Le secrétaire général des services du Premier ministre (SG/PM), Séraphin Magloire Fouda constate que certaines institutions ont lancé sans autorisation la 3ème phase de l’opération de recrutement spécial dans les universités d’État. C'est ce qu'il a notifié au Ministre d'Etat, ministre de l'Enseignement supérieur (Minesup) dans une correspondance datée du 22 juin dernier.
Faisant le constat selon lequel, des recteurs ont lancé sans autorisation la 3ème phase de l'opération de recrutement spécial des enseignants titulaires d'un doctorat/PhD, le SG/PM rappelle que la mise en route d’une telle initiative requiert au préalable l’accord du Président de la République sur la répartition des postes. Elle exige ensuite l’autorisation d’ouverture des postes signée du président de la Commission centrale de supervision qui n’est autre que le SG/PM, précise Séraphin Magloire Fouda.
Aussi, « d’ordre du chef du gouvernement », le SG/PM demande au Ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), Jacques Fame Ndongo, « d’instruire tous les chefs des institutions universitaires de surseoir à toute procédure de recrutement dans le cadre de l’opération de recrutement spécial des enseignants titulaires du doctorat/PhD dans les universités d’État », apprend-t-on
Piqûre de rappel, l’opération du recrutement spécial de 2000 enseignants titulaires d’un doctorat/PhD dans la Fonction publique a été instruite par le président de la République, Paul Biya, en octobre 2018. Les deux premières phases ont déjà permis de contractualiser 1737 enseignants qui sont déjà à pied d'œuvre dans les différentes universités d'Etat du Cameroun.
Innocent D H
Georges Christol Manon annonce que cette entreprise publique dispose d’un patrimoine global de 224 hectares de terrains dans cette partie du Cameroun. « Ces zones sont disponibles, au cas où nous sommes sollicités par les opérateurs économiques », indique-t-il. Le directeur général de la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi) au Cameroun procédait la semaine dernière à Bertoua, à l’installation officielle du tout nouveau chef de l’antenne Magzi pour la région de l’Est.
Cette annonce en direction des opérateurs économiques survient à la veille de l’interdiction de l’exportation des grumes dans la zone Cemac. Objectif affirmé par cette interdiction, encourager la transformation locale du bois, dès janvier 2022. Suite à cette décision, les espaces mis à disposition par la Magzi devraient permettre aux opérateurs du secteur forestier de pouvoir créer leurs unités de transformation dans la région de l’Est, le principal bassin de production du bois au Cameroun.
En guise de rappel, a Magzi est une entreprise publique dont la mission est d’aménager des zones industrielles à travers le pays. Ces espaces viabilisés sont ensuite mis à la disposition des opérateurs économiques, contre des loyers, que cette société d’État a souvent du mal à recouvrer auprès de certains locataires, confient de sources dignes de foi. En juillet 2018, l’entreprise a dû adresser à certains de ses locataires des mises en demeure, à l’effet de recouvrer environ 600 millions de FCFA de loyers impayés, apprend-on.
Innocent D H
Le Président de la République, Paul Biya a signé le 28 juin 2021, un décret portant ratification de l’Accord de partenariat économique (APE) bilatéral entre le Cameroun et le Royaume-Uni. Calqué sur le modèle européen, cet accord va permettre à la partie camerounaise de continuer à bénéficier d’un accès préférentiel (sans droit de douane et contingentement) au marché britannique, pour la totalité de ses produits.
L’APE signé entre le Cameroun et le Royaume-Uni sera bénéfique aux deux pays. S’agissant de la partie camerounaise, il offre la possibilité d’avoir un accès préférentiel au marché britannique. En ce qui concerne le Royaume-Uni, il pourra faire entrer en franchise de droits de douane, 80% de ses exportations vers le marché camerounais, apprend-on. Il s’agit d’un accord « d’étape », dans la mesure où un certain nombre de clauses reste à négocier pour que l’APE entre effectivement en vigueur.
Partie prenante de l’APE conclu entre le Cameroun et l’Union européenne, le Royaume-Uni a décidé le 27 mars 2017 de quitter l’UE à la faveur d’un référendum. Compte de cette situation, il a perdu le bénéfice des accords commerciaux passés entre l’Union européenne et ses partenaires à travers le monde. Partant cette réalité, le Royaume s’est engagé dans la négociation de nouveaux accords et traités commerciaux avec tous ses principaux partenaires, l’objectif étant de ne pas perturber les échanges commerciaux avec ses partenaires après sa sortie de l’Union.
