Alors que certains disent que ces eaux d’une couleur sombre viennent du Char des dieux, d’autres parlent des conséquences d’une forte pluie qui est tombée dans le chef lieu de la région du Sud – Ouest.
En tout état de cause, quelque soit le point par lequel on le prend, ces eaux qui coulent à flots et dévastant tout sur leur passage est un phénomène qu’on a rarement vu.
Des images et vidéos montrent des coulées d’eau boueuse fortement chargées de terre qui semblent provenir d’une suspension, détachées par les pluies et le ruissellement. Ces écoulements ont pendant des heures, progressées vers le centre ville, les quartiers en provoquant des inondations boueuses et causant au passage des dégâts considérables
Rien n’a été épargné au cours de cette érosion hydrique : Les maisons construites en matériaux provisoires, des véhicules, des champs et autres plantations, des boutiques, des échoppes ont été plus ou moins détruits.
Les populations qui ont tant bien que mal tenté de se mettre à l’abri, prennent des photos tandis que les familles les plus touchées tentent de récupérer ce qui peut encore l’être dans des domiciles inondés, faisant fi des fortes rafales de vent qui continuent de souffler.
D’après nos confrères installés sur place, cette inondation a « également entraîné l’interruption de l’énergie et par rapport à la coupure d’eau, ce n’est même pas la peine d’en parler. Les gens ici ont choisi de creuser les puits, les forages et c’est à partir de là qu’ils s’approvisionnent mais avec toute cette boue et les détritus, nombreux sont ceux qui n’auront pas de l’eau potable pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours… ».
Certains ont bien voulu partager avec nous, quelques réactions des personnes sinistrées
Joyce Nkwen - Cultivatrice : « L’eau m’a trouvé au champ et la pluie n’a pas arrêté de tomber. J’ai été obligée de courir me mettre à l’abri parce que j’ai eu peur d’être entraînée avec mes enfants par la boue qui coule. Je ne suis pas sûre de trouver quelque chose après ça et je vais faire comment pour nourrir ma famille ? Qui va encore me donner de l’argent parce que on subit ça et on ne peut même pas rentrer au village avec les amba boys qui tuent tout le monde. Je suis dépassée… ».
Happy Soh – Conducteur : « J’avais garé pour faire un petit transfert à ma petite sœur qui est à Douala, son enfant est souffrant. Je suis restée dans le kiosque parce que la pluie tombait beaucoup et quand je suis sorti, j’ai trouvé que ma voiture a été entraîné par l’eau jusqu’au fond là bas. Je suis sûr que le moteur va avoir les problèmes et je n’avais pas besoin de cela. Je l’ai acheté il y’a à peine dix huit mois. Mais ce sont les phénomènes naturels, qu’est ce que je peux faire » ?
Nicole Ricci Minyem
Ils ont été attaqués en début de semaine par une cohorte d’individus sans foi ni âme appartenant à boko haram dans l’île de Bouma – Lac Tchad.
Des sources concordantes affirment que les affrontements ont duré plusieurs heures avant que l’armée malgré le lourd bilan qu’on connait, ne parvienne à repousser les assaillants.
Les mêmes indiquent que les « assaillants sont arrivés tôt lundi 23 mars au matin à bord de barques motorisées et ont attaqué par surprise les forces tchadiennes, qui ont riposté. Mais au lever du jour, les combats ont redoublé d’intensité, obligeant les loyalistes à appeler du renfort. Mais les terroristes ont résisté. L’aviation est ensuite entrée en action pour disperser les assaillants qui se sont enfuis en milieu d’après-midi, les forces tchadiennes ont finalement repris le dessus et ont obligé l’ennemi à battre en retraite ».
Le Président de la République est descendu sur cette île afin de rendre hommage à ses « frères d’armes ».
« Nous sommes ici dans la presqu'île de Bohoma, département de Fouli dans la province du Lac Tchad. Elle est complètement encerclée par les eaux et il y’a quelques années, afin d’assurer la quiétude des populations qui y vivent, nous avons jugé nécessaire de mettre une unité de Force de Défense et de Sécurité pour sécuriser les villages.
