La délégation des chefs Haoussa qui ont été reçus en audience par Joseph Dion Ngute le chef du gouvernement, était porteuse de doléances à soumettre à ce dernier. En prenant la parole lors de cette audience, le dénommé Adamo Bako le chef de la délégation a plaidé pour que le gouvernement ait compassion des musulmans démunis mais qui veulent prendre part au Hadj 2019, dont le départ est prévu le 29 juillet prochain et le retour pourrait se faire le 24 août.
Adamo Bako a rappelé au Premier Ministre, que par le passé, le gouvernement a souvent octroyé des places de façon gratuite aux fidèles musulmans indigents. « Depuis quelques années, cette assistance a été supprimée à cause de la mauvaise gestion. Nous rassurons le PM que nous ferons désormais tout pour mériter cette confiance si elle est rétablie », a-t-il déclaré.
A titre de rappel, il faut noter que pour cette édition du Hadj, l’Arabie saoudite suite à des négociations avec les autorités du Cameroun, a décidé d’octroyer un total de 2839 pèlerins au pays de Paul Biya. D’après les calculs effectués et comparaison faite avec la dernière édition, le Cameroun a connu une augmentation de 350 places. Ce changement qui a réjoui les adeptes du pèlerinage, avait été annoncé par Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale, lors de la réunion du 15 avril 2019, tenue avec les encadreurs des fidèles musulmans.
Pour revenir à l’audience au Premier Ministère, les chefs Haoussa ont par ailleurs, indiqué à Joseph Dion Ngute leur envie d’apporter leur expérience aux conseils régionaux qui seront mis en place. «Nous sommes engagés à apporter notre modeste contribution à l’œuvre de construction du vivre ensemble et de l’unité de notre pays. Nous condamnons toutes formes d’attaques de nos institutions, surtout dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et à l’Extrême-Nord», a déclaré Adamo Bako.
Les chefs Haoussa ont tenu à apprécier la vaillance et le professionnalisme des Forces de défense et de sécurité. Ils ont indiqué qu’ils ne manqueront pas d’intensifier des prières régulières pour le Cameroun durant le mois de Ramadan.
Liliane N.
Selon Cameroon Tribune qui traite de cette information, c’est une Afrique du Sud en pleine campagne électorale pour les élections générales du mercredi 8 mai prochain qui accueille les travaux de la 2e session ordinaire de la cinquième législature du Parlement panafricain (PAP). Des travaux qui ont été précédés jeudi par une réunion du bureau de l'institution parlementaire de l'Union africaine.
Une dizaine de points à débattre au cours de ces assises présidées par Roger Nkodo Dang, président du PAP et qui permettront de baliser la voie aux travaux qui commencent lundi prochain. Selon le journal, cette deuxième session se tiendra essentiellement sur le thème général de la recherche de solutions aux problèmes des réfugiés et des déplacés internes sur le continent africain.
Pour cela, une session spéciale se tiendra le lundi 13 mai 2019. Celle-ci devrait voir la participation de certains invités spéciaux à l'instar du président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, du secrétaire général de l'Union interparlementaire (UIP), Martin Chungong, de l'adjoint au haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Volker Türk.
Selon Alexandra Bilak, directrice de l’Observatoire mondial des situations de déplacements internes (IDMC) basé à Genève, interrogée récemment par RFI, « l’Afrique représente un peu plus de 16% de la population mondiale, mais elle compte un tiers des populations déplacées, composées de 6,3 millions de réfugiés et demandeurs d’asile politique et 14,5 millions de personnes déplacées à l’intérieur du continent ».
« Les chiffres provisoires que nous avons publiés dans notre rapport intermédiaire pour l’année 2018 démontrent que le continent africain représente plus de la moitié des 8,5 millions de nouveaux déplacés internes que compte la planète. Dans le peloton de tête des dix pays du monde les plus touchés par le phénomène en 2018, six sont africains. L’Ethiopie coiffe la liste avec 1,4 million de déplacés suite à l’éclatement de violences intercommunautaires dans la zone administrative de Guji ouest, en région Oromia et dans la zone de Gedeo », précise-t-elle.
Cette session du Parlement panafricain permettra également d'examiner d'autres sujets d'actualité, comme le rapport d'activités, le plan d'action du Parlement pour la période 2018-2023 qui sera présenté par le secrétaire général par intérim, Yusupha Jobé, l'exécution du budget du PAP pour l'année dernière et celui qui devrait être exécutoire en 2020.
Également en bonne place, le rapport d'audit et des comptes sur le fonctionnement de cette institution. De même qu'il s'agira de faire une évaluation du processus de ratification du Protocole de Malabo sur le Parlement panafricain par les États membres.
