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16 diplômés de l'ENAM ont été licenciés pour avoir refusé de prendre leurs fonctions de sous-préfet dans les départements de la Mechum, du Lebialem, du Bui et de la Meme, rapporte « TeboPost », citant un communiqué officiel du Ministre de l'Administration territoriale.

 

Il faut rappeler que le décret n° 78/CE/2019/007 stipule que tous les diplômés de l'ENAM doivent être prêts à être déployés dans toute zone et à tout moment. Le ministre prévient que les étudiants n'ont pas le droit de choisir la région du pays où ils veulent travailler.

« Comment ces 16 diplômés ont-ils pu dire qu'ils préfèrent travailler à Maroua plutôt que dans la région du Nord-Ouest », a demandé le ministre. « Ils sont sanctionnés par un licenciement ».

La crise anglophone dure depuis trois ans. Elle a atteint un seuil critique depuis l’année dernière. Les autorités administratives sont particulièrement ciblées par des sécessionnistes sans foi ni loi. En novembre 2018, le sous-préfet de l’arrondissement de Noni situé dans la région du Nord-Ouest, département de Bui, a été enlevé par un groupe armé du mouvement séparatiste anglophone.

« Des assaillants ont lancés un assaut à la résidence du sous-préfet dimanche nuit avant de l’enlever », soulignait le gouverneur. Le rapt n’a pas été revendiqué, mais sur les réseaux sociaux, les sécessionnistes anglophones avaient annoncé leur intention de poursuivre les enlèvements des autorités.

Le 11 février 2018, le sous-préfet de Batibo avait été enlevé et quelques jours après, un autre rapt avait été lancé à l’endroit du délégué régional des affaires sociales pour le Nord-ouest. Jusqu’à ce jour leurs familles respectives sont sans leurs nouvelles.

 

Otric N.

 

Published in Institutionnel

Même si dans le document rendu public en fin de semaine, l’on a pris soin de mentionner « cette mesure spéciale s’inscrit en droite ligne de la volonté du chef de l’État, Paul Biya … ».

 

Le communiqué rendu public cette fin de semaine par le ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative et publié par nos confrères de Investir au Cameroun, porte le sceau du chef du gouvernement : « Le Premier ministre, chef du gouvernement, a autorisé, à titre exceptionnel et pour le compte de l’année académique 2019-2020, le recrutement de 119 candidats supplémentaires [à l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam)] sous réserve du remplissage effectif de tous les critères d’admission prévus par la réglementation en vigueur… ».

Le même document stipule que « cette mesure spéciale s’inscrit en droite ligne de la volonté du chef de l’État, Paul Biya. Lequel  prête une oreille attentive aux préoccupations de ses jeunes compatriotes en butte à de nombreuses difficultés et qui frappent massivement à la porte de la fonction publique pour apporter, à travers leurs carrières, une contribution significative à l’édification de notre nation ».

 

Le Président de la République doit–il encore s’impliquer personnellement, alors que des personnes sont nommées pour assurer certaines tâches ?

Face aux nombreux scandales qui depuis des années entachent d’un zeste de corruption, les résultats rendus publics au sein de cette école sensée former les élites du Cameroun, l’on est tenté de répondre par l’affirmative.

Lire aussi : Rançonnement et tripatouillages dans les concours officiels : Comment éviter ? Propositions d'un magistrat 

Il y a quelques jours, c’est dans les colonnes de nos confrères de le Jour qu’un magistrat avait choisi de remettre au devant de la scène, à travers une lettre adressée au Chef de l’Etat, les « différents  réseaux mafieux » avec lesquels les « Fils des pauvres » qui ambitionnent d’intégrer cette école doivent composer. Nul besoin d’être un génie, il faut soit avoir un parrain, soit débourser de fortes sommes d’argent : de 5 à 8 millions pour le cycle B (niveau Baccalauréat) et de 07 à 12 millions pour le cycle A (niveau licence et Magistrature).

 

Des tripatouillages qui ont des répercussions dans la gestion des affaires internes du pays ?

