Dans la lettre circulaire en vue de la préparation du budget 2021 de l’Etat du Cameroun, le Président Paul Biya souhaite voir ce programme atteindre plus de ménages. Le Gouvernement camerounais compte ainsi maximiser la lutte contre la pauvreté à travers ce programme lancé en 2013.
Le Gouvernement camerounais n’entend pas accorder un état de grâce à la lutte contre la pauvreté. Le projet filets sociaux devra continuer dans les prochaines années à garantir le bien-être aux populations. « Dans le cadre du respect du plancher des dépenses sociales du gouvernement, une provision devra être constituée dans le budget de l’Etat à l’effet de prendre en compte la couverture d’au moins 22 500 ménages au niveau des filets sociaux », apprend-on de la lettre circulaire en vue de la préparation du budget de l’exercice 2021.
Lancé il y a quelques années par le gouvernement, les filets sociaux sont des programmes de transferts non contributifs ciblant les personnes en état de pauvreté chronique ou passagère et les groupes vulnérables, pour les aider à améliorer leurs conditions de vie et les protéger. De sources officielles, en moyenne 2000 familles ont été financées (de 2013 à 2016), et en 2019, un total de 4,5 milliards de FCFA a été dépensé dans le cadre de ce programme.
Evolution du programme au Cameroun
Le programme filets sociaux est appuyé par la Banque mondiale (BM). Pour permettre la mise en œuvre du système au Cameroun, grâce à l’apport de la BM, le Gouvernement a d’abord réalisé une étude relative au projet dont le rapport a été publié en juin 2012. Cette étape, qui était préalable aux autres étapes a permis de disposer d’une base analytique adéquate permettant de renforcer son système de filets sociaux et de développer un mécanisme de protection sociale ciblé aux populations vulnérables.
Il faut dire que le Cameroun n’avait pas un système coordonné de programmes de ce modèle axé sur une politique nationale de protection sociale, mais de quelques programmes spéciaux à couverture très limitée, et non adaptée pour s’attaquer aux problèmes de la pauvreté chronique. Aussi, l’enveloppe budgétaire allouée aux activités relatives à la protection sociale était très faible et largement dominée par les dépenses en matière de santé et d’éducation, pendant que les programmes relatifs aux subventions des prix du carburant étaient coûteux, et n’étaient pas orientés vers les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables.
Dans sa mise en œuvre, le projet bénéficie actuellement de l’appui financier de l’Assiociation internationale de Développement (IDA). Celle-ci est une institution de la Banque mondiale qui soutient les pays pauvres de la planète pour un montant de 50 000 000 dollars, soit près de 04 milliards de FCFA. Ce qui profite à 82 000 ménages camerounais dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua, de l’Est, du Nord-Ouest, sans oublier les villes de Douala et de Yaoundé.
Innocent D H
Le don de la Chine est composé entre autres de 25 respirateurs, 20 machines à oxygène, 200 thermomètres infrarouge, 7000 masques N95, 30000 masques chirurgicaux.
C’est ce jeudi 17 septembre 2020, que la cérémonie de remise de ce don d’équipements médicaux doit avoir lieu à la Présidence de la République. Et c’est S. E Wang Yingwu, l’Ambassadeur de la République populaire de Chine au Cameroun, qui procèdera à la remise solennelle de ce don important pour la lutte contre le Coronavirus.
« Cette action du peuple chinois, qui s’inscrit dans la logique de bien d’autres qui ont déjà été menées depuis l’avènement de la pandémie du COVID-19, vise à accroître la capacité de riposte du personnel de cette institution ô combien importante dans la vie quotidienne du Cameroun tout-entier. Elle est aussi le symbole de l’amitié qui lie le peuple chinois au peuple camerounais, et traduit la volonté de bâtir conjointement une communauté de santé Chine-Afrique pour tous », explique-t-on à la représentation diplomatique de Pékin à Yaoundé.
Il convient de préciser que ces équipements médicaux ne seront pas le premier don que le Cameroun reçoit de la Chine. Au mois de juin 2020, le gouvernement a reçu de la Chine, quatre tonnes d’équipements médicaux et matériels de protection. Et le 09 septembre dernier, la Chine a mis à la disposition de la police, un important lot d’équipements de protection, constitués de respirateurs, tuyaux à respirateur, masques à respirateur, concentrateurs d’oxygène, thermoflash et des masques.
Liliane N.
