Selon le ministre du commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana qui a reçu en audience ce 13 mai, Stéphane Leterrier, l’Etat va mettre vingt mille hectares de terre dans le chef lieu de la région du Sud, pour la production et la transformation de la noix de coco. Ce projet vise en plus, la création d’emploi pour de nombreux camerounais.
La noix de coco et ses caractéristiques
Au Cameroun il y a trois types de cocotier: le cocotier nain, le cocotier géant et les hybrides. L’on retrouve beaucoup plus la variété géante. Encore appelé Cocos nucifera, c’est un fruit qu’on peut avoir toute l’année car, il met entre onze et douze mois avant d’atteindre la maturité.
Le fruit est une drupe globuleuse, de forme ovoïde ou ellipsoïde, qui pèse en moyenne 1.5 kg. Il renferme une graine unique, la noix de coco, qui représente environ 60 % du poids total du fruit. Lorsqu’on achète une noix dans le commerce, on peut voir sur sa coque des fibres qui ne sont autres que les restes d’une enveloppe épaisse (la bourre) que l’on a pris soin de retirer (le débourrage). Une seconde enveloppe très mince recouvre la bourre. Cette peau lisse est de couleur verte, orange, jaune ou ivoire lorsque le fruit est à maturité.
La noix jeune contient beaucoup d’eau de coco ainsi qu’une fine pellicule blanche gélatineuse collée à la paroi interne de la coque. En mûrissant, cette pellicule gélatineuse s’épaissit et se solidifie, donnant une pulpe d’un blanc éclatant, l’amande.
Un fruit aux multiples usages
Différentes techniques d’extraction permettent d’obtenir, à partir de cette pulpe, divers sous-produits huileux à l’instar du coprah, du lait, de la crème, de l’huile.
Avec près de 2.1 millions de tonnes chaque année, l’huile de coco est la 7e huile végétale la plus commercialisée dans le monde. Celle que ‘on tire de la première pression, est utilisée pour la confection de produits alimentaires.
En revanche, l’huile obtenue par pression à chaud est transformée en savons, shampoings, cosmétiques, détergents, peintures, produits pharmaceutiques.
Dans l’industrie alimentaire, l’huile de coco, outre ses qualités gustatives, est aussi appréciée pour d’autres propriétés, notamment sa capacité à rester à l’état solide à des températures élevées (24°C) grâce à sa composition en acides gras saturés. Le coco est utilisé dans l’industrie agroalimentaire pour parfumer les pâtisseries, les biscuits, les barres chocolatées, les produits lactés, les crèmes glacées, etc.
Le lait et la crème de coco sont obtenus par pression d’un mélange d’albumen frais râpé et d’eau. C’est un ingrédient traditionnel de plusieurs plats africains et asiatiques et il est de plus en plus utilisé dans les pays du Nord. Par ailleurs, les racines, le lait du jeune palmier et l’huile de coco auraient des vertus médicinales. L’arbre est également utilisé comme plante ornementale.
Les recommandations de Luc Magloire Mbarga Atangana
A la fin de l’audience, le ministre du commerce, avant de prendre congé de ses hôtes, (Stéphane Leterrier, Crystele Vigne et Joseph Blaise Abolo, ancien Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine d'Ebolowa), a insisté sur l’obligation de préserver l’environnement. Il a mis en garde, les futurs partenaires du Cameroun contre la déforestation et, leur a rappelé qu’au Cameroun, le travail des enfants est totalement proscrit.
Nicole Ricci Minyem
Les passionnés du sport roi de la ville de Douala, ont eu le privilège de communier pendant deux jours, du 11 au 12 mai 2019 avec la star anglaise du football, Rio Ferdinand. Cet ancien footballeur de la sélection nationale d’Angleterre a été invité par Guinness Cameroon pour une série d’activités et d’évènements avec les passionnés du football. L’objectif de cette entreprise brassicole était d’offrir à ce footballeur international la possibilité de partager l’expérience et la passion des fans de football camerounais. « Nous sommes ravis de pouvoir donner à encore plus d’amateurs de football l’opportunité de passer du temps avec une légende du football avec notre nouvelle promotion nationale du consommateur », a expliqué Solange Kuimo, la directrice marketing et innovation de Guinness Cameroon.
Au cours de son séjour, la légende de Manchester United a visité les passionnés du sport roi à Douala, à qui il a donné des conseils et partager son expérience en matière de football, assisté à un match en direct avec un groupe de fans qui ont été sélectionnés par l’entreprise brassicole. Toujours dans le cadre de cette visite, Rio a travaillé avec Guinness pour encourager les fans de football à partager leur passion pour le football et à gagner un forage pour leur communauté locale. En outre, cette société offre également la possibilité à 11 passionnés de football la possibilité de gagner un voyage VIP au Royaume-Uni pour regarder un match en direct avec Rio Ferdinand.
Cette initiative entre dans le cadre de la 3e édition de Coorporate social responsability de Guinness Cameroon. « Nous pouvons offrir à une communauté une adduction en eau potable. Parce que nous savons, l’eau c’est la vie et malheureusement encore dans notre pays, il y a des populations qui n’ont pas accès à l’eau potable. Donc à travers notre initiative Fans made of More, les consommateurs de la marque Guinness à partir de leur participation à ce concept, vont pouvoir donner la possibilité à une communauté d’avoir de l’eau potable », explique Solange Kuimo.
Marie MGUE
D’après le site d’information 237online.com, Le Sous-Préfet de l’arrondissement de Douala 5 ème, Zacheus BAKOMA ELANGO est accusé de corruption. Selon le même site, le sous-préfet aurait signé le 30 avril dernier, un communiqué annonçant la fermeture de plusieurs Snacks bar dans l’arrondissement de Douala 5 ème (Bonamoussadi) pour une durée de 30 jours. Avec pour motif, l’atteinte à la tranquillité publique, les fermetures tardives, la nuisance sonore et le tapage nocturne, les licences d’exploitation non conformes etc.