D'autres sujets seront également examinés au cours de ces travaux qui reviennent au siège du Parlement panafricain à Midrand, après la première session de l'actuelle législature qui s'est tenue en octobre dernier à Kigali au Rwanda. Ces travaux donneront l'occasion au nouveau ministre délégué à la présidence chargé des Relations avec les Assemblées, François Bolvine Wakata, de se frotter au fonctionnement de cette institution qui est toujours dirigée par le Camerounais Roger Nkodo Dang.
Otric N.
Lors de son toast, rapporte Cameroon Tribune, Joseph Dion Ngute a dit combien le gouvernement apprécie la présence de cette haute fonctionnaire onusienne. Michelle Bachelet qui arrive à Yaoundé, a rappelé le PM, alors que le pays qui anéantit progressivement la secte terroriste Boko Haram dans l’Extrême-Nord, fait face aux attaques sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
En outre, le Cameroun, évoque Joseph Dion Ngute, abrite et encadre plusieurs milliers de réfugiés et personnes vulnérables, promeut l’expression libre d’une presse florissante. Dans ces conditions, « Elections Cameroon a organisé avec satisfaction la dernière élection présidentielle, les forces de défense et de sécurité défendent la stabilité et l’intégrité du Cameroun avec professionnalisme, et le pays tient à son hospitalité légendaire », a rappelé le PM.
En clair, les pouvoirs publics sont engagés à promouvoir les droits de l’Homme, dans le respect des engagements internationaux que le pays a pris. Par ailleurs, tout est également mis en œuvre pour que les jeunes et toutes les autres couches défavorisées soient soutenus et encadrés. D'ailleurs, le visite officielle de Michelle Bachelet au Cameroun, a souhaité le PM, devra permettre d’apprécier tous ces efforts.
Michelle Bachelet a, quant à elle, clôturé son toast par deux expressions connues des Camerounais : « Bonne chance, on est ensemble ! ». Une bonne humeur partagée par l’illustre hôte et les personnalités conviées. Dans sa prise de parole, indique Cameroon Tribune, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme a exprimé toute sa gratitude au gouvernement camerounais pour l’accueil qui lui a été réservé.
Par ailleurs, elle a salué la disponibilité des membres du gouvernement pour leur ouverture aux échanges. Michelle Bachelet a en effet eu des audiences avec plusieurs ministres. Pour elle, ces rencontres lui ont permis d’apprécier l’engagement du Cameroun à respecter les normes internationales en matière de droits de l’Homme.
Les deux prochains jours - vendredi et samedi - de l’hôte du Cameroun s’annoncent aussi denses. Michelle Bachelet devra pour l’essentiel s’entretenir avec les leaders des partis politiques, les acteurs de la société civile et les autorités religieuses.
Otric N.
La crise qui secoue le Bénin depuis quelques jours est en train de prendre une allure inquiétante. Des centaines d'opposants béninois sont redescendus dans les rues de Cotonou jeudi 2 mai, où ils ont érigé des barricades enflammées pour défier les forces de l'ordre. Les manifestants dénoncent l’autoritarisme du président Talon.
La police et l’armée ont donné l’assaut à deux reprises jeudi contre la résidence de l’ancien chef de l’État à Cotonou. D’après les informations récoltées par RFI sur le terrain, deux personnes au moins ont été tuées dans l’intervention de l’armée appelée en renfort de la police. Les corps des victimes ont été déposés à la morgue. Et deux blessés ont également été admis en salle d'opération.
Sur les circonstances, l’avocat de Boni Yayi accuse l’armée d’avoir, « tiré sur la foule ». Le gouvernement n’a pas encore réagi, la hiérarchie militaire non plus. L’armée a pris le contrôle du maintien d’ordre sans éclipser la police. Camions et jeeps militaires circulent.
À noter que la violence semble s’être propagée au nord du pays. À Kandi, l’une des principales usines de coton du pays a été incendiée dans la nuit. Tout un symbole, puisqu’on sait que le président Patrice Talon a fait fortune dans ce secteur avant de se lancer en politique. Selon les informations de RFI, il y a eu une vingtaine d’interpellations à Cotonou. D'après le gouvernement parmi les meneurs figurent des étrangers. Ils seront présentés aujourd’hui au procureur.
Après les échauffourées d’hier, Cotonou est toujours en ébullition. La cerise sur le gâteau la spiritualité s’est invitée dans la danse. La rue de Boni Yayi est fortement gardée par les sentinelles inhabituelles. Un grigri hors pair y est posé. Cette amulette empêche les non-initiés d’accéder au domicile de Boni Yayi. Les manifestants visiblement dépassés par les événements aussi sont incapables d’aller voir leur idole. Les forces de défense et de sécurité, postées sur les grands carrefours et aux encablures du domicile de l’ancien chef d’État, n’ont pas voulu risquer leur vie pour détruire sans mesures appropriées ce qui y est posé.
