Le drame est survenue ce vendredi matin sur l’axe Yassa Ndokoti. Une jeune étudiante est passée de vie à trépas de manière fortuite. Une simple négligence lui a coûté la vie.
Ce vendredi matin, dans la ville de Douala, une jeune étudiante s’est réveillé comme les autres jours de la semaine pour vaquer à ses obligations académiques. Sortie de chez elle, elle va emprunter une moto pour se rendre en cours. Le moto taximan prend la route de Yassa en allant vers Ndokoti. Le jeune conducteur de moto est plutôt modéré dans sa conduite. Seulement, arrivé au sommet de la première côte juste après la descente de Yassa, précisément près de la grande plaque publicitaire qui barre la route au niveau de la station service total, quelque chose de terrible va se produire.
Un camion de transport de marque Mercedes termine lui aussi son ascension. Parvenue au niveau de la moto il klaxonne fort comme pour demander à la moto de lui céder le passage. Malheureusement, prise de panique, la jeune étudiante va sauter de dessus la moto. Créant par son geste brusque un mouvement qui va faire déraper le moto taximan et son engin avec. Le chauffeur de camion surpris par ce qui se passe devant lui n’a pas le temps de freiner que son véhicule vient de passer sur le corps de la jeune étudiante qui s’était retrouvé renversée sur la chaussée. Dans un geste brusque comme pour essayer de rattraper ce qui peut l’être, ayant freiné, le camion va s’arrêter sur le bras du jeune conducteur qui se mettra à crier de toutes ses forces.
Cette scène macabre se déroule devant des conducteurs de moto taxis postés au carrefour qui est à ce niveau. Il faut dire qu’une grande route est en construction pour desservir le stade Japoma. Et cette route en chantier donne sur cet axe Yassa Ndokoti. Juste à quelques mètres du lieu où s’est déroulé l’accident. Les moto taxis ont rapidement accouru à la rescousse des accidentés. Alors que rien n’était plus possible pour la jeune fille, ils ont essayé de dégager le bras du jeune homme et fait appel aux forces de l’ordre. La police sur les lieux a procédé au constat.
Seulement, les populations ont failli s’en prendre aux forces de police. En effet, alors que le blessé gisait dans son sang et avait besoin d’être transporté d’urgence à l’hôpital, les policiers présents ont refusé de transporter l’accidenté dans leur véhicule. Il a fallu que ce soit un privé qui le fasse pour que ce jeune homme ait une chance de survivre. Et les observateurs de la scène de se demander si les voitures de l’Etat ne peuvent pas servir pour aider un camerounais dans la détresse ?
Le jeune homme va être conduit dans un centre de santé de la place.
Stéphane NZESSEU