Pour Axel Moukoko, qui se définit entre autres comme géo stratège et analyste politique, « Point besoin de se poser une telle question. La réponse est évidente et cela n’a rien à voir avec la politique ou encore l’appartenance à une quelconque formation politique. Lorsqu’on sait qu’on a déboursé de l’argent pour intégrer dans une école, il faut se donner les moyens de le rembourser. Il n’est dès lors plus question de s’investir dans la gestion normative du travail qui peut être confié, non, il faut pérenniser les poches de corruption. On pourrait mettre les notes partout où on veut, dans lesquelles on dit à l’usager que le « service public est gratuit », vous et moi savons que tout est rançonné et à différentes échelles… Aujourd’hui, le Président de la République fait recruter 119 nouveaux candidats à l’ENAM, certainement ceux dont les places ont été prises par les enfants des pontes de ce régime, mais, il faut aussi le faire dans les écoles comme l’IRIC, le CUSS… Parce que de ce côté, ce n’est pas toujours le plus méritant qui est pris. Il faut que ça change, absolument… ».         

Les bénéficiaires de cette mesure sont attendus dès lundi prochain à l’Ecole Nationale de l’Administration et de Magistrature.

 

Nicole Ricci Minyem 

 

Published in Société

Les propositions d’un Magistrat contre ces pratiques qui n’honorent pas notre pays et qui crée la stigmatisation et le mal être au sein de la jeunesse, sont contenues dans une lettre écrite au Chef de l’Etat Camerounais. Elles ont été publiées dans les colonnes du quotidien le Jour le 17 septembre dernier. 

 

« Excellence

Monsieur le Président de la République,

Je viens par la présente correspondance, marquée du sceau de la confidentialité, pour dénoncer certaines pratiques de nos autorités en charge de l’organisation des concours administratifs, et qui sont de nature à saper vos efforts d’apaisement dans notre pays, mais surtout de promotion d’une véritable justice sociale dont les fondements sont la liberté, l’égalité et la solidarité.

Le 03 Mai 2019, un concours d’entrée à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) a été régulièrement organisé par le Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative. Compte tenu de la conjoncture actuelle que subit notre pays, le nombre de places ouvertes a été drastiquement réduit dans de nombreuses sections.

Tenant compte de vos promesses électorales et de votre action en faveur de la bonne gouvernance et des bonnes pratiques pour une République exemplaire, seule gage d’une réelle prospérité, mais surtout confortés par votre volonté de garantir la transparence et l’objectivité dans le recrutement à la fonction publique, de nombreux  jeunes camerounais (environ 25 000) ont candidaté pour ce concours. Ces jeunes camerounais diplômés de nos universités n’ont souhaité qu’apporter leurs compétences et leurs énergies pour vous accompagner dans la réalisation de votre projet de société qui se résume à faire du Cameroun »Un pays émergent, démocratique et uni dans la diversité à l’horion 2035 ». Ils ont tenu compte de vos inquiétudes sur l’efficacité de notre administration et ont souhaité l’intégrer sur la base de leurs aptitudes intellectuelles et de leur personnalité.

Vous avez régulièrement décrié l’inertie dans la fonction publique camerounaise ( se référant à votre message adressé à la Nation le 31 Décembre 2011) et dénoncé le fait que celle – ci est régulièrement pointée du doigt par nos concitoyens et nos partenaires au développement. Quel crime commettent les jeunes camerounais qui veulent vous accompagner à la modernisation de cette administration ? Pourrais je m’aventurer sans commettre un crime  de lèse – majesté, à vous dire à vous, la place de l’administration publique dans l’atteinte de nos objectifs d’émergence ?

Evidemment que non. Vous avez donc besoin d’être accompagné par une administration publique performante et bien formée capable de comprendre les enjeux de l’émergence et de mettre en œuvre les politiques de développement globales et sectorielles implémentées par vous. Nous pensons donc M. le Président de la République, que le recrutement dans cette fonction publique doit respecter les engagements internationaux auxquels notre pays sous votre direction a souscrit, notamment le principe de l’égalité de tous les citoyens donc le corolaire est celui de l’égal accès aux emplois publics. Cette égalité qui suppose une transparence dans l’organisation des concours administratifs apparaît comme le seul gage de la paix et de la stabilité sociale.

