Des séances de travail pour la présentation de cette offre de service aux tout premiers présidents conseils régionaux du Cameroun sont en cours depuis le 14 juin 2021. Les travaux se tiennent sous les auspices du directeur général du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunal (Feicom).
A la faveur du décret réorganisant cette structure publique rendu public en 2018, les compétences du Feicom en matière de financement des collectivités territoriales décentralisées ont été étendues aux 10 régions mises en place au Cameroun dans le cadre de l’accélération du processus de décentralisation.
De ce fait, cette institution considérée comme étant la banque des communes, apparaît également comme un organisme pouvant permettre d’assurer le décollage effectif des régions dont les conseils ont récemment adopté les premiers budgets et sont tous actuellement en quête d’éventuels financements.
De sources dignes de foi, le Feicom a injecté 26,7 milliards de FCFA dans 136 projets communaux au Cameroun, au cours de l’exercice 2020. A l’analyse comparative des chiffres, il ressort que cette enveloppe triple pratiquement celle injectée dans les investissements communaux de l’année 2019. En effet, seulement 10,5 milliards de nos francs avaient été débloqués par le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunal pour le financement de 106 projets de développement dans 92 communes et communautés urbaines du pays, apprend-on.
Innocent D H
L’équipe féminine d’Angola défendra son titre de championne d’Afrique de handball face à celle du Cameroun, le 18 juin 2021 à Yaoundé. L’Angola a battu la Tunisie (27-23 après prolongation) en demi-finale, tandis que les Camerounaises ont écarté de justesse les Congolaises 22-21.
Les spectateurs qui ont assisté aux demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations féminine 2021 de handball n’ont pas dû regretter d’être venus au Palais des sports de Yaoundé, ce 16 juin 2021. Ils ont assisté à deux rencontres haletantes.
La première opposait les Angolaises, tenantes du titre, à leurs grandes rivales tunisiennes. Ce choc a tenu toutes ses promesses puisqu’il s’est dénoué en prolongation (21-21 à l’issue du temps réglementaire). Les Palancas Negras ont en effet fait la différence durant cette période pour s’imposer 27-23.
L’autre demi-finale aurait aussi pu aller en prolongation. Les Camerounaises, devant leur public, ont souffert pour écarter 22-21 de vaillantes Congolaises.
Ces dernières tenteront de se consoler face aux Tunisiennes avec la 3e place, le 18 juin. Ce serait leur meilleur résultat dans cette compétition depuis 2008.
Cameroun – Angola, également prévu vendredi, ne sera l’affiche de la finale que pour la deuxième fois. La première était en 2004 et les lusophones s’étaient imposées 31-20.
Cette campagne a été lancée le 14 juin dernier à Yaoundé par le ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) et l’Organisation non gouvernementale (ONG), camerounaise Centre de recherche forestière internationale (Cifor). Elle vise à sensibiliser les acteurs sur l’utilisation du bois d’origine légale dans les principaux centres urbains du Cameroun.
Placée sous le slogan « Le bois légal, c’est génial », cette campagne a pour principal objectif de promouvoir un changement de comportement chez les consommateurs pour favoriser l’achat des produits ligneux durables et de qualité. Pour que la sensibilisation touche le grand nombre de cibles et soit un succès, sont entre autres prévues, des émissions de radio, des spots publicitaires et l’affichage public sur les marchés de bois.
Selon les explications de Hortense Motalindja, sous-directeur de la promotion du bois au Ministère des Forêts et de la Faune, « La faible proportion des sciages provenant de sources légales constitue un frein pour la gestion rationnelle des ressources forestières, et donc au développement du Cameroun ». « Avec cette campagne, nous visons à augmenter la demande, ce qui va certainement inciter les producteurs à se confronter à la légalité et approvisionner davantage le marché en bois d’origine légale », ajoute cette source.
Pour sa part, Liboum Mbonayem, chercheur au Cifor indique : « La plupart des citoyens camerounais n’ont pas d’intérêt à connaître l’origine des produits qu’ils achètent. Mais, nous devons nous efforcer de demander aux vendeurs tous les documents pour nous assurer de la légalité du bois, tels que les copies des lettres de voiture qui ont permis de transporter ce bois ou le bordereau de livraison ».
