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C’est la douleur et la consternation au Niger. Au moins Cinquante-huit personnes ont été tuées et une quarantaine blessées dans la nuit de dimanche à lundi. Le drame s'est produit alors que des individus tentaient de transvaser l’essence se trouvant dans le camion qui venait de se renverser.

 

Tout est parti quand un camion transportant 36 000 litres d’essence, s'est renversé près d’une station d’essence, au niveau de l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, un des quartiers les plus denses de la capitale. C’est en voulant se garer sur le bas-côté que le camion-citerne s’est renversé en laissant s’échapper son contenu, 36 000 litres d’essence.

Curieusement, des individus, guidés par la recherche d’argent, faisant fi de toutes les règles de sécurité, envahissent le lieu de l'accident pour recueillir de l'essence afin de le revendre. Malheureusement, au moment où cette foule était occupée à s’approvionner en carburant, le pire est survenu. Une violente explosion s'est produite vingt minutes après l’accident selon les premiers témoignages.

 

C’est un bilan macabre très lourd d’après RFI. 58 morts calcinés et 37 brûlés graves. Cinq véhicules qui se trouvaient à côté et 25 motos ont été brûlés par les flammes de l’explosion du camion-citerne. Les blessés ont été conduits à l’hôpital National de Niamey, à l’hôpital de Référence de Niamey, à l’hôpital national de Lamordé et au Centre hospitalier régional de Poudrière.

Aussitôt informés, le Premier ministre et le ministre d’État chargé de l’Intérieur se sont rendus sur les lieux. Le président Mahamadou Issoufou s’est déplacé, quant à lui, à l’hôpital de Niamey au chevet des 37 brûlés, ce lundi 6 mai 2019. « En cette douloureuse circonstance suite au drame survenu à Niamey, ayant fait une cinquantaine de morts, je tiens à présenter mes condoléances les plus émues aux familles endeuillées. Que les disparus reposent en paix et prompt rétablissement aux blessés », s’est exprimé le chef de l’État du Niger. 

                                                                                                 

Le chauffeur du camion a pu échapper au feu. Il était entendu, ce lundi soir, par la police judiciaire. Un témoignage précieux pour les enquêteurs puisqu'il a manifestement assisté à toute la scène, selon des informations de source officielle. A l'origine, pas de collision entre véhicules mais apparemment une fausse manœuvre du chauffeur qui tentait de se garer, comme l'a expliqué, à RFI, Mohamed Bazoum, ministre nigérien de l'Intérieur.

« Ce n’est pas un accident, c’est une mauvaise manœuvre. L’endroit est un peu abrupte, le chauffeur a essayé certainement de se garer et il y a eu un glissement de son véhicule qui s’est renversé et a laissé échapper, par conséquent, le carburant qu’il contenait. Les populations, à côté, ont accouru pour recueillir le carburant et il y a eu un grand attroupement puis, il y a eu un motocycliste qui est arrivé et qui n’a pas éteint son moteur. Il était juste à côté du lieu où justement se sont passées les choses et c’est comme cela qu’il y a eu malheureusement une grande explosion et cette hécatombe », a-t-il souligné.

 

Source : RFI

La Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme se félicite de la volonté du Cameroun de coopérer pour faire face aux crises des droits de l'homme.

 

GENÈVE (6 mai 2019) - Après une visite au Cameroun, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, s'est félicitée de la volonté du gouvernement de collaborer avec le Bureau des droits de l'homme des Nations Unies et le reste des Nations Unies les principales crises humanitaires et des droits de l'homme causées par les graves troubles et violences qui se produisent dans l'ouest et le nord du pays.

« Je pense qu’il existe une possibilité, même si elle est courte, d’arrêter les crises qui ont entraîné des centaines de milliers de personnes déplacées, ainsi que les meurtres et les violations brutales des droits humains et les exactions qui affectent les régions septentrionale et occidentale. régions du pays », a déclaré Bachelet. «Mais il ne sera pas facile de remédier à ces situations. Il faudra des mesures importantes de la part du gouvernement et un soutien substantiel et soutenu de la communauté internationale - y compris de nous à l'ONU. "

« Les défis sont immenses et la situation impliquant une dizaine de mouvements séparatistes ou plus dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest risque de devenir complètement incontrôlable si des mesures sérieuses ne sont pas prises pour réduire les tensions et rétablir la confiance. De l’avis général, il faut aussi s’attaquer aux causes profondes et aux griefs sous-jacents si l’on veut rétablir la stabilité à long terme dans un pays qui était jusqu’il ya quelques années encore l’un des plus sédentaires et des plus pacifiques de la région. ”

 

Le chef des droits de l'homme des Nations Unies a noté que le gouvernement faisait également face à d'autres défis majeurs, notamment les incursions transfrontalières de groupes armés et d'organisations criminelles le long de sa frontière orientale avec la République centrafricaine. Parallèlement, dans le nord du pays, les forces armées luttent pour faire face aux déprédations et aux attentats-suicides perpétrés par Boko Haram et, dans l'extrême nord du lac Tchad, la population est terrorisée et attaquée par une autre organisation extrémiste. , le soi-disant État islamique d’Afrique de l’Ouest (ISWA). En outre, le Cameroun accueille des centaines de milliers de réfugiés de la République centrafricaine et du Nigéria.

