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Ils prévoient faire grève dès le 30 janvier prochain.

 

L’affaire relative à l’arrestation d’un enseignant du Lycée bilingue d’Ayos a été la goutte d’eau qui a débordé le vase. Les enseignants n’en peuvent plus d’être victime de violence. Ils décident de ce fait, de lancer un mouvement d’humeur. Pour être plus précis, ce sera une grève qui va débuter le 30 janvier 2020. Regroupés au sein du Collectif des enseignants indignés du Cameroun (Ceic), ils appellent à une mobilisation générale à Yaoundé. En rapport avec ce mouvement, ils ont produit un document qui circule sur les réseaux sociaux. Il est signé par Jacques Bessala Ngono, le président du Ceic.

Dudit document, on apprend que la grève aura deux phases. La première va se dérouler le mercredi 29 janvier 2020. Ladite phase a été baptisée « No chalk day » (journée sans craie, Ndlr). Les enseignants prévoient arborer un tee-shirt rouge. Le choix de cette couleur n’est pas anodin. Le rouge est sensé représenté le sang versé, la torture, le sacrifice. Durant cette journée, il y aura des causeries éducatives avec des élèves. Le sujet qui sera en débat portera tout naturellement sur les violences faites en milieu scolaire. Pour le Ceic, il y a urgence de sauver l’école.  

La deuxième phase va se dérouler le 30 janvier. Elle va permettre aux enseignants de rendre hommage au professeur de mathématiques du Lycée de Nkolbisson récemment poignardé à mort par son élève. Le collectif demande au corps enseignant d’arborer leurs toges ou tenues de la journée mondiale de l’Enseignant.

Aussi dans le même document le Ceic exige que des sanctions soient prises à l’encontre de toute personne qui va agresser un enseignant. Il veut qu’un statut particulier soit accordé à l’enseignant au Cameroun, « avec emphase sur la revalorisation des conditions de travail de l’enseignant ».

 

Liliane N.

 

Au cours de sa communication dans le cadre des travaux du 6e synode pour la région synodale du Wouri Sud, son Président le Pasteur NONO Joseph a relevé les causes des drames que nous observons aujourd’hui dans établissements scolaires.

 

Alors qu’il faisait le point sur le fonctionnement de chaque compartiment de la région synodale dont il a la responsabilité, le Révérend Pasteur NONO Joseph a tenu à interpeller l’administration publique et l’Etat sur sa responsabilité quant aux drames sans fins qu’on vit ces derniers jours dans les différents établissements scolaires de la République. Mais le serviteur de Dieu commence naturellement par balayer dans sa propre maison. Dans le début de son propos, il fustige la négligence administrative dont font preuves les aumôniers de l’église auprès des organisations académiques.

Il déclare « Nous encourageons les activités des aumôniers scolaires, universitaires et pénitentiaires. Toutefois, nous déplorons le fait qu’ils ne transmettent pas de rapport d’activités surtout pour ceux du collège, pourtant c’est le lieu où le gros du travail est vraiment fait. Et nous constatons aujourd’hui, que les déviances et les violences en milieu scolaire émanent aussi de l’absence de l’aumônerie et du civisme. Il est donc important que les autorités prennent leur responsabilité en main pour restaurer les cours d’aumônerie et de civisme dans les établissements scolaires. » les causes sont donc identifiées et les solutions ont le mérite d’être simples et claires.

L’Eglise Evangélique du Cameroun qui possède de nombreux établissements scolaires se donne le devoir d’accorder dans leurs écoles, collèges et centres de formation universitaires, une place prépondérante à la culture des valeurs spirituelles et chrétiennes susceptibles de former des camerounais qui craignent Dieu et s’éloignent au maximum du mal. Dans un commentaire à la suite de ces propos, le Pasteur NONO Joseph déplore : « à cause de la laïcité, nos dirigeants ont banni les cours de religion et de catéchèse dans nos établissements scolaires ». Et pourtant, ces prélats au sein des établissements scolaires étaient des oreilles à l’attention de ces enfants qui se sentent oppressés par leurs camarades et qui fautes d’oreille pour les écouter et les conseiller se retrouvent à franchir malgré eux les portes de la maison du mal. Au grand dam de la santé de la société. Vivement que les suggestions du Rev Pasteur NONO Joseph trouvent bonne oreille auprès de nos gouvernants. Ceci pour le bien de la Nation dans l’esprit du développement durable.