Les produits en bois supposément d’origine légale ne représentent qu’entre 12% et 18% du volume vendu, à en croire un rapport d’étude menée par Cifor à Douala et Yaoundé en 2016. Pour cette ONG, la promotion de la durabilité et de la disponibilité à long terme des ressources forestières au Cameroun passe par une bonne politique d’augmentation de la présence et de la demande du bois légal sur le marché camerounais.
Innocent D H
Veron Mosengo-Omba le secrétaire général de la Confédération africaine de football demande aux camerounais de ne pas écouter les rumeurs des réseaux sociaux.
La Confédération africaine de football (CAF) par la voix de Veron Mosengo-Omba son Secrétaire général (SG), confirme que le Cameroun est bel et bien l’organisateur de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021.
En mission au Cameroun, le SG de la CAF a dû répondre aux rumeurs indiquant que la CAN 2021 ne se passera pas chez nous. Pour le second de l’instance faîtière du football africain, il faut laisser ces rumeurs mourir de leur propre poison. Car, ni la CAF ni la Fédération camerounaise de football ni l’organisation locale n’a parlé d’une pareille décision.
« Si la CAF ne dit pas ça, si l'organisation locale ne dit pas ça, si la Fédération ne dit pas ça, il ne faut pas écouter les autres », a précisé Veron Mosengo-Omba.
Pour ceux qui s’interrogent donc sur la présence du SG de la CAF et sa délégation au Cameroun, il faut savoir qu’il est question pour eux de s’assurer qu’aucun aspect lié à la CAN 2021 n’est en retrait dans les préparatifs. Et il est question d’unir les efforts pour que la fête soit belle.
« Nos sorts sont liés. Nous devons travailler ensemble pour délivrer une CAN fantastique, jamais organisée auparavant. Je suis venu ici pour travailler, voir où nous en sommes et où nous allons », a déclaré Veron Mosengo-Omba.
Lire aussi : Organisation de la CAN 2021 : L’Algérie dément vouloir remplacer le Cameroun
Pour ce qui est de l’inspection, la CAF s’est dite satisfaite des préparatifs.
« Je viens de visiter le stade Olembe, c’est un stade classe coupe du monde. Je voudrais remercier le président de la République et son peuple parce qu’ils ont consenti des efforts énormes. Ces efforts profitent à toute l’Afrique, on doit en être fier et en parler. La qualité de cette infrastructure est magnifique...
Le président de la Caf et le comité exécutif sont satisfaits du travail, de l’organisation qui permettra de livrer une meilleure CAN jamais organisée au Cameroun. Donc, le travail avance très bien. Bien sûr que tout n’est pas parfait, le monde parfait n’existe pas. Il y a quelques réglages à faire. C’est la raison pour laquelle on est venu ici pour parler. Les choses avancent très bien.
On vient d’ouvrir le bureau de la CAF pour suivre l’organisation de la CAN ici. C’est une présence qui marque la bonne collaboration entre les autorités publiques, la Fecafoot et la CAF. La CAN sera organisée dans ce magnifique pays au mois de janvier 2022, ça c’est clair » a déclaré Veron Mosengo-Omba.
Lire aussi : CAN 2021 : Après la Fecafoot, le gouvernement rassure les camerounais
Selon nos sources, la délégation de la CAF va quitter le Cameroun ce mercredi 16 juin 2021. Toutefois, ce départ sera précédé par une importante réunion entre la CAF, le comité d'organisation local et la Fédération Camerounaise de Football.
Liliane N.
Une mission de la Confédération africaine de football va séjourner au Cameroun du 14 juin au 16 juin 2021.
Pourquoi le Cameroun reçoit encore la visite d’une délégation de la Confédération africaine de football (CAF) ? C’est la question que se posent certains camerounais. Cette visite a-t-elle à voir avec les rumeurs de retrait de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021 au Cameroun ? Pas vraiment peut-on dire, en indiquant toutefois qu’elle est porteuse de multiples enjeux.
Véron Mosengo-Omba, le Secrétaire général de la CAF dans sa correspondance du 4 juin 2021, a fixé l’ordre du jour de son séjour et de celui de sa délégation.
