Au moins 25 décès causés par l’épidémie de choléra qui secoue actuellement une partie du pays ont été enregistrés à ce jour.
D’après un rapport épidémiologique rendu public en fin de semaine, 25 décès ont déjà été enregistrés dans le nord du pays, notamment à Gaschiga, Golombe, Bibemi, Pitoa et Guider.
189 cas suspects ont été identifiés dans 9 des 15 districts de santé que compte la région du Nord-Cameroun.
Des cas de choléra ont été signalés à Douala dans la région du Littoral.
Le choléra s’aggrave et menace de toucher d’autres régions.
Selon ce rapport, au Nord le choléra touche plus de 53,3% des districts de santé avec un taux de létalité de 9,9%.
Le ministre de la Santé va rendre publique ce lundi la riposte gouvernementale contre l’épidémie qui prend de l’ampleur et menace tout le pays.
La Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation (Mirap), mise en place par les pouvoirs publics, vient d’ouvrir un magasin témoin qui offre désormais l’opportunité aux populations de cette région de se ravitailler en produits de grande consommation.
Situé aux berges du petit ruisseau Nadodon au quartier Enia, le complexe régional de magasins témoins de vente de Bertoua est désormais opérationnel. L’édifice a officiellement ouvert ses portes aux sociétés de production et autres coopératives des producteurs. C’est un pavillon constitué de quatre magasins et de 17 comptoirs. Celui-ci offre la possibilité aux opérateurs économiques d’avoir une paillasse comme présentoir pour les produits et un espace pour pouvoir stocker leurs produits.
De mercredi à vendredi, les populations de la ville et de la région toute entière ont l’occasion de s’approvisionner en divers produits de première nécessité. Pour l’administrateur de la Mirap, Cyprien Mpamzok Ntol, «la mission de la structure dont j’ai la charge est aussi d’implanter dans chacune des dix régions du pays un complexe régional des magasins témoins de vente composé d’un bloc administratif, d’un bloc de toilette, d’une cabine de sécurité, de trois pavillons comme celui que nous avons d’inauguré, d’un centre de traitement des ordures pour la production du biogaz, d’un restaurant, d’un forage et d’un château d’eau».
S’agissant du financement, le projet de mise en place de ces complexes dans les régions du pays a bénéficié de la magnanimité du chef de l’Etat. Selon Cyprien Mpamzok Ntol, une subvention de cinq milliards 500 millions de FCFA a été accordée à la Mirap par le président Paul Biya.
Créés par décret présidentiel le 1er février 2011, au lendemain du Comice national agropastoral d’Ebolowa, la Mirap a réussi à développer un réseau de mise à la disposition des populations de l’Est, et à moindre coût, des produits de grande consommation. C’est ainsi que ces populations ont découvert, apprécié et intégré ses marchés témoins périodiques (Mtp).
Chaque fin du mois en fait, les populations de cette région avaient rendez-vous avec les seigneurs de la terre qui venaient écouler leurs produits à des prix raisonnables, esquivant parfois des intermédiaires véreux entre producteurs et consommateurs. Dans la ville de Bertoua, deux sites provisoires ont jusqu’ici aidé la Mirap dans sa mission pour abriter ces marchés témoins. D’abord l’esplanade du Cenajes et ensuite le carrefour Enia.
Ce rendez-vous mensuel se reconnaissait jusque-là par des tentes et chapiteaux vert-blanc frappés du logo Mirap, sommairement montés pour la circonstance à chaque édition. Au point où, le montage et le démontage de ces tentes exigeaient parfois des moyens humains, matériels, financiers et une perte de temps considérable.
Pour Alphonse Wouamane Mbele, délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Bertoua, «l’importance de ce complexe régional des magasins témoins de vente n’est plus à démontrer pour les populations. Il s’agit désormais de la permanence des activités de la Mirap à l’Est. C’est dans ce lieu que les ménagères et autres consommateurs viendront s’approvisionner aux meilleurs prix et un lieu où les producteurs viendront vendre les produits de leur dur labeur, et cela de manière continue afin de répondre plus efficacement aux besoins de leurs familles respectives».
Cette migration des producteurs vers ce magasin témoin de vente des produits de grande consommation vient en fait mettre fin aux difficultés autrefois vécues. A l’instar du nombre insuffisant des chapiteaux, la crainte permanente des intempéries et l’absence des toilettes modernes dans les sites provisoires où ils étaient installés.
Grâce au partenariat noué avec cette entité publique, Jean de Dieu Nguélé Kamba, délégué des organisations des producteurs reconnait que «depuis 2012, nous avons régulièrement approvisionné les marchés périodiques témoins organisés dans les localités de Bertoua, Batouri, AbongMbang et Belabo. Ce qui a eu un impact positif dans le panier de la ménagère qui faisait face aux multiples spéculations orchestrées par certains opérateurs économiques présents dans la plupart des marchés classiques».
Otric N.
Le président pour la renaissance du Cameroun, Maurice Kamto nomme un directeur de campagne qui affirme avoir usé de fraudes pour chasser le social democratic Front de Djombé Penja
Paul Éric Kingué, le président du mouvement patriotique pour un Cameroun nouveau est le directeur de campagne du mouvement pour la renaissance du Cameroun ( MRC). Il a été présenté ce lundi au siège du parti à Odza, lors d’une conférence de presse.
En prenant la parole, l’ancien maire de Djombé Penja, a précisé que le rassemblement démocratique du peuple Camerounais, qu’il a longtemps servi avant d’être jeté en prison, est un parti qui a développé les tactiques imparables de fraudes. Ce sont ces dernières qui lui ont permis, alors qu’il était membre du comité central du Rdpc, de battre à plusieurs reprises, le social democratic front pourtant bien implanté dans cette contrée avant qu’il ne prenne la tête de la mairie.