Dans plusieurs régions, des civils et des soldats ont été tués et mutilés et des villages entiers ont été incendiés. Des enfants ont été enlevés et forcés de rejoindre les groupes armés et ont même été utilisés par Boko Haram comme kamikazes sans le vouloir. Dans les deux régions occidentales, les écoles, les hôpitaux et d’autres infrastructures essentielles ont été ciblés et détruits par les différents groupes séparatistes; et des employés du gouvernement, y compris des enseignants qui ont osé continuer à enseigner, ont été pris pour cibles et assassinés ou enlevés.

 

Les forces de sécurité ont également été accusées d'avoir commis de graves violations, notamment des assassinats extrajudiciaires et des actes de torture, à l'encontre de civils et de combattants capturés dans le nord et dans l'ouest.

Au cours de trois jours de réunions et de consultations dans la capitale, Yaoundé, le Haut Commissaire a eu un entretien approfondi avec le Président Paul Biya sur les défis auxquels le pays est confronté en matière de droits de l'homme et sur les initiatives prises par le gouvernement pour y faire face. des liens plus larges avec la paix, la sécurité et le développement. Elle a également rencontré le Premier ministre et le ministre des Relations extérieures; le ministre de la Défense, aux côtés de hauts responsables de l'armée et de la police; le ministre de l'Administration territoriale (Intérieur), le ministre de la Justice, le ministre de la Femme, de l'autonomisation et de la famille et le ministre de l'enseignement secondaire.

Le chef des droits de l'homme des Nations unies a remercié le président de l'avoir invitée et lui a exprimé sa gratitude, ainsi que les membres de son gouvernement, ainsi que ses autres interlocuteurs, y compris des organisations de la société civile et des médias, la Commission nationale des droits de l'homme et des libertés, le président de la Commission.

 

L’Assemblée nationale et vice-président du Sénat, des politiciens de l'opposition et du parti au pouvoir et sept hauts responsables de diverses communautés religieuses, ainsi que du corps diplomatique.

Elle a également pris note avec satisfaction des exposés des dirigeants de deux nouveaux organes créés par le président pour traiter de questions spécifiques liées aux problèmes de l’ouest et du nord, à savoir la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme et de la Commission.

Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration.
"Le travail de ces deux organismes en est encore à ses débuts", a déclaré Bachelet. « Mais je pense qu'ils peuvent potentiellement apporter d'importantes contributions au fil du temps pour mieux comprendre et gérer la crise dans les deux régions occidentales, et pour encourager un nombre croissant de combattants à déposer les armes et à se réinsérer dans la société, tant au nord qu'à l'ouest. Néanmoins, il ne faut pas sous-estimer les énormes défis auxquels les deux organismes sont confrontés, et j’ai proposé de partager des conseils et des enseignements importants que nous avons tirés d’efforts similaires menés dans d’autres régions du monde.

Bachelet a également proposé de fournir conseil et assistance au gouvernement, comme ce fut le cas pour les forces du G5 au Sahel, afin de veiller à ce que les opérations militaires soient conformes aux normes internationales en matière de droits humains et à ce que les violations ne soient pas empêchées lorsque les forces militaires sont engagées. opérations antiterroristes et de lutte contre les groupes armés.

« En tant qu'ancien ministre de la Défense, je reconnais les difficultés et les dilemmes auxquels sont confrontés les soldats confrontés à des groupes armés extrêmement violents entrant et sortant de zones civiles, commettant des atrocités en cours de route», a déclaré le chef des droits de l'homme des Nations unies. «Néanmoins, chaque violation commise par les forces gouvernementales est non seulement illégale, mais également contre-productive dans la mesure où elle fait le jeu des groupes extrémistes, en alimentant le ressentiment de la population locale et en facilitant le recrutement. Les forces armées doivent gagner et conserver la confiance des populations locales. Pour ce faire, elles doivent respecter scrupuleusement le cadre du droit et des normes internationaux. S'ils ne le font pas, ils ne vaincront pas un ennemi nourri par la méfiance des civils envers les autorités. Dans l'intervalle, les civils pris au piège entre ces deux puissantes forces opposées, bien qu'asymétriques, sont de plus en plus vulnérables aux abus meurtriers et aux violations perpétrées de part et d'autre. ”

 

La Haut-Commissaire a souligné qu'il était essentiel que les membres des forces de sécurité auteurs d'infractions graves soient tenus pour responsables.

"Le gouvernement m'a informé des mesures qu'il avait prises en réponse aux allégations de violations", a déclaré Bachelet. « Et je les ai invités à faire preuve de la plus grande transparence possible dans de tels cas. Il est essentiel que les crimes soient punis et qu’ils soient perçus comme tels. En cas d’impunité, l’immunité est présumée, ce qui entraînera la multiplication des crimes et un déclin de la confiance dans les forces armées, ce qui ne fera qu’aggraver les problèmes auxquels elles sont confrontées. Le maintien du moral est important, mais il est impératif de dissuader les membres des forces de sécurité de prendre des mesures illégales. Cette question particulière porte atteinte à la réputation internationale du Cameroun et au soutien de la communauté internationale dans la lutte contre les groupes armés opérant sur son territoire. "