Puis je vous dire sans risque d’errements que l’école est aujourd’hui le meilleur ascenseur social ? Une école républicaine qui permet à un enfant d’instituer par ses efforts, d’espérer faire mieux que son père en devenant professeur des lycées et collèges. C’est l’école républicaine que font les fils des riches et des pauvres sans distinction, qui leur assure les mêmes chances de réussite. Oui, s’il paraît normal que le fils d’un Magistrat  soit admis à l’ENAM à la section d’un Magistrature, l’un des indicateurs de la République, la vraie (celle qui permet à chaque citoyen de réaliser son rêve)  doit être de permettre également au fils d’un mécanicien comme moi, de devenir lui aussi Magistrat, ou au fils d’un catéchiste comme vous-même de devenir un Chef d’Etat et pas des moindres.

 

Excellence Monsieur le Président de la République, Nombreux sont les jeunes camerounais qui ne croient plus aujourd’hui à l’idéal de « l’école comme ascenseur social » dans notre pays. Cela ne semble plus possible au regard de certaines pratiques ayant cours pour l’admission aux concours administratifs ;  permettez moi de vous dire du haut de mes dix années d’expérience dans la préparation des candidats aux concours administratifs et principalement le concours d’entrée à l’ENAM, car nous sommes des formateurs mais également des confidents des candidats et de leurs parents qui nous révèlent des choses effroyables.

En effet, nous sommes toujours surpris devoir certains de nos candidats les plus médiocres réussir contrairement aux candidats les plus brillants et cela cause en nous un profond trouble intérieur quand nous savons quels efforts fournissent ces jeunes qui pour certains se préparent une année entière pour espérer acquérir les aptitudes nécessaires. Et c’est pour retrouver la paix et espérer un secours que nous avons décidé de vous adresser le plus humblement et avec le plus grand respect, cette lettre, pour porter à votre très haute attention le cri de détresse de ces enfants et de leurs familles qui vous appellent au secours.

Excellence Monsieur le Président de la République, Comment trouver les mots pour consoler une jeune dame de 30 ans, inscrite en thèse de Doctorat et qui depuis quatre années consécutives (2016, 2017, 2018, 2019) est admissible à la section administrative de la magistrature sans jamais être admise ? Elle s’appelle Ondoa Onana Marie Françoise. Que dire à un jeune garçon de 25 ans qui faute de moyens, partage la même chambre d’étudiant que sa sœur aînée de 27 ans (dont les parents vieillissants et démunis vivent en campagne) et qui aux sessions de 2017 et 2019 a été admissible dans deux sections à chaque fois sans jamais être admis ? Il s’appelle Moukoudi Moukoudi Guy Yannick. Comment consoler un moniteur d’un groupe de préparation titulaire d’un Master, âgé de 29ans et qui depuis 2015 est admissible chaque année à la section Prix, Poids et Mesures niveau Baccalauréat sans jamais être admis ? Pendant que pour les mêmes concours, les candidats qu’il forme au sein du groupe réussissent la même année d’obtention de leur baccalauréat parce que fils de ministre, de directeur général, de haut magistrat … ?

Ce monsieur s’appelle Fanyep Cédric Adrien. Que dire à tous ces nombreux autres jeunes tels que Ousmanou Njoya, Rodain Mouemene, Alain Fouda, Michel Mbessoh, Christophe Essola, Yannick Serge Mabaya, Ovono Evang, Boum Kotna, Boumyem, Armelle Etong et de très nombreux autres jeunes qui cumulent deux, trois, quatre, voire cinq admissibilités consécutives sans jamais être admis ?

Comment convaincre ces jeunes qu’ils se sont pas victimes d’une injustice voire même d’un rejet de la République ? Quel pêché ont – ils commis de vouloir servir dans l’administration publique camerounaise lorsqu’ils en ont les compétences ? Quel crime ont – ils commis pour naître des parents pauvres ? Comment les convaincre de ne pas souhaiter une alternance politique qui pourrait leur être salutaire ?

