L’organisation interconfessionnelle a donné ce mercredi 20 novembre une soirée de louange à la gloire du Seigneur afin qu’il instaure la paix dans notre pays. La soirée musicale s’est déroulé ce mercredi soir au sein de la paroisse de l’Eglise Évangélique du Cameroun de Biyem Assi. Une activité qui se tient dans le cadre du 10e anniversaire de la Cameroon National Prayer Breakfast.
C’est la 10e année consécutive que le Pasteur Libom Li Likeng, ancien modérateur de l’Eglise Presbytérienne du Cameroun (EPC), réunit les autorités e la république du Cameroun autour d’un petit déjeuner de prière. Il n’a pas attendu les crises dans l’extrême nord du pays ou dans les crises anglophones pour comprendre qu’il faut rassembler les dignitaires de la république autour de l’intercession. Ils sont ministres de la république, directeurs généraux des sociétés d’Etat ou du privé, ce sont des hommes politiques de premier rang, et ils se réunissent depuis 10 ans en l’espace d’une matinée pour prier.
Pour ce 10e anniversaire, le comité d’organisation a davantage meubler le programme. C’est ainsi qu’ils ont décidé de la tenue de ce concert ce mercredi soir au sein de l’EEC de Biyem Assi. Plusieurs chorales et artistes chrétiens ont pris part à cette soirée musicale. Parmi lesquels, le groupe de musique Worship Art, la chorale Golden Voice de l’EEC de Biyem Assi, le grand chœur classique de la Cathédrale Notre Dame de Yaoundé, la congrégational choir de la PCC de Bastos, Pat Mabey ... Que de grands noms de la musique sacrée dans la capitale camerounaise. De plus, on constate bien que toutes les sensibilités chrétiennes sont bien représentés.
Malgré le début un peu tardif, le concert a tenu la promesse des fleurs. Après le discours d’entrée, les groupes de chant se sont succédés sur la scène. Les cantiques, les uns aussi beaux que les autres, très souvent repris en chœur par une bonne partie de l’assistance, ces cantiques diffusaient la paix, la joie, l’harmonie, et la cohésion souhaitée pour la nation camerounaise. Des chants populaires voir œcuméniques, mais aussi souvent, les groupes de musiques présentaient des refrains de leurs répertoires propres. L’occasion a également été donné de découvrir l’hymne de cette 10 édition de la Cameroon National Prayer Breakfast. Hymne dont le titre est, bâtissons la nation. Un chant composé par PAT MABEY et interprété par Pat Mabey et la psalmiste Faith UM.
Coté participants, ils ont répondu présent. La salle était comble. Une belle fête en somme.
Stéphane NZESSEU
Ce mardi, les Etats-Unis ont émis l’appel en faveur d’un « vrai dialogue » et d’un « transfert de pouvoir » vers les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en crise au Cameroun. Ils estiment que la solution militaire privilégiée par le Gouvernement ne faisait que renforcer les séparatistes.
Voilà trois semaines qui se sont écoulées, après l’annonce selon laquelle le Cameroun ne sera plus « éligible » aux traitements commerciaux préférentiels américains. Ce mardi, Tibor Nagy, le haut responsable chargé de l’Afrique au département d’Etat américain, a estimé lors d’une audition parlementaire à Washington que les conseillers du président camerounais Paul Biya lui ont fait croire que la victoire militaire était envisageable pour résoudre la crise dans les régions anglophones du pays.
Selon le diplomate américain, « la vérité, c’est qu’il n’y aurait pas de victoire militaire » au conflit qui oppose les indépendantistes anglophones à l’armée dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
Tibor Nagy déplore la situation, « chaque jour, davantage de Camerounais, qui étaient probablement au départ des Camerounais très loyalistes, commencent à se dire que la Sécession est peut-être la bonne solution », dit-il.
S’agissant du dossier sur le Grand dialogue national organisé au Palais des Congrès de Yaoundé du 30 septembre au 04 octobre 2019 pour tenter de résoudre la crise séparatiste anglophone, le haut responsable chargé de l’Afrique au département d’Etat américain a relativisé le succès.