 

Stéphane NZESSEU

 

Ce samedi 25 janvier 2020 est jour de lancement officiel de la campagne électorale. Dans les états-majors des partis politiques c’est le branle-bas. Affiches, banderoles et meetings seront à l’ordre du jour.

 

C’est parti pour deux semaines d’intenses activités politiques dans les villes et villages du Cameroun. A la différence de l’élection présidentielle où les stratèges de partis organisaient au sommet les déploiements, dans le cadre des élections locales c’est au niveau de chaque commune d’arrondissement que tout se joue. On s’attend donc à une plus grande effervescence de campagne. Chaque membre d’une liste devra justifier de sa notoriété, de sa popularité auprès des populations et amener le maximum d’électeur à choisir sa liste.

 

L’une des spécificités de cette nouvelle campagne électorale qui s’ouvre ce jour, c’est qu’il s’agit des premières élections après la présidentielle de 2018. Une élection présidentielle qui aura profondément reconfiguré le paysage politique camerounais. En effet, à l’issue de la dernière présidentielle, de nouvelles forces politiques ont pris le devant de la scène. C’est le cas du MRC, du parti Univers qui portait le candidat Cabral Libii, du Purs de Serge Espoir Matomba et d’autres. A rappeler que du fait de la mutation de Cabral Libii qui est aujourd’hui président du PCRN, ce parti prend une place prépondérante sur le champs politique. Alors que le parti de Maurice Kamto a décidé de boycotter cette élection, faisant plus de place au SDF, le PCRN quant à lui a ratissé large. Avec la complicité de l’administration camerounaise qui a écarté l’UPC du Nyong Ekellé, il apparaît clairement que ce fief du parti du crabe va devenir le bastion du PCRN.

Dès ce premier jour de lancement de campagne, le RDPC est déjà en course. L’ancien Premier Ministre Philémon Yang dirige ce samedi à Bamenda le meeting de démarrage de la campagne dans la région du Nord-Ouest. Ce qui peut apparaître en soi comme une prouesse. Quand on sait les mesures de blocage de cette élection entrevue par les milices séparatistes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Tenir ces élections au milieu de cette situation de crise sécuritaire majeur est un défi que le gouvernement du Président Paul BIYA veut réussir coûte que coûte. Y parviendra – t – il ?

Dans tous les cas, les autres partis ne vont pas se laisser faire. Dans la circonscription électorale du Wouri Cinq (Wouri V) région du Littoral, le candidat Carlos Ngoualem a le vent en poupe. Il vise un plébiscite des populations au chevet duquel il est au quotidien. Mais le RDPC dans cette circonscription aussi n’a pas encore dit son dernier mot. Les batailles s’annoncent rudes, pour celles où le RDPC n’est pas déjà vainqueur sur tapis vert.

 

Stéphane NZESSEU

 

L’élève s’est écroulé devant ses camarades de classe sous le choc de ce qu’ils voyaient.

 

La journée du vendredi 24 janvier 2020 a été difficile au Lycée bilingue de Nkol-Eton. Ce Lycée est situé dans le 1er Arrondissement de la ville de Yaoundé. Il se trouve que l’irréparable s’y est produit. Cabrel Leukeufack élève de l’établissement scolaire public est décédé devant ses camarades de classe. Le garçon âgé de 17 années était inscrit en classe de Seconde C1.

D’après les témoignages, il a eu un malaise après une séance d’éducation physique. L’enseignant de sport qui tenait la classe l’a conduit à l’infirmerie du Lycée. Par la suite, il a été emmené dans une clinique qui est à proximité de son établissement. En dépit de tous ses efforts, l’enfant est passé de vie à trépas. Son décès a remonté ses camarades de classe qui l’ont vu avoir ce malaise. Ils n’ont pas retenir leurs émotions. Et ils ont vandalisé l'infirmerie du Lycée bilingue de Nkol-Eton. Leur raison étant que la prise en charge de Cabrel Leukeufack leur camarade n’a pas été bonne. Certains l’ont jugée précaire.

Selon des sources familiales de l’élève décédé, il souffrait d’asthme. Et il était récurrent qu’il fasse des malaises. Ou même qu’il ait des crises. Le Lycée bilingue de Nkol-Eton avait-il cette information ? L’administration a-t-elle pris des mesures adaptées à l’état de santé de l’élève ? Cabrel Leukeufack a-t-il fait part de son état de santé au professeur de sport ? A cette dernière question, d’aucuns répondent par l’affirmatif. L’enfant se sentait-il mal avant le cours de sport ? Impossible d’avoir toutes les réponses aux questions qui taraudent les esprits depuis la survenue de ce drame.