« Afin d’en discuter concrètement, et pour resserrer les liens de partenariat qui nous unissent autour d’un objectif commun, le président de la CAF m’a demandé de venir rencontrer sur place, les autorités compétentes et notre association membre. A cet effet, je conduirais personnellement une délégation à Yaoundé, du 14 au 16 juin 2021. Cette visite sera également l’occasion d’organiser la mise en place du bureau CAF de la CAN à Yaoundé. L’ordre du jour ainsi que les documents de voyage nécessaires de la délégation vous seront communiqués en temps utile», pouvait-on lire dans la correspondance de Véron Mosengo-Omba le SG de la CAF.
On observe tout de même, que le SG de la CAF dans sa correspondance est resté muet sur certains aspects de sa mission. Cependant, le confrère Journal du Cameroun observe que «le profil des membres de sa délégation laisse clairement indiquer qu’il s’agira également de fixer la date du tirage au sort. Il s’agira surtout d’imposer au Comité d’organisation de la CAN (COCAN), l’entreprise italienne ANGELINI DESIGN, comme prestataire agréé pour organiser la cérémonie de tirage au sort, au détriment du Cocan qui avait déjà, dans son droit, confié ce marché à LEAP STUDIO DESIGN. Le déplacement de Yaoundé, en mission avancée de l’Italo-suisse Carlo Angelini, le propriétaire de l’agence de publicité basée à Rome n’est pas anodin. Il a été confié à Carlo Angelini, l’ami de longue date du président de la Fifa Gianni Infantino, sans avis d’appel d’offres, l’organisation de la cérémonie d’ouverture et de clôture de la Can Total Energies Cameroun 2021».
Liliane N.
Le forfait a été commis au titre de remboursement de la Tva sur les recettes d’exportation.
L’affaire Ministère public et Etat du Cameroun (Minfi) contre Akono Evina Jean Jacques est pendante devant la collégialité du Tribunal criminel spécial (Tcs) depuis quelque temps.
Au cours de ses réquisitions intermédiaires, le Procureur général, David Wésihéba, est longuement revenu sur les faits de la cause. En effet, le nommé Akono Evina Jean Jacques a été renvoyé devant le collège des juges du tribunal de céans pour y répondre des faits de détournement de biens publics (Dbp). Notamment, à Yaoundé, ressort du Tcs, courant les années 2006 à 2010, par quelque moyen que ce soit, obtenu ou retenu frauduleusement la somme de FCFA 333.6000.888 FCFA au préjudice du Trésor public.
Pour parvenir à ses fins, il aurait utilisé de faux documents pour se faire payer au titre des crédits Tva sur les recettes d’exportation. Les faits incriminés sont prévus et réprimés par les articles 74 et 184 (al.1a)) du Code pénal camerounais du 12 juillet 2016.
La genèse de l’affaire
L’Agence nationale d’investigation financière (Anif) a été alertée courant juin 2006 de deux importants virements bancaires d’un montant respectif FCFA 133.600.888 et FCFA 200.000.000 FCFA. Les virements ont été effectués à l’ordre de l’Etat du Cameroun au profit d’un compte bancaire appartenant à la Société forestière de BOJONGO (Sfb).
La Société bénéficiaire appartenait exclusivement à Akono Evina qui, à l’époque des faits était d’ailleurs un employé de la société dénommée PATRICE BOIS. Le remboursement Tva lui a été accordé sous le fallacieux prétexte d’avoir exporté les produits ligneux (bois) courant novembre 2006-novembre 2008.
La consultation des bases des données de la Direction générale des douanes et la Société de surveillance a permis à l’Anif d’établir formellement que la Société forestière de BOJONGO n’a jamais exporté un produit à la période ci-dessus indiquée, ni après.
Les attestations bancaires utilisées par l’accusé Akono Evina ne sont que des faux, dixit l’accusation. La Société Générale (Banque) ne lui a jamais délivré aucun document. Dans la mesure où, a soutenu le représentant du Parquet général, la Sfb n’exploite ses produits que sur le marché local. Seule la société Patrice Bois est exportateur des produits ligneux et bénéficie de la Tva.