Quelques témoins ont rapporté qu’il ne s’agit pas d’un épouvantail pour dissuader les gens. Mais plutôt d’un « gardien traditionnel ». Jeudi matin, après que le grigri ait été posé à l’entrée de la rue, un chien serait mort juste au passage, ont rapporté les témoins. Il faut dire que la foule s’agrandit et les forces de l’ordre s’échinent pour la contenir vaille que vaille.
Selon un analyste sur place contacté par RFI, la situation est tout à fait inédite. Jusque-là, le Bénin était réputé être un modèle de démocratie, avec une alternance politique depuis 1990. Cet observateur affirme que l’on peut « s’attendre à tout » dans les prochains jours, si un dialogue n’est pas ouvert rapidement entre l’opposition et le président Patrice Talon, réputé pour son jusqu'au-boutisme.
Source: RFI et Benin Web TV
Lundi dernier, 29 avril 2019, les soldats du Bataillon d'intervention rapide (BIR) se sont déployés dans la région du Sud-Ouest, précisément dans la localité de Lokando II, commune de Mbonge, le département de la Meme. Alors que les sécessionnistes continuent leur sale besogne, paralysant les activités économiques dans plusieurs régions du Cameroun, les forces de sécurité restent loyales et ne se lassent pas de défendre les civils. Des exactions se multiplient au quotidien et lorsque les choses semblent se calmer, ces rebelles multiplient les embuscades, faisant ainsi perdurer les affrontements. Soldats et civils sont tués, villages entiers incendiés, économie en berne, perspective d’une rupture de confiance entre deux entités linguistique, sécession fortement envisagé, sont entre autres exactions menées par ces combattants. Ces militants pris pour cible de part et d’autres des extrémistes séparatistes et gouvernementaux : des cadres (maires, sénateurs…), familles des membres du gouvernement enlevées, domiciles incendiés…
Le conflit qui est né en fin 2016 par des revendications des avocats et enseignants, ne cesse donc ainsi de s'embraser, sous le regard plus ou moins approbateur des organisations humanitaires internationales telles que Human Rights Watch ou Amnesty International. Ces dernières, donnent de plus en plus l'impression d'avoir pris position et de faire partie de tous ces sponsors officieux grâce à qui les rebelles s'approvisionnent en matière de financement.
Cette semaine encore, cette crise défraie la chronique au Cameroun. En effet, au moins 07 séparatistes ont été tués et plusieurs autres blessés dont certains ont réussi à s'enfuir. C'était au terme d'une opération militaire à Babesi département du Ngo-Ketundja région du Nord-Ouest dans la nuit de lundi à mardi. Selon une source militaire, l’armée a procédé à une opération de ratissage pour la sécurisation des personnes et des biens dans plusieurs localités du Ngo-Ketundja dont Ndop est la principale ville. Cette opération Rechercher opération a débouché sur le démantèlement d’un camp d’entraînement des sécessionnistes. Plusieurs armes et munitions appartenant aux séparatistes ont été saisies.
En plus, l'ONG International Crisis Group dans son dernier rapport publié sur la crise qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, dénombre 1 850 morts après 20 mois d’affrontements au Cameroun. Chiffre en majorité constitué de civils abattus froidement et sauvagement par les séparatistes. « Après vingt mois d’affrontements l’on dénombre 1 850 morts, 530 000 déplacés internes et 35 000 réfugiés au Nigéria voisin. » Selon le rapport de l’ONG, au moins 235 militaires et policiers, 650 civils et près d’un millier de séparatistes présumés ont été tués. Mais les autorités camerounaises, elles, estiment le nombre de morts à 1 600 donc 400 civils, 160 militaires et policiers et un millier de séparatistes, indique International Crisis Group.
Voir en images de l'intervention du BIR à Lokande II, Mbonge :
« Chers camarades membres du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC),
A l’occasion de la célébration de l’édition 2019 de la Journée mondiale de la liberté de la presse, toutes les sections du SNJC ont organisé des manifestions en région, pour marquer de leur empreinte, la marche de notre peuple et de notre presse vers la liberté.
Nous insistons sur la communauté d’intérêt entre le public et les travailleurs des médias, parce que notre position professionnelle, notre position, nous placent au cœur de la vie de notre société, de notre pays.
Cette année, l’Unesco a choisi pour thème de la célébration, « Les média pour la démocratie : le journalisme et les élections en période de désinformation ». Ce thème nous interpelle en tant que professionnels des médias, sur notre rôle dans la construction et la consolidation de la démocratie. Ce rôle est d’autant plus important que le travail des journalistes permet aux citoyens de construire leur opinion et aide les autorités institutionnelles à prendre les bonnes décisions.