 

Excellence Monsieur le Président de la République, Les pratiques qui suivent ont été instituées par certaines personnalités, membres de votre équipe qui semblent courir avec le temps et veulent à tout prix caser leurs progénitures quelque soit le moyen utilisé et dont les plus usuelles sont l’achat des concours et le trafic d’influence. Les prix d’achat souvent très élevés varient de 5 à 8 millions pour le cycle B (niveau Baccalauréat) et de 7 à 12 millions pour le cycle A (niveau licence et Magistrature).

Le trafic d’influence est souvent très évident lorsqu’à la lecture des admissions au concours de la magistrature, on dirait l’énumération des hauts magistrats de la République. Pour preuve, les micros – finances abondent des comptes joints ouverts par les candidats et les responsables en charge de l’organisation du concours, les études de Notaire signent des dépôts séquestres, des actes de cession des terrains sont signés, etc. Je vous épargne, par pudeur et par respect, de nombreux actes pernicieux  qui conditionnent aussi souvent l’accès à notre fonction publique et plus précisément à notre prestigieuse école qu’est l’ENAM.

Les fossoyeurs de votre idéal et de votre projet de société, pour apporter une certaine caution morale aux concours administratifs enfument les candidats brillants en leur miroitant la réussite par les admissibilités qui se suivent presque toujours par un échec au définitif, ce qui est méchant et même inhumain à mon humble avis. Nous avons en mémoire le cas de Monsieur Ateba Meguim Daniel qui a été évincé aux résultats définitifs de la section Trésor A à la section de 2013 au profit d’un candidat qui lui, était déjà l’ENAM, depuis 2012 au même cycle A, Administration du Travail et qui, par caprice ou par ambition voulait juste changer de section.

 

Excellence, Monsieur le Président de la République, Face à ce drame qui de plus en plus alimente la chronique des médias, renforce le sentiment de rejet de certains jeunes et ternit l’image de notre pays, je me suis permis, et je vous prie de m’en excuser, de proposer un éventail de solutions telles que :

1.     La reprise pure et simple  de tout le processus du concours d’entrée à l’ENAM session 2019 avec les mêmes candidats aux nouvelles dates ou à défaut l’admission définitive des candidats ayant obtenu aux moins deux admissibilités à cette session ;

2.     L’admission de tous les candidats âgés de 32 ans (âge limite) qui sont admissibles lors de cette session de 2019, et qui ont finalement échoué ;

3.      L’admission de tous les candidats admissibles à cette session 2019 et qui cumulent au moins deux admissibilités lors des sessions antérieures ;   

4.     La création d’une Direction des concours administratifs à la Présidence de la République ou au Premier Ministère chargée de veiller sur la transparence et l’objectivité dans les concours officiels. Elle sera chargée de tout le processus partant de l’organisation matérielle à la publication des résultats définitifs en veillant au respect des divers équilibres (équilibre régional, équilibre genre), à la représentation des minorités et des handicapés, à la promotion de l’excellence et de la saine compétition.

Excellence Monsieur le Président de la République, Je vous crois en votre volonté de rester dans la mémoire des camerounais comme l’artisan de la démocratie et de la prospérité qui ne peut s’envisager que si une équipe dynamique, compétente et réactive vous accompagne dans votre lourde responsabilité ; ce qui passera aussi par la sélection, sur la base des critères objectifs, des hauts cadres de l’administration chargés de mettre en œuvre les politiques de développement définies par vous.

Je vous prie de croire,  Excellence Monsieur le Président en ma volonté sincère,  de contribuer par cette dénonciation, non pas à la stigmatisation des personnes, mais en l’amélioration de notre administration pour la consolidation de notre Nation.

 

Je vous remercie »

 

 

   

Published in Tribune Libre

En détention depuis 2012, l’ex-premier ministre Inoni Ephraim, qui purge une peine de 20 ans d’emprisonnement ferme à la prison centrale de Kondengui pour détournement de fonds publics dans l’affaire de location d’avion pour l’ancienne compagnie aérienne nationale Camair, aurait formulé une demande d’évacuation sanitaire.

