La paperasse et autres ordures ont refait surface de la ville de Garoua, chef-lieu de la région du Nord au Caameroun, sous le ragard impuissant ds autorités compétentes. Ce phénomène est mal perçu par certains observateurs qui attribuent la responsabilité au manque de bonne moralité des populations qui continuent à déverser des détritus dans les rues.
Pour d’autres, l’insuffisance des bacs à ordures en est la cause. Toute chose qui fait de la ville de Garoua une cité qui a véritablement mal à sa salubrité. Les coins les plus touchés sont les quartiers situés en périphérie, car dépourvus des bacs à ordures et des routes pouvant permettre aux camions d’Hysacam d’y accéder pour collecter les ordures.
« Je me demande si ces bacs à ordures sont uniquement réservés au centre urbain de la ville de Garoua. On a du mal à jeter les ordures par manque de poubelle lorsqu’on se trouve hors du centre commercial », s’indigne Nadège Moune, couturière au petit marché de Roumde Adjia. Comme elle, bon nombre de personnes se posent des questions sur l’entretien effectif de la ville de Garoua par la communauté urbain et les mairies de l’arrondissement de Garoua 1 et 2.
Côté des responsables locaux, on semble se réjouir des travaux menés par les éboueurs de la société en charge de la salubrité qui continuent à mener leur activité aux heures indiquées. Des efforts qui butent sur l’incivisme de certains individus qui ont du mal à s’arrimer à la nouvelle donne, en continuant de déverser des ordures autour de leurs domiciles et même sur la chaussée.
Du coup, les caniveaux et autres espaces publics sont envahis par les poubelles spontanées à l’exemple du marché des vivres situé non loin du centre ville de Garoua où, tomates, légumes et tubercules sont déposés à même le sol sous le regard de tous. « Je ne serai pas surpris qu’un jour, le choléra frappe encore la population de la ville de Garoua qui continue à négliger les règles élémentaires de l’hygiène », confie Hammadou Blaise , un habitant de Garoua .
La promiscuité constitue le lot quotidien des populations de la région du Nord et de la ville de Garoua en particulier. La vente du carburant frelaté communément appelé Zoua Zoua continue son bout de chemin dans la ville de Garoua, malgré des centaines de fûts partir en fumée il ya quelques mois à cela s’ajoute les zones à risques tels les marécages et les flancs de montagnes sont envahis par des habitations.
Des risques sont permanents et le danger plane sur la population. 'Certains n’hésitent pas à construire au bas de grosses pierres qui surplombent leur domicile et suspendues sur les toits des bâtiments. Les habitants des bas fonds et des zones de marécages quant à eux vivent le pire des inondations chaque année en saison pluvieuse.
Au quartier Lidiré non lion d, école Bénoué où la zone agricole est peuplée des maisons, l’on ne vit plus que sur le qui vive au moindre coup de tonnerre. « Ici nous sommes à chaque goutte de pluie débordée par les eaux de la rivière. L'année dernière au mois d'Août l'eau a envahi toute notre maison, tous les meubles ont été engloutis dans les eaux. Les diplômes et actes de naissance de mes enfants ont été détruits. Nous avons été obligés de quitter la maison pour aller passer la nuit ailleurs » argue Fadimatou Sadou , une mère de famille.
Toutefois après le passage des vagues d’eau, Fadimatou Sadou et ses enfants avaient regagné leur demeure dans lequel ils mènent toujours leur vie, laissant ainsi leur sort à la Providence. Et le calvaire est loin de finir au regard des conditions précaires. Dans la région du Nord Cameroun, certains se demandent même pourquoi ce mutisme des autorités face à un problème qui prend de plus en plus corps dans la ville.
Attendent-ils que des catastrophes telles les inondations survenues pour agir. Il faudrait que les autorités compétences en la matière prennent les choses en main pour réactualiser le plan de la ville de Garoua afin de juguler le problème de construction anarchique dont la ville connaît en ce moment.