La Haut-Commissaire a déclaré qu'elle condamnait catégoriquement tous les groupes armés qui visaient des civils, ainsi que l'incendie des écoles et des installations médicales par les groupes séparatistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. "Il n'y a aucune logique dans leur comportement", a-t-elle déclaré. «S'ils militent pour plus d'autonomie, pourquoi chercher à priver leurs propres enfants de l'éducation, pourquoi tuer les enseignants et détruire les installations de santé? Ce n'est pas idéaliste, c'est nihiliste. La seule façon de résoudre les problèmes dans les deux régions occidentales consiste à engager un dialogue, y compris une analyse approfondie des causes profondes des troubles, et j'exhorte toutes les parties, y compris le gouvernement, à faire un effort acharné pour mettre fin aux combats et commencer les pourparlers de paix. "

Bachelet a également soulevé la question du manque d'accès des défenseurs des droits de l'homme internationaux et nationaux - y compris de la Commission nationale des droits de l'homme et des libertés - et des agences humanitaires aux régions touchées. « J'ai entendu cela de tant de gens », a-t-elle déclaré. «L’absence d’accès alimente la méfiance internationale et locale: notamment la méfiance à l’égard des victimes; les soupçons et les discours contradictoires sur qui est responsable de quelles violations et abus; et la réticence à appuyer pleinement les efforts du Gouvernement pour faire face à ces crises, de crainte que le manque d’accès et le manque de clarté masquent quelque chose d’inconfort. L'accès limité entrave également les efforts des agences humanitaires pour atteindre les victimes, ce qui pourrait à son tour alimenter de nouveaux mouvements de population. Ainsi, le plus grand nombre possible d'accès - dans les limites de ce qui est sûr - constituerait un important pas en avant en termes de renforcement de la confiance, et j'apprécie l'attention que le gouvernement a accordée à cette demande particulière. "

 

Elle a également exprimé sa préoccupation auprès du gouvernement concernant la réduction de l'espace civique au Cameroun, notant que certaines des organisations de la société civile, des chefs religieux, des hommes politiques de l'opposition et des diplomates rencontrés avaient décrit comment certains droits et libertés, notamment ceux d'association et de réunion pacifiques, avait été érodé ces derniers mois. Les défenseurs des droits de l’homme ont expliqué avoir été victimes de harcèlement de la part de la police. De nombreux interlocuteurs du Haut Commissaire ont soulevé la question de l’arrestation du principal homme d’opposition Maurice Kamto et de plus de 150 de ses partisans.

« J'ai soulevé toutes ces questions auprès du gouvernement», a déclaré le Haut Commissaire. «Et je les ai exhortés à mettre fin à la pratique des civils devant les tribunaux militaires. Je crois qu’il est urgent de changer d’approche à l’égard des politiciens dissidents et des membres critiques de la société civile, ainsi que de faire des gestes importants pour rétablir la confiance. »

« Tout le monde - gouvernement, opposition, société civile - convient que le pays fait face à la série de crises la plus grave qu’il ait connue depuis de nombreuses années. Tout le monde veut mettre fin à ces crises le plus rapidement possible. Le gouvernement, la société civile, l’opposition politique, les chefs religieux et la communauté internationale peuvent tous apporter une contribution importante à la recherche de la paix, s’ils peuvent discuter des options ouvertement et librement (rlk). ”

Tout en notant qu'il ne s'agissait que d'une première étape, Mme Bachelet a déclaré que son accueil et la volonté de coopérer manifestée par le gouvernement lors de sa visite pourraient contribuer à ouvrir la voie à une action commune efficace pour aider le Cameroun à traverser cette période très difficile.

« Pour ma part, je promets que mon bureau, y compris le personnel de notre bureau régional au Cameroun, ferai tout ce qui est en notre pouvoir pour aider le gouvernement à trouver des solutions viables, de sorte que, avec la participation accrue d'autres entités des Nations Unies et l'appui d'autres gouvernements - nous pouvons travailler ensemble pour contribuer au rétablissement de la paix et de la sécurité, à la protection des droits de l'homme et à la création d'un espace pour le développement effectif de la population partout au Cameroun. Les enjeux sont importants, pas seulement pour le Cameroun, mais pour toute la région. "

 

À l’approche de la fin de sa visite au Cameroun, la Commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies a rencontré ce samedi les dirigeants de l’opposition et les acteurs de la société civile.

 

Voici ce que le CPP a dit à Michelle Bachelet sur le conflit armé dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et sur l’atmosphère politique actuelle au Cameroun.

 

Madame le haut-commissaire,

Nous voulons vous accueillir dans notre beau pays le Cameroun. Ce pays extraordinaire se désintègre sous les yeux du monde en raison d'une gouvernance caractérisée par:

  • Le refus de mettre en œuvre même le plus fondamental des processus démocratiques
  • La violation continue et systématique des droits de l'homme
  • L’impossibilité de fournir des services de base qui sont les droits fondamentaux de la population

Madame la Haut-commissaire, vous ne connaissez que trop bien les faits et les chiffres.

  • 7 régions sur 10 au Cameroun sont aujourd'hui touchées par un conflit
  • Plus de 700 000 Camerounais sont déplacés à l'intérieur

o 170 000 dans l'extrême nord

o environ 5 000 personnes dans l'Adamaoua

o 530 000 dans le nord-ouest et le sud-ouest

  • Plus de 2 000 personnes ont été tuées dans le conflit de Boko Haram et plus de 1850 dans les régions anglophones en Crise
  • Au moins 50 000 réfugiés ont fui le pays
  • L'éducation d'environ 2.500.000 enfants a été perturbée depuis trois ans maintenant
  • Plus de 1 000 personnes sont actuellement arrêtées illégalement et arbitrairement à cause de Boko Haram conflit et la crise anglophone.