Mais quelques jours après cette fermeture, certains de ces Snacks bar ont été ré ouvert sans justificatif, à la grande surprise des populations avoisinant ces lieux brûlants. Certaines sources confirment que les propriétaires de ces snacks auraient versé une somme d’argent au sous-préfet. D’après les informations recueillis par le site d’information 237 Online, les sommes versés oscillent entre 250 milles FCFA et 500 milles FCFA. Pour le moment, aucun responsable de cette mairie ne s’est encore exprimé à ce sujet.
La corruption au Cameroun reste endémique. Elle est une spécificité du pays. Malgré les pressions internationales et de nombreux plans ou lois de lutte contre ce fléau, la pratique reste une constante de la vie de tous les jours. Le Cameroun est classé 152 ème sur 180 pays. Il conserve de 25/100 selon le rapport sur l’indice de perception de corruption 2018, publié le 29 janvier par l’ONG Transparency International. Les incidences politiques et économiques de la corruption au Cameroun sont nombreuses. Ce fléau est un véritable obstacle à la bonne marche des affaires publiques et freine considérable les affaires privées, et donc le développement économique.
Aussi, il ne faudrait pas perdre de vue que plusieurs facteurs contribuent à saper le moral et la motivation des agents publics. Il s’agit, entre autres, du niveau des salaires des agents publics qui est très bas, des avancements et promotions accordés sur des bases autres que le mérite et la compétence. Le désir d’honnêteté est de ce fait mis à rude épreuve. Il y a alors une nécessité d’instaurer une véritable culture du résultat et du mérite. Tout en instaurant des mesures de protection pour les agents résistant aux tentatives de corruption.
En fin de compte, il faudrait que les différents mécanismes de reddition de compte et les institutions de contrôles puissent être effectifs, à l’instar des dispositions de l’article 66 de la constitution camerounaise.
Danielle Ngono Efondo
Projet qui tire sa base légale de la Convention cadre du 6 juillet 2006, signée entre le ministère de l'Habitat et du Développement urbain (MINHDU) et des responsables de la MAETUR, la Mission d'aménagement d'équipement des terrains urbains et ruraux.
Après Garoua et Bafoussam en 2016, Yaoundé depuis septembre 2017, Douala retrouve une fois de plus le cercle des villes camerounaises bénéficiant de la restructuration et de la rénovation de ses quartiers sous structurés au sein de la communauté urbaine.
L’atelier de validation du rapport de mission portant sur l’étude de faisabilité et proposition d’aménagement relatif à l’étude en vue de la restructuration/rénovation de certains quartiers sous-structurés dans la Communauté urbaine de Douala, s’est tenu mardi 07 mai 2019. Il concernait essentiellement l’arrondissement de Douala III, et particulièrement les quartiers Bonaloka, Bobongo et Cité berge, apprend-on.
Autour du sous-préfet de Douala III, Nouhou Bello, le maire Job Théophile Kwapnang, une équipe venue du ministère de l’Habitat et du Développement urbain, les études de faisabilité et les propositions d’aménagement desdits quartiers ont été présentés.
Selon le journal, le constat dressé relève qu’il y a urgence à apporter une réponse adaptée à la problématique de résorption de l’habitat précaire qui prévaut dans ces quartiers. D’où la mise sur pied d’un plan de restructuration/rénovation sur la base des principes d’aménagement. Et notamment ceux de la planification urbaine durable, de l’expression des besoins des populations, des prescriptions du plan de développement urbain en vigueur, des dispositions de la grille nationale d’équipements et des normes.
Les résultats après concertation avec les populations résidentes par le développement des variantes retenues pour chaque site, les organisent en composantes voirie, habitat résidentiel, équipements socio-collectifs et autres servitudes. Des propositions d’aménagement faisable sur les plans environnemental, technique, économique et financier, institutionnel et réglementaire. Pour des coûts globaux de près de 300 milliards de FCFA pour les différents sites.
Le maire s’est dit heureux des résultats ainsi obtenus, tout en souhaitant vivement que cela ne reste pas dans les cartons. Les populations désirant ardemment voir leur environnement changer et leurs conditions de vie s’améliorer. Le sous-préfet pour sa part, émet le vœu de rattraper certains retards observés ici et là.
« Ce plan de restructuration approuvé est en cohérence avec la vision stratégique du développement, car il répond pour le mieux au choix des populations. Il a mon soutien pour son heureux aboutissement », a-t-il déclaré. Les populations, elles, croisent les doigts et espèrent un début rapide de sa mise en oeuvre.
Otric N.
Ce mardi 14 mai 2019, les Lionnes Indomptables de football feront leurs adieux au public camerounais. Dans cette logique, l’équipe nationale de football féminin livrera un duel de gala contre les pensionnaires de l'Académie nationale de football (Anafoot) au stade militaire. Cette rencontre sera l’ultime sortie sur le sol camerounais, de Christine Mani et ses coéquipières qui sont en stage préparatoire de la Coupe du monde féminine 2019, au Centre d’excellence de la CAF à Mbankomo à Yaoundé depuis le 7 mai dernier. C’est l’occasion pour Alain Djeumfa et ses filles, de partager, de communier, et surtout de recevoir l’onction du public, avant leur départ pour le Mondial.