Des individus ont formé un lobby pour sa gestion et y gagnent des centaines de millions au détriment de l'État. Ceci, sous l'œil complice des responsables de la communauté urbaine de Garoua.
Un fleuve desséché de deux tiers par le climat selon les spécialistes. Non loin de ce pont, de nombreux bâtiments construits à l'époque coloniale. Une bonne partie est fermée, tandis d'autres servent d'entrepôts aux nombreuses organisations et sociétés de la place. Le quai où stationnaient les navires est encore visible et a même servi lors inondations de 2012. Le port fluvial de Garoua, très actif autrefois, il a perdu de sa substance, mais il n'est pas encore "mort", malgré des discours suspects, annonçant la fin de ses activités.
C'est le cas du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Garoua. Ahmadou El Hadj Bouba, a clairement laissé entendre que les activités du port fluvial de Garoua étaient aux arrêts. A la date du 07 Mars 2019, une pirogue à moteur venue du Nigeria déchargeait des tonnes et des tonnes de marchandises. Comment comprendre que les activités au port de Garoua sont aux arrêts depuis 5ans alors qu'une pirogue est chargée sous nos yeux.
C’est qui se déroulent au port, devenu depuis, la chasse gardée de quelques autorités de la ville de Garoua. Certes, les activités ne sont plus à leur niveau florissant d'avant, mais les activités du port fluvial ne sont pas aux arrêts. "Ce port a encore la possibilité de renflouer les caisses de l'État pour le bonheur de tous si et seulement si, le gouvernement décide de lui donner un nouveau souffle en vidant ses profondeurs de sable et surtout en permettant à l'État et non à un individu comme c'est le cas en ce moment, de le gérer tout seul", suggère une source proche des services des douanes au Nord.
Des nombreuses pirogues, déchargent du carburant, des cartons de bonbons, des biscuits ou encore des chaussures venues du Nigeria. Tout comme le riz, des huiles et bien d'autres denrées prennent la voie fluviale pour rallier Yola au Nigeria. Sauf que ces transactions ne bénéficient qu'à une poignée de personnes.
Le stade Roumde Adjia de Garoua renaîtra de ses cendres dans cette partie du pays. Cette conviction ne fait que se renforcer chaque jour nouveau qui se lève et au vu des engagements du portugais Mota Engil, une entreprise de renommée internationale qui n’a plus rien à prouver, et des employés camerounais et étrangers sur les différents chantiers sportifs et hôteliers attribués à cette entreprise et ce malgré toutes les embûches semées.
Ce stade vieux de 40 ans (construit en 1978) connaît une véritable cure de jouvence qui permettra à terme sa modernisation et son agrandissement et offrira au public de la capitale du Nord du Cameroun un antre de football et autres événements sportifs importants. Un hommage aussi à la plus puissante équipe locale de football depuis des décennies, le Coton Sport de Garoua.
S’il fallait faire une évaluation globale de l’évolution des différents chantiers de la Can à Garoua par l’entreprise Mota–Engil à la date du 06 Mars 2019. Les travaux se poursuivent sereinement, avec une consommation de près de 90% des délais impartis, les différents taux d’exécution oscillent globalement autour de 90% avec une mention plus qu’honorable pour l’entreprise Mota Engil.
L’entreprise portugaise compte une réelle avance sur les autres entreprises dans la ville de Garoua. Au dernier pointage, l’exécution de l’hôtel 70 chambres se trouve autour de 85%, une évaluation qui tient compte de la mobilisation tant sur le plan humain que technique de l’entreprise portugaise. Signaler que le gros œuvre est quasiment achevé et que les travaux de finition sont presque lancés dans les différents chantiers. Selon le dernier pointage effectué par le délégué régional sport pour le Nord, le chantier de réhabilitation du stade omnisport de Roumdé Adjia est à 90% tandis que celui du stade annexe est évalué à 85% également.
