La 6e édition de la conférence BCW (Bâtiment et travaux de génie civil) et Infrastructures se tiendra à Addis Abeba, en Ethiopie, les 10 et 11 octobre 2019. La conférence vise à étudier la manière dont développer des partenariats publics et privés, promouvoir le développement des infrastructures d’une manière plus dynamique et plus adaptée, et positionner l’Afrique comme destination de choix pour les investisseurs, en soulignant diverses options d’investissement.
La réalisation de l’aspiration des Etats africains en termes de croissance, de développement et de transformation dépend de la mise en œuvre effective de politiques novatrices garantissant leur intégration continentale et mondiale.
Environ 300 représentants venus de toute l’Afrique assisteront à la conférence BCW et Infrastructures.
Les organisateurs de cette conférence annuelle sur l’Infrastructure et les travaux publics, avec, à leur tête, Kaizene International, une société basée à Londres et à Abidjan, visent le renforcement des capacités par des formations et des tutorats, ainsi que la responsabilité sociale d’entreprise.
“Les femmes africaines ont besoin de devenir plus représentatives dans la plupart des secteurs, dont celui des infrastructures. Elles doivent s’impliquer davantage dans la prise de décisions et la planification de projets et programmes liés aux infrastructures,” a déclaré Lynda Aphing-Kouassi, fondatrice de Kaizene, afro-optimiste et réaliste, reconnue pour sa passion à l’égard de la contribution des femmes et des jeunes à la croissance et au développement du continent africain. Elle a identifié les domaines ci-dessous comme constituant sa sphère d’influence.
La 6e édition de la conférence BCW et Infrastructures vise à souligner les points suivants :
Selon la Banque de développement africaine, le sous-développement industriel du continent est principalement dû à une absence d’infrastructures. Pour que l’Afrique soit en mesure de faire face aux défis de la globalisation, elle nécessite l’augmentation des investissements en faveur de ses infrastructures afin d’atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies.
Kaizene International est une société basée à Londres et à Abidjan qui organise une conférence annuelle dédiée aux infrastructures et aux travaux publics, le renforcement des capacités par des formations et des tutorats, ainsi que la responsabilité sociale d’entreprise.
Kaizene se définit telle un catalyseur permettant aux sociétés publiques et privées d’améliorer leurs services au client et leur approche de la qualité.
Afin d’y parvenir, Kaizene propose des modules et diverses sessions de formation. Elaborés par des professionnels expérimentés, ceux-ci prennent en compte l’image de la société, sa vision et ses objectifs afin de répondre aux besoins de chaque entreprise.
Kaizene peut concevoir des programmes de formation personnalisés ou intervenir dans le cadre de missions d’encadrement spécifiques, et élaborer des missions de responsabilité sociale d’entreprise.
L'alcool étant considéré par plusieurs observateurs comme l'un des facteurs qui déterminent le comportement d'un nombre important de Français entraînant parfois des effets pervers, l'Académie de médecine ne pouvait donc pas ne pas sortir de sa réserve. Elle propose de mettre sur orbite un prix minimum de vente par gramme pour dissuader les fervents consommateurs qui devraient débourser encore un peu plus d'argent pour étancher leur soif.
Il y a un an et demi, un pays autre que la France avait adopté cette stratégie. C'est l'Ecosse qui a institué un prix minimum par dose d'alcool contenue dans une bouteille.
En claire, une dose vaut environ 10 grammes, et cela correspond à un verre de vin, un demi de bière, une dosette de whisky. Dans une bouteille de vin, il y a 7 doses, l'équivalent de 7 verres. Pour ce qui est du prix minimum, il se décline comme suit : un prix minimum de 50 centimes d'euros correspond à la dose qui est fixée et il suffit à présent de le multiplier par 7. En le faisant, l'on obtient qu'une bouteille de vin en magasin ne peut se vendre à moins de 3.50 euros.
Une situation qui va à coup sûr donner du fil à retordre aux amateurs d'alcool. Cependant, l'Académie de médecine permettrait au moins de dissuader certains buveurs et par ricochet de réduire considérablement les dangers liés à la consommation d'alcool sur le sol français.