C’est cette unité qui s’est vue enlevée certains de ses éléments alors que certains de leurs camarades avaient été envoyés ailleurs pour des besoins opérationnels. C’est ainsi que nous avons perdu quatre vingt douze (92) de nos soldats, sous officiers et officiers.
J’ai pris la résolution de faire le déplacement afin de venir m’incliner devant leur mémoire mais également de dire aux Tchadiens que nous avons des morts oui, cependant nous comptons dans nos rangs, 47 blessés qui ont été conduits dans des hôpitaux pour bénéficier des soins intensifs.
Cette action de boko haram et je dirais c’est pour la première fois que nous perdons autant d’hommes. J’ai assisté à de nombreuses opérations, j’en ai mené un bon nombre aussi mais, en un seul coup, perdre autant d’hommes c’est la première fois ».
Devant nos confrères de la presse Tchadienne, le Chef de l’Etat a laissé entendre que de nouvelles dispositions seront prises
« Nous allons revoir tout notre dispositif afin que plus jamais ne se reproduise ce que Bohoma a connu…Nos soldats n’ont pas cédé le moindre centimètre de terrain. Ils ont tenu jusqu’au bout. Ce sont de valeureux membres de Forces de Défense et de Sécurité qui ont fait leurs preuves dans toutes les opérations des Balkans et ailleurs. Ce sont des leaders, des grands hommes que nous venons de perdre. Paix à leur âme ».
Nicole Ricci Minyem
Cette décision a été prise à l’issue de la réunion du Comité interministériel chargé d’évaluer la mise en œuvre du plan gouvernemental de riposte contre la propagation de la pandémie du coronavirus s’est tenu ce Mardi à Yaoundé
Au terme des exposés et des échanges enregistrés au cours de cette rencontre, deux constats majeurs ont été faits :
La propagation du coronavirus est effective dans notre pays
Les investigations menées sur le terrain par les services spécialisés du Ministère de la Santé Publique, ainsi que les prélèvements effectués sur plusieurs échantillons de cas suspects ont permis de confirmer soixante-six (66) cas de patients testés positifs au COVID-19, dont cinquante et un (51) cas à Yaoundé, douze (12) cas à Douala et trois (03) cas à Bafoussam.
Il en découle que les villes de Yaoundé, de Douala et de Bafoussam constituent pour l’instant, les trois principaux foyers de cette pandémie au Cameroun et à ce jour, on enregistre un décès.
Rappel de quelques une de ces mesures
Fermeture systématique des débits de boissons, les restaurants et les lieux de loisirs dès 18 heures
Interdiction des rassemblements de plus de cinquante (50) personnes
Interdiction des surcharges dans les bus, taxis et de mototaxis
Restriction des déplacements urbains et interurbains
Régulation des flux des consommateurs dans les marchés et les centres commerciaux
Respect des règles d’hygiène et de la mesure de distanciation sociale édictées par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Les personnes qui refusent d’observer ces mesures de restriction, sous quelque prétexte que ce soit, mettent en danger leur propre vie, celle d’autrui et de la nation toute entière.
Les actes d’indiscipline, d’insouciance voire d’inconscience qui ont été observés ces derniers jours, contribuent fortement à l’expansion de cette épidémie dans notre pays.
A cet effet, l’article 260 de notre Code Pénal punit d’un emprisonnement de trois (03) mois à trois (03) ans celui qui, par sa conduite, facilite la transmission d'une maladie contagieuse et dangereuse.
Dans cette optique, les autorités administratives et municipales, ainsi que les forces de maintien de l’ordre, ont été instruites de renforcer les contrôles et de prendre toutes les dispositions utiles et nécessaires, afin que les mesures prescrites par le Chef de l’Etat soient respectées par tous et partout.
Il est par ailleurs important de rappeler que le coronavirus se diffuse rapidement dans les lieux de grande concentration humaine, et à travers les contacts rapprochés.
Au demeurant, il est indispensable de limiter les rassemblements ainsi que les déplacements non essentiels, et de respecter les consignes déjà édictées, afin d’éviter que la propagation du virus conduise à une plus grande restriction des activités utiles à notre vie quotidienne.
Cependant, aucune décision de confinement total ou partiel de la population n’a été prescrite par le Chef de l’Etat.