Plus de 3.000 morts enregistrés
Tibor Nagy, a saisi l’opportunité pour formuler un plaidoyer en faveur de la résolution de la crise anglophone. « Il doit y avoir un vrai dialogue. Et il doit y avoir un transfert de pouvoir vers la région », a-t-il souhaité en insistant sur la nécessité d’annoncer « quelque chose qui ait suffisamment d’intérêt pour ceux qui sont encore dans le camp des modérés ».
La crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest camerounais, a entraîné la mort de plus de 3.000 personnes en deux ans. Et en l’état actuel des choses, plusieurs observateurs voient une menace sur les élections législatives et municipales annoncées pour le 09 février 2019.
Innocent D H
De source proche du dossier, les sécessionnistes l'on fait en réaction à l'assassinat d'un de leur chef.
A Kumba, dans le Sud-ouest Cameroun, département de la Meme, c'est la grande mobilisation générale. Les autorités locales viennent de lancer la recherche du corps sans vie de cette femme. Elles prévoient d'exhumer son corps pour une cérémonie funéraire digne de ce nom. Pour le moment, la victime une femme n'est pas encore identifiée, les habitants informent qu'elle est enterrée vivante dans le quartier Kosala à Kumba.
L'acte horrible intervient à un moment où, le préfet de la Méme annonce la mort d'un combattant séparatiste. De source sur place, ce séparatiste est tué par les forces gouvernementales camerounaises dans un échange d'armes à feu à Kumba. Un décès confirmé par un activiste séparatiste qui vit du côté des États-Unis. C'est sur son compte Facebook qu'il annonce que le Général Fada Fada Fada est neutralisé par l'armée camerounaise.
Dans les régions anglophones, ce n'est pas la première fois que les femmes subissent un sort pareil. Toute chose que condamnent les militants de la société civile et certains groupes de défense des droits des femmes. Sur les réseaux sociaux, ceux-ci s'enflamment. Ils regrettent les attaques contre les femmes face à la violence sociopolitique en cours dans le Nord-ouest et le Sud-ouest.
Il y a de cela quelques semaines, un incident similaire s'est produit à Batibo. Ici, on accuse les séparatistes armés d'avoir enterré vivante une autre femme qu'ils qualifient d'espionnage. Un fait que rejette les séparatistes. Pour eux, c'est une machination du gouvernement de Paul Biya pour faire dérailler la Communauté internationale.
Il faut noter que plusieurs organisations internationales et de nombreux pays demandent aux séparatistes et aux autorités camerounaises de s'abstenir de commettre les crimes liés à l'humanité. Une interpellation qui ne semble pas faire écho, car sur le terrain, les crimes continuent.
En mauvais état et très accidentogène, cette route qui relie les deux capitales du Cameroun (politique et économique) vient encore de faire des morts et des blessés graves.
L'agence de transport Buca Voyages a fait un accident ce mercredi 20 novembre 2019, au niveau du péage d'Edéa (région du Littoral). Les causes de cet accident qu'on dit grave, restent encore inconnues. Selon nos informations, l'accident a fait quelques morts et plusieurs blessés. Ces derniers ont été évacués à l'hôpital régional d'Edéa. La circulation a été interrompue pendant presque 30 minutes, sur cette route à très grand trafic.
Selon plusieurs sources, l’accident survenu à Edéa impliquait dans un premier temps deux camions gros porteurs. Le bus de la compagnie Buca Voyages en provenance de Yaoundé, roulant à vive allure, aurait été surpris par les deux camions qui ont bloqué la route.
Dans sa tentative d’esquiver le danger, le chauffeur aurait brusquement freiné. Le bus serait alors dérouté, la route devenant particulièrement glissante après la pluie. Selon le bilan encore provisoire, deux personnes ont perdu la vie et plusieurs blessés sont recensés.
Selon une estimation publiée en décembre 2018 par le ministère des Transports, le Cameroun a enregistré 8 669 morts, soit une moyenne d'environ 1 000 morts par an, dans 22 314 accidents de la route, au cours des huit dernières années.