Le décès de Cabrel Leukeufack qui suscité de nombreuses interrogations a provoqué une scène de panique au Lycée. Les élèves éplorés ont été pris par des scènes de bousculade. Le drame et le vacarme s’étant répandu, le Sous-préfet de Yaoundé 1er est descendu sur les lieux. Accompagné du Proviseur du Lycée, il est passé dans les salles de classes pour rassurer les élèves visiblement sous le choc.

 

Liliane N.  

 

A la faveur du 6e synode régional du Wouri Sud, les délégués des différents districts se sont retrouvés au sein de la paroisse EEC de Nkolmbong pour discuter du fonctionnement de leur région synodale.

 

L’Eglise Evangélique du Cameroun (EEC) est en crise depuis le dernier synode électif de Ngaoundéré de 2017. Un procès est en cours devant les tribunaux de Douala pour définir le groupe de personnes en droit de diriger l’Eglise Evangélique du Cameroun. Impossible donc d’avoir un Synode général d’ici là. Alors ce sont les synodes régionaux qui coiffent et évaluent dans chaque région synodale le fonctionnement des districts et des paroisses sous leurs responsabilités. Le synode régional est ainsi, la plus haute instance de prise de décisions à la fois stratégiques et opérationnelles. Cette rencontre est annuelle.

La région synodale du Wouri Sud que dirige le Révérend Pasteur NONO Joseph était en conclave ce vendredi. Au chapitre, le bilan de l’année écoulée. Sur ce point, tout est positif. Face à la crise en cours au sein de l’église, la région synodale Wouri Sud a organisé un culte national pour la réconciliation et la paix au Cameroun et dans l’Eglise. Une initiative saluée par le bureau de l’église et par les autorités de la Nation. De plus, au cours de l’année, la région a réussi un excellent recadrage du personnel ecclésiastique au sein de la région. Au cours de l’année écoulée, tous les projets ont été réalisés. A l’instar de l’acquisition d’un immeuble non bâti à MASSOUMBOU et un autre dans la localité de NGODI BAKOKO. Dans les différents districts, de NEW BELL (A, B, C, D et B.B.D.), c’est la grande sérénité. La plupart des paroisses sont en chantiers. Les cultes et les autres activités spirituelles s’y déroulent plutôt bien. On peut en dire autant des différentes leagues et mouvements présents dans la région synodale. Notamment, CHERUBINS, NACAM, USCAM, NDAMBASSIE, UFC, GALCAM et le CULTE D’ENFANTS. 

Toutefois, dans cet océan de quiétude, il y a quelques requins qui nagent à contre-courant. Certaines paroisses profitant du climat de crise, surfent sur cette vague pour plomber le fonctionnement des communautés. Ils choisissent de retenir les côtes part devant être reversées pour le fonctionnement des instances supérieures de l’Eglise, Pire, elles refusent volontairement d’atteindre les cibles. Aussi, le Président de région a rappelé aux pasteurs que l’argent collecté à travers les offrandes et autres à l’église constituent des deniers publics.

Les travaux se sont poursuivis avec les discussions autour des différents rapports dont celui des finances. Et c’est dans la convivialité que les délégués d=se sont séparés. Rendez-vous est pris pour l’an prochain. Mais d’ici là, le Pasteur NONO Joseph a exhorté les participants à la prière. Non seulement pour le Cameroun mais davantage pour l’église de Jésus Christ et ses ouvriers.

 

Stéphane NZESSEU

 

En vue de l’organisation matérielle réussie du double scrutin du 09 février prochain, dans la région du Nord Elections Cameroon (ELECAM) s’attelle au dispatching du matériel électoral. Le délégué régional Hamadou Sadjo assure la supervision de cet exercice pour qu’il se passe dans le respect des règles de l’art.   