Ces manifestations publiques du Rassemblement démocratique du peuple camerounais doivent débuter dès le 22 septembre 2020.
Dans l’arrondissement de Douala 2e, la section des jeunes du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) du Wouri II souhaite aussi organiser des manifestations publiques à partir du 22 septembre 2020. La date choisie pour ces manifestations n’est pas anodine. Il s’agit de celle qui a été choisie par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) de Maurice Kamto, qui a annoncé qu’elle va lancer à cette période de nouvelles manifestations.
Les jeunes du RDPC du Wouri II par le biais de Charles Elie Zang-Zang le président de leur section, ont donc à cet effet saisi le Sous-préfet de l’arrondissement de Douala 2e. Dans la correspondance adressée à l’autorité administrative, ils précisent que ces manifestations publiques qu’ils envisagent d’organiser doivent se passer dans tout le quartier New Bell. Dans cette même correspondance, ils justifient la raison d’être des évènements qu’ils veulent organiser.
«…Notre vivre-ensemble harmonieux est menacé depuis quelques jours par des individus en mal de reconnaissance politique dont les appels à l’insurrection et à la désobéissance civile sont de plus en plus légion dans nos quartiers. La principale raison avancée étant la convocation des collèges électoraux par le Président de la République SE Paul Biya pour les élections régionales du 6 décembre 2020 ; et les raisons secondaires étant par contre la crise dans le Noso et le Code électoral», peut-on lire dans la correspondance adressée au Sous-préfet de l’arrondissement de Douala 2e.
Par ailleurs Charles Elie Zang-Zang justifie le choix porté sur le quartier New-Bell. Il fait remarquer que cette localité de Douala 2e a été par le passé négativement impacté par des agissements de ceux qu’ils mentionnent ci-haut.
«…New-Bell ayant connu par le passé des conséquences néfastes après de tels agissements s’est mué en barrière infranchissable de la bêtise. Tout en sachant que le pouvoir dans notre pays connaît des procédures légales, réglementaires et constitutionnelles de dévolution du pouvoir. Nous vous annonçons par ce biais des Contre manifestations énormes républicaines et patriotiques de défense des institutions de la République et les acquis de Douala 2e en particulier et de Douala en général par tout moyen et avec tous les moyens», peut-on lire dans la correspondance de Charles Elie Zang.
Liliane N.
Le ministre des Petites et Moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa), Achille Bassilekin III a fait l’annonce mardi dernier 15 septembre à Yaoundé. C’était à l’occasion de la cérémonie d’inauguration du siège du Groupement des Femmes d’Affaires du Cameroun (GFAC).
Selon le Minpmeesa, il s’agit d’un engagement quant à l’accompagnement des femmes entrepreneures, dont la présidente nationale est la sénatrice Agnès Ntube Ndode épouse Ndjock. A travers cet appui financier d’une valeur de 50 millions de nos francs à débloquer en 2021, le Gouvernement camerounais veut à terme promouvoir l’entrepreneuriat féminin qui fait des efforts pour sortir du secteur informel.
Selon les données rendues disponibles par l’Institut national de la Statistique (INS), à peu près 8 femmes entrepreneures sur 10 exercent dans le secteur informel au Cameroun et gagne en moyenne deux fois moins que les hommes. D’autres études révèlent que les femmes interviennent assez peu dans la création d’emplois dans la mesure où seuls 5% des femmes entrepreneures utilisent une main-d’œuvre salariée de plus de 10 personnes, pendant que 40% d’entre elles opèrent sans aucun personnel salarié.
Des études scientifiques menées par des étudiants des universités de Ngaoundéré et Yaoundé en 2017 auprès de 56 entrepreneures camerounaises permettent de comprendre pourquoi et comment les femmes entrepreneures font appel à des structures de financement informelles dans le contexte camerounais. D’après les résultats, ces entrepreneures n’ont pas recours aux structures formelles d’accompagnement à cause des préjugés (stéréotypes sexués de la société) et aussi des garanties exigées. Ainsi, la place qu’occupent les structures informelles dans le processus d’accompagnement lors du démarrage des activités, il en ressort que durant cette phase, c’est d’abord de la famille souche suivie des amis et du conjoint ou du réseau relationnel de proximité que provient le soutien financier nécessaire. Il y a également l’adhésion aux associations qui leur permet grâce aux tontines d’avoir des facilités d’emprunt. Par ailleurs, au-delà de tout soupçon, l’on apprend de ces études que la pratique de l’usure, malgré qu’elle soit interdite, reste dans les mœurs des entrepreneures camerounaises.