Malheureusement, la presse camerounaise est la cible de violentes attaques du gouvernement. Des journalistes sont agressés, attaqués, interpellés, incarcérés, emprisonnés. Un gouvernement qui ne respecte pas la liberté de la presse et la liberté des journalistes est un gouvernement agressif.
Lors de l’élection présidentielle d’octobre 2018, le gouvernement a organisé un black-out sur la couverture médiatique, en interdisant aux organes de presse de publier les résultats des élections tels que proclamés dans chaque bureau de vote. Ceci en violation de la loi.
S’agissant de la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les journalistes sont tacitement bannis de couverture. Et ceux qui s’y rendent courent le risque soit d’être enlevé soit d’être tué.
Comme par le passé, le Conseil national de la Communication, organe de censure et de répression au service du pouvoir en place, a continué d’intimider les journalistes et les organes de presse, à travers des sanctions fantaisistes et complaisantes. Dans les faits, le CNC est devenu une salle de rédaction où le gouvernement cherche à imposer sa volonté à toute la presse.
Une fois encore, le SNJC affirme qu’il ne reconnait aucune autorité et aucune légitimité au CNC. Idem pour la Commission nationale de délivrance de la carte de presse. Cette commission est morte de sa propre mort et le SNJC s’en réjouit.
Le SNJC place la sécurité et la protection des journalistes au centre de toutes ses activités. Avec un accent particulier sur la protection des femmes journalistes et de la femme tout court.
Les journalistes doivent être protégés contre les patrons de presse esclavagistes, qui ne payent ni salaire ni sécurité sociale, et qui transforment les entreprises en centrales de recyclage et de recel de la corruption politico-financière. Les journalistes doivent être libres et à l’abri de toute sorte de clientélisme.
Les journalistes doivent être protégés contre les assauts répétés des prédateurs étatiques et non-étatiques.
Les journalistes doivent surtout s’abstenir de relayer les discours de haine et de division. Ils doivent être des acteurs de paix et de cohésion sociale, en se tenant à bonne distance des manœuvres de toutes sortes ainsi que des vagues de manipulation orchestrées ici et là.
Nous, journalistes, membres du SNJC, devons être le thermomètre de cette société qui bouge, ce pays qui souffre de maux violents dont la culture de l’opacité, l’absence de transparence et la volonté d’imposer des choix au peuple.
En 2019, nous rendons un vibrant hommage aux femmes et aux hommes des médias qui travaillent pour la liberté d’expression et le droit de notre peuple à une information de qualité. Par la même occasion, le SNJC met en garde tous les journalistes qui éprouvent un malin plaisir à violer les règles d’éthique et de déontologie.
Aujourd’hui, le SNJC demande la libération de tous les journalistes emprisonnés au Cameroun et l’abandon de toutes les charges contre ceux qui sont actuellement poursuivis devant les tribunaux.
Vive la liberté de la presse !
Vive le SNJC !
Vive le Cameroun !
Pour le Bureau exécutif national
Denis Nkwebo, président du SNJC »
« Interdire à notre chercheuse d’entrer sur le territoire constitue clairement un pas en arrière pour le Cameroun », a déclaré le 02 mai 2019 Philippe Bolopion, directeur adjoint du plaidoyer mondial au sein de Human Rights Watch. Selon ce dernier, « le gouvernement cherche à dissimuler aux yeux du monde les abus qu’il est en train de commettre, mais il n’y parviendra pas ». Human Rights Watch continuera à documenter et faire connaître les violations des droits humains au Cameroun, promet l’ONG.
En effet, apprend-on sur le site internet de l’organisation, le 12 avril dernier, les agents de l’aéroport international de Douala ont interdit à Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior de Human Rights Watch sur l’Afrique centrale, d’entrer au Cameroun. Ilaria Allegrozzi s’était pourtant vu délivrer un visa de trois mois le 25 mars 2019.
Dans sa demande de visa, elle avait expliqué qu’elle comptait se rendre dans les régions anglophones du pays pour mener des recherches au nom de Human Rights Watch sur les abus commis à la fois par les forces du gouvernement et des séparatistes armés, ainsi que sur l’impact de la crise sur les personnes handicapées.
À en croire Human Rights Watch, les agents de l’aéroport international de Douala n’auraient fourni à Ilaria Allegrozzi aucune explication sur le refus d’entrée sur le territoire camerounais. Malgré plusieurs demandes d’explications, l’ONG n’aurait reçu aucune clarification de la part du gouvernement sur le motif de sa décision de lui interdire l’entrée.