 

Ces crises se sont aggravées fin 2018 avec une élection simulée qui a permis au président Paul Biya à l'âge de 85 ans et après 36 ans de règne, de recommencer un mandat de 7 ans. Tous les observateurs ont considéré l'élection imparfaite avec de nombreuses irrégularités et fraude. Maurice Kamto, président et candidat du MRC lors de cette élection présidentielle a contesté les résultats officiels et s'est déclaré gagnant. Lui et les membres de son parti ont organisé des manifestations non violentes à cet égard.

Ils ont été arrêtés illégalement et plus de 100 d'entre eux sont en détention depuis plus de trois mois aujourd'hui.

Nous pourrions continuer encore et encore. Le Cameroun est sans aucun doute dans une crise nationale aiguë sans moyens viables en dehors.

Le gouvernement du Cameroun est pleinement responsable de ces crises et de la catastrophe leur gestion, ce qui a entraîné de nouvelles violations des droits de l'homme et une aggravation du conflit.

 

Aujourd'hui, les Camerounais ne font pas confiance à :

  • Leur armée - qui a commis de graves atteintes aux droits humains, notamment villages en feu, meurtres extrajudiciaires, brutalités, viols et plus. Les personnes qui étaient censées nous protéger en tant que citoyens ont été chargées de nous violer.
  • Leur justice - qui a arrêté des milliers de personnes sans respecter les procédures légales. Les civils sont jugés par des tribunaux militaires et les peines ne sont pas fondées sur une culpabilité prouvée. Les institutions qui étaient censés assurer la justice dispensent maintenant une injustice à grande échelle.
  • Leur système électoral - qui est truqué et frauduleux. Les électeurs ne peuvent pas être convaincus que leur voix compte. Ils ont trop de preuves du contraire.
  • Leur présidence - silencieuse, oppressive et incapable de fournir des services de base tels que : eau potable, électricité, éducation et santé. La seule préoccupation du président, semble être, rester au pouvoir.

 

Madame le haut-commissaire,

Les tensions au Cameroun aujourd'hui sont sociales, politiques et économiques. Ces tensions sont si puissantes que le chaos général et / ou une guerre généralisée est aujourd'hui une probabilité élevée. Nous non plus, en tant que Camerounais, ni vous en tant que monde ne pourrez vous cacher derrière l'excuse "nous ne l'avons pas vu venir". Nous l'avons vu venir. Nous savons exactement ce qui se passera si ces crises ne trouvent pas de solution à l’avenir.

 

Alors, que pouvons-nous faire en tant que Camerounais et vous, en tant que communauté internationale ?

 

Dans l'immédiat, il est essentiel que la communauté internationale :

  • Exige une commission d’information neutre comprenant des membres d’organes internationaux, que les acteurs camerounais de la société civile puissent visiter le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et d’établir certains faits irréfutables.
  • condamne fermement et sans équivoque les violations des droits de l'homme et des principes démocratiques;
  • demande la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes arrêtées et condamnées illégalement dans le cadre du conflit de Boko Haram, de la crise anglophone et des manifestations du MRC.
  • Tenir le régime de Biya responsable devant les réunions internationales. Gouvernement camerounais les représentants doivent être interrogés selon les mécanismes existants sur des cas avérés meurtre, emprisonnement et torture. Cela peut être fait au Conseil de sécurité des Nations Unies ou une autre instance appropriée.
  • Déclencher le processus de sanctions individuelles contre les membres du Cameroun gouvernement responsable de la violence et du chaos actuels dans le pays, notamment des voyages interdictions, gel des avoirs, saisie des biens, etc. 

 

Ou nous, Camerounais, il est clair que le régime de Biya ne peut plus gouverner le Cameroun. Par conséquent, nous exigeons une transition politique. Cela implique :

  • Le départ du régime Biya - Nous, Camerounais, nous nous rassemblons pour exiger. 

 

Nous le ferons par le biais de manifestations de grande envergure et sans violence. Nous nous attendons à ce que le monde nous soutenir comme nous le faisons.

  • Un dialogue national - Pour nous réconcilier en tant que peuple et reconstruire notre nation, nous devons discuter de notre héritage colonial : la guerre d’indépendance, la division Nord-Sud et la question anglophone. Nous devons redéfinir la nature de l’État et sa relation avec le citoyen, ainsi que la forme de l'État.
  • Éducation à la citoyenneté - Pour recouvrer notre statut de citoyens dans un État démocratique, nous aurons besoin d’organiser des dialogues et des séminaires sur la citoyenneté dans tout le pays. Nous devons réapprendre nos droits et responsabilités au sein de notre pays.
  • Réforme institutionnelle - Pour rétablir l’équilibre entre les trois pouvoirs, nous devrons réécrire la constitution et réformer les institutions clés telles que le système électoral.
  • La tenue d’élections - Sur la base de la nouvelle constitution et du nouveau processus électoral système, il sera possible de tenir, pour la première fois de notre histoire, des élections libres et équitables.