Innocent D H
Quatre employés de la microfinance la Régionale sont soupçonnés d’avoir mis en place un système de fraude ayant permis le retrait frauduleux de 508 millions de FCFA des caisses de La Régionale.
Au Tribunal de Grande Instance (TGI) du Mfoundi où l’affaire est enrôlée, la prochaine audience est fixée au 21 mai 2019. Elle tournera autour de l’audition des autres témoins de l’accusation. La dernière audience tenue le 16 avril, a connu le passage devant la barre d’Alexandre Komje, le directeur général adjoint (DGA) de La Régionale.
Il est le premier témoin de l’accusation à être entendu dans cette affaire qui oppose ladite microfinance à quatre de ses ex-employés, ainsi qu’un client. Il s’agit, renseigne l’hebdomadaire Kalara en kiosque le 29 avril 2019, de Moukouri Mpondo, ex-chef du département contrôle permanent ; Roger Ayongwa, ancien chef d’agence du Mfoundi ; Xavier Belibi Nomo, sous-directeur de la comptabilité et Evariste Ngassa Yamake, chef département informatique. M. Nsangou Njile, également mis en cause, était quant à lui, client de La Régionale.
Ils sont poursuivis pour abus de confiance aggravée, introduction et suppression sans droit des données informatiques. A l’exception de M. Ayongwa, tous les autres accusés sont écroués à la prison centrale de Kondengui. Ils sont accusés d’avoir, entre 2013 et 2017, mis sur pied un système qui permettait des retraits frauduleux effectués à la caisse et au niveau des guichets automatiques.
« En effet, le premier mode opératoire consistait pour le gang à créer normalement un compte en déposant 10 000 FCFA exigés. Par la suite, un montant de 20 millions de FCFA était transféré dans ledit compte qui donnait lieu à un retrait effectué par les membres du gang. Les retraits litigieux se faisaient à la caisse ou au guichet automatique à travers les cartes magnétiques créées pour les besoins de la fraude. Une fois l’argent entièrement retiré, le compte était ensuite supprimé dans le fichier informatique de la microfinance », rapporte le journal Kalara.
S’agissant du client, M. Nsangou, il a été découvert que le compte d’épargne créé à son nom, subissait des retraits supérieurs au montant épargné. De cette manière, 508 millions de FCFA ont été retirés des caisses de La Régionale. La supercherie a été mise en lumière grâce au travail de l’expert Delta qui a créé le logiciel que l’entreprise utilise.
Selon les dires du DAG de La Régionale, M. Komje, les accusés auraient tenté de corrompre l’archiviste pour que ce dernier détruise les pièces se rapportant aux comptes querellés. Mais ces derniers plaident non coupables.
Source : Actu Cameroun
La valeur de « The Cell Door, Robben Island », réalisé en 2002 par le Prix Nobel de la Paix 1993 pour sa lutte contre l'apartheid, est estimée entre 60 000 et 90 000 dollars par la maison d'enchères Bonhams. L'œuvre est mise aux enchères ce jeudi dans le cadre d'une vente d'art africain contemporain.
Giles Peppiatt, directeur de l'art africain de la maison d'enchères Bonhams, revient sur les caractéristiques de cette première œuvre vendue aux enchères de l'ex-Nobel de la paix. « C'était une ouvre très personnelle pour lui. Nelson Mandela l'a conservée jusqu'à sa mort, contrairement à ses autres œuvres, qui ont été vendues par sa fondation. »
« Détenir un tableau d’un des hommes les plus importants du XXe siècle (...) est quelque chose de remarquable pour tout collectionneur », a indiqué à l’AFP Giles Peppiatt, « C’est la première œuvre de Nelson Mandela vendue sur le marché ».
Cette œuvre très simple, jamais exposée publiquement jusqu’ici, montre simplement, depuis l’extérieur, la porte de la cellule avec quelques barreaux et la clé sur la serrure. C’est l’un des rares tableaux que Mandela ait conservés jusqu’à sa mort en 2013. « Après avoir quitté la présidence en 1999, il a commencé à peindre, il avait plus de temps à sa disposition », a expliqué M. Peppiatt, qualifiant l’œuvre de « personnelle » et « émouvante ».