Enjeux de l’APE
Pour les échanges commerciaux entre les deux pays, l’APE permet d’assurer non seulement la sauvegarde, mais aussi de booster le commerce entre les parties signataires. Ces échanges représentent environ 263 millions de dollars, soit 145 milliards de francs CFA, et sont largement à l’avantage du Royaume-Uni, indiquent les officiels. Et à en croire les sources douanières, le Royaume-Uni livre au Cameroun des produits manufacturés, les machines, appareils mécaniques et électriques, les véhicules et les pharmaceutiques.
Quant au Cameroun, les gains liés à cet accord commercial sont moins importants. Les exportations de bananes vers le Royaume-Uni représentent aujourd’hui environ 13% des exportations totales de bananes du Cameroun, soit près de 10 millions d’euros (6,53 milliards de francs CFA), rapporte une étude publiée en 2019 par le cabinet BKP Economic Advisors. En outre, sans accord bilatéral entre le Cameroun et ce pays, sa sortie de l’UE aurait pu entraîner une baisse globale des exportations camerounaises vers le Royaume-Uni de l’ordre de 28%, soit une enveloppe de 9,9 milliards de nos francs, restitue la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).
Innocent D H
L’Organisation non gouvernementale locale Actions pour le développement et l’entrepreneuriat des sourds muets, spécialisée dans la défense des droits des personnes handicapées, a déposé une plainte contre le moto-taximan présumé violeur.
Les faits remontent au 28 juin 2021. Ils se sont produits selon nos sources, aux environs de 5 heures du matin au quartier Birpondo, dans la ville de Bertoua. Une fille sourde et muette âgée de 24 ans qui a stoppé un moto-taximan a été violé par celui-ci. Cette dernière revenait d’un snack-bar du coin où elle a passé la nuit à s’amuser.
« Elle est venue s’amuser en ville et a passé la nuit dans un snack-bar très connu situé à un jet de pierre des services du gouverneur. A sa sortie de cet endroit, elle emprunte une moto pour la déposer chez elle. Le conducteur va délibérément choisir de changer curieusement la destination initiale. Ce dernier va plutôt l’amener vers le quartier Birpondo. Un secteur de la ville où l’éclairage public et la promiscuité ne sont pas une réalité. De plus, une importante zone de ce quartier située entre le chantier de construction des logements sociaux et les premières habitations est vide et envahie par la broussaille. C’est donc à cet endroit que le chauffeur de la moto a décidé de s’arrêter pour mettre en action sa sale besogne », relate une source.
Une fois dans la broussaille, le moto-taximan a menacé à l’aide d’un couteau la victime à se mettre nu. Quelque chose que cette dernière a refusé de faire. Alors, il a lui-même à l’aide de son couteau, déshabiller la sourde-muette et est passé à l’acte. Ce sont les cris de détresse de la fille qui ont alerté la population. Une fois sortie, elle a voulu lyncher le présumé violeur qui voulait prendre la poudre d’escampette.
On apprend que l’Organisation non gouvernementale (ONG) Actions pour le développement et l’entrepreneuriat des sourds muets s’est saisie de cette affaire. Elle a décidé d’apporter une aide psychologique et juridique à la victime. L’ONG a déposé une plainte contre le présumé violeur au commissariat central de la ville de Bertoua. Le moto-taximan se trouve entre les mains des Forces de l’ordre.
Liliane N.
Les responsables de la société de construction canadienne MAGIL affirment que le complexe sportif d’Olembe pourra déjà fonctionner en septembre prochain.
C’est l’une des informations qui est sortie des dernières visites de routine hebdomadaires de Narcisse Mouelle Kombi le Ministre des Sports et de l’Education Physique, Président du Comité d’Organisation Local de l’AFCON 2021 (COCAN). Les responsables de la société de construction canadienne MAGIL ont rassuré le membre du gouvernement sur le fait que, le Stade Olembe pourra dès septembre 2021, des matches nationaux et internationaux. Ils ont indiqué que les travaux de finition de l’ouvrage sont en cours.
Selon un responsable de MAGIL, les travaux les plus légers dans le stade de football pour le moment sont l’installation des systèmes de sonorisation, l’éclairage du stade, le processus d’électrification, entre autres choses. Et Yoann Ropital autre haut responsable de MAGIL, a dit au ministre Narcisse Mouelle Kombi et aux Camerounais de ne pas s’inquiéter car les difficultés rencontrées dans le passé ont été prises en charge par le gouvernement.
En sa qualité de président du COCAN, Narcisse Mouelle Kombi a rappelé à MAGIL que le stade Olembe doit accueillir la cérémonie d’ouverture et les autres matches de l’AFCON 2021. Il devrait donc être prêt avant la fin du mois d’octobre 2021.
A titre de rappel, la dernière mission d’inspection de la Confédération Africaine de Football conduite par Veron Mosengo-Omba le Secrétaire général de l’instance faîtière du foot du continent noir, s’est réjoui de l’état des préparatifs des ouvrages retenus pour la CAN 2021. Elle a par ailleurs confirmé que la compétition va se dérouler au Cameroun, faisant taire ainsi les rumeurs d’un retrait de son organisation au pays.