Depuis 2018, Human Rights Watch a publié un certain nombre de rapports sur les violations des droits humains commises aussi bien par les forces de sécurité gouvernementales que par les séparatistes armés, notamment un rapport exhaustif en juillet 2018 et plusieurs autres en 2019.
Deux jours avant qu’on interdise à Ilaria Allegrozzi d’entrer au Cameroun, le 10 avril 2019, Human Rights Watch a publié un court rapport sur l’attaque meurtrière menée le 4 avril par des soldats, des gendarmes et des membres du Bataillon d’intervention rapide (BIR) contre le village de Meluf, dans la région du Nord-Ouest du pays, tuant cinq hommes civils, dont l’un avait un handicap mental, et blessant une femme.
L’ONG précise sur son site internet que les organisations nationales et internationales de défense des droits humains ont un rôle important à jouer pour observer et rapporter la situation des droits humains, non seulement au Cameroun mais dans le monde entier. « En laissant les organisations de défense des droits humains fonctionner sans entraves, le Cameroun ferait preuve de sa volonté de soumettre à un regard rigoureux et indépendant les efforts qu’il accomplit pour se conformer au droit international relatif aux droits humains », rappelle Human Rights Watch.
Otric N.
Une fois de plus, la crise sécuritaire dans les régions du Nord et Sud Ouest s’invite à une manifestation de souveraineté dans notre pays. Depuis un peu plus de trois ans maintenant, toutes les actions menées par ceux qui contestent plus ou moins la légitimité du pouvoir de Yaoundé, se réfèrent à ce qui se passe dans ces deux régions, pour justifier leurs actes.
A l’issue de la première réunion préparatoire de la célébration de la 47ème édition de la fête de l’Unité Nationale, Les membres du Social Democratic Front, dont les résultats à l’issue de la présidentielle du 07 Octobre 2018 n’ont pas tenu la promesse des fleurs, s’engagent à monter d’un cran, dans la suite des actions menées le 20 Mai 2018, pour marquer leur désapprobation de la crise socio politique au Cameroun et, de baliser un autre espace de solution de la crise anglophone.
Dans le communiqué qu’il a paraphé, Emmanuel Ntonga déclare : « Face à la détérioration de la situation dans les zones anglophones et, devant le peu d’espace de liberté restant aux partis politiques et, surtout à la quasi indifférence du pouvoir de Yaoundé, le SDF Centre et les Représentants régionaux de certains partis politiques ne reculeront pas le 20 Mai 2019. Nous réaffirmerons que nous monterons d’un cran… ».
Les raisons avancées
Le président SDF dans la région du Centre estime que « le préfet du Mfoundi, lors de la réunion préparatoire à la 47ème édition de la fête de l’Unité Nationale, « sans le moindre remord de la souffrance du peuple en détresse, sans avoir interrogé les responsables du Centre, pour comprendre les raisons de leur action et de leur colère en 2018, a plutôt fait un réquisitoire à charge contre les responsables du SDF Centre, tout en se gargarisant d’être plus fort qu’en 2018… ».
Exigence d’un dialogue inclusif face à l’ « arrogance » des membres du RDPC
Dans le communiqué du SDF, il est noté qu’« Un an plus tard, rien n’a été fait, au contraire, la situation empire. L’arrogance et la suffisance du RDPC ont pris le pas sur le Dialogue : soldats et civils sont tués, villages entiers incendiés, économie en berne, perspective d’une rupture de confiance entre deux entités linguistique, sécession fortement envisagé. Le SDF est touché et poussé vers son dernier retranchement. Ces militants pris pour cible de part et d’autres des extrémistes séparatistes et gouvernementaux : des cadres (maires, sénateurs…) et son leader kidnappés, famille du chairman enlevée, domicile incendié… Nous exigeons un dialogue inclusif»
Rappel
Le 20 mai 2018, on avait relevé le passage des défilants du Sdf, torse nu et les bras sur la tête en signe de deuil devant le Chef de l’Etat. Tous adressaient des incantations bruyantes et des appels débridés. Là encore, ont-ils scandé, c’est en réaction contre le chef de l’Etat.
Certains observateurs de la scène politique avaient essayé de comprendre les messages ainsi véhiculés et, ils sont arrivés à une conclusion, qui a presque fait l’unanimité : le SDF et le MRC avaient en commun, plus ou moins confusément, un certain nombre de convictions qui permettent de mieux les catégoriser par rapport à la crise anglophone. Le choix qui a été le leur, lors de la célébration de l’Unité Nationale avait dès lors pris les contours d’un aveu public de leurs angoisses relativement à ce qui se passe au Nord-ouest et au Sud-ouest du Cameroun.
