Le pays de Paul Biya occupe le 134ème rang au classement mondiale 2020 en matière de liberté de la presse. Dans son rapport, Reporter sans frontières (Rsf) cite le Cameroun comme un mauvais exemple dans le respect de cette liberté et indexe le Gouvernement sur l'arrestation arbitraire des journalistes.
Dans ce classement 2020 de Rsf, le Cameroun perd trois places par rapport au rang qu'il a occupé en 2019 (131ème place). L'organisation non gouvernementale parlant du paysage médiatique camerounais, le qualifie de "pluralisme de façade". Pour elle, "le nombre pléthorique d'organes de presse souvent mis en avant par les autorités ne suffit pas à assurer un environnement favorable aux médias".
Rsf dit constater qu'au Cameroun, les problèmes de connexion internet mettent à mal la pratique de la profession. L'organisation basée à Paris en France, écrit dans son rapport, "champion africain des coupures internet en 2017, le pays a de nouveau connu des perturbations de son réseau à la suite de la réélection de Paul Biya pour un septième mandat en octobre 2018".
Toujours à propos de la présidentielle de 2018 au Cameroun, l'Ong relève d'exactions contre les journalistes et les médias. "Menaces, agressions, intimidations et arrestations se sont multipliées en marge de l'élection et lors de la contestation des résultats qui a suivi. Les détentions arbitraires des journalistes et les poursuites, notamment devant les tribunaux militaires ou des juridictions spéciales", rapporte-t-elle tout en indiquant que le climat politique actuel n'est pas favorable à l'exercice du métier de journaliste.
L'association dont le journaliste Pierre Haski assure la présidence revient aussi sur la loi antiterroriste de 2014 qui a valu à Ahmed Abba, correspondant de Rfi, un emprisonnement de 02 ans et demi.Figure aussi dans ce document, le cas d'Amadou Vamoulké, l'ancien directeur général de la Crtv. Rsf estime que celui-ci est injustement détenu à la prison centrale de Yaoundé à Kondengui.
Innocent D H