Liliane N.
Une décision qui intervient simplement parce qu’au niveau du ministère des Finances, l’on n’a pas été capable de produire le Rapport qui était pourtant attendu depuis 2018 et malheureusement, malgré les deux prorogations accordées au Cameroun, l’on assiste à un monumental Echec
La publication de l’honorable Cabral Libii
« Depuis le 1er avril 2021, le Cameroun est suspendu de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), le 31 mars 2021 ayant été la date butoir accordée au Cameroun pour produire son rapport 2018, suite à l’ultimatum contenu dans la lettre adressée au Ministre des Finances, Président du Comité ITIE au Cameroun par Helen Clark, présidente du Conseil d’administration de l’ITIE.
Nous avions cru en 2007 que l’admission du Cameroun à l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) devait améliorer notre gouvernance financière, la sincérité de nos comptes et notre attractivité.
Que non, le Cameroun depuis son admission comme candidat à l’ITIE n’arrive pas à être conforme à la Norme ITIE 2016. Une première validation a eu lieu en juillet 2017, ECHEC !
Tout récemment (janvier 2021), la deuxième validation s’est avérée non concluante également. Le MINFI a sollicité et obtenu de l’ITIE la prorogation du délai de dépôt de son RAPPORT 2018 au 31 mars 2021 au plus tard.
Pourtant, ça ne coûte pas de l’argent, qu’il s’agisse d’un rapport ou de l’élaboration d’actes ou de procédures conformes, sinon celui des comités et groupe de travail…Personne ne demande au Cameroun de dresser une « tour de Babel » en direction du ciel.
Malgré tout cela, nous sommes le 28 juin 2021, rien n’a été déposé et le CAMEROUN, tout un pays, a « échoué » et est maintenant suspendu, la radiation définitive se profile à l’horizon !
Pourquoi ? Pourquoi Bon Dieu ?
Ce qui est inquiétant et que je n’arrive pas à comprendre c’est comment le Gouvernement de ce pays n’arrive pas à transmettre un rapport portant sur les revenus générés par notre pétrole, notre gaz et nos mines.
Pourtant, ce même Gouvernement nous dit à la session budgétaire que les Projets de Lois de Règlements qu’il présente sont sincères. En effet, les Lois de Règlements rendent compte de l’Exécution Budgétaire de la Pénultième Année et clôturent ses Comptes en Ressources notamment.
Les recettes des industries extractives sont budgétisées et le projet de loi de règlement de 2018 adopté et promulgué en 2020 a conclu à une exécution satisfaisante tant en dépenses qu’en recettes du budget de l’exercice 2018, cela inclut les ressources générées par le secteur minier, pétrolier et gazier !
De quel rapport parle-t-on au point où Tout une Pays qui traîne dans la Boue et Couvert de Honte aux Yeux du Monde allant de reports en reports ? Quelle inconséquence !
LE CAMEROUN risque la Radiation d’un Processus susceptible d’Accroître son attractivité et partant l’Emergence d’Importants Investissements Directs Etrangers (IDE) !
NON ET NON ! Vous répondrez tôt ou tard !
Seulement trois (03) mesures sur dix-huit (18) ont été appliquées depuis 2017 (date de la première évaluation) ! Après la deuxième évaluation en janvier dernier, tout le monde avait espéré que le Gouvernement honorerait le rendez-vous du 31 mars 2021, raison pour laquelle j’ai personnellement préféré mettre cette question en sourdine lors de la session de mars 2021, QUE NON ! Rien n’est suffisamment grave pour eux ! Maintenant, nous sommes suspendus ! Et bientôt juillet, le fameux rapport n’est toujours pas déposé…
Que recherchent-ils ? Que veulent-ils faire de ce pays ? Que font – ils réellement de notre Pétrole, de notre Gaz et de tous nos Minerais et Métaux Précieux ? Camerounais levons-nous! Inscrivons-nous sur les listes électorales » !
N.R.M
L’artiste Coco Argentée a accusé le présentateur Eric Christian Nya de recevoir en majorité des invités Bamilékés sur le plateau de Cameroun feeling, programme diffusé à la CRTV.
C’est aussi l’affaire qui retient en ce moment l’attention des internautes sur la toile. L’animateur de la CRTV Eric Christian Nya accusé de faire du tribalisme par l’artiste Coco Argentée. Celle qui se fait appeler la go galaxie, affirme que celui-ci accorde plus de place à des invités Bamilékés sur le plateau de l’émission «Cameroon Feeling» qu’il présente. Cette accusation n’est pas passée inaperçue. Parce qu’elle a attisé des débats autour de la question du tribalisme au Cameroun.
