c’est la mort d’un prisonnier il y a quelques jours et l’émeute qui s’en est suivi qui a attiré l’attention des pouvoirs publics sur la situation des prisons et obligé le gouvernement à se plier au devoir de décongestion. Malheureusement, une décongestion qui ressemble à une montagne qui accouche d’une souris.

La situation au sein de la prison centrale et de la prison principale de Kondengui est préoccupante. Il faut de toute urgence d’autres mesures pour véritablement décongestionner les prisons, mais aussi de prendre en charge les populations carcérales qui ont commencé à faire la maladie. Au risque de vivre le pire.

Remises de peines : Les prisonniers de Kondengui se plaignent et crient à l’injustice   

 

Stéphane NZESSEU

 

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Une semaine après la décision de chef de l’Etat de muter les peines des prisonniers des différentes prisons du Cameroun question de les décongestionner, aucune prison au Cameroun n’a encore libéré des pensionnaires. C’est le cas de la prison centrale et de la prison principale de Nkondengui. Les prisonniers de ces deux prisons crient à l’injustice de cette décision du Chef de l’Etat.

 

La prison la plus peuplée du Cameroun est sous les feux des projecteurs. Les deux prisons de Yaoundé cumuleraient entre 6.000 et 6.200 pensionnaires. Dont la plus grande partie est au sein de la prison centrale, soit plus de 5.000 détenus. Alors qu’elle est créée pour une capacité de 1.000 prisonniers. On a donc une surpopulation de plus de 4.000 pensionnaires. Une situation dangereuse en cette période de crise sanitaire.

Selon certains prisonniers de la prison centrale de Kondengui qui nous ont contactés, cette décision ne va permettre la libération de même pas un centième de ceux qui sont réellement en prison. Car disent-ils, il faut faire une différence entre les chiffres officiels de ceux qui sont enregistrés dans les fiches du régisseur et le nombre important de détenus qui ne sont répertoriés nulle part. Pour cause, dans certains cas, les dossiers sont perdus auprès des bureau du procureur, pour d’autres on ne sait trop comment ils sont arrivés en prison sans qu’il y ait même de procédure légale qui soit engagé contre eux, qui s’y retrouvent du fait du trafic d’influence et de l’abus d’autorité de certains pontes du régime.

A côté de ces cas, il faut ne pas oublier que la quasi majorité des prisonniers sont des prévenus. Soit des personnes dont le procès n’est pas encore entamé, parce qu’étant encore à la phase de l’instruction depuis de longues années. Soit environ 75% des détenus. Or cette décision ne concerne que ceux qui sont définitivement condamnés.

Comment savoir si on est définitivement condamnés quand ça fait des années qu’on ne sait où se situe notre dossier ? Selon ces prisonniers, la décision du Chef de l’Etat ne veut pas décongestionner en réalité. Ils nous font remarquer que la décision du Président de la République exclut encore, même parmi les condamnés définitifs, une bonne frange de ceux qui constituent la majorité de la population carcérale.

Lorsque le décret exclut les évadés, les récidivistes, les personnes détenues pour des infractions commises en détention visant Mamadou Mota, les condamnés pour actes terroristes, atteinte à la sûreté de l’Etat, détournement, corruption, concussion, favoritisme, trafic d’influence et prise d’intérêt dans un acte, fausse monnaie et autres, c’est pratiquement la totalité des condamnés qui sont ainsi exclus.

D'après le pointage du vendredi 17 avril 2020, il y aurait 350 prisonniers éligibles sur près de 5.000 pensionnaires. Mais visiblement, il faut trouver le moyen de gonfler les chiffres pour donner du sens à la décision du Président de la République. D’où les retards observés.

 

Stéphane NZESSEU

 

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Le journaliste Paul Daisy BIYA, promoteur de la station de Radio « VOICE RADIO » à Yaoundé et de la chaîne d’information en ligne « Mediatik » et l’activiste politique Sébastien Ebala sont depuis vendredi soir dans les cellules de la direction de Sécurité Militaire à Yaoundé. Pas de précision jusqu’à ce jour sur les chefs d’accusations à leur encontre, même si d’aucuns parlent d’appel à l’insurrection.