Bref, pour l’Anif, Akono Evina a utilisé frauduleusement les références de Patrice Bois pour se faire établir de fausses factures de domiciliation, d’exportation aux fins d’obtenir le rapatriement des recettes d’exportation (crédits Tva).
Plusieurs responsables du ministère des financés en charge des opérations concernées ont été auditionnés au cours des débats comme témoins de l’accusation. A l’orée de la procédure, l’accusé avait plaidé non coupable. Il a opté de se défendre sous serment (Cf. article 366 du Code de procédure pénale). Conformément à l’article 8 du même Code, il bénéficie de la présomption d’innocence. L’audience a été suspendue et renvoyée le 15 juillet 2021 pour l’interrogatoire de l’accusé par ses avocats Me Assira &t Babia.
Source : La Nouvelle Expression n°5483
Alors que des déclarations de son président avaient semé le doute, l'Algérie a démenti vouloir remplacer le Cameroun en tant qu'organisateur de la prochaine CAN.
Le report brutal et inattendu du tirage au sort de la prochaine CAN au Cameroun a relancé les spéculations plus ou moins fantaisistes sur une défaillance du pays organisateur.
Dernier dirigeant à l’alimenter, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Charaf-Eddine Amara, avait laissé entendre que son pays était prêt, le cas échéant, à prendre le relais du Cameroun.
Lire aussi : CAN 2021: après la Fecafoot, le gouvernement rassure les camerounais
De quoi relancer les rumeurs… À tel point que la FAF a été contrainte d’effectuer une mise au point : les propos du dirigeant, tenus en marge de son élection au comité olympique algérien, ont été sortis de leur contexte.
« Le Président de la FAF n’a à aucun moment déclaré que l’Algérie allait remplacer le Cameroun en cas de retrait de ce pays pour organiser cette compétition à l’échéance retenue, indique un communiqué. L’organisation d’une Coupe d’Afrique des nations se fera en concertation avec les pouvoirs publics qui auront à prendre une telle décision lorsque toutes les conditions seront réunies pour accueillir et réussir une épreuve d’une grande envergure », peut-on lire dans un communiqué de la FAF.
Source : foot365
Cette enquête a été réalisée avec le soutien du Rainforest Journalism Fund en partenariat avec le Pulitzer Center.
Mindourou/Cameroun oriental, environ 300 peuples autochtones des forêts vivent à Bidjoumam, le hameau de Baka, qui abrite les communautés affectées par les activités d'exploitation forestière de Pallisco. Ils avaient tout ce dont ils avaient besoin dans la forêt, maintenant les choses ont changé à cause des activités d'exploitation forestière massives menées par Pallisco. Ils ont quitté la forêt en 1977 et se sont déplacés le long du bord de la route boueuse.
Propriétaire de trois unités forestières d'aménagement (UFA): 10-030, 10-031 et 10-047B, Pallisco opère au Cameroun depuis 1972 et son bail expire en 2045.
Le 5 janvier 2021, la société forestière a signé la concession 1083 pour exploiter 1 450 arbres entre janvier et décembre 2021. La même année, le gouvernement camerounais et un Observateur forestier indépendant ont découvert que Pallisco avait enfreint les réglementations forestières et était impliqué dans l'exploitation forestière illégale, et exploitation forestière excessive de Sapelli et d'autres espèces non autorisées jusqu'à 4 019 mètres cubes.
La vie dans une communauté naissante a incité certains Baka de Bidjouman à parler français tandis que leurs enfants fréquentent une école de chaume avec un enseignant masculin pour près de 18 élèves. Ces communautés de Bidjoumam tirent leur eau potable d'un nouveau puits à pompe manuelle construit par FAIRMED, une organisation non gouvernementale œuvrant pour l'éradication des maladies liées à la pauvreté.
Il y a quarante-quatre ans, les Baka possédaient les fruits de Moabi, dont ils dépendaient beaucoup à de nombreuses fins. Le moabi est considéré par les Baka comme un bon fruit qui pousse dans les forêts primaires qu'ils appellent Mandja.