Nicole Ricci Minyem
Le Cameroun a occupé la 11e place mondial, au classement général, de la 4e édition du Meeting international d’athlétisme pour personnes handicapées, disputée durant trois jours au Grand Stade de Marrakech, placée sous le Haut patronage du Roi Mohammed VI. Le Cameroun a engrangé au total 15 médailles, dont deux en or, 6 en argent et 7 en bronze dans les épreuves de 100 m, 200 m, Saut en longueur, concours de Javelot, lancer de poids et lancer de disque. « Cette édition était très relevée. Nous avons eu 33 pays, parmi lesquels, les pays d’Europe, d’Asie, d’Afrique et autres. Tous les continents étaient représentés », a souligné un athlète. En plus de ces récompenses, 4 athlètes camerounais ont obtenu des minimas qualificatifs pour les Jeux Paralympique Tokyo 2020. « C’est juste le fruit du travail fourni pendant plusieurs années. J’ai donné le meilleur de moi, je me suis surpassée. J’ai appliqué les technique du coach, qui heureusement était à mes côtés », a affirmé Viviane Bienvenue Mbida, l’une des athlètes Camerounais. Les Camerounais se sont imposés uniquement en athlétisme.
Ces athlètes ont été reçus ce jeudi 02 mai 2019 à Yaoundé par le président du Comité National Paralympique du Cameroun, Jean Jacques Ndoudoumou. « C’est énorme parce qu’on ne s’y attendait pas. Cela prouve bien qu’un travail est en train d’être fait dans notre pays et que ces jeunes ont des potentialités qui leurs permettent d’aller loin », dit-il. L’objectif de ces athlètes, est de participer aux Jeux paralympiques de Tokyo 2020 et dans un futur proche, au Championnat du monde prévu à Dubaï en novembre 2019.
Pays hôte de cette manifestation sportive internationale qui a réuni 350 champions, dont plusieurs recordmans et champions du monde représentant 33 pays, le Maroc a occupé la première place dans le tableau final des médailles. Les Marocains ont remporté 83 médailles, dont 26 en or, 35 en argent et 22 en bronze. La Tunisie est arrivée en deuxième position avec 29 médailles suivie de l’Algérie avec 14 médailles, confirmant ainsi la domination maghrébine sur ce meeting placé sous l’égide du Comité paralympique international (IPC). Cette 4e édition a enregistré plusieurs records mondiaux.
Outre le Cameroun, cette 4e édition a enregistré la participation de plusieurs nations. entre autres, Burundi, Congo, RD Congo, Ouganda, Côte d’Ivoire, Kenya, république Centrafricaine, Mali, Togo, Algérie, Tunisie, Libye, Kazakhstan, Inde, Iraq, Egypte, Ethiopie, Madagascar, Malawi, Namibie, Pakistan, Île Maurice, Rwanda, Sénégal, Grèce, Japon, Hongrie, Bahreïn, Oman, République Tchèque et Arabie Saoudite.
Marie MGUE
« Après vingt mois d’affrontements l’on dénombre 1 850 morts, 530 000 déplacés internes et 35 000 réfugiés au Nigéria voisin. » Selon le rapport de l’ONG, au moins 235 militaires et policiers, 650 civils et près d’un millier de séparatistes présumés ont été tués. Mais les autorités camerounaises, elles, estiment le nombre de morts à 1 600 donc 400 civils, 160 militaires et policiers et un millier de séparatistes, indique International Crisis Group.
L’ONG rappelle que la crise sociopolitique née en octobre 2016 s’est muée fin 2017 en un conflit armé. « Sept milices armées sont actuellement en position de force dans la majorité des localités rurales. Les forces de sécurité ont mis du temps à organiser leur riposte, mais depuis mi-2018, elles infligent des pertes aux séparatistes. Elles ne parviennent pourtant pas à reprendre entièrement le contrôle des zones rurales ni à empêcher les attaques récurrentes des séparatistes dans les villes », indique le rapport.
Pour sortir de cette impasse, International Crisis Group pense que les acteurs camerounais et internationaux devraient faire pression sur le gouvernement et les séparatistes, menaçant de sanctions, ceux qui feraient obstacle au dialogue et récompenser les moins intransigeants. Ainsi, entre la sécession voulue par les séparatistes et la décentralisation que propose Yaoundé, l’ONG indique que des solutions médianes doivent être explorées pour conférer plus d’autonomie aux régions.
Le conflit en cours selon l’ONG, met également en lumière les carences du modèle de gouvernance centraliste camerounais, et interpelle les autorités gouvernementales sur la nécessité d’une meilleure prise en compte des minorités, des héritages coloniaux et des spécificités culturelles. Ainsi qu’une redistribution plus juste et équitable des richesses au Cameroun.