Innocent D H
La Fédération camerounaise de football est tenue de ramener News stars de Douala en Elite one.
Pour une deuxième fois, la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) perd une affaire au Tribunal arbitral du sport (Tas). Cette fois-ci l’affaire l’opposait au club de Faustin Domkeu New stars de Douala. Le Tas donne gain de cause audit club. Il doit revenir en Elite one et non en Elite two comme décidé par la Fédération dirigée par Seidou Mbombo Njoya.
«L’appel déposé le 29 novembre 2019 par la Fédération camerounaise de football à l’encontre de New Stars de Douala concernant la décision rendue le 21 octobre 2019 par la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun est rejeté», peut-on lire dans la sentence du Tas rendue publique le 15 septembre 2020.
Pour rappel, c’est au terme des play-offs en 2019, que le club de football New Stars de Douala a contesté sa relégation en Elite Two du fait de l’application d’un règlement de la compétition, autre que celui du 11 janvier 2019, qui prévoyait la relégation d’un seul club en Elite One et en Elite Two. Le club avait saisi la chambre de conciliation et d’arbitrage contre cette décision de la Ligue professionnelles de football du Cameroun et avait obtenu gain de cause. Seulement la FECAFOOT pour sa part a refusé de l’exécuter, et a maintenu New Stars en Elite Two. Le président du club Faustin Domkeu avait refusé d’affilier son club dans cette division. Conséquence New Stars de Douala a passé une saison blanche et n’a pas pris part au championnat organisé par la fédération.
Liliane N.
Il a été reconduit à son poste de Directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna). C’était lors de la 66ème session extraordinaire du comité des ministres qui s’est ouverte le 14 septembre 2020, à Dakar qui devait permettre la désignation du futur directeur général de cette structure.
Mohamed Moussa continuera donc de diriger l’Asecna. Candidat à sa propre succession, il remporte ainsi le poste avec 10 voix contre ses adversaires. Sur la ligne de départ pour diriger l’Agence pour la Sécurité de la Navigation aérienne en Afrique et à Madagascar, le Mauritanien Hassena Ould Ely ancien Directeur général de la Compagnie Mauritania Airlines international, qui a eu 3 voix. Il y avait aussi, le Centrafricain Théodore Jousso qui a obtenu 2 voix, ainsi que le camerounais Engelbert Zoa Etoundi qui s’en sort avec 3 voix. De sources bien renseignées, l’audition de ces candidats a été supervisée par le béninois Hervé Hehomey, suivi d’un vote à bulletin secret.
Il convient de mentionner que le Directeur général élu à la tête de l’Asecna dispose d’un mandat de quatre ans, renouvelable une seule fois. Créée le 12 décembre 1959, cette organisation compte 18 Etats membres dont 17 pays africains que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée Bissau, la Guinée équatoriale, le Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad, le Togo, les Îles Comores et la France.
Missions de l’Asecna
L’Agence pour la sécurité de la Navigation aérienne en Afrique a pour mission d’assurer la sûreté du transport dans l’espace aérien de ses Etats membres, à l’exception de la France, soit une zone de 16 100 000 km². Elle supervise 10 centres de contrôle régionaux, 57 tours de contrôle, 25 aéroports internationaux et 76 nationaux et régionaux. Elle est également chargée de la maintenance de l’ensemble des installations, le bureau de piste et d’information aéronautique, les services de sécurité incendie ou de prévisions météorologique.
Innocent D H
Dans une ordonnance rendue publique ce mardi, la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples demande à l’Etat de Côte d’Ivoire de « lever les obstacles empêchant Guillaume Soro de jouir de ses droits d’élire et d’être élu » à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.
« A l’unanimité », la Cour ordonne à l’Etat ivoirien de « prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant le requérant Guillaume Soro de jouir de ses droits d’élire et d’être élu, notamment lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 ». Elle demande en outre à l’Etat de Côte d’Ivoire de « surseoir à l’exécution de tous les actes pris à l’encontre de Guillaume Soro », ex-chef de l’Assemblée nationale, et ce subséquemment à l’ordonnance du 22 avril 2020, jusqu’à la décision de la Cour sur le fond de la cause.