 

Vendredi 24 janvier 2020, à moins d’un jour du début de la campagne électorale et à moins de trois semaines de la tenue du double scrutin, les préparatifs battent son plein dans les agences ELECAM du Nord (communale, départementale, régionale). Cas pratique à l’agence départementale de la Bénoué où nous nous sommes rendu, le personnel ne connaît plus de repos, l’on fait acheminer le matériel électoral vers les antennes communales, destiné aux 2.326 bureaux de vote que compte le Nord. Pour le délégué régional, Hamadou Sadjo qui assure de bout en bout la supervision de l’opération, la mobilisation reste accrue sur le terrain. « Nos pick-up sont en train d’aller sur le terrain, nous avons déjà reçu le gros matériel de bureau, les isoloirs, les urnes. Nous avons reçu en dernier pour les législatives, les bulletins de vote, les PV de dépouillement, de pointage, tout ce qui est matériel à l’intérieur du bureau de vote. Nous faisons les dernières vérifications pour les législatives », fait-il savoir. 

Dispositions particulières

Dans les locaux de l’agence régionale, les mandataires des partis politiques en lice se succèdent. « Nous recevons les bulletins de campagne, nous apposons nos visas. Nous avons déjà reçu le RDPC Bénoué-Ouest, l’UNDP, et le FSNC ». Pour que le les législatives et municipales se déroulent sans anicroche, le délégué régional rassure quant aux dispositions particulières qui ont été prises. « Nous avons une formation des présidents de commissions départementale et communale de supervision le lundi 27 janvier. Nos présidents des commissions sont tous des magistrats pour que diminuons les contestations », nous confie une fois de plus Hamadou Sadjo. 

Vu le rythme du travail qui a cours dans les agences ELECAM dans le Nord, tout laisse donc croire que le double scrutin dans le Nord se déroulera en toute sérénité pour la satisfaction de tous et de chacun. 

Lire aussi : Double scrutin du 9 Février 2020 : "On entame la dernière ligne droite"

 

Innocent D H 

 

La nouvelle est tombée comme un coup de tonnerre aux premières heures de cette matinée de vendredi. Une famille décimée à la suite d’un accident de la circulation à la vallée Nlongkak. Quelle tragédie !

 

Le jeune homme se nommait Dingha Alain Kanmi. Il était auditeur de justice affecté à la Chambre des Comptes. Il est sorti de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) promotion de 2017. Le jeune magistrat, âgé de 34 ans seulement a été arraché à la vie de manière brusque ce vendredi 24 janvier 2020. Le lieu du drame, le petit carrefour de la vallée Nlongkak à Yaoundé.

D'après les témoignages recueillis auprès de quelques proches du « De Cujus », tout se serait passé autour de 03 h ce vendredi matin. De toute évidence, la petite famille revenait d’une activité familiale et regagnait naturellement le foyer. Malheureusement, ils ne verront plus jamais leur domicile qui restera vide pour l’éternité. Au volant de leur voiture (une Toyota Yaris), le jeune magistrat vient de la vallée Bastos (de mini prix bastos), il enclenche la montée et se retrouve au niveau des feux de circulation. Alors qu’il fait la manœuvre pour poursuivre son chemin, un camion roulant à toute vitesse et qui ne l’a pas vu venir, va le percuter de plein fouet. Catastrophe ! Tout est irrécupérable. Même le véhicule ne va pas survivre de ce choc tellement c’était violent. Le camion venait du côté de Mballa II.

Rappelons qu’à cette heure de la nuit, les feux ne fonctionnent plus à Yaoundé. Tous les feux sont au orange. Comme quoi, il y a plus de réglage de la circulation. De plus, avec l’interdiction pour les camions et gros porteurs de traverser la ville avant 22 heures, ceux-ci généralement roulent à tombeau ouvert dans les artères de la cité. Autant d’aléas qui ont constitués les facteurs de ce drame auquel nous assistons ce vendredi. Si seulement les feux étaient actifs. Si seulement la vitesse de ces camions était surveillée. Si seulement …

Le Fils du Sénateur du Nord-Ouest, Dingha Ignatus est parti très tôt dans l’au-delà. Mais il n’est pas parti seul. Il a emmené avec lui son épouse de 26 ans, Nahbula Pélagie, leur fils de deux ans, ainsi que son beau-père. Le comble c’est que son épouse était enceinte et le jeune camerounais dans son sein ne verra jamais le jour. Il y a eu un blessé grave au passage. Les corps des morts ont été conduits au funérarium de l'hôpital central de Yaoundé. Quelle tristesse ! Quelle perte ! Quel drame !

Puisse le Seigneur consoler les familles.

 

Stéphane NZESSEU

 

Pratiquement un mois après le drame qui a fait passer une mauvaise fin d’année aux commerçants du marché Ekounou, les activités reprennent peu à peu sur le site incendié.