Le tableau était jusqu’ici détenu par sa fille, Pumla Makaziwe Mandela. Notons que, Nelson Mandela a peint au total entre 20 et 25 tableaux, selon M. Peppiatt. Certains ont été reproduits sous forme de lithographies afin de recueillir des fonds pour la fondation Nelson Mandela.
Le premier président noir d’Afrique du Sud a passé au total 27 ans en prison, de 1962 à 1990. Il fut incarcéré à Robben Island, au large du Cap, de 1964 à 1982. Et après avoir refusé d'être libéré pour rester en cohérence avec ses convictions, Mandela est relâché le 11 février 1990. S'inspirant alors de la pensée ubuntu dans laquelle il a été élevé, il soutient la réconciliation et la négociation avec le gouvernement du président Frederik de Klerk. En 1993, il reçoit avec ce dernier le prix Nobel de la paix pour avoir conjointement et pacifiquement mis fin au régime de l'apartheid et jeté les bases d'une nouvelle Afrique du Sud démocratique.
Danielle Ngono Efondo
A en croire le Comité d’organisation des Jeux universitaires 2019, qui a à sa tête Awa Fonka Augustine le gouverneur de la région de l’Ouest, tout est fin prêt pour la compétition qui va commencer samedi prochain. Le 30 avril dernier, ledit Comité a inspecté les différents sites retenus pour cette compétition. « Nous avions l’avantage que quasiment toutes les infrastructures ayant accueilli les derniers Jeux universitaires ici à Dschang sont là. Le travail essentiel a consisté jusqu’à présent à améliorer les aires de jeu, les tribunes et les vestiaires », a indiqué Thomas Tatietse Tamo le président de la Commission des infrastructures sportives, dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon tribune paru ce jour.
Les sites de Bandjoun, Foumban et de Dschang d’après le Comité sont à même d’accueillir toutes les délégations attendues et la compétition elle-même. « Ce qui reste à faire sera bouclé dans les prochaines 48 heures, bien avant l’arrivée des premières délégations », a déclaré le gouverneur. Lors de la réunion d’évaluation qui a eu lieu mardi dernier, les 19 Commissions mises en place ont fait le point des préparatifs. Les réflexions ont été axées sur des solutions urgentes et collégiales qui peuvent être adoptées pour répondre à des difficultés observées. Ces solutions sont par exemple l’acquisition des groupes électrogènes pour faire face aux possibles délestages. L’acquisition de deux citernes d’eau.
En ce qui concerne les soucis de restauration, de loisirs autres désagréments auxquels font parfois face les participants à cette compétition annuelle, il a été dit que le village de Jeux est paré pour affronter chacune de ces situations désagréables. Le volet sécuritaire loin d’être moins important a été aussi au menu des échanges à la réunion d’évaluation des préparatifs. « Les stratégies ont été déployées en partenariat avec les Forces de maintien de l’ordre et les collaborateurs. Nous invitons toutefois, la population et la communauté universitaire à participer activement, individuellement et collectivement au maintien de l’ordre », a déclaré le gouverneur de la région de l’Ouest.
A titre de rappel, les Jeux universitaires vont s’achever le 11 mai 2019.
Liliane N.
Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, et celui des Finances, Louis-Paul Motaze, ont co-présidé le 30 avril dernier, en présence du ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Joseph LE, la cérémonie de sortie de la 2e cuvée des douaniers-marins à la base navale de Douala.
Pour le Minfi, il est indéniable qu’avec cette deuxième promotion, le Minfi et le Mindef sont en train d’effectuer un bond significatif dans la mise en œuvre de leur partenariat. Mais également de franchir une étape historique dans l’implémentation d’une douane des métiers en général, et du métier de douanier-marin en particulier. En effet, ces personnels devront assurer la surveillance du plan d’eau et lutter contre le commerce illicite.
Selon Cameroon Tribune qui rapporte cette information, le stage en vue de l’obtention du certificat d’aptitude technique n°1 a duré 6 mois (du 15 octobre 2018 au 25 avril 2019) et s’est déroulé au Centre d’instruction navale des spécialités (Cinas). Lieutenants, brigadiers et préposés des douanes se sont familiarisés avec les métiers marins, afin de pouvoir travailler en mer, d’utiliser de façon appropriée les moyens et les équipements navals qui leur permettront d’accomplir leurs missions sur le plan d’eau.
