La Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation (Mirap), mise en place par les pouvoirs publics, vient d’ouvrir un magasin témoin qui offre désormais l’opportunité aux populations de cette région de se ravitailler en produits de grande consommation.
Situé aux berges du petit ruisseau Nadodon au quartier Enia, le complexe régional de magasins témoins de vente de Bertoua est désormais opérationnel. L’édifice a officiellement ouvert ses portes aux sociétés de production et autres coopératives des producteurs. C’est un pavillon constitué de quatre magasins et de 17 comptoirs. Celui-ci offre la possibilité aux opérateurs économiques d’avoir une paillasse comme présentoir pour les produits et un espace pour pouvoir stocker leurs produits.
De mercredi à vendredi, les populations de la ville et de la région toute entière ont l’occasion de s’approvisionner en divers produits de première nécessité. Pour l’administrateur de la Mirap, Cyprien Mpamzok Ntol, «la mission de la structure dont j’ai la charge est aussi d’implanter dans chacune des dix régions du pays un complexe régional des magasins témoins de vente composé d’un bloc administratif, d’un bloc de toilette, d’une cabine de sécurité, de trois pavillons comme celui que nous avons d’inauguré, d’un centre de traitement des ordures pour la production du biogaz, d’un restaurant, d’un forage et d’un château d’eau».
S’agissant du financement, le projet de mise en place de ces complexes dans les régions du pays a bénéficié de la magnanimité du chef de l’Etat. Selon Cyprien Mpamzok Ntol, une subvention de cinq milliards 500 millions de FCFA a été accordée à la Mirap par le président Paul Biya.
Créés par décret présidentiel le 1er février 2011, au lendemain du Comice national agropastoral d’Ebolowa, la Mirap a réussi à développer un réseau de mise à la disposition des populations de l’Est, et à moindre coût, des produits de grande consommation. C’est ainsi que ces populations ont découvert, apprécié et intégré ses marchés témoins périodiques (Mtp).
Chaque fin du mois en fait, les populations de cette région avaient rendez-vous avec les seigneurs de la terre qui venaient écouler leurs produits à des prix raisonnables, esquivant parfois des intermédiaires véreux entre producteurs et consommateurs. Dans la ville de Bertoua, deux sites provisoires ont jusqu’ici aidé la Mirap dans sa mission pour abriter ces marchés témoins. D’abord l’esplanade du Cenajes et ensuite le carrefour Enia.
Ce rendez-vous mensuel se reconnaissait jusque-là par des tentes et chapiteaux vert-blanc frappés du logo Mirap, sommairement montés pour la circonstance à chaque édition. Au point où, le montage et le démontage de ces tentes exigeaient parfois des moyens humains, matériels, financiers et une perte de temps considérable.
Pour Alphonse Wouamane Mbele, délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Bertoua, «l’importance de ce complexe régional des magasins témoins de vente n’est plus à démontrer pour les populations. Il s’agit désormais de la permanence des activités de la Mirap à l’Est. C’est dans ce lieu que les ménagères et autres consommateurs viendront s’approvisionner aux meilleurs prix et un lieu où les producteurs viendront vendre les produits de leur dur labeur, et cela de manière continue afin de répondre plus efficacement aux besoins de leurs familles respectives».
Cette migration des producteurs vers ce magasin témoin de vente des produits de grande consommation vient en fait mettre fin aux difficultés autrefois vécues. A l’instar du nombre insuffisant des chapiteaux, la crainte permanente des intempéries et l’absence des toilettes modernes dans les sites provisoires où ils étaient installés.
Grâce au partenariat noué avec cette entité publique, Jean de Dieu Nguélé Kamba, délégué des organisations des producteurs reconnait que «depuis 2012, nous avons régulièrement approvisionné les marchés périodiques témoins organisés dans les localités de Bertoua, Batouri, AbongMbang et Belabo. Ce qui a eu un impact positif dans le panier de la ménagère qui faisait face aux multiples spéculations orchestrées par certains opérateurs économiques présents dans la plupart des marchés classiques».
Otric N.