 

Madame le haut-commissaire,

Nous avons l'intention de mettre un terme à ces crises et d'y mettre fin, d'éviter une guerre de grande ampleur et de reconquérir notre pays. C'est le nôtre. J'espère sincèrement que le monde sera à nos côtés.

 

Pour le Cameroon People’s Party,

Edith Kahbang Walla.

 

 

L’annonce a été faite samedi dernier par le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Gabriel Mbaïrobe, à l’occasion du lancement de la campagne agricole pour les régions septentrionales.

 

Au cours de la cérémonie protocolaire, plusieurs bonnes nouvelles ont été annoncées aux agriculteurs de la région de l'Adamaoua en particulier et du septentrion en général. Il s'agit de l'ouverture d'une école d'agriculture à Wassandé, localité située à une soixantaine de kilomètres de Ngaoundéré, dans l'arrondissement de Nyambaka. Selon Cameroon Tribune, la même localité bénéficiera également d'une unité de conditionnement et de traitement de soja.

D'autre part, apprend-on, plus d'un million de plants de noix de cajou seront distribués gratuitement à des producteurs. La veille déjà, vendredi, la délégation ministérielle visite un centre de production de semences à l'Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) où plants de noix de cajou, de gomme arabique et d'acacias Sénégal sont ensemencés.

 

A ces bonnes nouvelles, vient aussi s'ajouter un bilan positif de la dernière campagne agricole. Le Minader a également pu se rendre compte de la pratique bien ancrée de l’agriculture de seconde génération dans cette partie du pays. Démonstration a été faite lors de sa visite dans plusieurs localités de la région.

Selon nos confrères de Cameroon Tribune, dans la commune de Ngaoundéré 3e, par exemple, on a pu constater que pour produire la pomme de terre, la société coopérative de production et de commercialisation de cette spéculation utilise des engins. Même scénario à Maïscam.

 

Dans la commune de Meiganga, près de la moitié de la population soit environ 124 000 personnes sont engagées dans les travaux champêtres. Une grande partie malheureusement n'a pas encore les moyens de se procurer des engins pour produire davantage. Elles ont d'ailleurs profité du passage du Minader pour présenter leurs doléances à savoir une facilité pour accéder à ces engins mais aussi et surtout, l'ouverture des pistes agricoles pour écouler leur production.

 

Pour clôturer les trois jours de visite en beauté, le Minader a offert aux producteurs des semences de maïs, des engrais, des tricycles, des moulins à écraser, et plusieurs matériels agricoles. Afin d'encourager les jeunes à se lancer dans l'agriculture, une trentaine de millions de FCFA environ ont été remis à des élèves du Centre de formation agropastorale de Meiganga pour faciliter leur insertion socio professionnelle. Il ne reste plus qu'à se mettre au travail !, conclut le journal.

 

Otric N.

Dans une interview accordée au quotidien national Cameroon Tribune, ce dernier revient sur le contexte de son élection et sa feuille de route.

 

Vous venez d’être élu le président du Parlement communautaire de la Cemac. Quels sont vos sentiments ?

Je commencerais par rappeler le cadre juridique dans lequel s’est tenue cette élection. Elle est consécutive à l’accession de son excellence Paul Biya à la présidence de la Conférence des chefs de l’Etat de la Cemac. Pour cela, je voudrais tout d’abord remercier Dieu tout puissant qui rend possibles toutes choses. Je voudrais aussi réserver mes premiers mots à son excellence monsieur Paul Biya, je lui adresse mes remerciements, ma gratitude et ma reconnaissance parce qu’il m’a accordé depuis de longues années sa très haute confiance pour arriver à ce niveau de responsabilité.

Depuis 1992, il a bien voulu m’accorder son investiture et la très haute confiance pour être député à l’Assemblée nationale du Cameroun. Il m’a donné la possibilité d’être élu premier vice-président de l’Assemblée nationale du Cameroun. Il m’a donné la possibilité entre autres de conduire la délégation des parlementaires camerounais à la Cemac depuis cette époque-là et aujourd’hui, il m’a accordé son investiture pour me permettre d’être élu à la présidence du parlement de la Cemac.

 

On n’y arrive pas par hasard. On n’y arrive pas parce qu’on est compétent. On y arrive parce que les plus hautes autorités du Cameroun accordent cette investiture. C’est la raison pour laquelle je n’oublie pas au chapitre des plus hautes autorités du pays, le très honorable Cavaye Yeguie Djibril, le président de l’Assemblée nationale qui a rendu cela possible, en inscrivant ce dossier dans son agenda, en suivant nos missions ici à Malabo et partout dans le monde où je suis allé.

Je voudrais aussi remercier mes collègues qui ont présenté ma candidature et l’ont soutenue. J’en profite aussi pour remercier mes collègues parlementaires de la Cemac qui viennent des autres pays de l’Afrique centrale qui dans une belle unanimité ont accepté cette candidature en m’accordant leurs suffrages. Je tiens aussi à remercier les plus hautes autorités de la Guinée équatoriale avec en tête son excellence Obiang Nguema Mbasogo qui est le président de la République de Guinée équatoriale pour l’accueil, pour la protection qu’il nous a accordés parce que le siège est ici à Malabo.

 

Quelle est votre feuille de route ?