“Nous mangions le Moabi et utilisions les graines pour faire de l'huile, les pailles étaient utilisées par nos femmes pour faire du feu. Nous utilisons également la paille de Moabi pour attraper du poisson dans la rivière,” explique Daniel, un agriculteur baka local et chef de la communauté. L'abondance des produits forestiers non ligneux (PFNL) a permis aux Bakas de récolter des fruits de Moabi et des mangues de brousse, jusqu'à ce qu'ils soient contraints de quitter leurs maisons dans la forêt, lorsque l'entreprise forestière Pallisco a démarré ses activités.
Le Moabi est un arbre remarquable au fût cylindrique parfaitement droit. Il peut atteindre plus de 30 mètres de haut et plus de 2 mètres de diamètre. L'entreprise forestière Pallisco est autorisée à abattre le Moabi pour le bois de toutes ses UFA. Cependant, la société n'a pas publié les volumes de Moabi enregistrés depuis son exploitation.
Pallisco n'a pas tardé à détruire la maison de Daniel, qui avait tout ce dont il avait besoin dans la forêt. Les pygmées de Bidjoumam ont quitté la forêt pour vivre au bord de la route avec l'aide de feu Mdoumbé, un vieux Baka qui dormait à Abong-Mbang et travaillait avec les étrangers.
“Depuis l'arrivée de Pallisco, le Moabi est coupé pour le bois et nous n'avons plus de fruits Moabi. Nous n'avons plus grand-chose à ramasser dans la forêt. La seule chose que nous obtenons de la forêt, ce sont les mangues de brousse et les fruits de Mbalaka, et c'est parce que Pallisco n'exploite pas beaucoup de ces types d'arbres,” explique Daniel.
En mai 2005, le Forest Peoples Programme, une organisation non gouvernementale travaillant avec les peuples autochtones des forêts pour garantir leurs droits fonciers, a appris comment les Bakas sont affectés par les arbres Moabi dont ils dépendent et qui sont abattus par Pallisco. Moabi est d'une importance vitale pour les pygmées, en raison de sa polyvalence dans l'approvisionnement en médicaments, nourriture et autres produits de subsistance.
Dans la forêt, les Baka sont des chasseurs traditionnels qui avaient une autonomie sur la chasse à la viande de brousse pour se nourrir. La viande est importante dans l'alimentation des Baka car c'est leur principale source de protéines. Depuis leur expulsion de la forêt, la répression des gardes de la faune de Pallisco a miné leur accès à la viande de brousse traditionnelle.
Lorsque Poumpoum Pierre, agriculteur et chasseur de Bidjoumam revient de la chasse au petit gibier, autour de l'UFA 10-047B, sa viande de brousse est souvent saisie par les gardes-faune de Pallisco qui patrouillent autour de leurs concessions. Lorsqu'il était dans la forêt, il se déplaçait librement avec son jeu, mais actuellement la situation a changé.
“Nous ne sommes pas des chasseurs de gros gibier, les gardes de la faune de Pallisco le savent. Même si parfois ils nous laissent traverser leurs routes et aller pêcher dans la rivière,” explique Poumpoum. Il n'y a pas eu de réponse à un courrier électronique adressé à Michel Rougeron, directeur du site d'exploitation forestière de Pallisco à Mindourou, destiné à s'enquérir, avant cette publication.
Le 17 juillet 2013, Survival International a rapporté qu'un Baka a déclaré : “Pallisco a embauché des gardes de la faune, qui chaque année brûlent nos camps forestiers et disent aux gens: vous n'avez pas de terre ici.”
De sa voix avide, Emini Timothée, jeune Baka et juriste à Okani - une organisation non gouvernementale travaillant avec le peuple autochtone Baka, craint que si le peuple Baka n'a pas accès aux forêts, il ne puisse transférer ses connaissances et sa culture traditionnelles à leurs enfants.
Poumpoum craint que la culture de la chasse Baka ne disparaisse. Contrairement à ses enfants qui n'ont jamais vécu dans les forêts et n'ont pas de compétences de chasse, il peut facilement reconnaître de nombreuses espèces fauniques. Il s'inquiète de la disparition des compétences de chasse Baka.
“Nous perdons rapidement notre héritage,” déclare Bridgette, agricultrice et mère, alors qu'elle ajuste son bébé allaité. Elle pense que la solution est d'essayer de transmettre aux enfants la dextérité Baka dans la chasse, la pêche et la récolte du miel.