 

Selon des informations recoupées, l’ex premier ministre est gravement malade. Ne bénéficiant pas des soins appropriés, sa famille pense qu’il devrait être évacué. « N’ayons pas peur des mots, il est presque à l’agonie. Il est emprisonné dans une affaire dans laquelle il est innocent, nous pensons qu’on peut au moins lui sauver la vie. » A déclaré un membre de la famille d’Inoni, qui a requis l’anonymat à notre confrère Cameroon-info.net. Sans toutefois dévoiler de quoi souffre l’ancien membre du gouvernement.

Dans la journée du 22 août, la rumeur a circulé au sujet de la mort présumée de l’ancien Premier ministre, Inoni Ephraim. Selon certains, cet ancien haut commis de l’Etat aurait été poignardé par des prisonniers anglophones à la prison centrale de Yaoundé. D'autres ont déclaré qu’il serait décédé dans un hôpital des suites de blessures. Une fausse nouvelle car l’ancien proche collaborateur de Paul Biya, bien qu’étant parmi les détenus blessés après la mutinerie du 22 juillet 2019 à la prison centrale de Kondengui, est toujours en vie.

S’il est vrai qu’Inoni Ephraim, Premier ministre de 2004 à 2009, est malade, seul le chef de l’Etat peut autoriser son évacuation sanitaire comme ce fut le cas avec celui d’Yves Michel Fotso qui, a été évacué au Maroc pour raison de santé dans la nuit du dimanche 18 août  à lundi 19 août.

Pour rappel, Inoni Ephraïm figure en bonne place sur la liste des ressortissants de la région du Sud-Ouest ayant occupé le poste de Premier ministre sous Paul Biya. Si depuis le 4 janvier 2019, Joseph Dion Ngute, fils de la même région, est le nouveau locataire de l’immeuble étoile, Inoni Ephraïm quant à lui, hume l’air de la prison centrale de Yaoundé depuis le 16 avril 2012.

C’est par la force d’un décret daté du 8 décembre 2004, que cet ancien pensionnaire de l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature (ENAM) est nommé Premier ministre. Il remplaçait à ce poste, Peter Mafany Musongue, originaire lui aussi de la même région. C’est donc sous son ère, qu’est née l’opération Épervier en 2006 en vue de lutter contre les prévaricateurs des deniers publics. On se souvient que, dans une interview accordée à Bbc Afrique en 2008, chief Inoni Ephraïm au sujet de cette approche disait : « Nous sommes dans un état de droit. Les dossiers sont préparés mûrement avant leur transmission à la justice… L’opération se poursuivra jusqu’à ce que les gens arrêtent de voler ».

Si lors de ses sorties, Inoni Ephraïm se montrait très rassurant, il n’avait pas l’idée qu’il serait happé lui aussi par ce rapace impitoyable. Il a été démis de ses fonctions de chef du gouvernement en 2009 au profit de Philemon Yang. En 2012, la machine va se mettre en branle. Le 16 avril, Inoni a passé sa première nuit à la prison de Kondengui. Il lui est reproché d’avoir joué un rôle pas très clair dans l’affaire de l’avion présidentielle. Il a été condamné à 20 ans d’emprisonnement ferme.

 

Danielle Ngono Efondo

 

Published in Société

Les résultats des admissibilités de l’ENAM sont disponibles depuis ce matin. Les candidats peuvent les consulter dans les locaux de l’institution sis au quartier du Lac à Yaoundé. Par ailleurs, les candidats aux différents concours classiques d’entrée à l’Enam au titre de l’année académique 2019/2020 (toutes sections confondues), pourront écouter les résultats des admissibilités desdits concours qui seront lues dès ce jour sur les antennes du poste national au cours d’une tranche spéciale.

 

Ce seront les tous premiers résultats sous le management du nouveau Directeur général de l’école la plus prestigieuse du Cameroun. C’est l’occasion pour le jeune administrateur de 32 ans de prouver à ses détracteurs et aux observateurs qu’il avait véritablement e profil de l’emploi. Et que par ailleurs il est celui qui pourra redonner ses lettres de noblesse à cette école qui est aujourd’hui étiqueté comme le lieu par excellence d’expérimentation de la corruption et du trafic d’influence.