Les Lionnes peaufineront leur dernier stage préparatoire en Espagne, avant de s’envoler pour la France, terre d’accueil de la phase finale du Mondial féminin qui aura lieu du 7 juin au 7 juillet prochain. « Nous aurons un match d’au revoir au Stade Militaire de Yaoundé. Nous partirons ensuite en Espagne pour le stage d’acclimatation. Nous aurons un match amical international contre la sélection espagnole le 17, un autre le 22, le 26 et le dernier le 2 juin. Nous allons rejoindre la France le 6 juin à Montpellier, base de nos deux premières rencontres », a expliqué le sélectionneur national au début du dernier regroupement. Logé dans le groupe E, le Cameroun affrontera à la phase de groupes, le Canada, la Nouvelle-Zélande et le Pays-Bas. Le premier match des Lionnes Indomptables aura lieu le 10 juin prochain contre le Canada.
Avant la rencontre de mardi, le président de la Fédération Camerounaise de football (Fecafoot), Seidou Mbombo Njoya a rendu une visite surprise aux 23 Lionnes en stage samedi dernier, au Centre d’Excellence de la CAF à Mbankomo. Il a pour l’occasion vu le match qui opposait les candidates à la Coupe du Monde de Football Féminine France 2019 à l’équipe cadette d’Apejes de Mfou, remportée par l’équipe nationale. Le président de la Fecafoot a félicité les Lionnes pour leur prestation et les a encouragé dans l’esprit de vainqueur. « Tout est mis en œuvre pour une bonne prestation des camerounaises à la Coupe du Monde. C’est un honneur pour les filles d’arborer les premières, les équipements du « Coq Sportif » à la phase finale de la Coupe du Monde de Football avant leurs compères masculins depuis plus de 30 ans », a affirmé Seidou MBOMBO NJOYA.
Marie MGUE
Il sera question pour l’adjudicataire de cet avis à manifestation d’intérêt d’identifier des facteurs et indicateurs de compétitivité des ports de la côte ouest africaine, de faire l’analyse des besoins et les offres du marché en vue de déterminer avec précision le potentiel de vente des services et les segments les plus intéressants du marché ; tout en tenant compte de la concurrence de son importance.
Mais aussi de faire « une analyse comparative de la compétitivité du Port de Kribi et celle des ports de la côte ouest africaine ; et une analyse des éléments qui rendent le PAK unique dans l’action de commercialisation de ses services et la captation/fidélisation de sa clientèle. Enfin, identifier des filières de croissance sur la base d’un ensemble de critères jugés pertinents ; élaborer des plans de développement des filières retenues et les modalités de mise en œuvre et de suivi des plans de développement des filières retenues ».
Au terme de cette étude, le PAK souhaite disposer d’« une fiche descriptive synthétique des différents ports. Une matrice des facteurs et indicateurs de compétitivité portuaires pertinente. Une maîtrise détaillée des forces et faiblesses des ports de la côte ouest africaine. Et une maîtrise de l’élaboration des plans de développement grâce aux missions de benchmarking dans un port d’Afrique francophone de référence et même des séminaires de formations locales ».
Egalement, le PAK devrait disposer des outils de maîtrise de la production du plan marketing triennal par la combinaison de la maîtrise de l’analyse PESTEL et l’analyse de marchés. De même qu’il sera capable d’identifier et d’élaborer les plans de développement des filières de croissance retenues autour du port de Kribi.
En rapport avec leurs performances des ports de la côte ouest-africaine, en 2017 par exemple, rapporte l’Agence Ecofin, 285 porte-conteneurs ont emprunté les sept routes commerciales intercontinentales en direction de l’Afrique de l’Ouest. Déployés par 24 opérateurs différents, leur capacité moyenne était de 3300 EVP. Le plus gros navire, un navire de 13 600 EVP, est exploité par MSC (Mediterranean Shipping Company) dans le cadre d’un service hub and spoke, reliant Lomé à un grand nombre de ports régionaux.
Avec le redressement des prix du brut, les volumes de conteneurs en Afrique de l’Ouest, devraient atteindre 4,3 millions d’EVP d’ici 2021, à raison d’une croissance annuelle estimée à 5 % pour les cargaisons en conteneurs.
Otric N.
Le conseil de sécurité de l’ONU tient ce lundi 13 mai une réunion informelle sur la crise qui secoue depuis trois ans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Human Rights Watch estime que « la décision du Conseil de sécurité des Nations Unies de tenir une réunion informelle sur le Cameroun le 13 mai 2019 vient à point pour stimuler les efforts internationaux pour qu’on s’occupe de la crise des droits humains dont souffrent les régions anglophones du pays ».
À la suite de cette réunion, préconise l’ONG internationale qui défend les droits de l’homme, « le Conseil de sécurité de l’ONU devrait inscrire la situation au Cameroun parmi les sujets à son ordre du jour officiel régulier et insister auprès des autorités pour qu’elles ouvrent des enquêtes sur les membres des forces de sécurité qui sont réputés avoir commis des meurtres et des destructions de biens, et poursuivre en justice les individus responsables. Il devrait également faire savoir publiquement aux groupes armés séparatistes que leurs chefs seront tenus responsables des graves crimes commis par leurs combattants ».
« Les membres du Conseil de sécurité devraient appeler le gouvernement du Cameroun et les chefs des groupes armés séparatistes à mettre fin aux abus qui sont commis contre les civils dans les régions anglophones et faire rendre des comptes aux responsables de ces abus », a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Cette réunion est une occasion de rappeler aux auteurs d’abus que le monde les observe ».
L’ONG estime que « les récentes violences reflètent une hausse des attaques perpétrées contre les civils depuis le début de 2019 ». De nouvelles violations des droits humains sont à craindre, prévient Human Rights Watch, « si le gouvernement ne contient pas ses forces et si les chefs des groupes séparatistes armés ne donnent pas clairement à leurs combattants l’instruction de cesser les abus ».
