Classé premier en Afrique et 14 ème mondial selon Greenpeace, le pays de Nelson Mandela est extrêmement dépendante du charbon pour sa production d’électricité et par conséquent, pollue l’environnement grâce à des émissions de carbone.
Pour y remédier, Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a promulgué une loi imposant une taxe sur les émissions de carbone aux entreprises de son pays. « Le changement climatique représente l’un des plus grands défis auxquels est confrontée l’espèce humaine, et l’objectif premier de la taxe carbone est de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’une façon viable », a expliqué le ministère du Trésor dans un communiqué, dimanche soir.
Une mesure saluée lundi comme par les défenseurs de l’environnement. Le Fond mondial pour la nature (WWF) a salué le président Cyril Ramaphosa pour avoir promulgué cette loi qui, « traînait depuis longtemps. Quand on sait qu’elle a été la première fois évoquée en 2010, l’idée d’une taxe carbone a rencontré une forte résistance de la part des gros émetteurs » de CO2, a souligné l’ONG.
« Même si beaucoup doit encore être fait pour que la taxe devienne plus efficace, nous reconnaissons qu’il s’agit là d’une première étape significative », a-t-elle ajouté, rappelant que son objectif était « d’améliorer la santé (…) et de rendre l’environnement et l’économie résilients ».
Le montant de cette taxe, qui entre en vigueur le 1er juin prochain, a été fixé à 120 rands soit 7,4 euros par tonne de dioxyde de carbone. Greenpeace regrette que ce montant ne soit pas à ses yeux suffisant pour convaincre les producteurs à réduire leurs émissions de dioxyde de carbone. «Nous ne pensons pas que la taxe », en l’état actuel, « aura un impact », a regretté Melissa Steele auprès de l’AFP.
Jusqu’en 2022, la taxe doit être réévaluée chaque année du montant de l’inflation valorisé de deux points, puis à partir de 2023 réévaluée seulement du montant de l’inflation.
Notons que, l’Afrique du Sud avait déjà adopté des objectifs climatiques stricts en 2011 et figure parmi les signataires de l’accord de Paris sur le réchauffement de 2015, mais les mesures d’application traînent en longueur.
Danielle Ngono Efondo