Par ailleurs, la Côte d’Ivoire est invitée par les juges, à faire un rapport à la Cour sur l’application des mesures provisoires ordonnées dans la présente décision, dans un délai de 15 jours, à compter de la date de réception. Dans la requête datée du 02 mars 2020, M. Guillaume Soro, ancien Premier ministre, et 19 autres ont eu à saisir la Cour pour « allégations de violations de leurs droits protégés aux articles 7, 12 et 18 de la Charte » et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. La défense de l’ex-Premier ministre rappelle qu’ « au mépris de l’ordonnance de mesures provisoires rendue par la Cour le 22 avril 2020 et qui n’a pas connu un début d’exécution, l’Etat l’a fait juger et condamner le 28 avril 2020 ». La première Chambre correctionnelle du tribunal de première instance d’Abidjan l’a condamné « sans lui notifier au préalable l’acte de saisine du tribunal et les charges pesant contre lui », fait-elle savoir.
Rappelons que, M. Soro poursuivi pour détournement de deniers publics, blanchissement d’argent et recel a été à l’issue de la procédure, reconnu coupable et condamné à 20 ans de prison ferme, et au paiement d’une amende de 4,5 milliards de FCFA, et cinq ans de privation de ses droits civils et civiques.
Pour sa défense, représentée par Me Affoussy Bamba, avocat au barreau de Paris et Me Brahima Soro, avocat au barreau d’Abidjan, cette condamnation pénale inscrite à son casier judiciaire a eu pour conséquence sa radiation de la liste électorale.
Innocent D H
Dans un communiqué signé ce Mardi, René Emmanuel Sadi – ministre de la Communication a rappelé certaines dispositions de la loi ainsi que les risques encourus par ceux qui, malgré tout vont défier l’autorité de l’Etat.
Les ordonnances concernant le « Renversement des Institutions de la République, en plus de l’Insurrection sont prévues et réprimées par le Code Pénal et les dispositions pertinentes de la loi du 23 Décembre 2014 portant répression des actes de terrorisme ».
Par conséquent, « Le Gouvernement de la République tient à rappeler qu’aucune manifestation ne saurait être considérée comme pacifique lorsque le but déclaré en est le lancement d’un mouvement insurrectionnel et le renversement des Institutions de la République démocratiquement élues… ».
De ce fait, « Tous ceux qui s’associeront à un tel projet devront s’attendre à en répondre devant les instances judiciaires compétentes…
Les Forces de Sécurité prendront à cet égard toutes les mesures nécessaires pour assurer fermement le maintien de l’ordre public et de la paix sociale ».
Un communiqué qui vient répondre à la volonté des Camerounais
Au lendemain des élections présidentielles d’Octobre 2018, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun s’est engagé dans une dynamique de défiance permanente établie.
On ne compte plus le nombre de mots d’ordre de ci ou de ça qu’il a lancé, en utilisant à chaque fois, un ton qui frise le mépris.
Son ambition affichée d’être installé au palais présidentiel comme l’homme qui doit désormais présider à la destinée du peuple Camerounais a éveillé l’appétit d’une certaine troupe d’individus qui a pris d’assaut les réseaux sociaux, afin de distiller le message de la haine.
C’est ce groupe qui n’hésite pas à corrompre, lorsqu’il le trouve opportun, les esprits faibles ainsi que des médias nationaux et internationaux afin que ces derniers participent à cette propagande néfaste.
Ce sont les mêmes qui font fi de la volonté des populations Camerounaises qui, à maintes reprises ont manifesté leur désir de vivre dans la paix, de ne pas entendre tonner le bruit des canons.
Le besoin de la grande majorité des Camerounais qui veut envoyer sa progéniture à l’école, profiter des quelques opportunités qu’offre l’Etat, dans le but de contribuer même à petite échelle à la construction ainsi qu’à l’éclosion sociale de cette Afrique en miniature.
Ceux qui aspirent à cette tranquillité ne sont pas aveugles, encore moins sourds et ils sont très loin de vivre une vie de Nirvana. Conscients des problèmes que traverse le pays, ils refusent toutefois que leur soit imposé un individu qui se montre prêt à tout pour devenir Président de la République.
De toutes les manières, le message est très clair et il a été réitéré par le leader des Patriotes ce Lundi : « Nous allons ainsi nous mettre ensembles pour barrer la route à ces envahisseurs sans état d'âme, qui veulent polluer la vie de nos enfants et qui de surcroît, menacent l'unité du pays… Trop c'est trop ; Nous en avons raz le bol ».