L’axe Douala-Yaoundé fait parti du circuit routier Douala-Yaoundé-Bafoussam-
En 2011, plus de 2600 accidents ayant causé la mort de 1113 personnes ont été enregistrés contre près de 2200 accidents et 721 décès en 2012. Une petite baisse qui permet d’espérer pour l’avenir.
N.O
Le Mouvement Progressiste 3 (MP3) est un mouvement politique mis en place par le journaliste Morgan Palmer. Une initiative qui intervient un mois après avoir tenté de destituer George Gilbert Boangla du parti Républicain.
Sur la vision de ce nouveau mouvement politique Morgane Palmer, le créateur déclare : « Ce nouveau mouvement souhaite RASSEMBLER (au-delà des accointances partisanes), RECONCILIER (les camerounais) pour RECONSTRUIRE (le Cameroun). Nous comptons sur toutes les personnes volontaires désireuses d’intégrer cette dynamique du progrès qui commence ce matin sans haine, ni rancœur. Mais plutôt avec le respect que nous devons aux autres mouvements politiques qui nous ont précédés sur la scène et dont nous sollicitons la bénédiction, dans la mesure de leurs possibilités. Que Dieu Bénisse le Cameroun ».
Rappelons que le créateur du MP3 annonçait le 18 novembre sur les ondes de Sky One Radio et Magic FM de Yaoundé : « Mes chers amis, nous avons été à l’écoute de vos idées et de votre volonté de voir notre scène politique camerounaise s’enrichir d’une nouvelle force politique plus rassembleuse. Nous avons donc l’honneur de vous présenter le MP3-Mouvement Progressiste 3 ».
Après l’annonce faite de Morgan Palmer, George Gilbert Baongla ne vas pas hésiter un seul instant de réagir. Il avait écrit, « Les Militants du parti informent l’opinion publique nationale et internationale qu’ils se désolidarisent formellement de la déclaration erronée contenue dans un document en circulation prétendument signé par son vice-président Morgan Palmer mis en mission en France par le président fondateur Georges Gilbert Baongla ».
A en croire certaines indiscrétions, Morgan Palmer, journaliste et chroniqueur avait tenté de destituer son patron le 29 octobre 2019. Il a été nommé le vendredi 07 juin au poste de vice-président par Georges Gilbert Baongla. Malgré tout, Palmer pensait que son ancien patron faisait « l’objet d’une longue détention préventive et d’un feuilleton judiciaire à l’issue incertaine » ce qui pouvait selon lui avoir des risques vu « le calendrier électoral et ses contingences », ce qui l'aurait donc poussé à créer le MP3.
Innocent D H
Le président du Comité international olympique, le Dr Thomas Bach, a fait cette déclaration le week-end dernier lors de sa visite à Yaoundé.
Le Comité International Olympique est prêt à soutenir le Cameroun à travers les différentes valeurs olympiques pour construire un avenir meilleur pour les jeunes et le peuple camerounais en mettant l'accent sur la cohésion sociale, l'intégration et l'inclusion.
Le Président du Comité International Olympique, Dr Thomas Bach, a fait la déclaration lors du dîner que le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Dr Joseph Dion Ngute a offert en son honneur au nom du Président Paul Biya et a réitéré la promesse le lendemain en audience toujours avec le Premier Ministre.
Le Dr Thomas Bach, après avoir atterri à l'aéroport international de Yaoundé-Nsimalen le 14 novembre 2019 au soir, est venu directement dîner à l'hôtel Hilton de Yaoundé. Dans son discours, le Premier ministre Joseph Dion Ngute a déclaré au responsable en visite : " Le sport est l'activité de premier choix dans mon pays et contribue à l'influence internationale du Cameroun et est un facteur de consolidation de l'unité nationale, d'intégration et un vecteur de cohésion sociale et d'inclusion ".
Il a rassuré le Dr Thomas Bach que le Cameroun était attaché aux valeurs olympiques que sont la solidarité, l'universalité, le dialogue, la diversité et le respect entre autres. Le Premier ministre a déclaré que le Cameroun soutient la participation de ses athlètes aux Jeux Olympiques, construit des installations sportives modernes et futuristes et prépare actuellement ses athlètes pour les Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo, Japon. Il a révélé que le Président Paul Biya a apprécié l'élection du Camerounais Ntsama Odette Assembe Engoulou comme membre du Comité International Olympique.