“Il y a trop de bruit dans la forêt aujourd'hui et nous ne pouvons pas accomplir nos rituels traditionnels. Il nous est difficile de chasser le petit gibier dans la forêt, comme nous le faisions avant l'arrivée de Pallisco. Au début, la forêt était calme et paisible,” avoue Poumpoum.
Pendant longtemps, les Bakas ont vécu de chasse et de cueillette. Par conséquent, certains d'entre eux qui sont impliqués dans l'agriculture, ont copié les pratiques de leurs voisins agriculteurs. Cependant, l'impact de l'exploitation forestière par Pallisco ne laisse aux Baka de Bidjoumam d'autre choix que de se lancer dans la culture.
Julienne Malenge, agricultrice et mère de six enfants a quitté la forêt avec sa famille et s'est installée au bord de la route. Actuellement, elle connaît une nouvelle vie complètement.
“Nous n'étions pas des agriculteurs dans la forêt, nous ne faisions que cueillir des ignames sauvages, des mangues et du gibier de chasse dans la forêt. Maintenant, nous cultivons pour manger et prendre soin de nos enfants,” explique Julienne.
Pallisco a fait don d'un sac d'arachides et de maïs aux Baka pour les planter dans la ferme communautaire. Il s'agit d'une parcelle de 1 hectare qui a été mise de côté par les pygmées pour contribuer à leurs pratiques agricoles.
L'initiative de ferme communautaire a commencé à l'été 2021 pour aider les pygmées à atténuer le problème de disponibilité de la nourriture. D'ici 2050, la population du Cameroun est estimée à 51,9 millions de personnes, dont 0,4 pour cent de la population forestière. Les peuples autochtones sont les plus pauvres, vivent sous le seuil de pauvreté et sont vulnérables.
Daniel a révélé que la récolte sera utilisée à deux fins: une partie sera partagée entre eux tandis que l'autre partie sera vendue pour un revenu qui pourrait aider en cas de maladie et d'autres problèmes sociaux.
Le premier jour de visite à Bidjoumam, on sentait la brume du silence qui avait recouvert les maisons de brique crue. Un homme autochtone baka adulte est décédé des suites de complications de santé.
Les dirigeants des communautés autochtones ont déclaré que Pallisco coupait la plupart des arbres médicinaux des Bakas de Bidjoumam. L'exploitation forestière industrielle a amené les Bakas dans un mode de vie inhabituel, affecté par l'impact de l'abattage des arbres sur leurs terres ancestrales riches en diversité biologique.
Julienne a du mal quand ses enfants sont malades, il y a très peu de feuilles médicinales dans les forêts. Lorsque la maladie persiste, elle emmène ses enfants à la clinique, qui se trouve à environ 4 kilomètres.
Ils étaient habitués aux traitements à base de plantes contre les maladies comme leurs ancêtres qui utilisaient cette médecine traditionnelle pour les maintenir en vie dans les forêts. Mais, “les herbes sont très rares aujourd'hui,” ajoute Daniel.
Ils dénoncent également le grand nombre de décès dans la communauté autochtone Baka, dus à la consommation d'alcool. Il y a plus de quatre décennies, leur forêt contenait un tabac traditionnel doux appelé ‘Ndako’, consommé uniquement par les hommes plus âgés. Vivant maintenant hors de la forêt en raison des activités d'exploitation forestière à grande échelle de Pallisco, de nombreux hommes, y compris ceux de moins de 15 ans, sont exposés à l'alcool et aux cigarettes.
En 2019, entre Abong-Mbang et Mindourou, plus de 30 hommes Baka ont perdu la vie à cause de leur consommation d'alcool, a révélé Emini. Cela a eu de sérieuses implications pour la communauté Baka.
Le déplacement forcé a affecté le comportement social des hommes traditionnels Baka au point que la famille en souffre.
"Certains d'entre eux deviennent presque irresponsables, ils préfèrent travailler pour un salaire ou vendre des plantains et dépenser de l'argent en alcool," explique Adolf Itoe Njume, responsable de l'Ecogarde au ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF), avant-poste de Mindourou, qui a suivi la situation. .