A en croire Raoul Kouakam Mbenjo, chargé des relations publiques de l’entreprise Moto-Engil : « Toutes les infrastructures sportives de l’entreprise Mota-Engil devront être livrées et les travaux se poursuivent dans les différents sites. Garoua sera prêt le jour dit ». L’entreprise portugaise rassure des milliers des populations de la région du Nord au vue de l’état d’avancement de la réhabilitation du stade omnisport de Garoua.
Félix Swaboka
Elle l’a réitéré ce 05 mars 2019 autour d’une causerie éducative à la prison centrale de Garoua, dans le cadre des activités marquant la célébration de la 34 eme édition de la journée internationale de la femme.
Sensibiliser les détenus femmes de la prison centrale de Garoua et identifier leurs problèmes. C’était l’objectif de la causerie éducative de madame le procureur près la cour d’appel du Nord à la prison centrale de Garoua qui compte 2068 détenus, dont 22 femmes. Occasion pour Madame le procureur général près la cour d’appel du Nord, Régine Esseneme, d’entretenir les femmes détenues de la prison centrale de Garoua, sous le thème de la 34ème édition de la journée internationale de la femme : « Croisade contre les inégalités de sexes : s’arrimer à la nouvelle impulsion ». Cette rencontre s’inscrit en continuité de la participation de Régine Esseneme à la célébration de la journée internationale de la femme. Elle illustre l’attachement du Cameroun à la promotion des droits de l’Homme et sa volonté de soutenir le gouvernement qui militent pour cette cause, en particulier pour la reconnaissance et la défense des droits de la Femme.
La conférence débat du 01 mars 2019 à la salle de conférence de l’Art, qui a bénéficié d’une large couverture de presse, a donné lieu à de nombreux échanges portant sur des questions pratiques, entre les femmes et les chefs traditionnels de la région du Nord et Régine Esseneme. Fadimatou Abba, a loué « cette initiative qui porte sur un sujet touchant toutes les couches de la société camerounaise et qui ne pouvait laisser indifférent les femmes que nous sommes. »
Le thème choisi pour l’édition 2019 de la journée internationale est révélateur de la détermination du Cameroun à mettre fin aux inégalités et aux discriminations dont sont victimes les femmes. Le régisseur de la prison centrale de Garoua, a présenté les 22 femmes pensionnaires. Selon lui : « Le besoin essentiel en dehors des commodités courantes, est la réinsertion sociale afin d’éviter la récidive après leur libération ».
Le régisseur de la prison, « honoré de recevoir madame le procureur générale près la cour d’appel du nord et les femmes du parquet » qu’il remercie « pour ce grand geste de cœur en faveur aux femmes détenus de la prison centrale de Garoua », avant de conclure : « Nos portes vous seront toujours ouvertes ».
Le personnel féminin du parquet du Nord, a alors remis un paquet minimum composé essentiellement de denrées alimentaire, de produits d’entretien et de produits vestimentaires. Cette autre activité sociale menée par madame le procureur générale près la cour d’appel du Nord et les dames du parquet et encouragée par ministère de la justice, démontre une fois de plus que la justice reste bel et bien active dans la chaîne de solidarité envers les prisonniers et les personnes nécessiteuses.
Félix Swaboka
Lancée depuis le dimanche 24 février 2019, la semaine a été pleine d’activités culturelles.Un moment idoine qui a permis à la palette des participants de faire connaître les potentialités que regorgent la partie anglophone du pays et de magnifier l’unité nationale. Outre les danses traditionnelles ayant agrémenté les instants, la gastronomie anglophone mis en vitrine a assouvi de nombreuses curiosités. C’est ainsi que la journée du mercredi 27 février a été exclusivement consacrée à l’apprentissage au public, des astuces utiles pour devenir un cordon bleu de la cuisine du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La préparation des mets tels que « le eru » a été suffisamment expliqué aux visiteurs.