En réponse aux accusations de Coco Argentée, l’artiste Letis Diva a appelé à une sorte de soulèvement du peuple Bamiléké.
«Moi, Letis Diva, en tant que fille et artiste Bamileké et très très fière de l’être, je me sens directement concernée par cette affaire d’Eric Christian Nya. J’appelle donc le peuple bamileké à travers le monde à se lever et à prendre des mesures radicales contre tous ces artistes tribalistes. Quand c’est trop c’est laid. À comportement de mouton, réponse de berger. Le bamileké d’aujourd’hui n’est plus le bamileké d’avant ! Vous n’allez pas seulement exploiter les bamilekés pour servir vos intérêts et après les jeter en pâture quand ça vous arrange. Ce même animateur est celui qui a reçu en pompe une génocido-tribaliste dans son émission récemment, soulevant une vague d’indignation dans la population camerounaise. Il est temps d’agir !», a-t-elle écrit.
Il faut reconnaître que jusqu’ici, la plupart des personnes qui ont réagi par rapport à l’accusation de Coco Argentée ne partagent pas son avis. D’André Luther Meka à Valsero sans oublier les no name, tout le monde semble demander à l’artiste de faire son mea culpa.
«Coco Argentée Éric Nya de CRTV t'a fait quoi ?? Les problèmes ne sont pas bien. Donc si tu es sage va demander les excuses à ce monsieur. Comme vous croyez que le pays vous appartient là», a écrit un certain Lionel Nkonguili sur la page Facebook de l’artiste.
Liliane N.
Selon le décret du président de la République, les obsèques officielles de l’ancien sénateur Simon Achidi Achu auront lieu le 3 juillet 2021 à Santa dans la région du Nord-Ouest.
Ce décret du Chef de l’Etat suffira peut-être à dissiper le malentendu autour de l’inhumation de l’ancien sénateur Simon Achidi Achu. Sur la toile, des images d’une cérémonie dédiée au défunt avait fait croire qu’il a été enterré aux Etats-Unis. Si on s’en tient aujourd’hui au décret présidentiel, on pourrait bien confirmer les déclarations de ses proches qui ont indiqué que l’ancien premier ministre n’a pas été inhumé au pays de l’oncle Sam.
Pour revenir au décret du Chef de l’Etat, il indique que les obsèques officielles de Simon Achidi Achu auront lieu le 3 juillet 2021. Elles vont se dérouler à Santa village natal du défunt situé dans la région du Nord-Ouest.
A titre de rappel Simon Achidi Achi est décédé le 4 mai 2021 aux Etats-Unis des suites de maladie. A l’annonce de son décès, Joseph Dion Ngute l’actuel premier ministre lui a rendu témoignage.
«C’était un homme avec un très grand cœur, qui aimait le peuple, qui se sacrifiait beaucoup. Quand il a même pris sa retraite, il était au village à Santa (Nord-Ouest); de temps en temps j’allais le voir et c’est avec beaucoup de gentillesse qu’il me traitait. C’est ainsi qu’il traitait tout le monde», a-t-il déclaré.
Pour la petite histoire, il faut savoir que Simon Achidi Achu sous l'ancien Président Ahmadou Ahidjo, a été ministre délégué à l'Inspection de l'Etat (1971), puis promu en 1972 au poste de ministre de la Justice. Il restera à cette fonction jusqu’en 1975. Il a été sénateur aussi durant huit années sous l’actuel régime.
Liliane N.
Ce sont des petits de tout âge, filles comme garçons qui se tiennent à côté de leurs parents et autres aînés dans la quête permanente de l’Or car de l’avis de nombreux observateurs, ils représentent une main d’œuvre importante
Le phénomène a pris une telle ampleur qu’il en est devenu presque banal et ne semble plus retenir l’attention de quiconque ; Surtout pas celle des responsables des sites d’exploitation uniquement fascinés par l’appât du gain.
C’est ainsi qu’au détriment de leur instruction, avec ce que cela peut entraîner comme conséquences pour leur avenir, ce sont des centaines d’enfants qui descendent dans des trous béants, s’attelant durement à la tâche, alors que les salles de classe construites pour eux sont abandonnées au courant de l’année scolaire, aussi bien par les enseignants que par les élèves.
Les raisons évoquées sont de divers ordres
Notamment dans l’un des sites d’exploitation de Kana ; Les parents de ce côté crient leur désespoir parce qu’ils sont aujourd’hui incapables d’assurer le salaire de la maîtresse recrutée pour transmettre le savoir aux enfants.