Nicole Ricci Minyem
C’était lors d’un point de presse donné ce Mardi à N’djamena par Bichara Doudoua Président de ladite chambre qui a profité de cette occasion pour faire quelques propositions
La déclaration
« Le Conseil National du Patronat Tchadien salue la volonté des plus hautes autorités à circonscrire la pandémie du Coronavirus et éviter la contamination de toutes les couches sociales du pays. Il adhère totalement aux mesures sanitaires prises et appelle par conséquent toutes les entreprises adhérentes à faire montre de responsabilité sociale en respectant scrupuleusement les consignes sanitaires préconisées par le Gouvernement.
Par ailleurs, le Patronat porte à la connaissance de l’opinion nationale que cette pandémie impacte négativement l’économie tchadienne déjà en proie à la récession économique.
Conscient des conséquences négatives sur le quotidien des tchadiens qui se traduiront par une baisse drastique des activités et qui pourront mettre dans une totale précarité nombre de citoyens exerçant dans le secteur privé dans son ensemble, le CNPT suggère au gouvernement de créer les conditions d’une réflexion tous azimuts pour convenir d’un accompagnement spécifique à chacune des composantes socio-économiques du pays.
Le CNPT en sa qualité d’unique organisation nationale des employeurs affiliée à l’Organisation Internationale des Employeurs (OIE) se doit d’émettre des avis s’inscrivant dans le sens de limiter l’impact négatif de cette pandémie sur l’économie tchadienne comme le recommande le Bureau des Activités des Employeurs du Bureau International du Travail qui assurera la coordination du plaidoyer du secteur privé sur le plan international.
Aussi, comme chaque gouvernement est appelé à prendre des mesures urgentes et appropriées afin de limiter l’impact négatif de la pandémie Coronavirus sur l’économie, le Patronat propose :
- L’ajournement des échéances de paiements des impôts directs et des charges patronales à travers une trêve fiscale,
- La mise en place d’un fonds spécial du Gouvernement pour aider les entreprises en difficulté
- L’examen concerté de la situation des salariés des entreprises mis en chômage partiel ou total à cause de la pandémie.
- L’adoption d’une trêve sociale pour permettre aux mandants syndicaux, patronaux et gouvernementaux de se consacrer à la lutte contre la pandémie.
- La mise en place d’un comité de crise réunissant les trois mandants du dialogue social afin d’élaborer une stratégie efficiente de sollicitation des bailleurs de fonds pour éviter la faillite des entreprises et juguler la hausse des prix.
Le Conseil National du Patronat Tchadien (CNPT) souhaite que le Gouvernement intègre dans sa stratégie des mesures d’urgence contre la pandémie ce volet financier dans le souci de sauver le maigre tissu économique de notre pays ».
N.R.M
Le nombre requis de personnes à trouver dans un taxi est dorénavant de quatre, y compris le chauffeur de taxi.
Hier 24 mars 2020, Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena le Ministre des Transports (Mintransport) a pris des mesures à implémenter dans son secteur. Dans l’optique de lutter contre la pandémie du Coronavirus, le Mintransport a décidé que dorénavant, les surcharges généralement observées dans les taxis sont interdites. Juste 4 personnes doivent être vues dans ces engins de transport urbain. C’est-à-dire de façon plus précise, un taxi doit avoir 3 passagers soit 2 derrière et 1 sur le siège avant.
Pour ce qui est du transport de masse, Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena instruit désormais que les bus de 60 places, n’en portent que 50 passagers. Et pour les bus de 50 places, il faut porter juste 20 passagers. Du côté des motos taxis, le Mintransport demande qu’il n’y ait plus que 2 personnes sur l’engin, soit le conducteur et le client.
Dans le communiqué qu’il a signé, Ernest Ngalle Bibehe Massena a également pris des mesures concernant les gares routières. Il demande donc de “veiller à l’encadrement par les autorités municipales, des accès auxdites gares”. Il demande aussi de “limiter le nombre de personnes à transporter à 50, pour les bus de plus de 50 places, limiter le nombre de personnes à 20 pour les bus de 30, 32 et 35 places”.
Liliane N.
Ce mardi, la Fédération internationale de football association (FIFA) par la voix de son président Gianni Infantino a salué le report des Jeux olympiques (JO) de Tokyo. Initialement prévue en 2020, la compétition est renvoyée à une date ultérieure et l’organisation assure que face la menace sanitaire mondiale que constitue actuellement le coronavirus, la priorité devait être la santé des personnes concernées par les jeux.