Durant la première phase, dite de tronc commun, les stagiaires ont reçu des enseignements dans différents domaines : le droit de la mer, la sécurité maritime, la météorologie, le leadership, l’éthique et les us et coutumes de la marine.
La deuxième pratique s’est focalisée sur la navigation, les manœuvres, l’électricité, la mécanique et l’électro-mécanique de sécurité... Elle a aussi permis aux douaniers d’apprécier les phénomènes qui pourront influencer leurs missions, le matériel et le type d’équipements à utiliser pour accomplir les missions, apprendre à faire face aux pannes mécaniques électriques et aux incidents comme les voies d’eau, les incendies et la pollution.
Tout cela sous la coordination du chef de centre, le capitaine de frégate Serge Edou Essono. Le Minfi a indiqué dans les colonnes de Cameroon Tribune que ce semestre de formation est un fait inédit, dont les effets ne peuvent qu’être bénéfiques pour l’administration des douanes ainsi que les perspectives de carrière des agents formés.
S’adressant aux lauréats, le Minfi a eu ces mots : « Vous êtes prêts à mettre votre savoir-faire et votre savoir-être à contribution en vue d’un maillage effectif du rayon maritime des douanes, pour une lutte intensifiée contre les flux illicites transitant par la mer et les voies navigables ».
Otric N.
En regardant de plus près les méfaits des importations frauduleuses des produits cosmétiques au Cameroun, il a été noté que 75% du marché local est sous le contrôle des importateurs. 25% du même marché, se partagent entre les producteurs locaux. Il a été noté aussi que les activités de ces producteurs locaux sont en mal à cause de la concurrence déloyale causée par la contrebande, la contrefaçon et d’autres types de fraude.
Luc Magloire Mbarga Atangana le Ministre du Commerce (Mincommerce) le 30 avril 2019 a visité les entreprises Lana Bio-Cosmetics et Biopharma. Le Mincommerce a pu être édifié sur les difficultés des deux entreprises, l’impact négatif de l’importation frauduleuse de produits cosmétiques sur l’industrie locale. Les opérateurs locaux ont évoqué la présence des crèmes de visage ou des laits corporels sous-déclarés en douane, des lotions capillaires et autres produits qui entrent au pays par la contrebande. Outre cela, il y a le fait qu’une fois, que ces produits entrent au pays, ils sont commercialisés à des prix bien plus bas que ceux locaux. Il y a également le fait que certains marchés à l’extérieur restent toujours inaccessibles au Made in Cameroon, filière cosmétique.
Les opérateurs locaux ne sont pas les seuls touchés par ce problème. Même l’Etat en souffre. Au cours de la présentation faite dans les locaux de Biopharma, on a appris que le Trésor public perd chaque année quelque 100 milliards de FCFA, à cause de la contrebande et de la contrefaçon.
Le Mincommerce accompagné des responsables des administrations telles que celles de l’économie, des mines et développement technologique, Anor a pris un certain nombre de résolutions avec les opérateurs locaux. L’une d’entre elles c’est de traquer les fraudeurs. L’autre c’est espérer un assainissement rapide du secteur cosmétique, spécialement du segment « import », ce qui aura un effet positif sur ce plan de l’activité industrielle nationale.
Liliane N.
Mardi 30 avril, le créateur de Facebook a pris la parole pour sa traditionnelle conférence à Facebook F8, l’événement du réseau social consacré aux développeurs. Immédiatement après être monté sur scène, M. Zuckerberg s’est en effet lancé dans un vibrant plaidoyer pour la vie privée, expliquant que c’est sa protection « qui nous donne le pouvoir d’être nous-mêmes », tandis que le slogan « Le futur est privé » s’affichait sur l’écran géant derrière lui.
Le premier réseau social au monde à savoir Facebook, veut se recentrer sur les messages privés et les groupes plutôt que sur les fils d’actualité publics. « L’avenir sera privé », a assuré Mark Zuckerberg qui est en train de transformer progressivement le modèle économique actuel de Facebook basé sur la publicité ciblée grâce aux données des utilisateurs.