 

Quartier Ekounou jeudi après-midi. Le soleil amorce sa descente à l’horizon. Les vendeurs à la sauvette font leurs allés et retours sur les trottoirs du carrefour Ekounou. Les klaxons des taxis, les appels des vendeurs à la criés viennent compléter ce décor sonore qui fait la particularité des rues camerounaises. De l’autre côté du carrefour, le marché d’Ekounou. Ce marché dont une grande partie a été consumée par les flammes dans la nuit du jeudi 26 au vendredi 27 décembre 2019.

De loin, on remarque bien que le vide créé par l’incendie est encore visible. Aucune boutique n’a été reconstruite sur le site. De part et d’autres, de manière parsemée quelques commerçants ont disposé ci et là de petits kiosques pour ré-initier petit à petit leurs activités. Sous les parasols, des vendeuses d’ustensiles pour le ménage, des tailleurs pour l’essentiel des dames qui cousent les « kabas » et d’autres tenues pour femmes. Non loin de là, des machines à écraser tournent à plein régime. Très doucement, ils recommencent à s’installer sur le site. Mais c’est très timide.

Plus on se rapproche, plus on se rend compte que le marché ne s’est pas encore relevé. Sur le sol, les cendre sont encore là. Les espaces abritant jadis des boutiques sont vides et on peut bien voir les délimitations de ces anciennes boutiques. Le marché à tout l’air d’un cimetière. Un cimetière progressivement enjolivé par la présence des premiers occupants actuels.

Lorsque nous interrogeons ces jeunes dames qui occupent ces espaces sur le fait des savoir les mesures en cours pour permettre la relance du marché, elles disent ne rien savoir. Tout ce qu’elles me disent c’est que « il y a trop de gens qui ont perdu leurs marchandises et beaucoup d’argents dans cet incendie. Et n’oubliez pas que c’était en fin d’année, les gens avaient pris des crédits pour charger les boutiques pour les fêtes. Seulement pour rembourser les crédits là, vous croyez qu’ils vont vite revenir au marché comme ça ? Avec quel argent ? »

Mais selon certaines sources, un projet de déplacement dudit marché de ce site serait en cours. L’objectif étant d’installer le nouveau marché sur le site du stade Abega, à quelques encablures de là. Mais en attendant que cela n’arrive, le marché du carrefour Ekounou continue d’attendre ses anciens occupants.

 

Stéphane NZESSEU

 

La 5e étape de la plus grande compétition cycliste en Afrique s’est courue ce vendredi entre Lambarene et Bifoun. Sur une distance de 80 kilomètres. Après la débauche exceptionnelle d’énergie et après avoir menée la plus longue échappée de l’histoire (échappée sur 160 km), Kamzong Abessolo n’avait plus de jambes. Il arrive 59e pour cette 5e étape.

 

Pour cette course, le départ a été donnée à 8 heures 10 minutes. Au départ toute l’équipe camerounaise. Et en bonne place, le capitaine Clovis Kamzong Abessolo avec sur ses épaules le maillot blanc du vainqueur de la 4e étape de la course. Et dans les poches, la cagnotte de 1 million de francs CFA, récompense de la victoire d’étape. Peut-être la tête déjà dans les étoiles, content d’avoir marqué l’histoire en étant le premier de l’Afrique centrale à avoir remporté une victoire d’étape au cours de la Tropicale Amissa Bongo, 15 ans après sa création.

La 5e étape aura été menée par les Erythréens, les algériens et les italiens qui sont entrés en scène. Dès le 1er kilomètre, 2 coureurs s'échappent dans le premier tour de circuit à Lambaréné. Il s’agit de El Kouraji (Maroc) et Du Plooy (Pro Touch). Jusqu’au kilomètre 3, le duo de tête possède 28 tierces d'avance sur le peloton. Mais Mansouri (Algérie) a réussi entre temps à s’intercaler. Dans la suite, 3 coureurs vont s’ajouter à l’échappée. Notamment, Mansouri (Algérie), Cissé (Côte d'Ivoire), Uhiriwe (Rwanda).