« La FIFA croit fermement que la santé et le bien-être de toutes les personnes impliquées dans les activités sportives doivent toujours être la priorité la plus haute », explique la FIFA dans un communiqué rendu officiel. En outre, pour le président Gianni Infantino, « la FIFA travaillera avec les instances concernées pour aborder tous les enjeux clés liés à cette reprogrammation », informe-t-il.
Il faut rappeler que les Jeux olympiques au même titre que de nombreux évènements sportifs sont ainsi reportés. Cette compétition sportive d’envergure internationale initialement prévue à Tokyo au Japon a été déplacée par rapport à la propagation du coronavirus. A travers son président, la FIFA salue ce report qui est une décision forte.
Avant la FIFA, le président du Comité international olympique Thomas Bach et le premier ministre japonais Shinzo Abe avaient émis la conclusion selon laquelle, les JO devront « être reprogrammés après 2020 et au plus tard à l’été 2021 », apprend-on des sources concordantes.
Innocent D H
Elle vient d’entretenir à l’hôtel de ville de Ngong, les mémoires collectives que sont les leaders d’opinion de l’arrondissement sur les mesures préventives contre cette pandémie. Une séance de sensibilisation qui rentre en droite ligne de la commémoration du 35ème anniversaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) et de l’application des consignes gouvernementales pour barrer la voie au Covid-19.
Dans un contexte actuel de crise sanitaire dû à la propagation du coronavirus, les mesures d’hygiène et de distanciation sociale sont non négociables, explique Dr. Toko Mangan, médecin chef de district de Ngong.
Selon ce spécialiste de santé, « nous conseillons aux populations pour faire face au coronavirus qui est aujourd’hui une menace réelle, le lavage systématique des mains avec de l’eau propre coulante et du savon ou alors l’utilisation des gels hydro alcooliques. A cette mesure nous ajoutons celle dite de distanciation sociale en les appelant à limiter au maximum les contacts humains ».
Cette séance de sensibilisation organisée par la section RDPC Bénoué sud à Ngong, avait pour ambition principale, outiller les leaders d’opinion en tant que mémoires collectives sur l’urgence d’inviter les populations à traduire dans les faits les consignes gouvernementales pour barrer la voie au Covid-19.
Coronavirus : Le confinement, une mesure efficace pour lutter contre la propagation de la pandémie
« Il s’agit d’une rencontre de sensibilisation et de remobilisation contre le virus. Nous nous appuyons sur les chefs traditionnels, les enseignants, les responsables des organes de base au plus haut sommet. Nous nous sommes plus focalisés sur les mesures à prendre pour sauver les Camerounais et relayer le message du Gouvernement de la République », martèle Hamadou Ahiwa, président de la section RDPC Bénoué sud.
A travers cette initiative, militants et sympathisants du RDPC à Tchéboa s’engagent ainsi à œuvrer sans relâche aux côtés des pouvoirs publics pour la bonne santé des populations. Et il faut dire que dans le Nord, aucun cas de coronavirus n’est pour l’instant enregistré.
Innocent D H
Dans une lettre ouverte la Député de la Nation a voulu attirer l’attention du Chef du Gouvernement sur un certain nombre de réalités liées à la vie quotidienne des Camerounais face à la crise sanitaire de l’heure.
« Monsieur le PM bonjour, vous vous portez bien je pense en tout cas c'est mon souhait.
En la date du 17 Mars 2020, vous vous êtes adressé à vos concitoyens que nous sommes en nous faisant savoir la teneur des décisions gouvernementales sous les hautes instructions du chef de l'Etat pour barrer la route à l'infection du covid 19. Monsieur le Premier Ministre, l'espoir que nous avions fondé sur ces mesures semble s'envoler au fil du temps et surtout face à la réalité de la progression de cette pandémie. La psychose gagne de plus en plus les consciences. Et c'est ce qui justifie ma lettre.
Monsieur le PM, j'ai adressé des correspondances à vos collaborateurs – Ministère de la Santé Publique, Ministère du Commerce et le Ministère de la Décentralisation et du Développement Local en ma qualité d'actrice de la société civile dans lesquelles je leur fais des propositions concrètes de lutte pour maîtriser cette pandémie.