A l’arrivée, les plats qui font la particularité de l’art culinaire anglophone ont été dégustés à satiété. Pour le Président de la Commission communication Ekole Komoko : « la découverte, l’apprentissage et la présentation de la cuisine anglophone au public de Garoua participe de notre volonté de promouvoir le vivre ensemble surtout pour les élèves qui sont en position d’apprenants. C’est pourquoi quelques lycées de la ville de Garoua ont été vivement appelés à prendre part à l'événement ».
L’autre point majeur ayant suscité l’intérêt, c’est le choix d’une journée réservée à l’hygiène et la salubrité. C’est ainsi que certains services publics de la ville de Garoua ont été nettoyés.
Le point d’orgue a été atteint le week-end dernier avec la clôture des activités. Une apothéose qui a vu le passage d’importants groupes de danse du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La danse des initiés le plus immortalisé la soirée avec des tenues à forte coloration culturelle.
L’Inspecteur des services régionaux Julien Ndoumba qui présidait la clôture de la semaine culturelle, s’est dit satisfait et a salué l’initiative prônée par l’Association des Ressortissants du Nord-Ouest et du Sud vivant à Garoua. Une collecte de fonds pour le soutien aux victimes de la crise anglophone a mis un terme à l’événement. Le rendez-vous a été pris pour l’année prochaine pour une édition avec probablement de nombreuses innovations.
Innocent D.H.
Les chantiers routiers qui piétinent dans la ville de Garoua de puis plusieurs mois, mettent ainsi les usagers de la route et riverains aux abois, ceux-ci ne sachant plus à quel Saint se vouer. Si l’initiative de réhabilitation des grandes voies de communication urbaines au centre-ville de Garoua est salutaire quant aux actions conjuguées des pouvoirs publiques et des collectivités locales pour la facilitation du transport des personnes et des biens, il est à noter le ras-le-bol des populations qui fustigent le rythme de l’évolution travaux sur les différents sites.
Au bout d’une enquête menée auprès des habitants de Garoua, il est clair que ces derniers y voient une lenteur inqualifiable. Chez les tenancières de commerces non loin des axes routiers en chantier par exemple, la désinvolture des entreprises adjudicataires serait à l’origine. L’omniprésence de la poussière depuis le début des travaux n’est pas sans conséquences néfastes sur la santé.
Les populations plaignent leurs activités
« Je suis dans ce snack depuis des années, je loue d’abord les efforts. Garoua est entrain de se transformer en une très belle ville afin de matérialiser son développement. Mais depuis bientôt un an que durent ces travaux, c’est comme un calvaire. Je n’arrive plus à faire des recettes car ma clientèle a diminué. Les gens ont fui la poussière, ils disent que la vie n’est plus commode ici. Je me bats seulement et mon souhait le plus ardent est que, ces chantiers finissent d’ici peu pour que mon activité retrouve sa gloire d’en temps », a indiqué Clément Noubissi tenancier d’un snack-bar au quartier Roumdé-Adjia. Même cris chez les usagers de la route à Garoua où circuler impose le port d’un cache-à-nez, que l’on soit à pieds, à bord d’une moto ou d’un véhicule, pour amortir les méfaits de la poussière. Le fait le plus dénoncé, c’est donc surtout la lenteur de la réhabilitation des infrastructures routières.
Outre l’impact des travaux sur la santé, les populations dénoncent l’état actuel des choses qui rend quasiment impossible la mobilité. Pour Martin Zoua, conducteur de moto taxi, « Nous sommes obligés de faire preuve de patience. Presque toutes les voies sont barrées, nous usons de notre génie pour pouvoir nous frayer un chemin. Trop de déviations et d’encombrements. Ce qui nous mène parfois inévitablement à des accidents de la circulation ».