Une situation qui prévaut depuis qu’ils ont été « chassés » par les chinois, détenteurs des titres d’exploitation minière dans cette localité :
Giscard, habitant de Kana : « Nous allons encore parler, même si nous savons que cela ne servira pratiquement à rien mais, tout le monde sait que les Camerounais sont chassés de leurs sites par les chinois, avec la complicité de Yaoundé.
Chaque fois que nous avons osé nous plaindre, c’est la réponse que nous obtenons de ces chinois et aujourd’hui, ce sont nos enfants qui en pâtissent.
Oui, la maîtresse est partie parce que nous n’avons pas pu assurer son salaire. Comment pourrons-nous encore le faire, puisque nous n’avons plus de revenus ?
Dans le grappillage que nous faisons par ci, par là, nous parvenons à peine à nous nourrir et, pour ne pas rester comme ça, nos enfants nous ont retrouvés dans les trous et les plus petits travaillent dans les piscines que vous voyez devant nos maisons ».
Djibrill Assana, mineur et travailleur dans la mine de Kana : « Je suis élève au CMI et depuis que je suis tout petit, je travaille avec mes parents et mes grands frères dans les trous là bas pour chercher mon argent ;
J’ai 15 ans et je me suis arrêté dans cette classe parce qu’une fois, la toiture de la salle de classe est tombée sur nous ; Pendant longtemps, j’ai été malade et mes parents ont donné l’argent au guérisseur ici pour me soigner.
Ils n’avaient plus alors les moyens de me renvoyer à l’école et du coup, je suis venu aussi travailler dans les mines et je pars partout où on me dit qu’il y’a de l’or pour chercher mon argent… ».
Une existence consacrée au travail dans les mines, sur des raisons qui n’ont aucun fondement logique
Djibrill Assana : « Non, je ne veux pas faire un autre travail et je veux ressembler aux aladjis qui viennent souvent nous demander de travailler pour eux et ils nous payent, selon ce que nous leur rapportons. Je sais qu’un jour, mes autres parents qui sont morts et qui ont aussi travaillé dans les mines vont me parler en rêve et m’indiquer des endroits et alors, je vais devenir très riche…».
Responsabilité sociale des entreprises exploitatrices des sites miniers
Ces dernières doivent en principe être inscrites dans les cahiers de charge que l’Etat confie aux exploitants miniers et pourtant, la réalité sur le terrain est toute autre, comme le relève Bernard Repélé, délégué Départemental de l’Environnement dans la Kadey : « Dans les cahiers de charge confiés aux exploitants miniers, il leur est demandé de construire un certain nombre d’infrastructures sociales mais malheureusement, rien n’est fait sur le terrain… ».
Violation criarde des Conventions de l’Organisation Internationale du Travail par rapport aux enfants
Notamment la Convention n° 138 de l'OIT qui définit l'âge minimum d'admission à l'emploi d’un enfant ; Mais plus encore la 182 qui décrie les pires formes du travail des enfants. Les deux ont pourtant été ratifiées par le Cameroun et pourtant, elles sont allègrement violées, au vu et au su de tous, sans que ceux qui sont sensés veiller à leur application ne lève le petit doigt.
Nicole Ricci Minyem
Les enfants proposent entre autres qu’il y ait un renforcement du cadre juridique de la protection contre la violence, dont ils ont droit.
180 enfants parlementaires ont participé à la 22e session du Parlement des enfants à l’Assemblée nationale le samedi 26 juin 2021. Ils ont porté le plaidoyer contre la violence qu’ils subissent au quotidien. Pauline Irène Nguene la ministre des Affaires sociales étant présente lors de cette session, les enfants ont interrogé les membres du gouvernement sur les actions posées par les autorités pour mettre fin aux violences dont ils sont victimes. Ainsi, Jaques Brian Ayuk de la région du Sud-Ouest s’est demandé quels efforts significatifs sont faits pour lutter contre les violences faites aux jeunes filles. A ce niveau, Marie Thérèse Abena Ondoa la ministre de la Promotion des femmes et de la famille a déclaré que son département ministériel sensibilise les parents et la communauté éducative, afin d’éduquer les enfants à un niveau précoce sur les dangers de la violence. Elle a ajouté qu’ils appellent toutes les jeunes filles à dénoncer et à s’exprimer contre toute forme de violence à leur encontre.
Pour ce qui est de la baisse du taux d’éducation des enfants dans les groupes minoritaires des régions du Nord tels que les mbororo, le ministère de l’Education de base a déclaré qu’il mettait en œuvre des programmes éducatifs pour sensibiliser à l’importance de l’éducation dans ces communautés. Asheri Kilo, s’exprimant au nom du ministère, a également déclaré qu’il s’associait à des ONG pour mieux promouvoir l’éducation dans ces régions.