Nicole Ricci Minyem
Le Pr Jacques Fame Ndongo en sa qualité de Secrétaire à la communication du Rassemblement démocratique du peuple camerounais affirme que le parti au pouvoir, est contre tout appel à l’insurrection.
Dans une nouvelle déclaration qui date du mardi 15 septembre 2020, le Pr Jacques Fame Ndongo affirme que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) condamne tout appel à l’insurrection. Dans son texte, il indexe le président de la Conférence épiscopale du Cameroun comme faisant partie des segments de la société civile qui appellent aussi à l’insurrection.
«Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais a pris connaissance, avec une stupéfaction inénarrable et indicible, des appels à insurrection émanent du MRC et de certains de ses segments de la société civile, dont le président de la Conférence épiscopale nationale. Ce dernier demande aux populations de «descendre dans la rue pour arracher un changement de cap». Le lexème «arracher» est lourd de signification : on n’arrachera jamais pacifiquement mais brutalement (d’où la connotation insurrectionnelle du verbe «arracher» dans ce contexte précis», a écrit le Secrétaire à la Communication du Rdpc.
Le Pr Jacques Fame Ndongo affirme que le parti au pouvoir le Rdpc, est favorable à la pluralité des opinions. La raison étant que l’unanimité idéologique n’est pas favorable au progrès des idées et à la dialectique. Cependant il précise que le parti du Renouveau est contre l’appel à l’insurrection. Le Rdpc stigmatise corollairement la transgression des lois et règlements de la République. Le cadre du parti au pouvoir précise que quand les lois ne sont plus respectées, c’est la loi de la jungle qui prend le dessus. Tout en demandant qu’on évite la nuit des longs couteaux au Cameroun, il questionne le fait que certains veuillent prendre le pouvoir en usant la force.
«Pourquoi «marcher» pour conquérir le pouvoir alors que dans toutes les facultés de droit du monde, les professeurs enseignent que la vraie démocratie procède des urnes et non pas des «raccourcis anti-démocratiques». Qui veut tromper qui ? Le peuple camerounais n’est pas dupe. Il est mûr, lucide et responsable. Il sait distinguer les facéties de la réalité», a-t-il écrit.
Liliane N.
Le magistrat a décidé du maintien de Romaric Nouthe en détention provisoire.
Romaric Nouthe âgé de 27 ans est le seul des cinq personnes arrêtées pour l’affaire des fuites des épreuves du Baccalauréat session 2020, qui reste incarcéré. L’enseignant de Physique-Chimie-Technologie, produit de l'Ecole Normale d'Enseignement Technique de l'Université de Buea, annexe de Kumba, est en service au Lycée technique de Mankoua, par Melong (Littoral). Il n’a pas été relâché comme ce fut le cas pour Kevin Gervais Ngassam, Willy Christian Tchabouatchou, Wilson Kamga et Simon Makon.
Des sources affirment qu’il est poursuivi comme complice des fuites sus évoquées à la suite du témoignage d’un élève. Ce dernier aurait affirmé avoir trouvé les sujets querellés dans un forum WhatsApp dans lequel M. Nouthe est administrateur. L’activiste Boris Bertolt en exil affirme pour sa part que le mis en cause nie les faits qui lui sont reprochés. Il indique que son état de santé même n’est pas au top. Parce que celui-ci refuse de s’alimenter. «Il a été récemment conduit à l’infirmerie de la prison», déclare l’activiste.
Il faut rappeler que c’est le 9 septembre 2020, que Kevin Gervais Ngassam âgé de 18 ans élève au Lycée de Bangangté a été relâché avec ses compagnons d’infortune Willy Christian Tchabouatchou, Wilson Kamga et Simon Makon. Le juge d’instruction du tribunal de première instance du Mfoundi a décidé qu’ils vont comparaître libres. La mise en détention provisoire de Kevin avait provoqué un tollé général. Plusieurs personnes parmi lesquelles les footballeurs comme Choupo, les boxeurs comme Ngannou, les artistes comme Kareyce Fotso, les animateurs comme Pascal Pierre ont demandé sa libération.
Liliane N.
Christophe Mien Zok le Directeur des organes de presse, de l'information et de la propagande du Comité central du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais affirme qu’avec la mise en place des régions, le statut spécial accordé aux régions anglophones sera bien appliqué.