Monsieur le Premier Ministre j'ai envie de vous demander si vous avez visité nos marchés ? Nos lieux publics ? Nos services publics, trésorerie et banques commerciales (en cette période de salaire) ? En zone rurale nos marchés périodiques ? Oh que NON.
En revanche aucun de vos compatriotes ou la majorité ne prendra au sérieux ces mesures préventives si vous ne vous impliquez plus ; car leur négligence se justifie par votre laxisme et lenteur à l'action jadis constaté ; beaucoup estiment que c'est l'affaire des autres (nantis) ceci se dessine dès les premiers échanges avec eux.
Alors Monsieur le Premier Ministre L'heure est GRAVE, sortez de vos protocoles classiques de gestion de crise, ils n'ont jamais été efficaces. Agissez promptement et soyez pro actif, prenez l'exemple des pays qui ont pu maîtriser l'évolution.
Toutefois, Où sont passées les séances de pulvérisation des lieux publics annoncées ? Où sont les kits de désinfectants dans nos services publics ? Où sont les mesures de confinement catégorisées? Que devient la sensibilisation des populations (le porte à porte) ?
Nous avons déjà trop de problèmes pour en rajouter. Nous comptons sur vous car votre implication déterminera a coup sûr nos comportements.
Monsieur le Premier Ministre, je vous prie de recevoir ma parfaite considération ».
N.R.M
Comme les autres Chefs d’Etat africains, Paul Biya le Président de la République a adressé ses plus sincères condoléances à la famille de Manu Dibango.
Comme on pouvait s’y attendre, Paul Biya le Président de la République à son nom et à celui de sa femme a rendu hommage à Manu Dibango, décédé hier 24 mars des suites de Coronavirus. Dans la correspondance adressée à la famille du grand saxophoniste, Paul Biya affirme avoir personnellement connu le défunt musicien que le monde entier pleure.
« J’ai personnellement connu le très talentueux auteur-compositeur et chef d’orchestre, que fut Manu Dibango saxophoniste de renom, il aura réalisé une exceptionnelle carrière d’artistes par sa longévité, sa densité et sa diversité. Sans aucun doute Manu comme il aimait se faire appeler était le doyen estimé et respecté des musiciens africains. C’est en effet grâce au succès retentissant de son tube “Soul Makossa”, qu’il conquit le monde et entra dans la légende», peut-on lire dans la correspondance du Président de la République.
Paul Biya reconnaît l’amour que Manu Dibango éprouvait pour le Cameroun et l’Afrique en général, et pour le peuple Sawa en particulier. «Toujours attaché à sa terre natale, il fut un excellent ambassadeur artistique du Cameroun, tout en demeurant une passerelle culturelle entre l’Afrique et le monde. Avec sa disparition le Cameroun et l’Afrique perdent un musicien très apprécié et reconnu, et la Francophonie, l’un de ses meilleurs défenseurs. Mon épouse et moi-même tenons à vous adresser en cette douloureuse circonstance, ainsi qu'à la communauté Sawa qu’il aimait particulièrement, nos sincères condoléances», peut-on lire dans la correspondance du Président.
A titre de rappel, Manu Dibango est décédé hier 24 mars 2020 à l’âge de 86 ans en France. Il avait été testé positif au virus du Covid-19. Papi groove a été terrassé par cette pandémie et a laissé le monde entier en pleurs.
Liliane N.
Le sociologue Pr Claude Abe demande par ailleurs aux autorités de donner le nombre exact de personnes déjà décédées des suites de cette pandémie au Cameroun.
Le Pr Claude Abe a été invité par la radio Abk. En sa qualité de sociologue, il a été appelé à s’exprimer sur la pandémie du Coronavirus, à laquelle le Cameroun fait face comme le reste du monde. Dans sa prise de parole le sociologue a demandé à avoir des autorités, le nombre exact de personnes contaminées par le virus du Covid-19 dans notre pays.
En dénonçant l’attitude irresponsable des camerounais qui tendent à continuer de vivre comme si de rien n’était, le Pr Claude Abe demande à que le nombre exact de morts soit communiqué à la population.