La feuille de route est celle de tout parlement. A la vérité, le Parlement de la Cemac est un peu à l’image des parlements nationaux. Nous y avons d’abord ce pouvoir de contrôle de l’action de l’exécutif de la Cemac, c’est-à-dire la Commission. Nous allons toujours continuer à entendre le président de la Commission et les commissaires qui viennent exprimer ici leurs programmes d’activités. Nous allons pouvoir contrôler et, éventuellement, faire des suggestions et amender.

Nous pouvons entendre ici également les responsables de toutes les institutions de la Cemac, toutes les institutions spécialisées qui viennent ici présenter leurs budgets. Nous avons aussi un pouvoir quasi législatif. Nous ne légiférons pas pour les parlements nationaux, par contre nous avons la possibilité de jeter un regard et censurer même tous les projets et décisions qui sont pris au niveau de la Commission.

 

Nous pouvons formuler des recommandations, résolutions et émettre des avis. Ce pouvoir quasi législatif nous permet d’influer sur les politiques communautaires. Et puis, nous avons ce pouvoir de représentation, le pouvoir de représenter tous les peuples de l’Afrique centrale. C’est pour cela que nous sommes des députés. Nous ne sommes pas des sénateurs. Naturellement, nous pouvons nous saisir des problèmes d’actualité et formuler des recommandations.

 

Otric N.

 

Les personnes nécessiteuses du Logone-et-Chari ont reçu des produits de première nécessité, des consommables médicamenteux et des appuis financiers le 4 mai 2019 à Kousseri, à la faveur de la descente du CERAC sur le terrain. C’était sous la conduite de Madame Kilo Viviane Asheri, représentante personnelle de la première dame.

 

La crise sécuritaire que le Logone-et-Chari continue d’endurer a considérablement augmenté le nombre de nécessiteux dans ce département de la région de l’Extrême-Nord. A en croire Cameroon Tribune, « on y enregistre un nombre considérable de personnes qui ont tout perdu. Certains ont abandonné leurs activités économiques pour aller tenter d’autres aventures ailleurs ».

Elles sont venues de Makary, de Waza, de Fotokol, de Blangoua, du Logone Birni... bref des 10 arrondissements du Logone-et-Chari, pour communier avec les membres du Cercle des Amis du Cameroun, association créée par Madame Chantal Biya, première dame du Cameroun, ambassadrice de bonne volonté de l’Unesco.

 

Cameroon Tribune rapporte que des associations des femmes rurales, deux de chacun des dix arrondissements du département du Logone-et-Chari, ont gracieusement reçu des appuis matériels pouvant leur permettre d’effectuer des activités génératrices de revenus. Pour l’essentiel, apprend-on, il s’agit des activités agropastorales. Mais il y a aussi le petit commerce, la couture et l’industrie d’habillement.

 

Amadou Ahidjo, le délégué départemental du ministère de la promotion de la femme et de la famille, tout en remerciant la première dame pour ces dons, a formulé le vœu que ces appuis soient utilisés à bon escient afin qu’ils relèvent le niveau de vie de la femme du Logone-et-Chari.

Pour ce qui est des personnes vulnérables, à savoir, les handicapés et les personnes âgées, elles sont au total 270 qui ont reçu des dons de la part de Mme Chantal Biya. Ces couches sociales ont reçu 11 sacs de sucre de 50 kg, 27 sacs de riz de 50 kg, 14 sacs d’arachides de 100 kg, 36 cartons d’huile raffinée, 270 seaux et 270 sacs.

 

Madame Adama Oumoul, déléguée départementale des Affaires sociales pour le Logone-et-Chari a rendu hommage à Madame Chantal Biya pour cette sollicitude. « L’épouse du chef de l’Etat a vu juste. Son action arrive à point nommé. Nos populations traversent une situation particulièrement difficile du fait de la situation sécuritaire que vit la région de l’Extrême- Nord », a-t-elle conclu.

En rappel, le Cercle des Amis du Cameroun est une initiative lancée par la Première Dame, Madame Chantal Biya,  pour participer activement au développement du Cameroun en apportant des aides majeures aux populations les plus démunies.

 

Association humanitaire, apolitique et à but non lucratif, le CERAC vise à cultiver l’amitié et la solidarité entre ses membres, apporter une assistance humanitaire aux populations vulnérables, favoriser l’accès des déshérités aux soins de santé de qualité, promouvoir l’éducation inclusive, contribuer à la lutte contre la pauvreté et les souffrances humaines, œuvrer à la promotion du rayonnement international du Cameroun, notamment à travers sa « section diplomatique ».

 

Otric N.

C'est la résultante d'une coupure d'électricité que les populations connaissent jusqu'ici. Une situation qui les met aux abois, ne sachant à quel Saint se vouer.

 

" Je n'arrive pas à comprendre les mobiles de cette coupure d'électricité, il y a déjà trois jours que nous sommes dans le noir à la maison. Aucune information ne nous est relayée par la société en charge du transport de cette énergie électrique ", déplore un habitant du quartier Doualaré qui a voulu gardé l'anonymat. Cette plainte serait la traduction fidèle de la situation des populations de Doualaré et de Ngalbidjé qui sont plongées dans l'obscurité depuis plus de trois jours.