Cette nouvelle philosophie n’est pas seulement politique : elle résulte aussi d’une bonne compréhension des attentes des utilisateurs, a expliqué M. Zuckerberg, qui en veut pour preuve le succès des « stories » et des petits groupes de discussion sur Facebook, Instagram et WhatsApp : « Plus que jamais, nous avons besoin de ce sentiment d’intimité », a-t-il dit.
Avec son nouveau visage, Facebook espère contourner ses deux problèmes principaux. D’abord les deux années de scandales liés à l’utilisation frauduleuse des données privées de ses abonnés. Ensuite, la désaffection des jeunes utilisateurs dans les pays riches. « Beaucoup de gens ne sont pas certains que nous sommes sérieux quant au virage vers le privé et je sais que nous n’avons pas vraiment la meilleure réputation en matière de vie privée, c’est le moins que l’on puisse dire », a-t-il déclaré. Et de continuer « je suis résolu à mener cela à bien et à entamer un nouveau chapitre pour nos produits », a-t-il assuré.
Le réseau social aux 2,5 milliards d’inscrits poursuit donc sa nouvelle stratégie : plus d’échanges privés, moins de partages publics sur lesquels reposent pourtant ses 56 milliards de chiffre d’affaires de 2018, provenant presque exclusivement de la publicité ciblée.
Par ailleurs, une version de Messenger pour Mac et Windows sera bientôt lancée, elle permettra de dialoguer plus facilement avec des groupes de personnes partageant les mêmes intérêts. La fonctionnalité permettant d’acheter directement des produits depuis Instagram sera étendue. Et pour garder ses abonnés, Facebook se dote aussi d’une nouvelle fonctionnalité de rencontre. A l’image du célèbre Tinder, « Secret crush » permettra de sélectionner dans une liste secrète neuf amis avec lesquels on aimerait aller plus loin. Si l’un de ses neuf amis vous a aussi sélectionné, alors c’est le « match » et les deux utilisateurs seront notifiés de leur attraction commune.
Oubliées donc les remarques, certes anciennes, du fondateur qui estimait que la vie privée était un concept dépassé ; relégué aux oubliettes, l’ancien slogan de l’entreprise, abandonné il y a deux ans, qui voulait « Faire du monde un lieu plus ouvert et connecté ».
Source : RFI et lemonde.fr
L’ambassadeur du Tchad au Cameroun, Mahamat Ahmat Karambal, a été reçu en audience lundi dernier par le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures chargé de la coopération avec le Monde islamique, Adoum Gargoum. « C’était une visite de courtoisie. Rien que cela », a déclaré le diplomate tchadien à la presse après l’audience.
A en croire Cameroon Tribune qui traite de cette information, de l’échange bref entre les deux hommes, quasiment aucune information n’a filtré. Si ce n’est la stabilité des relations entre les deux pays.
« Les relations entre le Cameroun et le Tchad sont excellentes. Ce qui fait que nous avons cette heureuse habitude de nous retrouver le plus souvent pour évoquer certainement la meilleure manière de consolider nos relations et d’avancer en toute sérénité », a déclaré l’ambassadeur Mahamat Ahmat Karambal au sortir de l’audience.
En effet, indique le journal, les relations entre les deux pays voisins en Afrique centrale durent depuis plusieurs décennies. Entre autres, la coopération militaire qui s’est intensifiée avec la guerre contre la secte terroriste Boko Haram. Les deux pays sont également étroitement liés par des relations économiques.
Le Tchad importe du Cameroun le ciment hydraulique, les savons, les pâtes alimentaires, de la bière, les eaux minérales naturelles ou artificielles, les eaux gazéifiées, les bonbonnes, bouteilles et autres récipients en verre, boîtes, sacs et autres emballages en papier, carton ou ouate de cellulose. Le Cameroun importe du Tchad des arachides, des animaux vivants de l’espèce bovine, des tourteaux et autres résidus solides extraits de graisses ou huiles végétales, des graines et fruits oléagineux, des vêtements (pour femme surtout), des parfums, etc.