L'assurance du Dr Bach
En réponse au toast, le Président du Comité International Olympique, Dr Thomas Bach, a déclaré : " Je voudrais encourager et motiver le Comité National Olympique et Sportif du Cameroun et le gouvernement à embrasser le pouvoir du sport et à se donner la main pour construire un avenir meilleur pour les jeunes et pour la société camerounaise. Vous pouvez toujours compter sur le soutien du Comité Olympique."
S'adressant à la presse après l'audience, il a déclaré : "Nous sommes très reconnaissants pour l'étroite coopération avec le Comité National Olympique, une coopération réelle pour le bien des jeunes et du peuple camerounais ". Il a profité de l'auditoire pour discuter de la façon dont le sport pourrait déployer ses pouvoirs pour unir les gens et contribuer à la cohésion sociale au Cameroun.
N.O
Le Ministre de l’Administration territoriale souhaite que les leaders des partis politiques affichent un comportement responsable pendant la campagne électorale qui s’annonce.
Si sur le terrain, les partis politiques se mobilisent déjà pour les élections législatives et municipales, le Ministère de l’Administration territoriale fait aussi pareil. Paul Atanga Nji a présidé le 15 novembre 2019, une réunion sécuritaire dans les services du gouverneur de la région du Littoral. Durant ladite réunion qui a été motivée par les élections législatives et municipales de 2020, le Ministre Atanga Nji a recommandé que les partis politiques se conforment à la loi, pour ce qui est de la tenue des manifestations publiques.
« Les manifestations publiques et autres meetings sont régis par des lois. Et les partis politiques doivent respecter ces lois…Nous allons bientôt entrer dans une compétition électorale. Il faut que les lois soient respectées », a-t-il déclaré. Le corps électoral ayant déjà été convoqué pour ces élections, très bientôt, le Cameroun va aller au rythme de la campagne électorale. Aussi Paul Atanga Nji qui souhaite le calme durant ladite période a décidé de lancer un appel aux leaders des partis politiques. « Nous sollicitons des responsables des partis politiques un comportement responsable pendant la campagne », a-t-il déclaré. Il a par ailleurs fustigé une certaine attitude qui promeut le désordre et le trouble à l’ordre public. « Il y en a qui veulent tenir des meetings pour faire de la surenchère, provoquer, inciter à la haine et à la rébellion », a-t-il déclaré.
Faisant la réunion avec Samuel Dieudonné Ivaha Diboua le gouverneur du Littoral et de nombreuses autres autorités administratives de la région, Paul Atanga Nji a demandé à ces derniers à leur tour, de travailler avec Elections cameroon (Elecam). « Les autorités administratives doivent accompagner Elecam. Dans le processus électoral, le Minat est l'agent du gouvernement, qui doit aider à la préparation matérielle du scrutin », a-t-il fait savoir.
Liliane N.
Ces employés ont manifesté à la suite de leur compression au sein de cette entreprise agro-industrielle. Ils exigent des clarifications sur leur situation et le payement de leurs droits sociaux, une manifestation qui a paralysé certaines activités et même la circulation routière dans des localités du département du Moungo.
Selon les informations relayées dans le journal télévisé de 20 heures sur la chaine camerounaise Equinoxe TV ce mardi, ce sont plus de 400 agents de sécurité qui ont bloqué les accès de la société des Plantations du Haut Penja (PHP) dès les premières heures de la journée du 19 novembre 2019. Ces employés s’insurgent contre le montant jugé « insignifiant » des indemnités arrêtés par l’entreprise dans le cadre d’une compression des effectifs. Cette multinationale compte se séparer de ces 435 agents de sécurité, apprend-on de la même source. « Cette entreprise est entrain de se débarrasser de nous sans nous payer comme cela se doit. Hier, ils nous ont fait comprendre que Paul Biya a décidé depuis 2014 que les sociétés ne devraient plus utiliser leurs propres gardiens, car les sociétés de gardiennage sont chargées de le faire. Depuis 2014, la PHP n’a pas appliqué l’arrêté présidentiel », dénonce l’un des grévistes ayant requis l’anonymat.