Des avis recueillis ça et là, une constance se dégage par rapport à cette coupure intempestive d'électricité, un transformateur servant à l'alimentation électrique de plusieurs ménages serait endommagé, ce qui fait que quelques rares personnes seulement ayant fait leur branchement sur un autre transformateur, ont actuellement le courant dans leurs domiciles. Les populations pointent un doigt accusateur sur les acteurs de l'entreprise en charge du transport d'électricité qui, selon ces populations " ne font pas normalement leur travail ". Les uns et les autres se demandent bien combien de temps doit se faire le remplacement d'un transformateur d'électricité, car ils ne savent plus à quel Saint se vouer.

 

Les conséquences de ce délestage sur le vécu des populations

Les ménages qui sont ainsi plongés dans le noir voient leurs activités tournées au ralenti. Par exemple, même l'eau devient inaccessible puisque les systèmes d'approvisionnement en eau surtout les châteaux d'eau et certains forages ne fonctionnant qu'avec l'électricité. Les moulins sont aussi aux arrêts et les populations sont obligées de parcourir plusieurs kilomètres pour les besoins de la cause. Même les élèves surtout ceux en classe d'examen en souffre, car l'absence d'électricité aurait un impact réel sur leurs études à partir du moment où chacun doit désormais se battre comme il peut pour braver le noir et s'en sortir à tout prix.

 

Innocent D H

Lors de la réunion d’évaluation présidée par Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale, il a été dit qu’il faut plus de transparence dans la gestion de l'aide humanitaire d'urgence.

 

Vendredi dernier, Paul Atanga Nji en compagnie de Mme Allegra Maria Del Pilar Baiocchi la Coordonnatrice du Système des Nations unies au Cameroun, a procédé à l’évaluation de l'aide humanitaire d'urgence acheminée dans les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. En prenant la parole en présence d’autres chefs de missions onusiennes, le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) a laissé entendre, que les autorités administratives locales ont observé certains dérapages sur le terrain dans la conduite d’acheminement de cette aide humanitaire d’urgence. L’un des dérapages est que la quantité annoncée et attendue n’est toujours pas celle qui est partagée aux populations. Face à cette situation, Paul Atanga Nji a dit qu’il y a besoin de recadrer les choses et d’évoluer avec plus de transparence et de clarté dans la distribution des dons.

 

« La neutralité qui est de règle dans le Système des Nations unies doit être respectée. La transparence aussi. Mais cette transparence ne peut être garantie que par la traçabilité. J’insiste sur la traçabilité », a déclaré le Minat. Comme mesure à prendre, Paul Atanga Nji a suggéré la mise en place des relais locaux. Le rôle de ces derniers sera  de veiller à la régularité des opérations de distribution de ces dons. « Si nous sommes très loin des théâtres des opérations, il faut cependant surveiller pour éviter des dérapages. Ces comités permettront de veiller aux mécanismes de contrôle des opérations afin de s’assurer qu’elles parviendront à leurs bénéficiaires », a ajouté le Minat.

 

A titre de rappel, c’est pour venir en aide aux populations des régions anglophones qui subissent les affres de la crise sociopolitique, que le gouvernement a décidé de lancer le Plan d’assistance humanitaire d’urgence. Ledit Plan a été lancé le 20 juin 2018 par Philemon Yang, Premier Ministre à cette époque. Celui-ci avait indiqué que ledit Plan visait des axes prioritaires. D'abord la protection des personnes déplacées, la fourniture des denrées alimentaires et des produits de première nécessité. Ensuite, les soins de santé, l’éducation, la reprise des activités économiques, notamment agricoles et le logement. Enfin, la reconstitution des documents d’état civil et les pièces administratives et individuelles.

 

Liliane N.

Durant un mois, les fidèles musulmans du Cameroun et ceux du monde entier vont exprimer leur dévotion envers Allah.

 

C'est une tradition, la communauté musulmane du monde entier, s'appuyant sur son calendrier religieux, observe chaque année un mois de jeûne, qui devra aboutir à la fête du ramadan. Un moment plein de signification pour les fidèles qui y voient une occasion en or de resserrer leur lien avec l'être suprême qu'est Allah. Pour cela, leur conduite spirituelle doit être passée au peigne fin. Waziri fidèle musulman pense que : " en plus du jeûne marqué par la privation de manger et de boire durant toute la journée, la charité et la prière intenses devront guider les actions de tout musulman pendant cette période ".

 

Ainsi, ce 06 mai 2019, marque au Cameroun le top départ du jeûne du mois de ramadan. Les musulmans du pays à en croire certains que nous avons interrogé disent être bien préparés pour que tout se passe sans anicroche. Plusieurs jours avant, des achats ont été faits dans différentes familles pour que surtout la rupture du jeûne tous les soirs se fait normalement. Le Gouvernement pour sa part, prend des mesures nécessaires pour que les produits de grande consommation soient accessibles à tous sur le marché en veillant au respect scrupuleux des prix qui ne devraient connaître aucune augmentation en cette période particulière.

 

Dans le Nord," les sarrés ", se mobilisent pour que le premier jour du jeûne qui vient d'être entamé se termine dans des bonnes conditions. La fameuse bouillie de rupture du jeûne sera donc du rendez-vous ce soir. Et là même les non musulmans attendent impatiemment prendre part à la dégustation aux côtés de leurs frères, amis et voisins musulmans.

 

Innocent D H

 

La convocation de l’internationale camerounaise, absente depuis plus d’un mois des terrains, parmi les 26 joueuses présélectionnées pour le Mondial féminin, France 2019, par le sélectionneur national, ne fait pas l’unanimité.