« Il faut craindre le pire si les individus ne changent pas de comportement, s’ils continuent de se comporter avec désinvolture alors que la menace est quotidienne et elle est sur les pas de tout le monde. Nous devons prendre conscience de la maladie et sortir du déni. S’il y a des gens qui sont malades, qu’on dise exactement le nombre de malades. S’il y a des morts, qu’on nous dise exactement le nombre de morts. C’est ça la situation de crise que nous traversons. Il faut éduquer les individus… », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le sociologue s’est étonné du fait qu’en cette période de crise sanitaire où il est recommandé aux populations de se laver régulièrement les mains, il y a pénurie d’eau potable. Pour lui, cette raison est suffisante pour limoger le Ministre de l’Eau et de l’Energie et le Directeur général de la Camwater.
« Pour faire comprendre aux gens la gravité de la situation, il faut limoger le ministre de l’Eau. Il faut limoger le Directeur de Camwater. Dans un moment comme celui-ci, on ne comprend pas comment il n’y a pas de disponibilité d’eau potable. C’est triste de constater que les gens jouent avec la vie des autres camerounais sans se rendre compte de la gravité de la maladie », a déclaré le sociologue.
Liliane N.
Que ce soit à l’hôpital Central de Yaoundé ou alors à l’hôpital général aucune information ne filtre par rapport à l’évolution de la maladie sur les cas recensés
C’est un Mardi pluvieux, sombre et la tristesse se lit sur le visage de tous ceux qui arpentent les couloirs de ces deux hospices. Après avoir passé le test du coronavirus pour se rassurer de son état de santé et peut être avoir accès au site où sont confinés les personnes mises en quarantaine, on se voit opposé une fin de non recevoir parce qu’en pleine forme.
On est certes rassuré mais il n’est pas question d’aller plus loin dans les investigations. On apprend juste qu’à l’hôpital Central « un site a été aménagé pour accueillir afin d’accueillir tous ceux qui font la maladie. Ils sont en quarantaine et reçoivent les soins de santé adéquats… ».
Un garde malade retrouve un groupe de personnes qui discutent de cette pandémie et montrent l’un des derniers tweets du ministre de la Santé Publique. Dans ce message, le Dr Manaouda Malachie annonce le « premier décès du COVID – 19 au Cameroun. Il s’agit du patient 3 qui venait d’Italie déjà très touché par la maladie… ».
Pendant que nous y sommes, on voit arriver de nombreuses personnes et dans les discussions, on se rend compte qu’il s’agit des proches des personnes qui étaient confinées dans un aéroport au Kenya et qui sont arrivés ce matin. Pas moyen de les contenir car tous grognent et manifestent leur colère. Ils ne comprennent pas qu’on leur interdise de voir les membres de leurs familles respectives afin de prendre des nouvelles, ce d’autant plus que les images diffusées sur les réseaux sociaux n’avaient rien de rassurant.
« Ils seront mis en quarantaine pendant quatorze jours et si tout va bien, chacun va repartir chez soi… ».
Comme une confidence, une infirmière travaillant à la Fondation Chantal Biya nous fait savoir qu’ « il y a au bas mot, 500 personnes qui sont atteintes au Cameroun. Elles sont réparties dans tous les hôpitaux notamment Yaoundé et Douala ».
Lutte contre le Coronavirus : Le Pr Shanda Tonme demande le plan de guerre de l’ordre des médecins
A l’hôpital général c’est quasiment la même ambiance. Nous apprenons en plus que « le personnel de la cathédrale y est confiné ».
A ce niveau également la psychose règne. On a comme l’impression que même les médecins ont peur d’en parler. C’est comme une maladie honteuse qu’on ne peut évoquer qu’en petit comité avec des « initiés ».
Une attitude quand même incompréhensible parce que ces informations en compte gouttes ne font pas prendre aux populations l’ampleur de la situation. Ces dernières continuent de vaquer tranquillement à leurs occupations, en affirmant à tout vent que « cette maladie est une chose de blancs et il faut seulement qu’ils restent avec leur saleté chez eux. Nous avons des écorces et autres décoctions qui nous mettent à l’abri de cette histoire et tous ces gens qui viennent de là bas viennent mourir ici… ».
