Ils prévoient faire grève dès le 30 janvier prochain.
L’affaire relative à l’arrestation d’un enseignant du Lycée bilingue d’Ayos a été la goutte d’eau qui a débordé le vase. Les enseignants n’en peuvent plus d’être victime de violence. Ils décident de ce fait, de lancer un mouvement d’humeur. Pour être plus précis, ce sera une grève qui va débuter le 30 janvier 2020. Regroupés au sein du Collectif des enseignants indignés du Cameroun (Ceic), ils appellent à une mobilisation générale à Yaoundé. En rapport avec ce mouvement, ils ont produit un document qui circule sur les réseaux sociaux. Il est signé par Jacques Bessala Ngono, le président du Ceic.
Dudit document, on apprend que la grève aura deux phases. La première va se dérouler le mercredi 29 janvier 2020. Ladite phase a été baptisée « No chalk day » (journée sans craie, Ndlr). Les enseignants prévoient arborer un tee-shirt rouge. Le choix de cette couleur n’est pas anodin. Le rouge est sensé représenté le sang versé, la torture, le sacrifice. Durant cette journée, il y aura des causeries éducatives avec des élèves. Le sujet qui sera en débat portera tout naturellement sur les violences faites en milieu scolaire. Pour le Ceic, il y a urgence de sauver l’école.
La deuxième phase va se dérouler le 30 janvier. Elle va permettre aux enseignants de rendre hommage au professeur de mathématiques du Lycée de Nkolbisson récemment poignardé à mort par son élève. Le collectif demande au corps enseignant d’arborer leurs toges ou tenues de la journée mondiale de l’Enseignant.
Aussi dans le même document le Ceic exige que des sanctions soient prises à l’encontre de toute personne qui va agresser un enseignant. Il veut qu’un statut particulier soit accordé à l’enseignant au Cameroun, « avec emphase sur la revalorisation des conditions de travail de l’enseignant ».
Liliane N.