C’est à la surprise générale que Bertrand Pierre Soumbou Angoula a été nommé par le Chef de l’Etat le vendredi 14 décembre 2018 en remplacement de Linus Toussaint Mendzana. Deux ans seulement après sa sortie de cette école. L’organisation de ses premiers concours et la publication de ces résultats permettra de faire asseoir la notoriété de celui qui est présenté comme un futur ministre de la fonction publique.

Il faut dire que les candidats n’auront pas beaucoup de temps avant les passages à l’oral. Le calendrier de passage des épreuves orales est déjà connu et se présente comme suit :

-          Le samedi 24 Août 2019 : Auditeurs de justice (sections Administrative, des comptes et Judiciaire) et Division des Régies Financières Cycle B (Sections Prix, poids et Mesures et Comptabilité Matières) ;

-          Le dimanche 25 Août 2019 : Division des Régies Financières Cycle B (Sections Prix, poids et Mesures et Comptabilité Matières)  et section Administrateurs des greffes Cycle A ;

-          Le lundi 26 Août 2019 : Division Administrative Cycle A (Sections Administration Générale, Administration du travail, Administration des Affaires Sociales) ;

-          Le Mardi 27 Août 2019 : Division Administrative Cycle B (Sections Administration Générale, Administration du Travail) et élèves Greffiers Cycle B ;

Comme l’avait recommandé le nouveau directeur général sur les antennes de la CRTV, notamment « de juger le maçon au pied du mur », c’est au terme de la lecture de ces résultats qu’on verra claire sur le travail effectué par le jeune Soumbou Angoula.

 

Stéphane NZESSEU 

Published in Education

Junior Ngongalah Ngwa Afanwi a été installé ce jeudi au cours d'une audience solennelle présidée par Ibrahima Halidou, président de la Cour d'appel du Nord. Principale recommandation, lutter avec la dernière énergie contre la grande criminalité. 

 

Au cours de cette audience solennelle l'installation du nouveau commissaire du Gouvernement près le tribunal militaire de Garoua, le directeur de la justice militaire qui représentait le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la défense, a saisi l'occasion pour prescrire au chef de bataillon, efficacité et honnêteté dans l'exercice de ses nouvelles missions afin de relever les multiples défis urgents qui l'attendent. Pour le colonel magistrat Didier Sibah," il doit non seulement contribuer à lutter efficacement contre la grande criminalité dans la région du nord, mais également gérer normalement la juridiction donc il a désormais la charge".

 

Le nouveau commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Garoua est âgé de 37 ans et est originaire de la région du Nord-Ouest. Il est diplômé de l'Ecole militaire inter armée (Emia) en 2009 puis de l'École nationale d'administration et de magistrature (Enam) en 2012.

 

Une fois l'installation effective, le chef de bataillon Junior Ngongalah Ngwa Afanwi se dit prêt à assumer avec maestria ses nouvelles missions.

 

Cette audience solennelle d'installation a été conduite par le président de la cour d'appel du Nord Ibrahima Halidou Bouba. C'était aussi en présence d'une palette d'autorités administratives, militaires, judiciaires, mais également des proches venus marquer d'une pierre blanche ce moment de grand bonheur.

 

Innocent D H






Published in Société

Intervenue ce jeudi matin lors de la plénière du parlement européen, la députée française a défendu avec fermeté l’idée selon laquelle il n’est aucune nécessité de s’ingérer dans les affaires intérieures du Cameroun.

 

Député française et membre du parlement européen, Dominique Bilde s’est prononcée sur la situation sociopolitique du Cameroun. Elle a démontré par divers arguments pourquoi une éventuelle ingérence dans le conflit en cours dans plusieurs régions du pays n’est pas nécessaire.