Sur place au Cameroun, le gouvernement multiplie des actions dans le sens d’un retour de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le Premier ministre, Joseph Dio Ngute, vient de séjourner à Bamenda où il a rencontré les forces politiques et traditionnelles avec lesquelles il s’est entretenu. Le Premier ministre, a déclaré aux journalistes et à d’autres parties prenantes à Bamenda que le président Paul Biya était prêt à dialoguer à la condition que la sécession soit exclue.
Otric N.
La défaite a été très douloureuse pour l’international camerounais de basketball, Joel Embiid, qui a fondu en larme au terme de cet ultime duel des Philadelphie Sixers contre les Raptors de Toronto dans le game 7 des play-offs, qualificatif pour la finale de la Conférence Est. « Cela fait mal, surtout de perdre sur un shoot comme celui-là », a avoué le basketteur camerounais attristé.
Cette rencontre qui s’est déroulée dans la nuit de dimanche à lundi 13 mai 2019, a été remportée de justesse par la formation de Pascal Siakam sur un score de 92-90. Ce duel était très attendu par les Camerounais, parce qu’il mettait aux prises deux clubs dans lesquels évoluent deux prodiges camerounais de la discipline, qui font des merveilles depuis le début de la saison régulière de la NBA.
Cette victoire permet aux Raptors de rejoindre la formation de Milwaukee Bucks en finale de la Conférence EST. La franchise canadienne participera pour la deuxième fois de son histoire à la finale de la conférence Est après 2016 où elle s’était inclinée face aux Cleveland Cavaliers de LeBron James (4-2). Elle sera opposée à partir de mercredi prochain aux Milwaukee Bucks, meilleure équipe de la saison régulière qui a fait forte impression en demi-finales de conférence face à Boston (4-1). Une grande première pour le Camerounais de 24 ans, Pascal Siakam, auteur d’une performance exceptionnel cette saison.
Pascal Siakam est né le 02 avril 1994 à Douala, la capitale économique du Cameroun. L'ailier fort des Raptors a passé deux années à l’Université d’Etat du nouveau Mexique, où il a joué pour les Aggies entre 2014 et 2016. Au terme de sa dernière année, il a reçu le trophée du meilleur joueur de l'année de la Western Athletic Conference. Il a été sélectionné le 23 juin 2016, par les Raptors de Toronto, à la 27e position de la Draft 2016 de la NBA. Siakam a signé le 09 juillet, son contrat rookie avec les Raptors. Il a participé à une rencontre de la NBA Summer League 2016 de Las Vegas où il a marquéagen 12 points et prend 2 rebonds en 15,2 minutes.
Marie MGUE
Au-delà des bonnes intentions et théories, le temps de l'action. Comment s'y prendre efficacement pour prévenir tout échec? Ci-dessous les facteurs de réussite en 10 points:
1. Définition de l’objectif du dialogue et des résultats escomptés à Court, Moyen et Long-terme
Action : Etat du Cameroun
Objet : Il appartient à l’Etat du Cameroun de définir le cadre normatif du Dialogue, d’énoncer clairement les objectifs visés ainsi que les résultats attendus. Doit-on tout y mettre : NOSO, Code électoral, Constitution, Fédéralisme, Loi sur Tribalisme ? Doit-on se limiter au NOSO ? Peut-on procéder par rounds pour couvrir des thématiques spécifiques?
2. Définition des thématiques non-négociables (Hors Négociation)
Action : Etat du Cameroun
Objet : Les points de négociation doivent être bien circonscrits en vue de préserver les acquis nationaux, la paix et d’éviter des malentendus lors des négociations
3. Identification des Principales Parties au Dialogue
Action : Etat Du Cameroun
Objet : L’objectif Du Dialogue, Les étapes ou Rounds, Les résultats escomptés permettent d’identifier les Principales Parties à la Table de Négociation. Un Dialogue inclusif dont le cadre de négociation est le NOSO, devrait tout d’abord mobilier les Représentants des Parties Anglophones et l’Etat du Cameroun, mais aussi d’autres forces vives – Société civile et autorités religieuses.
4. Définition du Processus, étapes, Lieu et durée du Dialogue
Action : Etat du Cameroon
Objet : Les Parties doivent être imprégnées au préalable des thématiques, du temps de prises de parole, des modes de débats et de facilitation, des expertises requises, des synthèses et transcrits, des décisions au terme de chaque thématique/Point de négociation ; Quant aux Etapes de négociation, elles peuvent s’articuler en plusieurs rounds en fonction des critères de démarrage et de sortie d’étapes. Le Lieu peut être neutre. Toutefois, il revient à l’Etat du Cameroun de choisir le lieu et la période.
5. Désignation par Chaque Partie des Hauts Représentants devant conduire le Dialogue
Action : Parties en Négociation
Objet : Ces Hauts Responsables doivent être des personnes intègres, consensuelles, bénéficiant du respect de toutes les Parties. La question de la Représentativité dans les Régions NOSO est fondamentale. Qui est qualifié à parler an nom de ces Régions? Les minorités non-violentes seront-elles représentées?
6. Désignation des Facilitateurs Majeurs : Médiateur National, Médiateur/Représentant Onusien, Représentants de la société civile et des autorités religieuses
Action : Etat Du Cameroun, ONU, Société Civile, Autorités Religieuses
Objet : L’Etat du Cameroun devrait désigner le Médiateur National (Intègre et consensuel), L’ONU devrait désigner son Représentant et La Société Civile et Autorités Religieuses devraient soumettre à l’Etat du Cameroun leurs Représentants afin de favoriser la neutralité.