Ci-dessous les recommandations du parlement des enfants
A la fin de la 22ème session du Parlement des enfants, les recommandations suivantes ont été faites ;
L’utilisation des médias sociaux et l’utilisation restrictive Nous recommandons : des stratégies des jeunes aux responsables de la protection des enfants contre la violence des mécanismes institutionnels qui prennent en charge
-Le renforcement du cadre juridique de la protection des enfants contre la violence.
-L’enregistrement systématique et obligatoire de chaque enfant à la naissance.
-L’organisation de campagnes nationales, régionales et locales pour la prévention et la lutte contre la toxicomanie chez les jeunes.
-le soutien psychosocial et la réinsertion des enfants soupçonnés d’être associés à des groupes et forces armés.
Le Parlement des Enfants s’est également engagé à promouvoir les droits de l’enfant, tant dans le milieu scolaire que dans les activités extra-scolaires, et à devenir des artisans de la paix dans leurs communautés respectives.
Les 5 hectares de chanvre indien ont été détruits au cours d’une opération menée par les éléments du groupement mobile d’intervention numéro 3 de Bafoussam.
Dans l’arrondissement de Batcham, département des Bamboutos région de l’Ouest, il y a 5 hectares de chanvre indien qui ont récemment été détruits par la police. Les stupéfiants avaient été dissimulés dans un champ de maïs.
Il se trouve que les forces de police avaient déjà eu vent de cette cachette depuis plusieurs mois. Et elles exploraient des pistes, fait savoir Aristide Mbarga le Commandant du GMI numéro 3 de Bafoussam. Trois individus ont donc été interpellés. Ils sont d’ailleurs présentés comme ceux qui fournissent de la drogue aux séparatistes, qui opèrent dans la région du Nord-ouest. La plantation a été détruite et l’opération selon la police doit s’étendre aux villages de la région de l’Ouest.
Ces 300 familles ont été déguerpies de leurs habitations le samedi 26 juin 2021.
Depuis la journée du 26 juin 2021, il y a un peu près de 300 familles qui se retrouvent sans domicile. Celles-ci avaient établi leurs maisons au quartier New Town Aéroport à Douala, sur sur les emprises du domaine aéroportuaire. Leurs maisons ont donc été démolies à la date susmentionnée.
On apprend de nos sources, que c’est de bonne heure que les engins de démolition ont investi les lieux. Et peu avant 6heures, ils avaient déjà tout détruit sur leur passage. Les populations impuissantes et les propriétaires des maisons détruites n’ont pu que se mettre à l’abri. Il y en avait aussi qui s’activaient à récupérer portes et fenêtres. D’autres ont choisi de sauver tôles et ustensiles.
Toutefois, comme on peut l’imaginer, des militaires, gendarmes, et policiers étaient bien présents. Ils avaient été déployés en nombre sur le site pour établir un cordon de sécurité. A un moment, avec les esprits surchauffés, le gaz lacrymogène a été utilisé pour disperser la foule et la tenir à bonne distance du champ des opérations.
Dans l’édition de ce 28 juin 2021 du quotidien Le Jour, un déguerpi répondant au nom d’Abdouraman Yaouba déclare : «les forces de maintien de l’Ordre ont commencé à nous lancer des gaz lacrymogènes. Ils nous empêchaient de faire sortir des choses de la maisons».
Selon des riverains, ces déguerpissements de samedi dernier ont été faits après la mise en demeure servie par le premier adjoint préfectoral du département du Wouri.
«Selon le document qui s’adressait aux populations de New Town Aéroport, cette mise en demeure rentre dans le cadre des travaux d’assainissement des espaces aéroportuaires du Cameroun tel que défini par l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci), et en application des instructions du ministre de l’Administration territoriale objet du message fax n°000960 MFX/MINAT/SG/DPC/BSC du 03 novembre 2020», rapporte Le Jour.
Pour Cabral Libii, député du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale qui s’est rendu sur les lieux samedi, les autorités doivent penser à indemniser les personnes déguerpies qu’elles aient eu des titres fonciers ou pas. L’élu de la nation a promis de saisir ce lundi 28 juin 2021, le président de la République, le premier ministre et le ministre de l’Administration territoriale.
Liliane N.
Cette activité est principalement menée par les femmes qui, réveillées dès les premières heures de la matinée, s’attèlent à trier, laver, tamiser les graviers pilés, traiter les déchets ou vendre les minerais aussi bien aux nombreux négociants qui circulent dans les camps qu’à des privés
Il faut relever qu’elles n’ont pas véritablement le choix, étant donné que c’est de là qu’elles tirent principalement leurs revenus ; Ceux – ci étant plus élevés, par rapport à ce qu’elles pourraient avoir dans la vente des produits issus des champs, d’autant plus qu’elles ne sont pas à l’abri des mauvaises récoltes, suite à la détérioration de l’environnement.