Pour Christophe Mien Zok, les élections régionales les premières du Cameroun qui auront lieu le 6 décembre 2020, sont une solution à la crise socio-politique présente au Nord-Ouest et au Sud-Ouest depuis la fin de l’année 2016. S’exprimant dans l’édition du 16 septembre 2020 du quotidien Le Jour, le Directeur des organes de presse, de l’information et de la propagande du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) croit savoir qu’avec la mise en place des régions qui découleront de ces élections, le statut spécial accordé aux deux régions anglophones sera bel et bien appliqué.
«La solution dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et dans d’autres régions c’est à travers la mise en place des régions. L’occasion est donc donnée aux partis politiques de prendre part au scrutin pour élire les conseillers régionaux. Pour ces deux régions particulièrement, ces élections permettront l’application du statut spécial qui a été consigné dans le code général des collectivités territoriales décentralisées. C’est un enjeu important; pas seulement pour le RDPC, cela c’est de la politique. Pour le Cameroun, cette élection est importante», a-t-il déclaré.
Il convient de rappeler que le statut spécial qui a été accordé aux deux régions anglophones de notre pays fait partie des recommandations du Grand dialogue national, qui s’est déroulé du 30 septembre au 4 octobre 2019. Avec ledit statut, on a reconnu à ces régions, un régime juridique particulier qui, outre celles reconnues aux autres régions, leur confère des compétences découlant de leur spécificité. Celles-ci portent sur la participation à l’élaboration des politiques publiques nationales relatives au sous-système éducatif anglophone et à l’administration de la Justice conformément au sous-système de la « Common Law » (système judiciaire héritée de la Grande-Bretagne), la création des missions régionales et de développement de la chefferie traditionnelle.
L’autre élément de spécificité porte sur les organes régionaux dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest : l’assemblée régionale et le conseil exécutif régional.
Liliane N.
A la suite de la note de l’ambassade du Cameroun en France annonçant l’ouverture d’un bureau dont la mission est d’accompagner les membres de la diaspora voulant investir au pays, l’expert en question d’économie vient de réagir sur sa tribune. Il affirme que le projet est certes louable, mais la diaspora camerounaise est plutôt la plus agitée sur le plan politique.
Pour Dieudonné Essomba, le projet d’ouverture d’un bureau en France pour accompagner les membres de la diaspora désireux d’investir au Cameroun est incontestablement d’une bonne intention, car la mobilisation des camerounais de la diaspora nationale est un facteur décisif pour le développement dans les économies modernes. « Leur rôle est multiforme : stabilisation macroéconomique à travers les transferts nets des dévises, transfert des compétences, extension internationale de l’économie nationale, etc. Certains pays sont aujourd’hui incapables de vivre sans leur diaspora. Aux Comores, les transferts de la diaspora représentent 80% de toutes les ressources extérieures ! Elle représente un point central dans le développement des pays comme le Sénégal et le Mali et elle a joué un rôle décisif dans le décollage du Maroc », reconnait-il.
L’économiste camerounais pense que l’apport de la diaspora camerounaise sur les recettes extérieures du pays reste très faible. « Au Cameroun le rôle de la diaspora a été reconnu dans la Vision du Cameroun Emergent en 2035, mais son impact reste encore très marginal puisqu’elle ne prévoit guère 3% des recettes extérieures. C’est l’une des diasporas les moins dynamiques sur le plan économique même si elle se signale comme la plus agitée sur le plan politique », note Dieudonné Essomba.
L’expert en question d’économie trouve que l’objectif de drainer les ressources de la diaspora à travers des projets réalisés dans le pays est louable. Toutefois, il estime que le projet est abordé de manière essentiellement bureaucratique. Pour qu’un tel projet réussisse, il est nécessaire de procéder à une analyse soignée de la sociologie des acteurs de leurs motivations et des déterminants de leurs comportements. Et aucun projet ne peut marcher quand il ne répond pas aux comportements effectifs des acteurs.
« La bonne organisation consiste à avoir un Consulat général du Cameroun avec des sections spécialisées, chacune pour chaque segment communautaire. Chaque section encadre sa diaspora, les mobilise, les pousse à investir, à chercher des partenaires et des financements ! », conseille Dieudonné Essomba. L’Etat central n’intervient que pour encadrer, arbitrer, orienter, ajoute l’économiste.