Les responsables privilégient la qualité des infrastructures
En revanche, chez les responsables des entreprises en charge de la réhabilitation des rues de Garoua, la lenteur ne doit pas édulcorer l’avancement des travaux. Que ce soit sur l’axe Beac-Direction Sodecoton ou sur l’axe Immeuble éducation de base-Hôpital régional de Garoua en passant par le Centre pasteur, « les travaux évoluent à un rythme voulu », à en croire Xavier Tague directeur des travaux dans une entreprise. « Les ouvriers sont à l’œuvre question de tout faire pour respecter les délais de livraison », a renchéri Daniel Essono responsable d’une société en charge des travaux.
En attendant la fin de ce « calvaire », les populations de Garoua doivent faire preuve de plus de patience et de collaboration afin de voir leur ville devenir plus moderne pour le bonheur de tous.
Innocent D.H.
Le désordre urbain gagne du terrain dans la capitale régionale, malgré les multiples mises en garde des autorités administratives de la ville.
Dans la capitale régionale du Nord-Cameroun, constat est clair. Le désordre urbain en matière de construction des maisons d’habitation s’est érigé en norme dans la ville de Garoua. Les maisons d'habitation poussent comme des champions au mépris du respect des mesures de sécurité prescrites par les autorités administratives.
Les zones à risque jadis inoccupées sont envahies par les habitants en l’absence d’un plan directeur d’urbanisation actualisé de la ville. La ville de Garoua perd progressivement la beauté qu’elle a connue il y a quelques mois . Avec les chantiers lancés par le premier magistrat, Ahmadou Elhadj Bouba, Garoua s’est transformé et la ville brillait de mille feux. Les efforts de la communauté urbaine et surtout de son délégué du gouvernement ont été salués. Depuis quelques semaines, le désordre urbain a repris dans certains axes de la ville de Garoua.
Les radios locales sont inondées par les communiqués de la communauté urbaine de Garoua, appelant la population à plus de civisme. «Ce phénomène devenant de plus en plus récurrent, le Délégué du Gouvernement demande aux occupants des trottoirs au carrefour brasseries de quitter sans délai, et Bientôt le déguerpissement des zones à risques dans la ville de Garoua » peut-on lire dans l’un de ces communiqués.
En appelant la population à la collaboration, Ahmadou El hadji Bouba. Des risques sont permanents et le danger plane sur la population. Certains n’hésitent pas à construire au bas de grosses pierres qui surplombent leur domicile et suspendues sur les toits des bâtiments. Les habitants des bas fonds et des zones de marécages quant à eux vivent le pire des inondations chaque année en saison pluvieuse. Il y’ a quelques mois le délégué du gouvernement est sorti de sa réserve pour déguerpir les occupants anarchiques du quartier Dourouré et Plateau Taparé .
Une mesure bien qu’ayant fait des mécontents au sein de la population de la ville de Garoua , avait permis de remettre de l’ordre dans la cité. Certains se demandent même pourquoi ce mutisme des autorités face à un problème qui prend de plus en plus corps dans la ville. Attendent-ils que des catastrophes telles les inondations survenues dans les régions du Nord et l’Extrême Nord pour agir.
Le groupement actif des Douanes de Garoua a abrité le vendredi 22 Février 2019 la célébration de la journée de la Douane au Nord, sous la coordination du chef secteur des douanes du Nord Bello Séraphin.
Le secteur des douanes du Nord pour l’année 2018 a pu réaliser, plus de 4 milliards 435 millions de recettes douanières réalisés dans la région du Nord. Les troubles inter religieux au Nigeria et la conséquente fermeture de la frontière par le gouvernement d’Abuja avait laissé la sueur froide au secteur de la douane du Nord, car la région partage une très longue frontière avec la République sœur du Nigeria et que de nombreux produits passent par là. Selon les services du commerce, près de 80% des produits consommés dans le grand Nord proviennent du Nigeria.