Même s’il n’est pas inopportun de penser qu’il existe une raison bien plus importante que celles qui sont relevées plus haut :
Maîmouna, minière de Kana : « Vous savez, nous vivons dans des campements qui sont créés au gré des différentes recherches de l’or que nous recherchons. Nous abandonnons nos villages, nos familles parce que nous sommes informés de la présence de l’or à tel ou à tel autre endroit. Nous ne pouvons de ce fait définir dès le départ, le temps que nous ferons quelque part. Pourquoi dès lors faire des champs » ?
La quête permanente d’un mieux être
La quasi majorité de celles qui ont été rencontrées à Kambele III et à Kana disent fuir la misère, mais aussi les fausses promesses qui leurs sont faites par des « escrocs » qui prétendent leur offrir monts et merveille, alors qu’ils ne cherchent qu’à les utiliser à des fins peu honorables.
Certaines se trouvent obligées de contracter des mariages précoces car, arguent elles, « Cela rehausse le statut social ». Il arrive toutefois que les époux soient obligés de s’absenter pendant de longues périodes, dans la quête des moyens de subsistance et, s’ils ne reviennent pas, pour une raison ou pour une autre, elles contractent de nouveaux mariages, plus par nécessité et pour obtenir un statut dans la société que par plaisir.
Par ailleurs, l’afflux massif des populations diverses sur les sites d’exploitation a entraîné une dégradation rapide des mœurs et la prostitution atteint des chiffres exponentiels.
Bien qu’il soit impossible d’avoir des statistiques nationales officielles récentes sur la prostitution pratiquée sur ces sites, les dernières publiées par la « Fondation Scelles », font savoir qu’en 2010, 40 % de jeunes filles dont l’âge varie entre 9 et 20 ans, seraient victimes de prostitution au sein de ces exploitations.
Conditions de travail et violations des droits humains dans les mines
Selon certains spécialistes, les sites miniers sont un monde à part, une zone de non-droit, où règne la loi de la jungle. Les droits civils et sociaux sont absents et nombreux : pauvreté extrême accompagnée de violations des droits à la santé, en particulière à la santé reproductive, à l’eau potable, à l’alimentation, à la sécurité, à l’éducation et au logement.
Certaines femmes font également savoir qu’elles sont confrontées à l’exploitation sexuelle, qui frise des conditions d’esclavage. Une situation préoccupante pour elles et qui est aggravée par une discrimination basée sur le genre.
Celles qui acceptent de témoigner racontent que parmi elles, nombreuses sont – elles qui sont des filles mères, obligées de vivre avec leurs enfants dans les camps des creuseurs.
Violences faites aux femmes dans les mines
Bien qu’elles soient dans leur grande majorité assez réticentes lorsqu’il faut aborder ce sujet, certaines vont même jusqu’à nier l’existence des cas de violences de tout genre dont elles sont victimes.
Des sources non officielles font savoir que « 15 % de femmes disent qu’elles ne subissent pas des violences sexuelles et 11,25 % ne se prononcent pas ».
Or, les mêmes sources relèvent que « 73,75 % de femmes subissent des violences sexuelles. Elles sont entre autres recrutées par les propriétaires des sites ou encore des exploitants qui leur imposent la vente de leurs corps pour un revenu…
C’est ce qui pourrait expliquer « le taux de prévalence élevé du Vih, qui est de 4,5 % dans les zones minières ».
Les nombreuses grossesses précoces des filles âgées de 13 à 15 ans, les maladies sexuellement transmissibles, les viols dans le cadre de rites traditionnels pour obliger les femmes à « céder leurs corps sans résistance » et les chantages exercés sur elles par les hommes qui pensent devenir leurs protecteurs sont eux aussi considérés comme des violences.
Malheureusement, elles ne peuvent compter sur aucun véritable soutien : Yanelle, minière à Kambele III : « Nous ne pouvons même pas compter sur la protection des hommes en tenue qui sont pourtant présents ici ; Au contraire, nous sommes considérées comme leur proie. Lorsque nous essayons de nous plaindre, ils nous obligent à coucher avec eux et, nous voyons que ça ne vaut pas la peine. Qui peut nous rendre justice dans ce cas ? Alors, nous sommes obligées de subir et subir encore parce que personne ne peut venir à notre secours… ».
Risques sanitaires énormes
La nocivité des activités menées par ces femmes reste une préoccupation de tous les instants. Elles sont entre autres exposées à diverses formes de cancer et diverses autres maladies car, elles travaillent sans masques et pieds – nus. Elles sont aussi exposées aux radiations de certains minerais qui nuisent à leur santé reproductive.