Dominique Bilde a commencé son propos par « un hommage aux forces armées camerounaises ainsi qu’aux civils engagées dans une lutte sans merci contre Boko Haram […] Le Cameroun n'a besoin ni de notre ingérence, ni surtout, de notre condescendance ». Avant de donner cette conclusion, elle a présenté le pays dont il est question, le contexte dans lequel on se trouve et orienté le sens d’une éventuelle aide accordée au Cameroun. Elle n’a pas tari d’éloges à l’endroit de ce pays qui, malgré sa situation interne critique, n’a cessé d’accueillir des milliers de réfugiés nigérians et d’autres pays voisins en crise. Tout d’abord, l’engagement du Cameroun à éliminer la menace terroriste autant à l’intérieur de son territoire qu’au-delà.

Les mesures mises en place par le Cameroun pour faire face à la crise en cours dans les régions anglophones montrent à suffisance, d’après elle, que le Cameroun peut faire mieux et se libérer de cette crise. Il s’agit notamment de la création de la « Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM), l’ouverture élargie au droit anglo-saxon au sein de la Cour suprême comme de l’Ecole nationale de l’administration et de magistrature (Enam) et au recrutement de professeurs bilingues. « Ce pays gage de stabilité dans une région tiraillée par des tensions multiples se prête mal aux simplifications outrancières. Les dissensions entre francophones et anglophones sont moins le fait d’antagonismes profonds que d’intérêts économiques bien compris », ajoute-t-elle.

L’intégrité nationale est une réalité au Cameroun et Dominique Bilde n’a pas manqué de le relever. Les populations venant de tous les horizons du pays vivent en parfaite harmonie partout où ils se trouvent.

 

Published in Politique

Une session de formation de divers acteurs se tient à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature depuis mardi dernier.

 

Le Cameroun est une cible privilégiée du groupe Boko Haram, qui se fait désormais appeler Etat islamique en Afrique de l'Ouest. Depuis plusieurs années, l'Extrême-Nord du pays a connu près de 50 attentats-suicides. La population a dû s'habituer à vivre avec la menace permanente de nouvelles attaques.

Dans un rapport publié en août 2018, l’ONG International Crisis Group indiquait que le groupe Boko Haram était "affaibli" – certains hauts gradés de l’armée camerounaise envisageant même la fin du conflit en 2020 – mais qu’il constituait "toujours une menace" dans la région de l’Extrême-Nord.

Le pays mise désormais mise désormais sur la justice et la bonne gouvernance des communautés pour lutter contre le terrorisme dans l’Extrême-Nord. Ce sont 24 participants dont des administrateurs civils, des inspecteurs des affaires sociales, des magistrats municipaux, des autorités traditionnelles et religieuses, et des acteurs de la société civile, auxquels s’ajoute une dizaine d’experts locaux et internationaux qui prennent part à une session de formation depuis mardi dernier à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) de Yaoundé où ils sont outillés sur le thème: «La bonne gouvernance dans la gestion du terrorisme».

Il est question de leur fournir des stratégies qui prennent en compte le bien-être des populations. Une initiative qui est le fruit de la coopération entre l’Enam et le Global Center On Cooperative Security (Global Center), rapporte Cameroon Tribune.

L’objectif, appredn-on, est d’améliorer la justice et la bonne gouvernance des communautés face aux activités terroristes notamment dans la région de l’Extrême-Nord. Concrètement, il s’agit de parfaire les compétences et les connaissances des participants, et de leur fournir des outils de collaboration entre les administrateurs civils et les magistrats. Ceci dans la logique de s’appuyer sur la stratégie préventive à long terme au travers d’une meilleure administration de la justice.

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée sous la présidence de Pierre Essomba, secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale qui a souligné qu’il revient à ces acteurs de premier ordre, la charge de rétablir l’équilibre sociétal en amont par la pratique par une juste application des recommandations qui seront faites à l’issue des travaux ce jour.

« La performance des institutions publiques est vitale pour les populations, qui dépendent des services fournis par l’Etat. C’est pourquoi nous devons améliorer la prestation de services pour éradiquer la pauvreté», a rappelé Bertrand Pierre Soumbou Angoula, le directeur général de l’Enam. Les travaux sont placés sous la coordination de David Abouem à Tchoyi, ancien haut commis de l’Etat et consultant. 

 

Otric N.

Published in Défense
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Sunday, 05 June 2022 11:01