En janvier dernier par exemple, une délégation tchadienne est venue s’enquérir des techniques et process camerounais en matière de douane. Une délégation conduite par le colonel Ousmane Adam Dicki, directeur général des douanes et des droits indirects du Tchad a ainsi visité l’espace que lui octroie le Port autonome de Douala.
Sur le plan culturel, les deux pays ont également plusieurs valeurs en commun, d’autant que des populations se trouvent de part et d’autre de la frontière. Les peuples du sud du Tchad tels que les Moundang, les Mousseï existent dans les deux pays tout comme les peuples sahéliens, les Kotoko, les arabes Choas, et les peuls. Sur un autre aspect, l’essentiel des journalistes tchadiens y compris l’actuel ministre de la Communication ont été formés au Cameroun.
Pour ce qui est de la santé, les évacuations sanitaires se font pour l’essentiel vers le Cameroun. Difficile de ne pas trouver dans la partie Nord du Cameroun un village où il n’y a pas un Tchadien. Des familles se sont installées souvent par vague au gré de l’instabilité de leur pays jusqu’au début des années 90. Et ces peuples vivent harmonieusement avec les Camerounais.
Sur le plan universitaire, cette coopération est également affirmée avec la présence de nombreux apprenants tchadiens dans les institutions universitaires camerounaise. Lundi et mardi derniers s’est tenu dans la capitale tchadienne, N’Djamena, le forum des universités et des grandes écoles du Cameroun au Tchad.
Otric N.
Cette 44ème Assemblée plénière des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (Cenc) qui s’est ouverte hier, a de très grands enjeux. L’un de ces enjeux c’est le changement qui doit se faire à sa tête. Après deux mandats, Mgr Samuel Kleda doit passer le témoin à quelqu'un d’autre. Cela sera fait au terme d’une élection menée par les pairs de la Cenc à la fin des travaux, qui vont se dérouler le samedi 4 mai prochain.
En prenant la part lors de la cérémonie d’ouverture de l’Assemblée plénière en cours, Mgr Samuel Kleda a dressé son bilan à la tête de la Cenc. L’évêque a affirmé avoir consacré ses six années comme président de la Conférence à travailler pour ses pairs, pour amener l’église à jouer davantage son rôle au plan spirituel et social. «L’église doit semer l’évangile, répandre la paix, dire la vérité, défendre les pauvres. C'est ce que j’ai essayé de faire avec les autres, en comptant sur la grâce de Dieu… Je n’ai pas reculé depuis que j’ai dit oui au sacerdoce», a ajouté le prélat.
Comme il a pris l’habitude de le faire, de s’intéresser aux sujets qui font l’actualité au Cameroun, Mgr Samuel Kleda a évoqué la situation des jeunes qui se retrouvent dans un monde en furie. Il les a proposé comme solution, Jésus-Christ en qui ils doivent placer leur foi et sur qui ils doivent fonder leur espérance. En ce qui concerne la crise socio-politique dans les régions anglophones, le prélat a indiqué que sous son mandat, les évêques ont joué tout leur rôle pour proposer des voies de sortie et apaiser les cœurs. « L’église a prié, les évêques ont lancé des appels au dialogue avec les belligérants, ils ont été avec les fidèles, solidaires des victimes », a-t-il déclaré.
A titre de rappel, Mgr Samuel Kleda, est né en 1959. Il a été évêque de Batouri, de 2000 à 2007. En 2009, il est devenu archevêque de Douala. En 2012, il a exprimé un désaccord envers le nouveau code électoral du Cameroun. Le 09 septembre 2014, il a été nommé par le pape François : Père synodal pour la troisième Assemblée générale extraordinaire du synode des évêques sur la famille.
Liliane N.
Les évêques du Cameroun estiment être ignorés par le pouvoir de Yaoundé, dans leurs tentatives de trouver des solutions à la crise anglophone. Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala et président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC), a exprimé son insatisfaction. C'était le mercredi 1er mai à l'ouverture de la 44e Assemblée plénière de la CENC.