 

Elles sont 26 joueuses présélectionnées pour le dernier  stage préparatoire à la Coupe du Monde féminine 2019 par l’entraîneur de la sélection de football féminin du Cameroun, Alain Djeumfa. Cette liste qui a été publiée le 4 mai dernier est constituée en majorité  des footballeuses  professionnelles et de 9  qui évoluent dans le championnat local.  Dans cette cuvée, on note l’arrivée de  quatre nouvelles venues, notamment Estelle Laura Johnson, Michaella-Batya Abam, Mpeh Bessong et Alexandra Takounda. « Il faut remercier le gouvernement qui a fait le nécessaire sur le plan international avec  la Fédération et le Ministère des Sports,  pour mettre à notre disposition, trois joueuses talentueuses.  Elles ont un niveau vraiment élevé. Je crois que si elles ont la même  performance en sélection, le niveau du groupe sera vraiment relevé avec les autres qui y sont déjà », a relevé Alain Djeumfa, dans une interview accordée à  Canal 2 International. 

 

Cependant,  la convocation de l’internationale camerounaise, Gaëlle Enganamouit dans  la  tanière des « Lionnes indomptables», ne fait pas l’unanimité. Depuis la rupture de son contrat qui allait  jusqu'en janvier 2020, au mois d’avril dernier,  d'un commun accord avec le club espagnol, Atlético Málaga, cette joueuse a été absente des terrains depuis plus d’un mois. En plus, les dernières statistiques de la  meilleure joueuse africaine de l’année 2015 en sélection (un but en quatre ans)  ne militent pas en sa faveur. « Nous avons discuté avec le manager de Gaëlle. Elle a affirmé qu’elle ne pouvait pas rester  dans un club où elle va faire quelques minutes de jeu chaque fois. Elle sort d’une longue blessure. Gaëlle est l’une des meilleures joueuses d’Afrique ces dernières années, malheureusement, elle a eu un passage à vide. Donc, il était question pour elle de continuer ou d’arrêter  avec ce  club et de se consacrer à une préparation spécifique  pour la Coupe du Monde. Elle a préféré arrêter avec le club, et actuellement elle suit des soins intensifs  et cumulativement, elle travaille avec des grands entraîneurs qui sont en train de la préparer », explique l’entraîneur national. Et de préciser : «  Je crois qu’elle va nous retrouver exactement dans deux semaines pour qu’on continue la préparation ensemble. Si tout se passe bien, et qu’elle est retenue parmi les 23  de la dernière liste, on pourra revoit Gaëlle telle qu’on l’avait vu en 2015.  Elle a préféré laisser tout cet argent pour le  pays, et c’est une bonne chose pour notre pays.»

 

Contrairement à ce qui avait été annoncé, les Lionnes vont encore effectuer  un 5e  stage préparatoire du 7 au 14 mai prochain  à Yaoundé, avant leur départ pour l’Espagne pour l’ultime préparation prévue du  15 mai au 6 juin. « Nous avons une semaine au pays au cours de laquelle, nous aurons un match d’au revoir au Stade Militaire de Yaoundé si tout est confirmé. Nous partirons en Espagne pour le stage d’acclimatation. Nous aurons un match amical international contre la sélection espagnole le 17, un autre le 22, le  26 et le dernier le 2 juin. Nous allons rejoindre la France le 6 juin à Montpellier, base de nos deux premières rencontres », souligne le technicien camerounais. Logé dans le groupe E, le  Cameroun affrontera à la phase de groupes, le Canada, la Nouvelle-Zélande et le Pays-Bas. Le premier match des Lionnes Indomptables aura lieu le 10 juin prochain  contre le Canada. La compétition se déroulera du 7 juin au 7 juillet prochain en France.

 

La liste des 26 Lionnes présélectionnées

 

Gardiennes :

Annette Flore Ngo Ndom (Amazones FAP, Cameroun),

Marthe Omgmahan (Awa Girls, Cameroun),

Isabelle Mambingo (Sinshine Queen’s, Nigeria

 Défenseuses : 

Augustine Edjangue (Arna Bjornar, Norvège), Falone Meffoumetou (Guingamp, France), Yvonne Leuko (Strasbourg, France), Isis Sonkeng (Amazones FAP, Cameroun), Christine Mani (AS Lorraine, France), Aurielle Owona (Dijon, France), Easther Mayi (Montpellier, France), Estelle Laura Johnson (Sky Blue, États-Unis)

 Milieux de terrain : Raïssa Feudjio (Tenerife, Espagne), Charlène Meyong (Louves Minproff, Cameroun), Geneviève Ngo Mbeleck (Amazones FAP, Cameroun), Jeannette Ngock Yango (US Saint-Malo, France), Marlyse Ngo Ndoumbouck (AS Nancy, France), Michaella-Batya Abam (Paris FC, France)

Attaquantes : Gabrielle Aboudi Onguene (CSKA Moscou, Russie), Henriette Akaba (Amazones FAP, Cameroun), Gaëlle Enganamouit (Rosengard, Suède), Madeleine Ngono Mani (Ambilly FC, France), Alexandra Takounda (Éclair, Cameroun), Nchout Ajara (Valerenga, Norvège), Mpeh Bessong (Louves Minproff, Cameroun), Jacquette Ada (Amed Sport, Turquie).

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Sunday, 05 June 2022 11:01