7. Echange des énoncés de Points de négociations entre Principales Parties et Facilitateurs.
Action : Parties en Négociation
Objet : L’échange des énoncés des points en négociation est utile à l’effet de favoriser la transparence, permettre aux parties de préparer leurs prises de paroles, arguments ainsi que les compromis pour chaque point de négociation. Cet échange devrait faire partie des critères de démarrage d’un round.
8. Définition des conditions/critères de démarrage et de sortie d’étapes des Négociation par chaque partie
Action : Partie en Négociation
Objet : Ces critères doivent être définis d’accord partie afin d’éviter des échecs de négociation et à chaque étape de négociation, les Facilitateurs devraient s’assurer que ces critères sont réunis. Lorsque les critères de sortie d’étapes ne sont pas satisfaits, toute sortie ou arrêt de négociation est assimilé à un échec.
En l’occurrence, les critères de démarrage du Round 1 en vue des négociations sur la Crise Anglophone pourraient être : Echange des énoncés des points de négociation, le cessez-le-feu, libération des leaders, libération des otages, sortie de brousse et retour des populations dans les villages, libre circulation des populations dans le NOSO….
9. Signature des Actes de négociation assortis d’un échéancier de mise en œuvre avec engagement pour une stricte application des Décisions.
Action : Parties en Négociation, Facilitateurs
Objet : Le Secrétariat des Négociations devrait produire les Actes de négociations et Décisions auxquels les Parties sont parvenues. Ces Actes et Décisions sont lus, puis signés par les Hauts Représentants des Parties. Toute Décision est assortie d’un échéancier de mise en œuvre, à Court, Moyen ou Long Terme.
10. Désignation d’un Comité Bipartite de Mise en œuvre des Actes du Dialogue
Action : Parties en Négociation
Objet : La mise en exécution des Décisions des négociations nécessite un comité Ad-hoc ou permanent dont le rôle est d’impulser la dynamique des accords du Dialogue et de rendre compte des progrès réalisés ou entraves au Peuple Camerounais ainsi qu’aux institutions internationales.
Robert Essomba
« Les assaillants, qui étaient une centaine, sont venus à 22h00 et ont immédiatement attaqué le village endormi », a témoigné à l'AFP un habitant de la ville. L’agence de presse affirme qu’un des assaillants a été tué.
Selon les riverains, cette attaque a été facilitée par la porosité de cette zone située non loin de la frontière avec le Nigeria. « Nous avons quatre points de passage de Boko haram dans la localité qui nécessitent d’être bouchés par nos forces de défense. Il s’agit de Houlta, Galama, Bougalta et Ltilahoua », indique Viziga Emmanuel, président d’un comité local d’auto-défense. Le sous-préfet de Mokolo, Christian Joseph Abouma Biloa, est descendu sur les lieux pour évaluer les dégâts.
Depuis un mois et demi, les éléments de Boko Haram multiplient des attaques sanglantes dans différentes localités de l’Extrême-Nord. Pour le seul mois d’avril dernier, au moins 15 militaires et 20 civils ont été tués dans des attaques djihadistes. Quatre soldats ont été tués le 12 avril dernier dans l’explosion de leur véhicule sur une mine posée par des jihadistes présumés.
Onze civils ont été tués le 19 avril lors d’une attaque perpétrée dans la localité de Tchakamari. C’est l’attaque la plus meurtrière imputée à Boko Haram dans le nord camerounais depuis plusieurs mois, où se multiplient les assauts après une relative accalmie en 2018.
Auparavant, trois autres militaires camerounais avaient trouvé la mort lors de l’attaque d’un poste avancé de la Force multinationale mixte (FMM, une coalition régionale engagée contre les islamistes nigérians) dans la même région. La FMM, appuyée par des pays occidentaux, regroupe des militaires du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Nigeria, est engagée dans la lutte contre Boko Haram dans la région du lac Tchad avec l’aide de comités de vigilance composés de citoyens locaux.
Depuis son apparition en 2009 dans le nord-est du Nigeria, l'insurrection de Boko Haram et sa répression par l'armée, ont provoqué la mort d'au moins 27.000 personnes et le déplacement d'environ 1,8 million de personnes qui ne peuvent toujours pas regagner leurs foyers.
Otric N.
« Il est important de ne pas franchir la frontière entre prévention et intervention dans les affaires intérieures des États. Tout porte à croire qu'un certain nombre de nos collègues (Etats unis d’Amérique, Norvège, Le Royaume Uni, Allemagne, République Dominicaine...) sont très proches de cela. Pour le moment, nous avons toutes les raisons de croire que le Cameroun est capable de résoudre ce problème épineux tout seul. Nous sommes disposés à aider, mais seulement si nos partenaires au Cameroun le jugent nécessaire ».
La position du Président de la Russie épouse celle du Président de la République qui a affirmé, que le Cameroun est un Etat souverain. Ses dirigeants ont les moyens de résoudre les problèmes de ses concitoyens, sans subir une quelconque influence.
Les réactions
Les camerounais, qui se préparent à célébrer la 47ème édition de la fête de l’Unité Nationale et, qui saluent la descente dans les régions du Nord et du Sud Ouest Cameroun le week end dernier du premier ministre avec les retombées que l’on espère, ont salué la pertinence des propos tenus par l’un des Présidents considérés comme l’un des plus puissants dans le monde.
