En Afrique du Sud, la diarrhée dicte sa loi. En effet, une épidémie de diarrhée frappe les populations de la ville de Vryheid dans la province du KwaZulu-Natal, à l’est, selon le média Africanews. La municipalité est alors pointée du doigt.
L’alerte a été donnée mercredi 27 mars par le personnel soignant d’un hôpital du district d’Abaqulusi à Vryheid, après avoir traité plus de 60 personnes pour une même pathologie, la diarrhée. De ces 60 patients, 54 ont été hospitalisés.
Pour les autorités sud-africaines, cette diarrhée est imputable à l’incurie de la municipalité dont le département chargé de la surveillance bromatologique n’a pas pu détecter des irrégularités dans la fourniture de l’eau.
« La municipalité d’Abaqulusi a été placée sous administration à la suite de certaines irrégularités, notamment le fait de ne pas garantir la fourniture d’eau sans danger pour la consommation humaine », indique un communiqué du ministère de la Santé.
« Les spécialistes de la santé et de l’environnement ont commencé à prélever des échantillons d’eau dans les zones touchées et ailleurs et prélever des échantillons de selles sur des patients afin de déterminer la cause exacte de la maladie », ajoute le texte.
On se rappelle qu’en 2013, Une épidémie de diarrhée avait tué cinq enfants dans les provinces relevant de la région du Cap-Nord en Afrique du Sud. La diarrhée est de ce fait, dans certains cas un symptôme de certaines pathologies comme le choléra.
D’après Médecin sans Frontière, la diarrhée à elle seule, tue plus que le sida, le paludisme et la rougeole réunis. Elle est pour la plupart du temps bénigne mais tue encore dans les pays en voie de développement.
Sur les 2,2 millions de décès par diarrhée enregistrés tous les ans dans le monde, bon nombre sont dus à un seul type de bactérie, Shigella (OMS 2001). Pourtant, le simple fait de se laver les mains à l’eau et au savon diminue de 35 % la transmission des shigelloses et d’autres formes de diarrhée. Bien plus, il est prouvé que des services d’assainissement appropriés, un approvisionnement en eau saine et l’apprentissage des règles d’hygiène constituent des interventions sanitaires efficaces qui permettent de réduire de 65 % en moyenne la mortalité due aux maladies diarrhéiques et de 26 % la morbidité connexe.
Danielle Ngono Efondo