En tête de ces produits se trouve le carburant, le sucre, les médicaments, les motos-cyclistes, appareils électroniques, cigarettes, etc. Certains de ces produits qui sont souvent chargés sur des motos ou des camions paient les taxes douanières, par contre d’autres contournent carrément les postes des douanes vue la porosité de la frontière ou la situation géographique de la région du Nord qui en saison sèche garde l’image du désert de Sahara. Malgré ces difficultés le secteur du Nord est sorti du lot. « Nous avions pu réaliser 4 milliards 435 millions 067 mille 247 FCFA malgré un contexte très difficile des recettes.
En ce début de l’année 2019, le secteur des Douanes du Nord s’est vu assigner les prévisions de recettes budgétaires de l’ordre de 6 milliards 370 millions .Les affaires contentieuses au cours du premier trimestre 2018 sont en hausse. Et la plupart des infractions relevées concerne la contrebande. », indique Bello Seraphin chef secteur de douane du Nord. Cette performance a été qualifiée d’exploit par les autorités douanières, dans la mesure où l’activité économique tourne au ralenti depuis plusieurs mois dans cette partie du Cameroun, à cause des exactions de la secte islamiste nigériane Boko Haram, qui ont paralysé l’économie locale.
En rappel en 2019, le gouverneur du Nord Jean Abate Edi ‘i, à travers des monnayages a réussi à créer une perte estimé à centaines des millions dans les recettes des Douanes du Nord en 2018 .
Laissant ainsi libre, à la commercialisation des faux médicaments dans la région du Nord et la circulation des objets douteux pour le bien n’être de la population du Nord. Le secteur des douanes du Nord s’inscrit dans la logique de ses triples missions dont la sécurisation et facilitation des marchandises dans les pays sous régionaux, la lutte contre la pratique commerciale et la réalisation des recettes budgétaires sur les marchandises exportées.
Prés 80 % de la population n’a pas accès à l’eau potable dans la capitale régionale du Nord-Cameroun.
Ce n’est plus un secret pour un visiteur qui frôle la ville de Garoua pour la première fois. Le constat est clair, l’extension exponentielle de la ville du fait de l’arrivée massive des populations complique la tache aux autorités municipales, aujourd’hui responsables de l’extension du réseau d’adduction d’eau dans leurs communes respectives d’après l’esprit de la décentralisation.
Dans la région du Nord, une partie de la population avalent de longs kilomètres en saison sèche à la quête de ce précieux liquide. Dans certains villages c’est dans les marigots où s’abreuvent les bétails que les ménages s’approvisionnent, dans d’autres, un seul point d’eau sert à ravitailler tout le village. La quasi-totalité des ménages se ravitaille dans les puits.
Se procurer de l’eau potable y est un véritable chemin de croix pour les populations de Garoua. Amina Moussa, âgée de 15 ans, habitant le quartier Takasko à Garoua parcourt par jour au moins quatre kilomètre pour obtenir 20 bidons d’eaux pour satisfaire ses besoins journaliers en eau de sa famille. Elle n’est pas la seule à faire cette corvée dans le quartier. Hadja, qui habite le quartier Ouro Labo, doit en faire le double de la distance de Amina c’est à dire l’aller et le retour.
Si les branchements de la camerounaise des eaux se constatent un peu partout dans les chefs lieux de départements, environs 80% de la population du Nord n’a pourtant pas accès à l’eau potable .Le manque des moyens financiers s’avère être l’une des raisons de ce déficit. « Tout le monde ne dispose pas des moyens pour faire le branchement de la Camwater à la maison. Donc les ménages se ravitaillent aux puits » explique Hadja Habiba, une habitante du quartier plateau à Garoua.
Outre si l’épidémie de choléra se propage de plus en plus dans la région du Nord et à Garoua en particulier, c’est effectivement parce que l’eau potable est une denrée rare dans certains quartiers de la ville de Garoua. A cela s’ajoute la négligence des règles d’hygiène par les populations.