Recrudescence de violence dans le pays
Selon le gouvernement du Cap occidental, au cours des sept derniers mois, des effusions de sang ont fait plus de 2 000 victimes, dont près de la moitié appartenaient à des gangs, dans des zones de métissage majoritairement noires.
Violence xénophobe condamnée par le gouvernement et leurs partenaires au développement
Dans l’une de ses sorties médiatiques, le Président Sud–Africain Cyril Ramaphosa avait condamné les violences xénophobes qui ont entraîné le décès de plusieurs personnes, notamment des étrangers, invitant les populations à une ouverture d’esprit : « Les ressortissants étrangers vivant en Afrique du Sud contribuent largement au développement du pays. Le développement de l’Afrique dépend de la circulation croissante des personnes, des biens et des services entre les différents pays…Nous ne permettrons pas à des criminels de retarder ce processus… ».
Quelques semaines après, la ministre des Affaires étrangères Lindiwe Sisulu, son collègue de la Police Bheki Cele et des diplomates de plusieurs pays africains, s’étaient réunis en urgence à Pretoria, afin de discuter de ce qui apparaît aujourd’hui comme une crise.
Au terme de la rencontre, Lindiwe Sisulu avait assuré que tout serait mis en œuvre pour que tout le monde soit en sécurité : « Si vous me demandez s'il s'agit de xénophobie ou de criminalité, ce sont les deux », a ajouté son adjoint, Luwellyn Landers. Ce dernier a précisé qu'environ 300 Malawites avaient été déplacés par les violences.
Célèbre pour ses attractions touristiques étonnantes, dont Robben Island et Table Mountain, Le Cap compte parmi les villes les plus meurtrières d’Afrique du Sud avec 3 674 meurtres enregistrés au Cap-Occidental l’année dernière, selon les statistiques officielles de la police.
Il y a une culture de gang bien ancrée avec des milliers de jeunes gens appartenant à des gangs de rues avec des noms comme « Hard Living » et « Young Americans ».
Ce déploiement qui va se faire jusqu’en octobre 2019, a été bien accueilli par les habitants des bidonvilles concernés : « Je suis heureux qu’ils aient fait venir l’armée pour faire sortir ces gangsters de nos régions et de nos collectivités, afin qu’elles puissent promouvoir plus de sports et autres activités, comme ce fut le cas dans le passé, lorsque nous étions jeunes », a déclaré, Nasiegh Harris, résident.
« Je suis vraiment reconnaissante qu’ils soient ici, que l’armée soit ici et je veux remercier le gouvernement d’avoir pris cette bonne décision, nous en avons vraiment besoin parce que ce sont des enfants, des gens qui meurent chaque jour dans nos rues », a affirmé Wendy Walters, une résidente.
Nicole Ricci Minyem