Leurs enfants sont eux aussi exposés
A Kambele III et à Kana, il est loisible de voir des enfants qui présentent quelques malformations au niveau des yeux, de la tête, de la bouche et des bras, peut être à cause d’une contamination toxique pendant la grossesse chez la mère.
Yanelle : « Nous faisons face à de multiples problèmes de santé parce que vous savez, nous n’avons pas la notion de gynécologie ici chez nous et même si nous y pensons de temps en temps, comment y aller, alors que nous travaillons sept jours sur sept et nous avons très peu de temps de repos dans la journée ;
Je ne vous cache pas que nombreuses parmi nous souffrent de perturbations menstruelles ; Nous ne pouvons pas compter le nombre d’avortements involontaires dont nous sommes victimes, des mycoses vaginales…Nous aurons pu éviter tout cela et nous prendre en charge, si nous étions proches des Centres de Santé Communautaires, je ne sais pas si c’est ainsi que cela se dit mais bon, nous sommes obligées de vivre ainsi, en espérant qu’un jour, les promesses qui nous sont faites soient enfin tenues ».
L’impérieuse nécessité d’agir dans les plus brefs délais, notamment dans un cadre juridique
A l’instar des « Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme » qui mentionne la mise en œuvre du cadre de référence « protéger, respecter et réparer » des Nations Unies.
Cela est d’autant plus important que faire le « droumage » pendant 8, voire 10 heures par jour dans les mines artisanales n’est pas chose aisée : Ce d’autant plus que les femmes, qui y passent la quasi majorité de leur vie, plongées dans des eaux boueuses, pleines de mercure et autres produits chimiques, peinent à sortir de la précarité qu’elles semblent pourtant vouloir fuir.
Bien qu’analphabètes, elles ne manquent toutefois pas de sagesse et savent exactement ce qu’elles désirent afin que leurs conditions de vie soient améliorées.
Leurs souhaits, de même que les propositions qu’elles font, comprennent des solutions durables de santé, de respect de l’environnement et de la terre : (Puits d’eau potable, Centres de Santé, Engrais, Semences…).
Si l’on considère uniquement les deux derniers éléments, ces femmes pourront ainsi mener des activités qui vont leur permettre d’évoluer vers une économie agricole, éloignée des productions minières.
Toutes sont conscientes que l’industrie minière suit une logique capitaliste et économique qui place le profit économique au-dessus du bien-être des personnes et de la planète.
Il revient donc au Gouvernement Camerounais, notamment au ministère des Mines et du Développement Technologique de même qu’au ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature de prendre les mesures qui s’imposent afin que l’extraction minière soit contrôlée et respectueuse des droits humains et de l’environnement ; Qu’elle soit une extraction qui participe au bien-être des personnes et ne pense pas uniquement au profit des entreprises exportatrices des minerais.
Nicole Ricci Minyem
Celui qu'on surnommait « King de la World music » s’en est allé dans la nuit du 25 au 26 juin 2021 des suites d’une opération médicale, apprend-on de sources dignes de foi. C’est un la musique qui s’en va quand on sait que lui qu’il était le seul artiste camerounais à détenir un disque de diamant en France et en Allemagne avec le tube international « Alane ».
L’artiste musicien d’origine camerounais vient de ranger sa guitare. Selon des sources bien introduites, le « King de la World music » aurait succombé à une opération médicale (infection nosocomiale). L’illustre disparu qui est né le 15 janvier 1964 à Motaba, était célèbre pour son tube de l’été 1997 « Alane », la chanson In Youpendi utilisée dans le film Le Roi lion 2 : L’honneur de la tribu, ainsi que pour sa collaboration avec Deep Forest.
Grâce au tube sus-évoqué, Wes Madiko était le seul artiste camerounais à détenir un disque de Diamant en France et en Allemagne. Il s’agit ainsi de l’un des sons les plus vendus dans le répertoire français, apprend-on.
Naturellement l’artiste était destiné à un riche parcours. En 1974, à l’âge de 10 ans, il devient le chef du groupe Kwa Kwassi, nom qui signifie « penser juste ». En 1987, Wes Madiko est récupéré par des touristes lors d’un concert de ce groupe constitué de jeunes les plus talentueux du village ayant reçu une instruction sur l’art et l’histoire bantous. C’est ainsi qu’il quitta son pays natal pour déposer sa valise en Europe. Il va alors crée en 1988, le groupe Fakol avec Benjamin Valfroy et Jo Sene. Le premier se produit aux Pays-Bas et dans plusieurs autres pays européens.
L’humanisme légendaire de Wes Madiko faisait également lui un grand investisseur dans le social. Il se rend dans des écoles à Lile et travaille avec des enfants. Il prenait un grand plaisir à promouvoir la « sagesse des éléphants » et l’histoire antique de l’Afrique.
Innocent D H