Dans ce processus, International Crisis Group estime que les acteurs internationaux, notamment les États-Unis, la Suisse, le Vatican, les Nations unies, l’Union européenne (en particulier la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni) et l’Union africaine, doivent continuer à encourager le gouvernement au dialogue. La combinaison de pression internes et internationale, insiste le rapport pourrait amener le gouvernement et les séparatistes à s’entendre.
Source : Investir au Cameroun
L'organisation s'inquiète en particulier de la situation dans les démocraties où se multiplient les attaques contre les médias. L’édition 2019 du Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF) montre que la haine des journalistes a dégénéré en violence, laquelle est facteur d’une montée de la peur. Le nombre de pays considérés comme sûrs, où les journalistes peuvent exercer leur métier en toute sécurité, continue de se réduire, tandis que les régimes autoritaires renforcent leur emprise sur les médias.
La République démocratique du Congo : RSF note que des signaux favorables ont été envoyés depuis le début de l'année. Mais l'ONG insiste : « ils doivent se poursuivre au vu du passif du pays en matière de liberté de la presse. »
La RDC, reste le pays dans lequel RSF a enregistré le plus grand nombre d’exactions et d’atteintes à la liberté de la presse pour la deuxième année consécutive en 2018. Il est donc urgent que le nouveau président Félix Tshisekedi change de logiciel, de politique.
En Guinée, des progrès ont été réalisés dans les textes, mais la situation demeure préoccupante. Le pays a perdu trois places dans le dernier classement 2019 de la liberté de la presse établi par RSF. « La Guinée continue de mettre en prison, pour des courtes durées mais tout de même en prison, des journalistes dans l’exercice de leur fonction, alors que le code de la communication prévoit la dépénalisation des délits de presse. » Indique le journaliste de RFI Marie-Pierre Olphand.
Aux Comores, la situation s'est dégradée aux Comores. RSF juge qu'elle est même particulièrement alarmante, d'autant que le pays ne faisait jusque-là pas partie des plus répressifs en matière de liberté de la presse. « On constate depuis un an une recrudescence assez alarmante des exactions. (…) Il y a une vraie pression qui est mise sur les médias et les journalistes comoriens qui couvrent la crise post-électorale et on a noté dernièrement deux journalistes français qui ont été contraints de quitter le pays. » Commente le journaliste de RFI.
Au Maroc, le harcèlement judiciaire des journalistes préoccupe particulièrement RSF. Tout comme la censure entourant certains sujets. En effet, certains sujets sont toujours aussi tabous et difficiles à traiter. Des journalistes peuvent se faire arrêter et être inquiétés pour traiter la situation dans le Rif, ou pour traiter les sujets concernant l’immigration. Et l’autre grand problème c’est les poursuites judiciaires.
Au Congo-Brazzaville la pression est toujours très forte sur les médias, s'alarme RSF. Les conditions d’exercice du journalisme au Congo-Brazzaville restent difficiles. Le pays a encore perdu trois places au classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2019. L’autocensure reste un problème permanent, pour des journalistes qui sont intimidés et ont peur de critiquer le pouvoir.
Au Burundi, la situation s'est dégradée depuis 2015 et pour ce pays, RSF peine à faire preuve d'optimisme. Les choses n’évoluent pas favorablement au Burundi et rien n’indique que la situation va s’améliorer dans les mois ou années à venir.
Source : RFI
Une information peu ordinaire domine actuellement la scène politique Camerounaise. Ce 02 mai, le MRC a choisi s'appuyant sur des convictions propres à son idéologie, d'exprimer sa volonté de ne pas participer au défilé et aux festivités de circonstance du 20 mai 2019. Ainsi, c'est la substance de l'information contenue dans une lettre du Secrétaire général du parti aux secrétaires régionaux, départementaux, et communaux qui constituent l'organisation de la base de cette formation politique. Signée du Secrétaire général adjoint Justin Roger Noah, la lettre est issue de la session ordinaire tenue au siège du MRC à Odza en présence de son directoire, de son instance dirigeante et bien d'autres militants.
"Par conséquent, je vous instruis de bien vouloir en informer les militants dans tous les organes de base sous votre responsabilité. Nous ne pouvons pas participer à la fête de l'unité parce que la situation sociopolitique ne s'y prête pas : le conflit armé dans les régions anglophones font de plus des morts sans que cela n'ébranle le Gouvernement qui reste sourd aux appels au dialogue d'une part, le Président élu et ses alliés restent en prison malgré les nombreux appels à leur libération immédiate d'autre part", l'on note dans cette correspondance.
Cette information arrive à moins de trois semaine de la fête de l'unité, moment marquant la célébration d'un fait historique du Cameroun à savoir, l'unité nationale acquise de haute lutte le 20 mai 1972.