La société des PHP voudrait par cette mesure confier désormais, le département sécurité à un sous-traitant. Les grévistes trouvent cette décision maladroite, ils crient à l’abus du fait de leur licenciement jugé abusif au regard du montant dérisoire qui leur est offert à titre de compensation. Les manifestants décidés à aller jusqu’au bout de leur mouvement d’humeur, même l’intervention des autorités administratives n’a pas pour autant réussi à les calmer. Ils sont décidés de s’adresser directement au Directeur général, accusé aussi dans la foulée d’être la cause de leur mauvais traitement pendant de nombreuses années. « Lorsqu’ils nous mettent à la porte, nous ne sommes pas payés comme il se doit. Quand nous demandons nous-mêmes notre départ, ça se comprend, mais pour le cas actuel nous sommes forcés de partir. Nous assimilons cette situation à une retraite anticipée », ajoute le gréviste.
La réaction de l’entreprise
Certains responsables de la société des PHP présents sur les lieux ont fait savoir que le Directeur général a donné l’ordre de rétablir les employés grévistes dans leur fonction. Signalons qu’un autre mouvement d’humeur a été observé à quelque kilomètres du site. Il s’agit du Centre africain de recherche sur les bananiers et plantains de Njombé. Les employés ont bloqué une partie de la route nationale N°5 revendiquant 29 mois de salaires impayés.
Vu l’ampleur de la grogne, la Direction générale de la société des PHP annonce la suspension de la décision relative à l’externalisation des activités de gardiennage. Une annonce contenue dans un communiqué rendu public ce 19 novembre à la suite de la rencontre entre les représentants des gardiens, autorités administratives et les directeurs de l’entreprise. Deux résolutions sont dans le viseur, la première porte sur une réunion prévue ce mercredi à la cantine centrale de la société des PHP. Au cœur de la réunion, les conditions de départ volontaire ou de maintien en activité des gardiens.
Innocent D H
Mathurin Kamanke, le premier vice-président de la chambre économique Afrique centrale-République tchèque indique que les investisseurs tchèques ont confiance en la résilience du Cameroun.
Des investisseurs tchèques ont tout récemment montré leur intérêt pour les secteurs eau et énergie au Cameroun. Ils ont même été reçus par Gaston Eloundou Essomba le Ministre en charge de l’eau et de l’énergie de notre pays. Ils sont prêts à coopérer dans lesdits secteurs pour apporter leur pierre dans leur développement. Qu’est-ce qui peut donc expliquer cet intérêt ? Dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, Mathurin Kamanke, le premier vice-président de la chambre économique Afrique centrale-République tchèque apporte des éclaircis.
De cette interview, on retient premièrement que ce n’est pas la toute première mission d’investisseurs tchèques qui viennent exprimer leur intention au pays. « Ils sont un peu le trait d'union entre les slaves (Russie) et l'Allemagne. Technologiquement, ils sont très en avance mais ils restent un peu l'usine de l'Allemagne. Comme toute personne qui grandit, la République tchèque veut désormais exister par elle-même. C'est pour ça qu'elle cherche des partenaires réceptifs. Le Cameroun est un bel exemple parce que c'est un peu l'Afrique en miniature. Ils ont dit qu'ils connaissent les difficultés de notre pays. Ils savent qu'on a des problèmes sécuritaires. Ils ne sont pas là pour vendre des armes mais nous donner des conseils. Ils disent que lorsque vous soutenez un ami en difficulté, il se souvient de vous lorsque ça va mieux. Ils ont confiance en la vitalité et en la résilience de notre pays. C’est pour cela qu'ils s'engagent sans réserve », explique Mathurin Kamanke.
