Lors de la réunion d’évaluation présidée par Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale, il a été dit qu’il faut plus de transparence dans la gestion de l'aide humanitaire d'urgence.
Vendredi dernier, Paul Atanga Nji en compagnie de Mme Allegra Maria Del Pilar Baiocchi la Coordonnatrice du Système des Nations unies au Cameroun, a procédé à l’évaluation de l'aide humanitaire d'urgence acheminée dans les régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. En prenant la parole en présence d’autres chefs de missions onusiennes, le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) a laissé entendre, que les autorités administratives locales ont observé certains dérapages sur le terrain dans la conduite d’acheminement de cette aide humanitaire d’urgence. L’un des dérapages est que la quantité annoncée et attendue n’est toujours pas celle qui est partagée aux populations. Face à cette situation, Paul Atanga Nji a dit qu’il y a besoin de recadrer les choses et d’évoluer avec plus de transparence et de clarté dans la distribution des dons.
« La neutralité qui est de règle dans le Système des Nations unies doit être respectée. La transparence aussi. Mais cette transparence ne peut être garantie que par la traçabilité. J’insiste sur la traçabilité », a déclaré le Minat. Comme mesure à prendre, Paul Atanga Nji a suggéré la mise en place des relais locaux. Le rôle de ces derniers sera de veiller à la régularité des opérations de distribution de ces dons. « Si nous sommes très loin des théâtres des opérations, il faut cependant surveiller pour éviter des dérapages. Ces comités permettront de veiller aux mécanismes de contrôle des opérations afin de s’assurer qu’elles parviendront à leurs bénéficiaires », a ajouté le Minat.
A titre de rappel, c’est pour venir en aide aux populations des régions anglophones qui subissent les affres de la crise sociopolitique, que le gouvernement a décidé de lancer le Plan d’assistance humanitaire d’urgence. Ledit Plan a été lancé le 20 juin 2018 par Philemon Yang, Premier Ministre à cette époque. Celui-ci avait indiqué que ledit Plan visait des axes prioritaires. D'abord la protection des personnes déplacées, la fourniture des denrées alimentaires et des produits de première nécessité. Ensuite, les soins de santé, l’éducation, la reprise des activités économiques, notamment agricoles et le logement. Enfin, la reconstitution des documents d’état civil et les pièces administratives et individuelles.
Liliane N.