C’est le 7 octobre prochain que des millions de Camerounais seront appelés aux urnes afin de donner mandat à celui qui va présider à leur destinée durant les 7 prochaines années
Le Cameroun, comme de nombreux pays dans le monde fait face à des défis permanents et la gestion faite par les dirigeants n’a jamais rencontré l’unanimité de tous les citoyens. Les raisons de se plaindre sont multiples, notamment le mode de vie, les inégalités sociales, la gestion des biens publiques, les crises économiques, l’éducation, la santé ...
C’est pour ces raisons et pour bien d’autres qu’une évaluation est faite au bout d’un certain moment et le peuple, qui est la seule voix qui porte, redonne à travers ses différentes composantes: populations, société civile, partis politiques, des “ directives “ à ceux à qui le mandat avait été accordé, pour de nouvelles orientations.
Que ce soit pour les municipales, les législatives ou la présidentielle, chaque Camerounais en âge de voter est invité à poser cet acte de citoyenneté. Il est question de faire vivre la démocratie, de s’approprier le processus politique parce que pour tous, les élections sont un appel à la responsabilité, à un devoir pour chaque citoyen qui se réclame appartenir à un pays, à un état.
Voter, c’est avoir la possibilité de choisir ses dirigeants, des personnes à qui on fait confiance, avec lesquelles on partage pratique les mêmes idées. C’est aussi s’arroger le droit d’écarter ceux que l’on ne souhaite plus voir dans la gestion des affaires dans un pays.
Se désintéresser des élections c’est faire le jeu de ceux qui s’attèlent, à user de fraude pour demeurer au pouvoir. C’est contribuer à maintenir un état dictatorial, en confiant tous les pouvoirs à un groupe de personnes et ces derniers abandonnés et libres de toute pression ne se sentent pas investis de rendre des comptes.
56 bureaux de vote, répartis en Afrique, en Amérique, en Asie et en Europe sont prêts à accueillir les 13076 camerounais de l’étranger inscrits sur les listes électorales.
A l’intérieur du triangle national, ils sont 7 millions qui vont prendre part au scrutin et à cet effet, 23000 bureaux de vote sont prévus.
La polémique longtemps entretenue entre certains responsables d’élections Cameroon, l’organe en charge des élections et les partis politiques de l’opposition, à l’instar du mouvement pour la renaissance du Cameroun et le social democratic front, par rapport au respect des dispositions du code électoral en son article 96 alinéa 4, qui stipule que les bureaux de vote doivent être dans un lieu public, ouvert à tous, a trouvé une solution.
A partir de la prochaine présidentielle, le scrutin va se tenir à l’extérieur des casernes militaires et des chefferies traditionnelles.
Le matériel électoral notamment les bulletins de vote, les isoloirs, les urnes, les kits, les guides juridiques, les fiches de pointage, les sacs et autres outils sont fin prêts et acheminés sur toute l’étendue du triangle national.
Certains, croyant punir les candidats qui sollicitent leur voix, mettent dans les urnes, des bulletins blancs. Ils manifestent ainsi, leur désintérêt de la chose politique, leur désintérêt pour leur propre destinée. Les bulletins annexés au procès verbal, ne sont pas pris en compte pour la détermination des suffrages.
Il est donc important pour tous les électeurs de s’approprier, des règles qu’il convient de respecter, pendant qu’ils opèrent leur choix. Si par exemple les empruntes ne sont pas mises à la place qu’il faut, les bulletins considérés comme nuls, font perdre les voix à leur candidat.
Dans tous les pays, on évoque le concept de démocratie, c’est à dire régime politique dans lequel le pouvoir est contrôlé par le peuple. Ce dernier doit donc faire valoir sa souveraineté, en allant au vote.
Nicole Ricci Minyem
C’est un véritable feuilleton à rebondissements qui est évoqué lorsqu’on parle de l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de football au Cameroun en juin 2019. Entre les positions des responsables de la CAF de nature à semer le doute, et celles des autorités camerounaises qui rassurent, et l’amoureux de football quant à lui reste dubitatif.
Le Cameroun est très attendu l’année prochaine dans l’organisation de la CAN, 44 après celle de 1972. Si cette année-là le tournoi regroupait huit pays, celui de 2019 verra la participation de 24 nations. Ainsi a décidé la CAF, alors même que le cahier des charges au moment de l’octroi de l’organisation de la compétition (en 2014) mentionnait 16 équipes.
Le défi n’est pourtant pas assez grand pour faire reculer le pays de Roger Milla. L’organisation de la CAN féminine Cameroun 2016 a permis de projeter la préparation de la CAN 2019. Au ministère des Sports et de l’Education physique, l’on évoque les trois grandes composantes de l’organisation d’un événement prestigieux à l’instar d’une CAN.
Premièrement, y a les infrastructures. Elles se subdivisent en trois catégories: les infrastructures déjà réalisées, celles en réhabilitation et celles en construction. Après les difficultés de démarrage des chantiers connues par quelques entreprises, des réajustements nécessaires ont été opérés. Les travaux de construction et de réhabilitation sont menés avec efficience pour respecter les délais de livraison à temps desdites infrastructures. Les descentes sur le terrain de monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement, président du Comité Central d’Organisation de la CAN 2019, celles des différents maitres d’ouvrage et des équipes de suivi sont permanentes.
Les hautes instructions données à chaque occasion par le chef du gouvernement permettent de booster le rythme des travaux sur le terrain. Il faut dire pour ce qui est de la CAN 2019 que les missions d’inspection de la CAF sont effectives sur le terrain. L’instance faitière du football continental, qui accompagne le Cameroun dans cette organisation, fait des observations qui sont traduites en recommandations. Qu’il s’agisse des infrastructures sportives, hôtelières, hospitalières, routières, aéroportuaires ou de télécommunications, des mesures sont prises pour que ces recommandations soient exécutées conformément au cahier de charges de la CAF.
En deuxième lieu, il y a l’événementiel. A cet effet, le Comité Local d’Organisation mis en place est à pied d’œuvre en vue d’assurer le succès de la compétition. Les cérémonies de tirage au sort, d’ouverture et de clôture sont en préparation. Les éléments visuels tels que la mascotte et l’hymne sont en projet et n’attendent que l’accord de la CAF pour le lancement des concours y afférents. La participation des populations à cet événement s’organise autour de villages CAN et des fans zones.
A cet effet, les comités de sites ont déjà proposés des sites qui devraient être homologués par la CAF. Ces espaces de vie pendant la CAN seront des lieux de convergence et d’expression du vivre-ensemble non seulement entre les Camerounais, mais aussi avec les ressortissants de nombreuses nationalités présentes au Cameroun. Il est bien entendu que la présence massive des publics dans tous les stades pendant le déroulement de la CAN constitue un point d’honneur pour le Cameroun.
En ce qui concerne le volet sportif, les pouvoirs publics, en collaboration avec la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) mettent tout en œuvre pour une organisation efficiente des Lions Indomptables. Un plan de préparation ambitieux permettra à notre équipe de se donner tous les moyens pour conserver son trophée à domicile.
Otric N.