"Maintes fois, nous avons appelé les acteurs de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pur se parler. Nous avons constitué une équipe d'évêques. Nous n'avons jamais été écoutés. Nous avons demandé à être reçu par les autorités du pouvoir. Nous n'avons jamais été reçus par la plus haute Autorités de ce pays", a-t-il dénoncé.
"Tous dialogue est rejeté. La situation qui prévaut dans notre pays fait terriblement peur au Camerounais. Sachons-le, le Cameroun avant la crise ne sera pas le Cameroun après la crise", a-t-il ajouté. Des propos rapportés par le site d’information religieuse lacroix.com
Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont secouées depuis octobre 2016 par une grave crise politique et sécuritaire déclenchée par un mouvement séparatiste qui revendique l'indépendance de ces deux régions anglophones "marginalisées" par le pouvoir central.
Fin 2017, après un an de protestation, des séparatistes qui demandent la création d’un État indépendant qu’ils appelleraient République fédérale d’Ambazonie, ont pris les armes contre l’armée régulière, provoquant une dégradation notable de la sécurité dans ces régions.
Des combats opposent régulièrement l'armée à des groupes de séparatistes armés qui, cachés dans la forêt équatoriale, attaquent gendarmeries et écoles et multiplient les kidnappings.
L'Eglise catholique a plusieurs fois offert sa médiation pour une sortie de crise mais sans succès. En mai 2018, la CENC avait publié un message en ce sens tandis que le Cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de Douala, lançait en octobre 2018, la "All Anglophone conférence" - conférence générale anglophone - qui devait réunir toutes les forces vives de la partie anglophone du Cameroun. Mais le message de la CENC a été ignoré et la conférence anglophone n'a pas été autorisée.
Dans son homélie à l’occasion de la fête de Noël en décembre dernier, Mgr Samuel Kleda réitérait l’appel au dialogue entre les parties : « ce que nous demandons et peut-être aussi beaucoup de Camerounais, nous voulons qu’il y ait un dialogue réel pour résoudre ce problème de crise. C’est la troisième année qui commence et qui fait effectivement beaucoup de pauvreté, qui crée beaucoup de misère, et je ne dirais pas seulement pour les gens de cette zone, mais aussi pour tous les Camerounais parce que cette crise concerne tous les Camerounais ».
Otric N.
Les autorités de Tunis l’accusent d'espionnage, un crime passible de la peine de mort alors que les Nations unies réclament des éclaircissements : « Nous sommes très préoccupés par le fait qu'à ce jour, le gouvernement tunisien n'a fourni aucune réponse adéquate sur les raisons de cette arrestation », a indiqué mi-avril le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.
L'immunité diplomatique de M. Kartas peut être levée par le Secrétaire général de l'ONU mais uniquement sur demande de Tunis. Or la Tunisie, n'a pas fait de démarche en ce sens, selon l'ONU : « La détention de Moncef Kartas, pour des motifs fallacieux et en violation de son immunité soulève de graves questions concernant l'Etat de droit en Tunisie », ont estimé la centaine de signataires dans une pétition publiée dans des journaux européens. Soulignant au passage qu'aucun élément de preuve n'a été présenté, ils insistent sur l'éthique irréprochable du chercheur.
Les avocats tunisiens de M. Kartas ont déposé mardi une demande de libération, faisant valoir le manque d'éléments étayant les accusations portées contre lui : « L'un des principaux éléments à charge est un appareil donnant accès aux données publiques concernant les vols d'avions civils et commerciaux », a indiqué à l'AFP son avocate, Sarah Zaafrani.
« Or, cet appareil, un RTL-SDR, soumis à une autorisation en Tunisie, lui servait uniquement pour la surveillance du trafic aérien à destination de la Libye, afin d'identifier les vols susceptibles d'être liés à des violations de l'embargo sur les armes », explique-t-elle.
La défense de M. Kartas affirme par ailleurs que les questions qui lui étaient posées, lors des auditions se sont jusque là concentrées sur ses activités en lien avec la Libye, pays voisin où des camps rivaux se combattent pour le pouvoir. Une situation que l’on déplore, d’autant plus que la justice tunisienne semble décidée à garder M. Kartas en prison le temps de l'instruction, qui peut durer plusieurs mois.