En raison des restrictions imposées par Pallisco à l'accès aux forêts, les conflits fonciers entre les Bakas et les Bantous s'intensifient. La pression croissante des Bantous pour contrôler les terres et les droits d'usage est aujourd'hui une source d'exploitation à bien des égards. Pour les Baka de Bidjoumam, ce n'était pas le cas avant l'arrivée du bûcheron en 1972.
Naye Michel, une jeune agricultrice de la communauté Baka de Kenjo, mariée à Akamba de Bidjoumam, a déclaré ceci: “Nous n'avons pas d'eau à Kenjo, et l'entreprise forestière nous a promis une clinique, mais rien n'a été fait jusqu'à présent.”
Le jeune homme, Naye, qui a visité Bidjoumam avec sa femme, dit que les Bantous qui vivent près d'eux à Kenjo ont encore des problèmes avec eux car ils [les Bantous] se considèrent comme une tribu supérieure et les premiers propriétaires de la terre.
"Ils nous paient moins quand nous travaillons dans leurs fermes," a admis Naye. Les Bantous disent que ce n'est pas le territoire Baka. Aujourd'hui, les Bantous et les Bakas vivent toujours ainsi, sans résoudre le conflit foncier.
Okani continue de collaborer avec les sociétés forestières pour s'assurer que leurs politiques reflètent les droits des communautés Baka. Cependant, on peut voir le long de la route, dans certains hameaux Baka, il y a des écoles, mais cela ne suffit pas; il devrait également y avoir une sorte de compensation pour les Bakas. Emini raconte également que parce que les Baka ne possèdent pas la terre qu'ils occupent maintenant; les Bantous les exploitent dans leurs fermes et leur refusent l'accès aux terres arables pour cultiver des cultures.
“Le gouvernement camerounais essaie d'identifier les hameaux regroupés de Baka, afin qu'ils puissent être organisés sous une chefferie unifiée,” explique Adolf. Okani en a discuté avec le gouvernement pour s'assurer qu'il y aura bientôt une chefferie pour les Bakas. Il protégera les Bakas et conduira des projets de développement dans leurs communautés.
C'est pourquoi une plate-forme appelée ‘Gbabandi’, qui signifie en Baka l'unité des peuples autochtones, a été formée pour s'engager activement avec le gouvernement et garantir que d'ici cinq à dix ans, les communautés de Baka soient reconnues par l'État et aient accès aux forêts, dit Emini.
Le Cameroun a voté en faveur de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones en 2007, mais n'a pas encore ratifié la Convention 169 de l'Organisation internationale du travail (OIT) qui comprend, entre autres, la reconnaissance du droit des peuples autochtones à la terre.
Francis Anagu
Une subvention à titre exceptionnel pour permettre aux championnats camerounais Elite One et Elite two de reprendre après son arrêt depuis quelques jours. De l'argent qui sera débloqué en deux tranches de 100 millions de FCFA chacune par semestre, apprend-on
Les championnats professionnels Elite One et Two de la saison 2020-2021, sont à l’arrêt depuis plusieurs jours après une phase aller qui s'était pourtant pleinement disputée suscitant au passage l'admiration des amoureux du football. Selon certains observateurs, à l’origine de cet arrêt, un problème d’argent.
C'est sans doute pour permettre à ces importantes compétitions camerounaises de reprendre leur cours normal que le Ministre des Sports et de l'Education physique a décidé du déblocage de cette enveloppe financière en faveur de la Fédération camerounaise de football chargée de l'organisation de ces championnats. Dans une lettre, dont une copie a fuité sur la toile, le Minsep, Pr Narcisse Mouelle Kombi annonce ainsi le déblocage « à titre exceptionnel et ponctuel » d’une somme de 200 millions de FCFA « en vue d’accompagner le déroulement de l’édition 2021 des championnats professionnels du football ». Le membre du Gouvernement précise dans cette correspondance que, cet argent sera déloqué en deux tranches de 100 millions de FCFA chacune par semestre.
Il convient de rappeler que le Ministère camerounais en charge des Sports avait déjà attribué une subvention de 350 millions FCFA pour le déroulement des championnats. La somme initialement demandée par la Fecafoot pour reprendre le championnat était de 560 millions FCFA.
Innocent D H