 

Des images insoutenables de l’activiste politique Sébastien Ebala ont circulé sur la toile toute la journée de samedi. Le présentant dans une posture qui n’est pas digne d’un pays qui se veut respectueux des droits de l’homme. Même en situation de guerre, les codes internationaux protègent les prisonniers de guerre. Voir un homme, sa tenue en lambeau et pratiquement ensanglanté, il est difficile de soutenir de pareille pratique.

Quelque soit le fait qu’on lui reprocherait, on se demande bien si c’est ainsi qu’on lui garantira une justice équitable ? Au même moment, il faut reconnaître que le sort de son codétenu semble être pareil, même si jusqu’ici on n’a pas de nouvelle au sujet de l’état de santé de Paul Dais BIYA, le journaliste arrêté avec Sébastien Ebala.

Toutefois, il semblerait que ce qui a poussé les militaires à se saisir de l’activiste politique, c’est une vidéo publiée jeudi dernier sur le compte Facebook de Mediatik. Sur cette vidéo on voit bien Sébastien Ebala, posté de nuit à dans un espace du carrefour de la poste centrale de Yaoundé, appelant ses followers à venir sur cette place dès le samedi suivant pour débuter une série de revendications dont l’objectif devait être le chassement de Paul BIYA à la tête du pouvoir.

Un appel à la marche comme il y en a souvent eu dans notre pays. Sauf que cette fois ci, le gouvernement par son armée a pris très au sérieux cet appel lancé par Sébastien Ebala. Ce d’autant plus que l’activiste, lors de ses directs sur Facebook et sur YouTube, culmine à presque 5.000 vues en live et plus de la centaine de milliers de vues. Dans ces directs justement, il aborde des sujets divers en rapport avec la société camerounaise.

Il dénonce des injustices et des responsables de certaines administrations qu’il accuse très souvent d’être coupable de forfaits et d’infractions à la fortune de l’Etat. L’une de ces dénonciations porte très souvent sur le goléador Samuel Eto’o Fils qu’il accuse de l’avoir injustement envoyé derrière les barreaux de la prison centrale de Kondengui.

Et visiblement, il risque cette fois ci d’y retourner, mais là pour son propre engagement politique.

 

Stéphane NZESSEU

 

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Maurice Kamto a saisi le Ministre de la Justice, garde des sceaux par voie de correspondance.

 

Le Mouvement pour le renaissance du Cameroun (Mrc) se dit préoccupé par la situation de ses militants détenus à la prison principale de Yaoundé, en ce temps de crise sanitaire. Aussi par la main de Maurice Kamto le président national du parti, il a décidé d’interpeller Laurent Esso le Ministre de la Justice (Minjustice), garde des sceaux.

Dans la correspondance que nous avons consulté, Kamto demande que six de ces militants incarcérés soient soumis au test de dépistage du Covid-19. Il indique que cette demande naît du fait qu’il leur est revenu que ceux-là, présentent des symptômes de contamination au virus du Covid-19.  

« Compte tenu de la menace grave que la pandémie du Coronavirus fait peser sur la vie des personnes infectées, nous vous serons gré d’ordonner des mesures d’urgence nécessaires permettant aux services compétents de votre département ministériel d’effectuer sur nos militants concernés des tests d’infection au COVID-19 », peut-on lire dans la correspondance signée par Maurice Kamto.

Et au cas où le Ministère de la Justice ne peut de lui-même supporter la prise en charge de ces tests, Maurice Kamto se propose de le faire. « Si pour quelque raison que ce soit il ne vous est pas possible de faire procéder à ces tests, nous sommes disposés à nous en charger nous-mêmes sous le contrôle de l’administration pénitentiaire naturellement », a-t-il écrit.

Outre la demande de dépistage, Maurice Kamto suggère à Laurent Esso de procéder au décongestionnement des prisons à cause du Coronavirus. Il propose que les tests de dépistage soient généralisés pour les prisonniers et que les personnes infectées soient prises en charge.

Prison centrale de Kondengui : Des prisonniers déplorent l’absence des mesures contre la propagation du Covid-19  

 

Liliane N.

 

 

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01