Nicole Ricci Minyem
L’écrivaine Calixte Beyala pense que doit user de raison pour ce qui est de la prise de certaines mesures comme celles du confinement total.
Tout en notant que l’Afrique prend exemple sur l’occident pour ce qui est de la lutte contre le Coronavirus, Calixte Beyala salue les mesures arrêtées par les pays africains. «Se laver les mains, c'est important, facile à mettre en œuvre; fermer toutes les frontières pour éviter une contamination exogène, très bien, facile à exécuter ! Mise en quarantaine des personnes détectées positives, belle prévention. Informer, aider, s'entraider, avoir une démarche civique citoyenne, j'applaudis...», écrit-elle.
Cependant l’écrivaine Calixte Beyala suggère aux gouvernements africains de mieux réfléchir en ce qui concerne, l’idée du confinement total ou partiel. En prenant l’exemple d’un pays comme le nôtre, Beyala affirme que ladite idée perd tout son sens.
« Au Cameroun, les gens vivent au jour le jour, peu de familles peuvent se permettre le luxe d'un confinement total, sans courir le risque de crever de faim ! Si les plus démunis sont obligés au confinement, ils mourront de faim, ou alors l'affaiblissement de leur organisme dû au manque de nourriture feront d'eux les premières victimes du Coronavirus ! Ces annonces faites à la légère provoquent la flambée des prix de premières nécessités sur les marchés occasionnant une vraie précarité !», écrit-elle.
Tout en indiquant que les populations africaines sont majoritairement jeunes, et en précisant que le Coronavirus tue principalement les vieux, Calixte Beyala demande aux leaders africains de réadapter les décisions à prendre aux réalités de chez nous.
Liliane N.
Depuis hier 23 mars 2020, le décès d’un oncle de Patrick Mboma ancien Lion indomptable a créé la polémique au Cameroun. Si la famille affirme que celui-ci est mort des suites de Coronavirus, les autorités affirment que le défunt souffrait d’insuffisance cardiaque et était en plus diabétique.
Dire ou ne pas dire la vérité? Dire toute la vérité ou n’en livrer qu’une partie? Le questionnement mérite d’être pris au sérieux en ce moment où, le Cameroun connaît comme tous les autres pays du monde, une crise sanitaire. La pandémie du Coronavirus hyper dangereuse comme maladie, est en train de changer les habitudes de vie des camerounais. Alors qu’ils n’ont ni fini de comprendre, ni fini d’accepter ce qui se passe, voilà qu’un jeu de ping pong s’est installé au tour de la mort de l’oncle de Patrick Mboma, appelé Achille Essome Moukoury.
L’annonce de la mort
Sur son compte Twitter Patrick Mboma a laissé ce message le 23 mars 2020. «Affreuse nouvelle ! Un appel de ma mère ce matin pour m’annoncer que je viens de perdre mon oncle Achille Essome Moukouri à 05 heures. A tous ceux qui pensent au Cameroun que ce ne sont que des récits, je vous supplie, restez confinés. C’est la seule chose à faire !».
La version de l’hôpital de Laquintinie
L’information s’étant répandue et indiquant qu’un premier cas de décès de Coronavirus est enregistré sur le sol camerounais, par le biais de la Crtv, la Direction de l’hôpital Laquintinie de Douala, est montée au créneau. La formation sanitaire publique précise que M. Achille Essome Moukouri n’a pas été testé positif au Covid-19. D’après l’hôpital, il souffrait d’insuffisance cardiaque et de diabète.
L’inhumation du défunt
Seulement au soir de ce 23 mars 2020, des habitants du quartier Njo Njo à Douala ont filmé l’inhumation du défunt. Dans la vidéo qui a été postée sur la toile, on voit un corps médical vêtu comme le personnel soignant les malades du Coronavirus. Pas de membre de famille, encore moins les connaissances du défunt, c’est dans la stricte intimité que l’inhumation s’est passée.
