Ce samedi 25 janvier 2020 est jour de lancement officiel de la campagne électorale. Dans les états-majors des partis politiques c’est le branle-bas. Affiches, banderoles et meetings seront à l’ordre du jour.
C’est parti pour deux semaines d’intenses activités politiques dans les villes et villages du Cameroun. A la différence de l’élection présidentielle où les stratèges de partis organisaient au sommet les déploiements, dans le cadre des élections locales c’est au niveau de chaque commune d’arrondissement que tout se joue. On s’attend donc à une plus grande effervescence de campagne. Chaque membre d’une liste devra justifier de sa notoriété, de sa popularité auprès des populations et amener le maximum d’électeur à choisir sa liste.
L’une des spécificités de cette nouvelle campagne électorale qui s’ouvre ce jour, c’est qu’il s’agit des premières élections après la présidentielle de 2018. Une élection présidentielle qui aura profondément reconfiguré le paysage politique camerounais. En effet, à l’issue de la dernière présidentielle, de nouvelles forces politiques ont pris le devant de la scène. C’est le cas du MRC, du parti Univers qui portait le candidat Cabral Libii, du Purs de Serge Espoir Matomba et d’autres. A rappeler que du fait de la mutation de Cabral Libii qui est aujourd’hui président du PCRN, ce parti prend une place prépondérante sur le champs politique. Alors que le parti de Maurice Kamto a décidé de boycotter cette élection, faisant plus de place au SDF, le PCRN quant à lui a ratissé large. Avec la complicité de l’administration camerounaise qui a écarté l’UPC du Nyong Ekellé, il apparaît clairement que ce fief du parti du crabe va devenir le bastion du PCRN.
Dès ce premier jour de lancement de campagne, le RDPC est déjà en course. L’ancien Premier Ministre Philémon Yang dirige ce samedi à Bamenda le meeting de démarrage de la campagne dans la région du Nord-Ouest. Ce qui peut apparaître en soi comme une prouesse. Quand on sait les mesures de blocage de cette élection entrevue par les milices séparatistes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Tenir ces élections au milieu de cette situation de crise sécuritaire majeur est un défi que le gouvernement du Président Paul BIYA veut réussir coûte que coûte. Y parviendra – t – il ?
Dans tous les cas, les autres partis ne vont pas se laisser faire. Dans la circonscription électorale du Wouri Cinq (Wouri V) région du Littoral, le candidat Carlos Ngoualem a le vent en poupe. Il vise un plébiscite des populations au chevet duquel il est au quotidien. Mais le RDPC dans cette circonscription aussi n’a pas encore dit son dernier mot. Les batailles s’annoncent rudes, pour celles où le RDPC n’est pas déjà vainqueur sur tapis vert.
Stéphane NZESSEU