De l’interview susmentionnée, on retient par ailleurs, qu’il n’y a pas que les secteurs eau et énergie qui intéressent les tchèques. Ils ont également attirés par entre autres la sécurité, la santé. « La sécurité où ils ont une très grande expertise. La santé aussi, Nous sommes venus avec un projet important en santé, d'une cinquantaine de millions d'euros. Il faut aussi qu'on suscite l'intérêt du Cameroun parce que là aussi il y a à faire, d'où l'intérêt de la chambre qui est la courroie de transmission entre les deux parties », fait savoir Mathurin Kamanke.
Lire aussi : Coopération avec le Cameroun : Les secteurs Eau et énergie intéressent les Tchèques
Liliane N.
Pour les tradi-praticiens, la médecine alternative (traditionnelle) à une place importante dans la société africaine, et doit être associée à la médecine conventionnelle.
A en croire Dr Emmanuel Nkwenkem Nkwetta, Médecin et tradi-praticien, gynécologue résident en Allemagne, la médecine « alternative », encore appelée médecine traditionnelle, est une nécessité en Afrique. Ceci, dit-il, parce que la médecine conventionnelle règle moins de 50% de problèmes des patients en Afrique, contre 90% en occident. « Après 20 ans comme tradi-praticien, et 3 ans comme médecin, je me suis rendu compte que la médicine traditionnelle est très importante en Afrique. Même si certaines personnes le conçoivent mal, je soutiens que la médecine conventionnelle que nous faisons, ne règle pas les problèmes des africains à 50%, par contre, en Europe, ça règle leur problème à près de 90%. La raison est simple. En Afrique, il y a beaucoup de problèmes mystiques. Il y des gens malade qui ne trouvent pas satisfaction dans les hôpitaux, leur mal n’est jamais détecté, même le traitement n’apporte aucune solution. Ces patients sont soient victimes des couches de nuit, de consommation de repas nocturne… Donc, parfois, il faut tenir compte de certains paramètres avant d’aller à l’hôpital ou à l’église », explique ce tradi-praticien. C’était au cours d’une conférence débat lundi dernier à Douala sous le thème, combinaison entre la médecine conventionnelle et la médecine alternative.
A en croire ces praticiens, la cohabitation entre la médecine moderne et traditionnelle, et même la religion, est une nécessité pour les africains, car les trois sont complémentaires. « Si on a des contraintes au village, il faut y aller avant de se rendre à l’hôpital, ou avant de rencontrer un pasteur. Il ne faut pas oublier la tradition. Les africains doivent prendre conscience de l’importance de la médecine traditionnelle. Quand on ne trouve pas de solution avec les médecins et les prélats, il faut se retourner vers la tradition. Je suis médecin et je sais de quoi je parle », dit-il. C’est d’ailleurs cette complémentarité, qui permet de détecter si le patient a besoin de l’aide d’un prélat, de la médecine moderne ou de la médecine traditionnelle. En effet, expliquent ces médecins traditionnels, certains problèmes comme la possession, ont besoin du suivi d’un prélat.
Formation
Au Cameroun, la collaboration intersectorielle entre les deux pratiques, a contribué à la naissance d’un module d’enseignement sur la médecine traditionnelle dans les universités publiques, qui sera effectif en 2020. Ce module, explique le Pr Ouba Razak, spécialiste des traditions et mythes, va s’inspirer du modèle chinois, très avancé dans l’association entre les deux médecines. La médecine traditionnelle, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est la somme des connaissances, compétences et pratiques qui reposent sur les théories, croyances et expériences propres à une culture et qui sont utilisées pour maintenir les êtres humains en bonne santé ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques et mentales. Elle est parfois qualifiée de médecine « parallèle ou douce ». Utilisée depuis des milliers d'années, ses praticiens ont beaucoup apporté à la santé humaine, surtout en tant que prestataires de soins de santé primaires au niveau communautaire. En 2013, l’OMS a adopté une stratégie pour la médecine traditionnelle, qui ira de 2014 à 2020. Son but est d’épauler les États Membres qui cherchent à mettre à profit la contribution de la médecine traditionnelle à la santé, au bien-être et aux soins de santé centrés sur la personne; et favoriser un usage sûr et efficace des deux médecines au moyen d’une réglementation des produits, des pratiques et des praticiens.
Marie MGUE