Dans son allocution, il a avoué avoir fait un score complet, en donnant au lendemain de chaque échéance, 35 conseillers municipaux à son parti. C’est la même passion que lui et ses partisans entendent mettre au service du candidat Kamto, afin de lui assurer une victoire certaine au soir du 7 octobre prochain.
Celui qui a été condamné quatre fois à perpétuité mais qui finalement a eu gain de cause devant la justice Camerounaise a affirmé que le goulot d’étranglement dans notre pays aujourd’hui est l’âge de l’actuel Chef de l’État. Selon le directeur de campagne du mouvement pour la renaissance du Cameroun, aucun investisseur sérieux, ne peut confier ses fonds à un gouvernement dont il n’est pas pas certain de la pérennité. Alors, le moment du changement est arrivé. Mais, comment va t’il s’opérer, au regard de ce qui précède?
Au delà du mouvement patriotique pour un Cameroun nouveau, d’autres partis politiques ont rejoint les rangs du Mrc:
Le front de solidarité national avec à sa tête, Pami, son président
La dynamique citoyenne de Albert Dzogang
Le rassemblement démocratique pour la défense de la République conduit par Yapolé Dieudonné
Le président Yapoué Jean Robert qui est à la tête du parti libéral démocrate.
L’alliance des forces progressistes de Jean Claude Feuzeu.
La ligue démocratique du président Babio Ngono.
Les membres de base de quelques autres partis politiques, à l’instar de l’union des populations du Cameroun dans ses représentations de l’Ouest et du Littoral. Le vice président des patriotes démocrates pour le développement du Cameroun ( Paddec).
Les membres de la société civile avec les syndicats des dockers et travailleurs du port autonome de Douala et André Blaise Essama.
A chacune de leur prise de parole, tous ont parlé de rupture, de changement dans la paix.
Maurice Kamto, qui pour la circonstance a refusé qu’on lui donne du “ professeur” s’est montré reconnaissant, au regard des leaders ayant rejoint les rangs de la formation politique qu’il dirige. Au delà du directeur de campagne, d’autres nominations seront connues par le grand public dans quelques jours.
Ces derniers vont l’accompagner, dans l’implémentation de son programme politique réuni en cinq points: Institutionnel et politique- production- diaspora et partenaires internationaux- éducation et jeunesse- social et solidarité.
Nicole Ricci Minyem
Les enquêtes ont été menées par le Groupement Interpatronal du Cameroun qui appelle à un retour au calme immédiat, à cause de la baisse drastique des activités dans tous les secteurs.
Deux ans après le début de cette crise, les chiffres sont alarmants. 5% pour certains établissements bancaires, 50% pour les entreprises de distribution, 6 milliards de fcfa de moins dans le cadre des recettes fiscales, 269 milliards de chiffres d’affaires en baisse. 6434 personnes ont perdu leur emploi au sein des entreprises de production des agro industries et 3000 dans le secteur formel, à cause du flux migratoire à l’intérieur, comme à l’extérieur du Cameroun. Les poches de dépenses comme celles là, sont engendrées par les modifications comportementales non qualifiables.
Les entreprises, les sociétés parapubliques et même publiques, les services administratifs dans leur grande majorité sont aujourd’hui pris entre deux feux. L’autorité municipale qui, à un moment a posé des scellés devant les portes, parce que certains avaient respecté le mot d’ordre de grève lancé par les terroristes. Menacés jusqu’à leur domicile, ces derniers se sont retrouvés impuissants, d’autant plus que l’armée ne peut parfois faire grand chose, lorsqu’ils sont dans leur intimité.
Ils doivent par ailleurs respecter les villes mortes organisés au début de chaque semaine. La pression, venue de part et d’autres est telle que ceux qui travaillent dans les entreprises de téléphonie mobile, notamment mtn, orange et nextel exigent de leurs patrons qu’ils soient affectés vers les régions francophones.
Les conséquences économiques, sociales et sécuritaires causent un manque à gagner de 2,153 milliards en terme de destruction de biens immobiliers, de matériels roulants et meubles. On estime à 269,056 milliards le déclin dans les sociétés qui font dans l’agro alimentaire, l’agro industrie locale, les télécommunications, les filières cacao et café, les services agricoles et distribution, etc.
La protection, rendue incontournable à cause de la menace permanente des attentats représente des sommes d’argent assez substantielles.
Face à la montée des conflits destructeurs et leurs multiples relations avec la pauvreté endémique qui s’est installée au Nord et Sud Ouest du Cameroun, ceux qui jusqu’à ce jour ont apporté de l’aide jettent un regard de plus en plus circonspect. Les investisseurs se montrent prudents et refusent de s’impliquer dans l’essor économique de ces régions.
L’ordre des priorités a changé et pour un pays en voie de développement comme le nôtre, c’est assez grave que les mécanismes politiques et économiques aient cédé la place aux systèmes de sécurité.
Selon le programme des Nations Unies pour le Développement, ce changement, de plus en plus croissant impactent négativement dans la vie des populations au sein de ces régions et même dans celles dans lesquelles elles vont chercher refuge. Ce qui ferme les perspectives de paix, de progrès social et économique.
Selon le Groupement Interpatronal du Cameroun, qui a pour ambition d’implémenter des mécanismes de développement,avec comme perspective la mise sur pied des politiques favorables au développement socio économique sur toute l’étendue du territoire national, la recrudescence des conflits ne leur permet pas d’apporter Les soutiens pour l’émergence de l’économie, des institutions solides, au sein de la société civile. Un objectif qu’il vise à étendre dans l’appareil étatique.
Nicole Ricci Minyem