Pour Wolfram Lacher, chercheur à l'Institut allemand pour les Affaires internationales et la Sécurité, et ami de M. Kartas, « C'est un dangereux précédent pour les enquêteurs de l'ONU. Cette arrestation est clairement instrumentalisée, sans qu'on puisse comprendre ce qui se passe en coulisses ».
La famille de M. Kartas déplore ne pas avoir eu de contact direct avec lui depuis son arrestation. Pour des proches, il pourrait avoir touché une corde sensible en Tunisie en cherchant à identifier les auteurs des violations de l'embargo sur les armes visant la Libye, dans le cadre de son travail pour le comité des sanctions de l'ONU : « Cette arrestation entrave le travail d'un panel de l'ONU, dont le rôle est particulièrement important actuellement, avec la reprise des combats et des informations sur des convois d'armes étrangers » déplore encore Wolfram Lacher.
Le point de vue du gouvernement tunisien
A Tunis, les autorités indiquent que Moncef Kartas est soupçonné d’espionnage, au profit des pays étrangers. Le ministère de l'Intérieur avait affirmé avoir saisi des documents secrets contenant des données détaillées sensibles ainsi que des équipements technologiques interdits, qui peuvent être utilisés pour brouiller ou intercepter des communications. Ces précisions avaient été faites, alors que le fonctionnaire des Nations Unies était déjà placé sous mandat de dépôt.
Cet incident survient au moment où la Tunisie veut obtenir un siège de représentant non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies pour 2020-2021.
Nicole Ricci Minyem
« Nous craignons que l'expérience de 2011, avec l'arrivée de réfugiés vers la Tunisie, se renouvelle. On craint aussi le terrorisme», a souligné M. Chahed, lors d'une conférence de presse conjointe, à l'occasion d'un sommet inédit en présence des principaux membres du gouvernement italien.
Alors que l’on parlait d’une nette amélioration de la situation sécuritaire en Tunisie, le pays reste sous état d'urgence depuis la série d'attaques en 2015 contre les forces de sécurité et les touristes, en partie organisées depuis la Libye. Les autorités, avaient alors résolu de déployer des renforts et de renforcer les contrôles à sa frontière avec la Libye dès le début de l'offensive du maréchal Khalifa Haftar.
« La situation en matière de sécurité en Libye est très préoccupante, nous restons extrêmement prudents. La Tunisie et l'Italie s'accordent sur la nécessité d'un cessez-le-feu et d'un retour au processus politique en cours sous les auspices de l'ONU », affirme M. Chahed.
Les deux pays ont signé plusieurs protocoles d'accord sur l'énergie, les collectivités locales, ou encore la conversion en investissements de 25 millions d'euros de dettes mardi, à l'occasion du premier conseil stratégique de coopération tuniso-italien.
M. Chahed a exprimé sa satisfaction pour les progrès réalisés dans les négociations sur un accord dans le domaine de la migration conformément à une approche de sécurité et de développement dans les zones internes de la Tunisie, sans plus de détails sur cet accord.
Les deux ministres ont aussi évoqué l'opération maritime européenne en Méditerranée Sophia, lancée en 2015 après une série de naufrages pour lutter contre les réseaux de passeurs en Méditerranée.
Prolongée jusqu'au 30 septembre 2019 sans aucun moyen naval, elle est partiellement suspendue en raison de la difficulté à faire accueillir les migrants secourus en mer et M. Conte a réitéré son refus de relancer l'opération à défaut d'une meilleure répartition des migrants : « L'Italie a une position très claire. Elle est honorée d'avoir le commandement de la mission Sophia mais c'est une opération qui est née d'un contexte différent, dans lequel il n'y avait pas beaucoup d'attention aux perspectives de redistribution des migrants récupérés en mer qui doivent être redistribués par des mécanismes de solidarité dans toute l'Europe », a-t-il souligné.
Mi-avril, la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini avait réclamé aux Etats de l'Union européenne de renvoyer des navires de guerre en Méditerranée notamment pour permettre à l'opération militaire Sophia de lutter contre les trafics d'armes et de pétrole en Libye.
Nicole Ricci Minyem