Le témoignage de la fille du défunt
La fille du défunt sur sa page Facebook a laissé un message dans lequel, elle affirme que son père est mort des suites de Coronavirus. «...Tu n’as jamais voulu faire comme tout le monde. Toujours chaud gars, bon vivant, croquant la vie à pleines dents malgré ton âge. Même dans la mort tu as voulu faire parler de toi, être célèbre, premier cas décédé du Coronavirus au Cameroun. Papa tu as été admis à l’hôpital hier après midi, tu es mort ce matin à 5h15 et tu as été enterré le même jour à 19h. Nous n’avons même pas pu te dire au revoir dignement car mesures sanitaires obligent. Que sa mort ne soit pas vaine. Le Coronavirus est réel et tue. Ce n’est pas un mythe. Faites attention à vous! Adoptez un comportement responsable face à cette pandémie...».
Interrogations
Qui croire? De quoi est véritablement mort Achille Essome Moukoury? Que gagnent Patrick Mboma et la fille du défunt à déclarer que celui-ci a été arraché à la vie par le Covid-19? De l’autre côté, l’hôpital Laquinitinie de Douala a-t-il un intérêt à dire que son patient est mort d’une insuffisance cardiaque? De quel côté se trouve la vérité? Qui la détient au final? Et si Moukoury est décédé des suites de Coronavirus, le dire ferait-il du mal aux camerounais? Ne serait-ce pas un élément pouvant contribuer dans la sensibilisation des populations, qui pour la plupart continuent de considérer le Coronavirus comme une vue de l’esprit? En attendant d’investiguer davantage sur ce sujet, la rédaction d’Acp appelle les camerounais à respecter scrupuleusement les mesures prises pour lutter contre cette pandémie.
Liliane N.
Le Président du PCRN, l’honorable Cabral Libii vient de se laisser aller à un dérapage verbal à nul autre pareil. Après l’annonce du décès du Monument Camerounais qu’est MANU DIBANGO, Cabral Libii a fait une publication sur son compte Facebook. Une publication visiblement mal placée et qui tend à se moquer de MANU DIBANGO.
Voici ce que le député du peuple et la révélation politique de 2018 a posté vers 11 heures ce matin : « MANU DIBANGO N'A PAS EMBRASSE CAVAYE YEGUIE DJIBRIL SUR LA BOUCHE A PARIS. » Que doit-on comprendre de cette publication ?
Ce qu’il faut savoir, c’est que tout montre que le président du PCRN a mal reçu le reproche que ses partisans lui ont fait en rapport avec son attitude désinvolte quant à la sécurité de sa personne et de ses proches. Les followers de Cabral Libii estiment qu’il n’aurait pas dû se rendre chez le Président de l’Assemblée Nationale. Plus encore, sans protection particulière.
Un comportement incompréhensible quand on sait qu’au retour du Très honorable de ses soins parisiens, Anne Féconde NOAH, la porte-parole du PCRN a fait une sortie médiatique pour demander que le PAN soit mis en quarantaine comme le prévoyaient les mesures prises à l’époque par le ministre de la Santé Publique, Manaouda Malachie.
De toute évidence, le PCRN par cette action médiatique souhaitait faire souligner l’importance du respect des règles barrières édictées par le gouvernement camerounais.
En violation de toutes les mesures gouvernementales, l’honorable Cabral Libii serait allé à la rencontre de Cavaye. Un acte qui légitime la désobéissance du Président de l’Assemblée Nationale. Lui qui était passager de ce vol Air France dans lequel le MINSANTE a identifié trois personnes contaminées. Et dont il a fait des communiqués appelant les passagers de ce vol à venir se faire mettre en quarantaine. Chose que Mr Cavaye n’a pas faite jusqu’ici. Alors les partisans de Cabral Libii ont estimé qu’il est « allé embrasser le PAN sur la bouche » sachant très bien qu’il devrait être en quarantaine, sachant que c’est une situation qu’il a déplorée via sa communication.
Aujourd’hui, lorsque Cabral Libii dit « MANU DIBANGO n'a pas embrassé Cavaye Yeguie Djibril sur la bouche à Paris. ». Veut-il faire comprendre aux camerounais que lui il ne mourrait pas pour avoir embrassé Cavaye sur la bouche ? De toutes façons, quelques soit l’interprétation donnée à cette phrase fâcheuse, une chose reste sûre elle est mal placée, voir décevant pour un leader comme Cabral Libii. Il aurait été mieux de se taire.
Nécrologie : Manu Dibango range son saxophone
Stéphane NZESSEU