Toutefois, l'on est habitué chaque année, en pareille circonstance, les partis politiques politiques manifestent leur principal désir de participer à la fête, dans l'unité des cœurs. L'appel du MRC apparaît donc comme un élément à prendre en compte pour désormais apprécier le climat politique au Cameroun en liaison avec la place à donner à la Nation camerounaise actuellement mise à rude épreuve de sa démocratie.
Innocent D H
Le Cameroun et la République Démocratique du Congo (RdC), sont les deux pays de la sous-région Afrique Centrale qui vont finalement participer aux Eliminatoires du prochain Championnat d'Afrique de basketball féminin (Afrobasket) dans la zone IV. Initialement prévu du 3 au 9 mai 2019, ce tournoi se déroulera finalement du 4 au 5 mai au Palais Polyvalent des Sports de Yaoundé, en raison de l’absence des autres pays. « Le tournoi sera reconfiguré. On était sur un tournoi triangulaire, maintenant il n’y a que deux équipes qui s’affronteront en aller et retour. Le tournoi sera plus court, c’est la première conséquence. On aura certainement le premier match samedi et le retour le dimanche », a expliqué Yves Tsala, le vice-président de la Fédération Camerounaise de Basketball dans un entretien accordé à la CRTV radio.
En effet, les autres pays de la zone 4, notamment, le Tchad, le Gabon, la République Centrafricaine, le Congo ne se sont pas manifestés. Le Gabon qui était pourtant en stage, a finalement annulé sa participation à quelques jours de la compétition. « Nous avons été informés par le ministère des Sports, que le ministre d’Etat avait décidé que l’équipe nationale de basketball féminin du Gabon ne se déplaçait plus. Fort, était mon étonnement, parce, jusqu’à lundi (29 avril 2019 Ndr) je n’avais pas cette information. Nous savions que l’Etat allait nous accompagner au minima. Mais, nous avons été informés que l’Etat n’avait pas les moyens. Nous avons le soutien du Comité national olympique et nous attendions d’autres mécènes pour nous accompagner. Nous étions prêts pour une qualification et à financer notre déplacement au lieu de prendre un forfait », a expliqué le président de la Fédération Gabonaise de basketball, Léopold Evah.
Avec ce forfait du Gabon, le tournoi opposera finalement le Cameroun et la RDC, en double confrontation. Le meilleur au terme des deux duels, sera assuré de représenter la zone 4 à la phase finale de l’Afrobasket 2019. « Chaque zone à un seul représentant, mais éventuellement, on peut toujours inviter une deuxième équipe de la zone 4, parce que c’est une zone extrêmement compétitive », explique Camille Njoh Ekitti, le Secrétaire général de la Fédération Camerounaise de basketball au cours d’une conférence de presse ce jeudi 2 mai 2019 à Yaoundé. Il faut noter que l’équipe nationale Dames de basketball est en stage à Yaoundé depuis le 28 avril dernier. 16 joueuses avaient été convoquées et 12 seront retenues pour le tournoi.
Liste des joueuses convoquées
POSTE 1 & 2
MOGOUN RAÏSSA – UNIVERSITE DOUALA
AYANGMA SANDRINE – OVERDOSE YAOUNDE
ONGBAGNAMEN JULIENNE – OVERDOSE YAOUNDE
MUKOKO BALETA – APLEMONT LE HAVRE BASKET (France)
ACHIRI HEDRIS FRI – FAP YAOUNDE
NYINKEU SABEYA PAOLA – DUNKERQUE (France)
GANO JIOGAP SILOISE (Overdose Yaoundé)
POSTE 3
MFOULA MARIE ANGE – TSV 1880 WASSERBURG (ALLEMAGNE)
NGNAWO MAEVA – NZUI-MANTO BANGANGTE
NGUKOUG SILATSA CARINE – OVERDOSE YAOUNDE
NGO NDJOCK MONIQUE – ASD BASKET FEMMINILE LE MURA (Italie)
POSTE 4 & 5
ABENKOU ROSE – CAB BRIVE (France)
MBONG LARISSA – FAP YAOUNDE
EBOGO AMANDINE – OVERDOSE YAOUNDE
MBAKOP CYNTHIA ORNELLA – ROANE STATE COMMUNITY COLLEGE (USA)
KAMGWO SUZANNE FLORE – UNIVERSITE DOUALA
STAFF TECHNIQUE
MOUDIO GUY
MBIANDJA PRISCILLA
AHMED MBOMBO NJOYA
NATOSHA CUMMINGS-PRICE
STAFF TECHNIQUE
DR TEMGOUA SERGE
KENFACK TSABANG LANDRY