« Le Cameroun n’a besoin de personne, le Cameroun a besoin des camerounais conscients, qui savent ce que c’est que l’amour de la Patrie. Il est important que ceux qui pensent que le Cameroun appartient uniquement au Président Paul Biya et qu’il faut absolument le détruire, se trompent entièrement. C’est le 237 de tous les camerounais, c’est à nous de voir si nous voulons qu’il ressemble à la Libye, à la Syrie. Je salue la sortie du Président de la Russie »
« Vladimir Poutine est un grand homme. Grâce à lui, les crimes commis par les états voyous sont réduits. Le Cameroun ne va pas tomber dans ce piège et, nous sommes nombreux à défendre notre 237 à défendre notre terre. La position de Vladimir poutine permet aux Etats Africains de préserver leur souveraineté »
« Le premier ministre est allé le week end dernier dans les deux régions en crise. La réaction des populations qui l’ont accueilli est assez parlante pour ceux qui font sonner les carillons de la mort, du déshonneur, de la destruction de notre pays. Quelque soit les pensées des ennemis de notre pays, le Président de la République est une référence. La position de Vladimir Poutine vient nous conforter dans cette position de fierté qui est la nôtre. Les camerounais n’ont besoin de personne pour résoudre leurs problèmes. Nous ne voulons pas que sonnent chez nous, les carillons de la mort ».
Nicole Ricci Minyem
« Nous avons tiré les leçons (du scrutin), nous avons entendu le peuple d’Afrique du Sud, nous avons bien compris ce qu’ils attendent de nous ». Une déclaration faite devant des centaines de personnes réunies devant le quartier général de l’ANC, dans le centre de Johannesburg.
C’est vendredi dernier que le verdict des urnes est tombé. L'ANC l'a emporté avec 57,5% des suffrages, loin devant l'Alliance démocratique (DA, centre) avec 20,7% et les Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale) avec 10,7%. Ce qui lui assure une majorité absolue de 230 des 400 sièges de l’Assemblée nationale.
Cette victoire assure au mouvement historique de Nelson Mandela, le renouvellement de sa majorité absolue à l'Assemblée nationale, ainsi qu'un nouveau mandat de chef de l'Etat à son chef Cyril Ramaphosa.
Mais elle confirme aussi son déclin continu depuis qu'il a pris le pouvoir à la chute de l'apartheid en 1994. Le parti avait recueilli 70% des voix aux législatives de 2004, 66% en 2009, 62% en 2014.
Lors des élections locales il y a deux ans, il avait touché le fond en totalisant 54% des suffrages au niveau national : « Ce n'est pas vraiment une baisse car en 2016 nous avions moins (que 57,5%). C'est plutôt un progrès », a fait remarquer à l'AFP la secrétaire générale adjointe de l'ANC Jessie Duarte.
« Nous sommes satisfaits d'avoir reçu un nouveau mandat pour gouverner et nous l'exercerons en gardant à l'esprit ce que le peuple nous a dit avant le scrutin plus merci de ce que vous avez fait pendant vingt-cinq ans mais vous devez faire mieux et corriger ce qui ne va pas », a-t-elle ajouté.
Pendant des mois, la campagne électorale a résonné de l'impatience et de la colère d'une part croissance de la population, excédée par la corruption, le chômage de masse (27%) et à les inégalités sociales criantes qui persistent.
Cyril Ramaphosa
Modéré et pragmatique, il est âgé de 66 ans. Il a promis de réparer les erreurs du parti sous l'ère de son prédécesseur Jacob Zuma, englué dans une litanie de scandales politico-financiers. Elu chef de l'ANC fin 2017, C. Ramaphosa l'avait contraint à la démission deux mois après et pris les rênes du pays.
Syndicaliste sous l'apartheid avant de devenir l'un des hommes d'affaires les plus riches du pays, il répète depuis qu'il va éradiquer la corruption et relancer l'économie. Son discours a permis de retenir de nombreux électeurs déçus dans le giron de l'ANC, estiment les analystes : « L'ANC a reculé, c'est vrai (...) mais il finit à un niveau nettement supérieur à celui qu'il aurait eu si Zuma avait été encore été au pouvoir », a noté l'analyste Susan Booysen, de l'université du Witwatersrand à Johannesburg.
« Mais le score de 57,5% obtenu par l'ANC, sa plus faible performance législative, offre toutefois au chef de l'Etat un "mandat fragile », selon Susan Booysen.
Les analystes anticipent de fortes résistances à ses velléités de réforme au sein de la direction de l'ANC, le véritable siège du pouvoir, où les partisans de l'ex-président Zuma, bien décidés à se défendre, gardent une forte influence.
Le chef de la DA Mmusi Maimane a déjà pronostiqué son échec : « Le parti au pouvoir a réussi à installer un nouveau chauffeur dans un autobus qui est cassé », a-t-il résumé vendredi.
« Ramaphosa doit utiliser sa victoire pour transformer la base de réforme qu'il promeut depuis un an en tremplin pour la croissance économique et la création d'emplois Sinon (...) les électeurs lui diront (aux législatives de 2024) que c'en est assez et ils tourneront le dos à l'ANC », a estimé pour sa part l'analyste Richard Calland, de l'université du Cap.
Nicole Ricci Minyem
Un hélicoptère s'est écrasé il y a quelques minutes dans la région du Nord-Ouest faisant un mort (civil).
Selon les sources présentes sur le terrain, 8 personnes se trouvaient à bord de cet appareil. On compte 3 sous préfets qui sont tous vivants et l'équipage qui était constitué de 3 militaires, un civil et un officier de police.
Le mort est un fonctionnaire nommé NGWE WIYOU VICTOR selon les informations sur sa Carte nationale d'identité. L'officier de police de NONI est absent. Les armes de l'équipage composées de 02 M21s + 03 chargeurs ont été retrouvées.
Les recherches suivent leur court et l'appareil est déjà sécurisé. Les causes liées à ce crash sont une erreur de pilotage pendant le décollage.
Courage à la famille du défunt.