Le peloton ralentit son allure. M.Mugisha (Rwanda) est le seul à la tête, il a commencé une échappée qu’il tient. L'homme de tête possède 25'' d'avance sur le reste du peloton. A la 21e borne, deux coureurs tentent de sortir du peloton à sa poursuite. Il s’agit de Zacarias (BAI Sicasal) et A.Nikiema (Burkina). La course se poursuit et quelques kilomètres devant, l'écart n'est plus que de 12''. Le peloton perd des coureurs à l'arrière, lâchés en raison du temp très élevé. A la 35e borne, 7 coureurs tentent de sortir du peloton. Ce sont, Grellier (Total Direct Energie), Minali (Nippo-Delko), Reguigui (Algérie), Araujo (BAI Sicasal), Navardauskas (Nippo-Delko), Vermeulen (Natua4Ever), Berhane (Cofidis). Grâce à un de ses sprints, le Français Levasseur 2e du classement général reprend 1 seconde au maillot jaune Tesfazion au classement général. En effet, un sprint du point chaud attribue 3, 2 et 1 secondes de bonifications aux trois premiers.

Kilomètre 45, deux coureurs s'échappent, Oyarzun (BAI Sicasal) et Cabot (Total Direct Energie). Ces 2 coureurs sont respectivement 5e et 6e au classement général à 13'' et 14'' du leader. Leur avance est de 55'' sur le reste du peloton. A 5 kilomètres de l'arrivée, Oyarzun seul en tête, Cabot attend le peloton. Le peloton se regroupe. Et au finish, pas de camerounais sur le podium d’arrivée. C’est YOUCEF REGUIGUI le grand VAINQUEUR du jour AU SPRINT. On rappelle que c’est toujours NATNAEL TESFAZION GARDE LE MAILLOT JAUNE, car premier au classement général.

Lire aussi : Tropicale Amissa Bongo : Clovis Kamzong Abessolo vainqueur de la quatrième étape 

 

Stéphane NZESSEU

 

Le drame est survenue ce vendredi matin sur l’axe Yassa Ndokoti. Une jeune étudiante est passée de vie à trépas de manière fortuite. Une simple négligence lui a coûté la vie.

 

Ce vendredi matin, dans la ville de Douala, une jeune étudiante s’est réveillé comme les autres jours de la semaine pour vaquer à ses obligations académiques. Sortie de chez elle, elle va emprunter une moto pour se rendre en cours. Le moto taximan prend la route de Yassa en allant vers Ndokoti. Le jeune conducteur de moto est plutôt modéré dans sa conduite. Seulement, arrivé au sommet de la première côte juste après la descente de Yassa, précisément près de la grande plaque publicitaire qui barre la route au niveau de la station service total, quelque chose de terrible va se produire.

Un camion de transport de marque Mercedes termine lui aussi son ascension. Parvenue au niveau de la moto il klaxonne fort comme pour demander à la moto de lui céder le passage. Malheureusement, prise de panique, la jeune étudiante va sauter de dessus la moto. Créant par son geste brusque un mouvement qui va faire déraper le moto taximan et son engin avec. Le chauffeur de camion surpris par ce qui se passe devant lui n’a pas le temps de freiner que son véhicule vient de passer sur le corps de la jeune étudiante qui s’était retrouvé renversée sur la chaussée. Dans un geste brusque comme pour essayer de rattraper ce qui peut l’être, ayant freiné, le camion va s’arrêter sur le bras du jeune conducteur qui se mettra à crier de toutes ses forces.

Cette scène macabre se déroule devant des conducteurs de moto taxis postés au carrefour qui est à ce niveau. Il faut dire qu’une grande route est en construction pour desservir le stade Japoma. Et cette route en chantier donne sur cet axe Yassa Ndokoti. Juste à quelques mètres du lieu où s’est déroulé l’accident. Les moto taxis ont rapidement accouru à la rescousse des accidentés. Alors que rien n’était plus possible pour la jeune fille, ils ont essayé de dégager le bras du jeune homme et fait appel aux forces de l’ordre. La police sur les lieux a procédé au constat.

Seulement, les populations ont failli s’en prendre aux forces de police. En effet, alors que le blessé gisait dans son sang et avait besoin d’être transporté d’urgence à l’hôpital, les policiers présents ont refusé de transporter l’accidenté dans leur véhicule. Il a fallu que ce soit un privé qui le fasse pour que ce jeune homme ait une chance de survivre. Et les observateurs de la scène de se demander si les voitures de l’Etat ne peuvent pas servir pour aider un camerounais dans la détresse ?

Le jeune homme va être conduit dans un centre de santé de la place.

 

Stéphane NZESSEU

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01