« En définitive, on ne peut obtenir un résultat probant dans la diaspora camerounaise en ignorant la réalité sociologique du Cameroun, et en s’arc-boutant sur des considérations spéculatives d’unité nationale qui en l’occurrence sont faiblement opératoire », conclut Dieudonné Essomba.
Innocent D H
Cette opération a été lancée le 10 septembre dernier par la direction générale des douanes (DGD) du ministère des Finances. Elle va s’étendre sur une période de trois mois renouvelables et vise entre autres, à lutter efficacement contre le blanchissement des bois nationaux.
Le nom de baptême de cette opération spéciale de contrôle de la régularité des exportations du bois lancée il y a quelques jours par la DGD est : « Fight illegal timber trade export », en abrégé « Filttre ». Sur les objectifs visés à travers le lancement de cette opération, à en croire la direction générale des douanes du ministère des Finances (Minfi), trois aspects sont à souligner : la lutte contre le blanchissement des bois nationaux à travers le faux transit comme mode opératoire, l’optimisation de la sécurisation des recettes d’exportation, ainsi que l’amélioration des statistiques du commerce extérieur.
Cette opération va se décliner sur le terrain en activités de contrôle dans les bassins de production de la région forestière et minière de l’Est (Belabo, Yokadouma, Mouloundou etc.), puis à Douala et à Kribi. Il convient de relever ici que, ces deux villes des régions du Littoral et du Sud Cameroun abritent sur leur territoire, deux principales plateformes portuaires du pays.
Le dernier rapport de l’Institut national de la Statistique (INS) sur le commerce extérieur du Cameroun, en 2019, le bois a rapporté au pays 10,6% de ses recettes d’exportation, dont 7% pour les bois sciés et 3,6% pour les grumes de bois.
Récemment, une vingtaine de sociétés forestières ont été suspendues d’activités au Cameroun pour exploitation illégale du bois. C’était à la suite de deux décisions signées le 04 septembre dernier par le ministre des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo. Parmi ces entreprises, il y a 14 unités de transformation de bois dans la région du Littoral, du Cameroun, « en raison de leur caractère illégal, des activités de blanchissement et d’empotage illicite du bois d’origine frauduleuse qui ont été constatées » dans leurs parcs.
Innocent D H
Le consultant média et grand analyste de la scène politique camerounaise émet une série de questionnements. Il essaye ainsi de comprendre pourquoi le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) reste présent dans le jeu politique malgré les multiples bavures qui lui sont reprochées.
Sur la page de son compte Facebook, l’analyste du landerneau politique camerounais rappelle : « Les gens du pouvoir au Cameroun et tous leurs alliés claironnent à longueur de journées et depuis quelques années, que le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, parti politique dirigé par Maurice Kamto, est très violent, qu’il menace en permanence l’ordre public, et prépare une insurrection ». Charles Mongue-Mouyeme est convaincu que les autorités camerounaises détiennent une liste des faits incriminant le MRC de plusieurs actes illégaux. Ce qui confirme selon lui, que le parti de Maurice Kamto soit dangereux pour la paix et la sécurité au Cameroun.
Ainsi, le consultant média formule des questionnements. « Pourquoi le pouvoir de Yaoundé, qui serait donc en possession de preuves patentes du caractère violent, dangereux, et donc nuisible du MRC pour le pays, ne dissout pas purement et simplement ce parti politique alors que la loi lui en donne le pouvoir ? », veut comprendre Charles Mongue-Mouyeme. L’analyste politique se démande également, « Qu’est-ce qui retient le Minat, depuis que le MRC est réputé violent avec des velléités insurrectionnelles, de le dissoudre, au lieu de mobiliser des moyens colossaux en hommes, en équipements, en argent et en temps pour contrecarrer la moindre de ses actions ? ».
Au lendemain de la présidentielle de 2018 au Cameroun, le MRC s’est illustré par des démarches anticonstitutionnelles notamment la proclamation d’une victoire fictive de Maurice Kamto avant le verdict du Conseil constitutionnel. A cette atteinte, s’ajoute l’organisation d’une manifestation aux mépris des lois et règlements en vigueur. Ce qui avait d’ailleurs poussé le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji à envisager la dissolution de ce parti politique. Cependant, deux ans plus tard, le MRC reste présent dans le jeu politique camerounais. Seule une tolérance administrative large pour justifier la continuité des activités du parti de Maurice Kamto sur la scène politique camerounaise.
Innocent D H