Le SDF ne va pas prendre part à la célébration de la fête Nationale de l’Unité et propose la désignation de médiateurs pour résoudre le problème du Nord-Ouest et Sud-Ouest.
- Merci de nous avoir reçus ce matin, monsieur Parfait Mbvoum. Nous vous invitons à vous présenter
Merci madame, pour l’honneur que vous me faites. Vous l’avez dit, Je m’appelle Parfait Mvoum, je suis vice président régional du Social Democratic front pour le Centre. Sur le plan professionnel, je suis biologiste, épidémiologiste, produit des Universités catholiques de France et du Cameroun.
- Depuis combien d’années êtes-vous militant du SDF ?
Je suis dans le SDF depuis 20 ans, avec une interruption de 5ans, alors que se livraient de très fortes batailles pour l’alternance en 2006. A cette époque, j’avais choisi de suivre Bernard Muna, ce qui m’a valu une exclusion. Mais, je suis revenu lorsque les choses se sont calmées.
- Nous n’allons pas revenir sur le rang occupé par cette formation politique à l’issue des élections présidentielles du 07 Octobre 2018 mais, toutes les formations politiques préparent déjà les prochaines échéances électorales. Quel est le plan d’action du SDF ?
Nous ne pouvons parler de ces autres élections, sans évoquer ne serait ce que brièvement, ce qui s’est passé en 2018.
Nous avons été classé 4ème, avec un pourcentage de 3%, ce qui est dû à plusieurs facteurs. Le premier est la transition au sein du SDF. Lorsque le président Ni John Fru Ndi a cédé sa place à Joshua Osih, il y’a eu des remous à cause de la difficile application de la démocratie par tous les prétendants.
Il y’a eu le facteur Temps parce que c’est huit mois avant l’élection présidentielle que Joshua Oshi a été choisi, ce qui ne lui a pas permis de s’implanter facilement.
La difficile entrée en scène pendant la période de pré – campagne, parce qu’après son élection au congrès en Février, il n’a pu descendre sur le terrain que quatre mois plus tard, alors que ses concurrents le devançaient.
Un autre facteur, c’est celui de la crise dans les zones anglophones. Vous savez qu’i y’a près d’un million de compatriotes qui n’ont pas voté dans ces régions et, ces personnes représentent au moins 15 voire 20 % de notre électorat.
- En tenant compte de ce dernier facteur et peut être même des autres, Ni John Fru Ndi et le SDF ne sont pas méconnus sur la scène politique camerounaise, alors ces personnes qui leur ont fait confiance lors des dernières élections auraient pu leur accorder leurs voix le 07 Octobre 2018...
Nous pensons qu’i y’a deux raisons principales qui n’ont pas joué en notre faveur: La première c’est qu’au delà des résultats que le parti au pouvoir ou alors le Conseil Constitutionnel a donné, vous constaterez que dans ces résultats, en zone anglophone, le premier c’est le RDPC et le deuxième c’est le SDF. Cela veut dire que s i la majorité des anglophones avaient voté, le SDF se trouverait un peu plus en avant par rapport aux autres candidats.
En deux, sans cette crise, il y’aurait eu des motivations de vote en dehors des zones anglophones. Ici par exemple dans le Centre, vous constaterez que plusieurs anglophones ne sont pas allés voter.
Permettez-moi d’ajouter que pour nous, l’essentiel n’était pas d’être deuxième, troisième ou quatrième. Tel qu’il était conçu, notre programme était de prendre le pouvoir à travers les grandes reformes qui n’ont pas été suffisamment comprises par les populations.
- Quel est le plan d’action du SDF pour les prochaines échéances ?
D’abord, le SDF s’est engagé à la remobilisation et au réarmement moral des militants après avoir fait le diagnostic réel de notre déconvenue en Octobre 2018. Toutefois, le SDF estime que tant que la crise anglophone persiste, l’élection ne sera pas organisée. Nous n’accepterons pas qu’une élection municipale ou législative se tienne. D’ailleurs, c’est l’une des recommandations fortes du SDF qu’on a donné au premier ministre qui était en tournée dans les régions du Nord et du Sud Ouest.
Pour être plus précis, le SDF s’engage à ce qu’i n’y’ait aucune élection, tant que les sept régions du Cameroun sur les dix, sont en crise.
- Sept régions sur dix ?
Bien évidement, madame. Celles du Grand Nord, de l’Est et bien sûr le Nord et le Sud Ouest. Dans ces régions, l’on note la présence des bandes armées un peu partout et, dans ces conditions, nous, au SDF estimons qu’on ne pourrait organiser des élections dignes de ce nom. Vous savez, c’est différent des élections présidentielles au cours desquelles le RDPC a voulu donner l’impression que tout s’est parfaitement déroulé.
Ici, il s’agit des élections locales et, si nous prenons le cas des zones anglophones, il n’ya plus un seul député ou maire qui réside dans les communes et c’est indépendamment du parti politique. Tous ont replié dans les villes. Il est impossible d’organiser les élections dans ces conditions et, c’est la raison pour laquelle nous demandons un retour à la paix.
- Que pensez-vous des sécessionnistes ou des ambazoniens, comme ils se font appeler ?
Nous pensons que c’est le gouvernement qui a encouragé le sécessionnisme, parce qu’il n’a pas tenu compte à temps, des revendications ou alors des demandes qui ont été faites par les avocats, les enseignants, des étudiants …Certes, quelques problèmes ont trouvé des pistes de solutions mais, du jour au lendemain, il a envoyé les modérés en prison. Ce qui a entraîné une montée en puissance de ce mouvement et, avec les premiers morts, nous voyons la situation qui prévaut actuellement. Et pourtant, nous avons sonné l’alarme à travers la marche des députés, l’an passé nous avons défié torse nu au boulevard pour dire que la crise est grave et, qu’il est impératif de la résoudre.
- Parlons de l’enlèvement de Ni John Fru Ndi. De nombreux camerounais pensent qu’il s’agit d’une simulation.
Vous savez, chacun a droit à la parole, chacun est libre de dire ce qu’il veut. Autant ils doutent du kidnapping du chairman, autant ils peuvent dire qu’on n’a pas tiré sur les voitures des gouverneurs du Nord Ouest et du Sud ouest, sur celles des ministres de la défense et de l’Administration Territoriale. Autant ils peuvent dire que le secrétaire d’était Ngaferson n’a pas été enlevé
- Vous parlez là des personnes qui peut être ne représentent rien dans ces régions. Ma question est précise, a t- on, oui ou non enlevé ni John Fru Ndi ?
Ils peuvent dire que le frère de Fru Ndi n’a pas été enlevé, que la sénatrice Emilia n’a pas été enlevée… Ce qu’il en est c’est que le chairman a été privé de liberté pendant six heures, il a été libéré autour de 18h 34. Il se rendait aux obsèques de l’honorable Banadzen lorsqu’une cohorte d’individus est arrivée et a décidé de le kidnapper.
- Qu’est ce qui ressort du tête à tête entre Ni John Fru Ndi et les terroristes de l’ambazonie ?
Il ressort de cette rencontre que Ni John Fru Ndi est crédible, il est resté ferme, malgré le danger qu’il encourait. On lui a demandé de faire partir ses parlementaires de l’Assemblée Nationale. Ils ont obtenu un non péremptoire. Le chairman leur a fait comprendre que c’est parce qu’ils sont là, qu’il peut facilement parler au Président de la République, pour que cette crise s’arrête.
- Que pensez – vous du fédéralisme ?
Le fédéralisme c’est une forme de l’Etat qui est dans notre programme depuis de très longues années, parce que nous estimons que c’est la forme de l’Etat qui est la mieux adaptée au contexte camerounais aujourd’hui. Elle rapproche les populations de l’administration. Ce sont les communautés qui choisissent leurs dirigeants. Ce qui permet d’être au fait des problèmes que rencontrent ces dernières et, d’apporter les solutions idoines, constitutionnelles. Pas comme la décentralisation qui dépend parfois du décret d’un seul individu.
- Le premier ministre a été dans les zones anglophones. Pendant quatre jours, il a rencontré tout le monde. Croyez vous que sa démarche est différente de celles des personnalités qui l’ont précédé au Nord et au Sud Ouest ?
La descente du ministre Dion Ngute est un peu différente parce que ça ne se passe pas au même moment, il y’a un contexte de plusieurs morts, il y’a une pression internationale plus accentuée et, tout le monde éprouve comme in raz le bol. Vous avez vu qu’il a reçu le SDF et, que ce sont les services du premier ministre qui ont tweeté après cette rencontre. Le SDF a apporté sa contribution à travers quatre propositions.
La première proposition c’est un cessez le feu bilatéral. Cela signifie que d’un côté, les sécessionnistes déposent les armes et l’armée rentre dans les casernes.
La deuxième proposition c’est la libération de tous les prisonniers qui ont été embastillé du fait de cette crise
La troisième c’est la désignation d’un médiateur. Il peut être international, ça peut être Ni John Fru Ndi, ça peut être le cardinal Christian Tumi avec des observateurs chargés du suivi de cette résolution. Ce médiateur doit aller dans quatre pôles pour retrouver les séparatistes
La dernière résolution c’est la non organisation avant le retour de la paix.
- Pensez vous réellement que le gouvernement que vous semblez accuser n’a rien fait pour que la pais revienne ? I y’a eu des démarches, des dispositions légales, sans pour cela que n’arrive les pressions internationales que vous avez relevé plus haut ?
Dans la commission désarmement, démobilisation, réinsertion, c’est un programme du candidat Joshua Oshi, nous le revendiquons mais, ce n’était pas de cette manière. Nous pensons que le gouvernement a mis la charrue avant les bœufs. Il aurait tout d’abord dû provoquer un cessé le feu.
- Les ambazoniens qui n’ont manifesté aucune bonne volonté sont – ils prêts à déposer les armes aujourd’hui ? Face à cette énième démarche du gouvernement ?
A un moment donné, les protagonistes d’une guerre se fatiguent et moi, je suis convaincu que c’est le gouvernement qui a fabriqué ces sécessionnistes et, que ces derniers sont prêts à déposer les armes. Pourvu qu’il y’ait des bons interlocuteurs, qu’ils ne soient pas tournés en bourrique par le pouvoir de Yaoundé.
- Si vous refusez de respecter les institutions de votre pays, avec qui pensez – vous échanger ?
Il ne s’agit pas de respecter ou de ne pas respecter les institutions. D’ailleurs, ces dernières sont obligées de résoudre ce problème. Il faut néanmoins que de l’autre côté, qu’il y’ait de bonnes dispositions et, je le répète des médiateurs. Je vous rappelle qu’i y’a eu beaucoup d’initiatives que le gouvernement n’a pas suivi et, c’était une erreur.
- Prendrez vous part à a 47ème édition de la fête de l’Unité Nationale ?
Non cette année, pour les raisons d’aggravation de la crise, la hiérarchie a décidé que personne ne défilera, pour marquer notre désapprobation face à a gestion de la crise. On ne peut pas parler d’unité dans cette désunion alors que beaucoup d’enfants ne vont pas à l’école, alors que le pays est entièrement divisé, alors qu’on ne remarque pas une volonté d’arranger les choses. Les militants du SDF ne vont pas défiler.
Entretien mené par Nicole Ricci Minyem